Mombasa

Arriver à Mombasa par le train de nuit qui assure la liaison avec Nairobi est une expérience inoubliable. On embarque à la gare de Nairobi, l’imposante Nairobi Railway Station. Le train quitte doucement la ville pour s’enfoncer au soleil couchant à travers les plaines d’Athi. Le dîner est servi dans le plus pur style britannique. On s’endort bercé par le bruit saccadé des roues pour se réveiller au coeur d’une Mombasa bruissante et colorée.

Port principal de l’Afrique orientale, il règne à Mombasa une atmosphère cosmopolite : Africains, Indiens, Arabes, Chinois et Européens s’y côtoient. Si les paquebots ne débarquent plus de passagers venus d’Europe (le Moi International Airport accueille des avions intercontinentaux), les cargos continuent de charger et décharger des marchandises sur les quais de Kilidini. Thé, café, sisal, potasse. sont exportés par Mombasa qui reçoit des importations d’industrie lourdes, et du pétrole brut raffiné sur place. Toute cette activité commerciale et industrielle n’a détruit en rien le charme de la ville.

Mombasa fût fondée sur une île, entre deux criques abritées et profondes, par des commerçants arabes, venus de la péninsule arabique. Ils venaient y chercher de l’ivoire, des esclaves, des plumes d’autruches et d’autres produits africains. La ville fut prise par les Portugais en 1528 qui en firent un comptoir commercial sur la route des Indes. Ils y construisirent une citadelle, Fort Jésus en 1593, mais furent chassés par les Omanais au XVIIe siècle.

Depuis 1958, la forteresse est classée monument national. Un important travail de restauration y a été réalisé et un intéressant petit musée présente l’histoire de la côte du Kenya du XIIIe au XIXe siècle. C’est de ce joli point de vue, dominant la mer que l’on peut commencer une promenade dans la vieille ville. Elle s’anime surtout le matin et en fin de journée. Au gré des ruelles étroites, on admire les maisons de plusieurs étages bâties en pierre de corail locale. Des balcons en encorbellements, des portes en bois sculptées ornent la plupart des façades.

Dans Biashara street, on peut acheter des cotonnades aux couleurs éclatantes, souvent illustrées de proverbes swahilis qui sont la spécialité de Mombasa. Sur le marché aux poissons, Africaines drapées dans leur pagne, Indiennes en sari ou femmes swahili dissimulées de la tête au pied sous leur bui-bui noir font leurs achats. Au port, relâchent les boutres, ces traditionnels dhows qui traversaient l’océan Indien au rythme des moussons. Ils arrivent poussés par le kashkasi ou mousson du nord-ouest qui souffle de décembre à mars et repartent avec le kusi, vent du sud-est.

Chaque religion a bâti ses lieux de culte, la mosquée Mandrhy est la plus ancienne, sa construction remonte à 1570. On compte plusieurs temples hindous et une cathédrale anglicane. Sur Moi Avenue, deux immenses paires de défenses d’éléphants en métal commémorent la visite de la Reine Elisabeth en 1952. C’est le long de cette avenue que sont situés la plupart des hôtels, les agences de voyage, boutiques d’artisanat, cafés et restaurants qui font de Mombasa une ville animée et moderne. S’y trouve aussi le Visitor Information Bureau (office de tourisme). Les hôtels de la ville sont confortables et à des prix raisonnables mais Mombasa ne dispose pas de plage. Le Manor Hotel, Nyerere Avenue, est toujours empreint de charme colonial, il est très commodément situé à la limite de la vieille ville et de la Mombasa moderne. Vous pouvez aussi préférer loger en dehors de la ville, reliée au continent par des ponts routiers. Depuis les luxueux hôtels de la côte nord, on accède facilement à Mombasa par le New Nyali Bridge. Profitez d’un passage sur la côte pour goûter les excellents curries locaux au poisson, accompagnés de mangues, ananas, papayes et noix de coco.

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