Histoire
L’histoire économique du Brésil est faite d’une succession de cycles d’exploitation d’une matière première destinée à l’exportation : le bois, la canne à sucre aux XVIe et XVIIe siècles, l’or et les diamants au XVIIIe siècle et le café au XIXe et au début du XXe siècle. L’indiustrialisation du Brésil se fait pendant la Première Guerre mondiale. Le pays connaît après la Seconde guerre mondiale une forte croissance industrielle jusqu’à la crise des années 1980.
Au début du XXIe siècle, on observe une forte croissance économique, le solde de la balance commerciale s’est élevé à 33,7 milliards de dollars, le ratio dette externe/PIB est passé de 57,18 % en 2003 à 51,81 % en 2004. En 2004, le taux de croissance du PIB s’est élevé à 5,2 %, score inégalé depuis 1994 quand il avait atteint 5,9 %.
L’inflation, qui a été pendant long¬temps la bête noire de l’économie bré¬silienne, a été maîtrisée ces deux dernières années, grâce au Plan de stabilisation, Piano Real , adopté en 1994, par Fernando Henrique Cardoso. La monnaie brésilienne, grâce à ce plan, est alors fixée à parité avec le dollar dans le cadre d’un contrôle stricte de la masse monétaire. Par ailleurs, le gouvernement adopte la politique du cours libre flottant (câmbio flutuante) et de l’inflation préfixée (metas de inflacão). L’inflation est alors passée de 50 % par mois en juin 1994, à 0,8 % par an en 1998. La balance commerciale brésilienne a vu son solde passer de 10,4 milliards de dollars en 1994 à 33,7 milliards de dollars en 2004. Il n’a évidemment pas connu une croissance linéaire et est retombé en 2005 à 27,1. Les exportations de biens ont rapporté en 2004 96,5 milliards de dollars et les importations ont représenté 62,8 milliards de dollars. Le Brésil exporte du sucre, du café, du jus d’orange, mais aussi de l’acier, des mineraies, des voitures ou encore des avions. La dette extérieure s’élevait en 1997 à 114 milliards de dollars.
L’Industrie
Dans les années 1960, la part des produits industrialisés dans les exportations étaient de 6,2 %, contre 85,4 % pour les matières premières. La tendance s’est inversée puisqu’en 2001, les produits industrialisés représentaient 57 % et les matières premières 25,3 %. L’activité industrielle du Brésil était concentrée sur São Paulo et Rio de Janeiro. Aujourd’hui, de nouveaux centres industriels régionaux voient le jour notamment dans le Sud, le Nord, le Nord-Est et le Centre-Ouest. Le développement des infrastructures favorise le déplacement des industries vers de nouvelles régions. La participation du sec¬teur industriel dans le PIB brésilien en 2002 était de 37,62 %. L’industrie automobile a occupé une place de choix dans la croissance industrielle. Ceci a attiré massi¬vement les investisseurs étrangers. L’usine Renault, par exemple, s’est installée à Curitiba, dans l’Etat de Parana (investissement de plus d’un milliard de dollars pour produire 200 000 voitures par an).
L’Agriculture et l’Elevage
La participation de l’agriculture associée à l’élevage au PIB en 2002 était de 12 %, dont 7,69 % pour l’agriculture seule.. Le climat varié et les techniques d’irrigation per¬mettent une grande diversité de cul¬tures : soja (2ème producteur mondial), du café, des oranges, des céréales, du maïs, du riz, et de la canne-à-sucre. C’est l’un des principaux producteurs et expor¬tateurs d’aliments du monde. En 2003, la production de céréales a été de 122,2 millions de tonnes. Le secteur agro-alimentaire est un important créateur d’emplois. L’élevage brésilien est égale¬ment très important : le cheptel est de 201,4 millions, et 718,5 millions de volailles. C’est le plus grand cheptel commercialisable au monde, situé dans une zone hors de la fièvre aphteuse et loins de la maladie de la « vache folle ». Ces chiffres font du Brésil le troisième producteur mondial de viande bovine, avec près de 4,5 millions de tonnes/an, et le cin¬quième exportateur (300 milles ton¬nes/an en moyenne). Le Brésil exporte des viandes bovines, porcines et des volailles.
Les Services
En 1997, la participa¬tion du secteur tertiaire dans le PIB brésilien était de 53 %. En 2001, elle atteignait 58,8 %. Il s’agit bien d’un secteur de grande importance, puisque le Brésil compte près d’un million d’entreprises de service (hormis les services financiers), ce qui représente 6,8 millions de personnes.
Mercosud : 4ème marché du monde
Le Marché commun du Cône Sud regroupe le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay dans un projet intégrationniste. Il représente un espace de 12,8 millions de km² soit 60% du territoire de l’Amérique latine et concerne une population de 210 millions d’habitants, la moitié de la population de l’Amérique du Sud. Quatrième zone économique du monde, le Mercosud possède un produit intériur Brut de 750 milliards de dollars derrière l’Union Européenne, l’ALENA (Etats-Unis, Canada, Mexique) et le Japon. Le processus d’unification des marchés a d’abord pris la forme d’une union douanière en 1994 (protocole d’Ouro Preto).Le Mercosud s’est ainsi dotée d’une personnalité juridique internationale lui permettant de négocier avec des pays tiers ou des organisations internationales. Le Chili, le Pérou, la Bolivie et le Venezuela sont des Etats assossiés au Mercosud. L’objectif est la formation d’une zone de libre-échange entre ces pays et le bloc, ainsi que la mise en place de programmes de libéralisation progressive.