L’agriculture
Du fait de la sécheresse et de l’aridité du sol, seuls 10% de la superficie totale de l’Afrique du Sud est exploitable par l’agriculture qui représente néanmoins un secteur important de l’économie nationale. La province du Cap, réputée pour ses vignobles introduits par Jan Van Riebeeck, possède également de nombreux vergers et cultive des céréales. Le plateau aride du Karoo constitue une importante région d’élevage de moutons mérinos et karakuls. L’Afrique du Sud compte parmi les premiers producteurs mondiaux de laine et de peaux d’astrakan. Les autruches, élevées essentiellement pour leurs précieuses plumes, se concentrent dans la région d’Oudtshoorn. Le coton est cultivé dans le nord de la province du Cap, la canne à sucre dans le Natal et le maïs dans l’Etat libre d’Orange. Grande région d’élevage (surtout ovin), de culture du blé et de vergers (fruits subtropicaux), le Transvaal produit aussi du millet, des arachides et du tabac. A quelques exceptions près, l’agriculture assure l’autosuffisance du pays. La sylviculture ne joue qu’un rôle mineur car les forêts ne représentent que 1% de la superficie du pays. De grandes opérations de reboisement sont cependant engagées, notamment au Transvaal et dans le Natal.
Les productions minières et industrielles
La richesse du pays en matières premières explique l’importance considérable des mines et de l’industrie. L’Afrique du Sud est l’un des plus importants producteurs d’or du monde. Les mines du Witwatersrand (dans les environs de Johannesburg) produisent environ 64% de l’or du monde occidental. Le pays se place également parmi les premiers producteurs mondiaux de diamant. Le « grand trou » de Kimberley, la ville du diamant, est la plus grosse fosse au monde créée par l’homme. On a retiré 25 millions de tonnes du célèbre « sol bleu » de Kimberley qui recelait 3 tonnes de diamants. Le sous-sol du pays renferme également du platine, du chrome, du phosphate, du tungstène, du minerai de fer, du charbon, du manganèse, du zinc et du plomb. Autant de produits bruts transformés dans les grands centres industriels environnants. Les gisements d’amiante figurent aussi parmi les plus riches du monde. L’Afrique du Sud est enfin un grand producteur d’uranium, alors qu’elle assure la plus grande part de l’acier produit sur tout le continent africain. L’exploitation des gisements de minéraux est également importante
Les vins sud-africains
La culture de la vigne en Afrique du Sud date de plus de 300 ans. Son premier promoteur fut Jan Van Riebeeck, fondateur de la première colonie de la baie de la Table. Cette viticulture qui jouit aujourd’hui d’une renommée internationale doit par ailleurs beaucoup aux huguenots venus de France au XVIIe siècle ainsi qu’aux vignerons et maîtres de chais d’origine allemande.
L’industrie du vin et les vignes se concentrent dans un rayon de 200 km autour du Cap. La région produit 80% des vins sud-africains, autour des villes de Stellenbosch, Paarl, Tulbagh et Worcester. Le plus gros producteur est le domaine « KWV » de Paarl qui est ouvert aux visiteurs, comme de nombreux autres domaines viticoles. Le climat de type méditerranéen de la région du Cap favorise la culture de la vigne. Les conditions climatiques sont stables (vents sud-est légèrement salés soufflant de l’océan Indien, longue période d’ensoleillement en été et pratiquement pas de grands froids) et la quantité et qualité produites demeurent relativement constantes d’une année sur l’autre, contrairement à la situation en Europe.
L’Afrique du Sud produit des vins blancs, rosés et rouges. Le terroir possède deux cépages typiques. D’une part, le pinotage pour les vins rouges : il s’agit d’un croisement de pinot noir et d’hermitage. D’autre part, le steen pour les vins blancs, issu d’une mutation du chenin blanc. Parmi les pétillants, le blanc de noir connaît un grand succès. Plusieurs vins cuits complètent cette large variété : le sherry, dont il existe plusieurs sortes, est connu dans le monde entier. Les portos et les brandys sont également d’excellente qualité.
Avec 2 500 productions différentes chaque année et plus de 30 000 emplois, le secteur du vin est devenu une véritable industrie en Afrique du Sud. Cette industrie combine une excellente qualité et des prix raisonnables. Sur place, la population boit cependant peu de vin, le réservant pour les grandes occasions.
Un sous-sol varié
La Turquie est faiblement dotée en combustibles minéraux. La production charbonnière du bassin houiller de Zonguldak-Eregli, le long de la mer Noire, plafonne autour de 5 millions de tonnes ; elle est complétée par d’abondants gisements de lignite à faible pouvoir calorifique (45 millions de tonnes) destiné aux centrales thermiques. Pauvre en hydrocarbures, la Turquie, dont la production ne couvre qu’une infime partie des besoins (le gisement de Batman, dans le sud-est, ne fournit que 4,2 millions de tonnes), s’est dotée d’une capacité de raffinage de 35 millions de tonnes pour traiter le pétrole importé du Moyen Orient. L’effort déjà ancien de mobilisation d’un important potentiel hydroélectrique, actuellement poursuivi avec le gigantesque projet d’aménagement des bassins de l’Euphrate et du Tigre, fait du pays le premier producteur d’électricité hydraulique de la région. Parmi les minerais métalliques, les seuls à présenter quelque importance économique sont le fer de Divriggi (Anatolie orientale) et de la région d’Izmir, la bauxite, l’antimoine et, surtout, le chrome du Taurus occidental et de la région de Van.