Plus de 400 tombes de hauts fonctionnaires de l’État, vizirs, gouverneurs, de militaires, de représentants du clergé, et d’artisans, sculpteurs, maçons, porteurs de sceaux et d’éventails sont délimitées par de vastes enclos. Le décor de ces tombeaux nous renseigne sur la qualité de vie des anciens Égyptiens (costumes, préoccupations, métiers d’il y a 3500 ans). Les scènes de la vie champêtre sont riches en anecdotes, les différents corps de métier permettent de reconstituer le travail du paysan ou de l’artisan lors de la construction de bateaux, le filage ou le tissage du lin, la préparation d’un mobilier funéraire. Ainsi, 55 professions ont été recensées pour les hommes dans cette nécropole, contre 7 pour les femmes. 

Egypte, Louxor, le temple de Louxor, cour de Ramses II

Egypte, Louxor, le temple de Louxor, cour de Ramses II

Afin de préserver la continuité de la vie après la mort, les anciens Égyptiens pensaient que la vie dans l’au-delà comportait autant d’agréments que la vie sur terre. Il fallait donc préparer sa tombe pour pénétrer après une longue vie « dans la maison de la mort construite pour la vie ».
À l’aube de leur histoire, les Égyptiens ensevelissaient leurs défunts dans de simples puits creusés dans le désert. Mais il fallait protéger le corps contre toute détérioration d’autant plus que ce dernier était considéré comme le support de deux éléments : le « ka » ou double cosmique reliant l’être terrestre à l’énergie universelle et la « ba » intermédiaire entre l’enveloppe charnelle et le corps astral, souvent traduit par «âme».
Le plan de ce genre de tombe se présente d’abord avec un large vestibule aux parois peintes ; un couloir conduit de ce vestibule à une niche creusée dans le mur du fond abritant la statue du défunt (et parfois d’autres membres de la famille).
On y trouve de riches peintures sur les parois (vie quotidienne, activités professionnelles du défunt, scènes cultuelles). 
Dans ces tombeaux privés, les reliefs sont rares, par contre les murs sont couverts d’une couche de limon du Nil, puis blanchis et peints. 
Nécropole de cheikh Égypte el-‘ourna : 
le tombeau de Nakht. Les peintures des parois qui sont des plus belles remontent à 1420 av. J.-C. environ. La peinture des « femmes au festin » est très connue ; les teintes sont très vives et les détails délicatement rehaussés. On retrouve dans ces tombeaux l’image du luxe de la XVIIIe dynastie ; les joyaux, les articles de toilette, les vêtements à transparence diaphane ; les fêtes et les jeux comptaient énormément. Ils inspirèrent les artistes de cette période, même le harpiste aveugle semble vivre dans un monde de beauté ; au banquet, il y a un petit orchestre formé d’une harpe, d’un genre de luth et d’une flûte. Nakht était, sous Thoutmôsis III, scribe et astronome du dieu Amon. Le tombeau de Ramosé, vizir d’Akhenaton. Aton, disque solaire, qu’on ne voit guère en dehors de Tell El-Amarna attire ici le regard. La tombe est un mélange de styles classique et amarnien. Nombreuses parois sculptées, les plus belles de Thèbes. 
Le tombeau de Menna, scribe du cadastre de Thoutmôsis IV. Les peintures des parois sont comme toujours largement à thème funéraire ; mais elles nous donnent en même temps de petits détails très significatifs : la jeune fille dans le bateau cueillant des fleurs pendant que son père chasse, la scène de bastonnade ou la jeune fille tirant une épine du pied de sa compagne. 
Autres tombeaux : de Néferhotep, tableau des harpistes, du banquet funèbre, du roi honorant Néferhotep ; de Sennefer , voûte et frises décorées comme une tonnelle de vignes chargées de grappes noires, Sennefer avec sa soeur Merit ; d’Inéni, images d’une hyène percée d’une flèche, de Nubiens payant le tribut, scènes de pêche, de récolte et de chasse ; de Horemheb, scribe des recrues, dans l’exécution de ses fonctions avec des paysans, des vassaux ou rendant hommage au souverain. 
La nécropole de Deir el-Médineh : le site se trouve sur le chemin qui mène du Ramesseum à la Vallée des Reines (à 1 km environ du Ramesseum).
Le temple. Il fut dédié par Ptolémée IV aux déesses Hathor et Maât. Le plan de ce temple ptolémaïque s’organise ainsi : cour, petite salle hypostyle, pronaos ou vestibule et 3 petites chapelles. Il a été réutilisé par des moines chrétiens, d’où son nom, le « couvent de la ville ». 
Le village des ouvriers. Il était entouré d’un mur d’enceinte et ses habitants vivaient à l’écart du reste de la région. C’était les carriers, tailleurs de pierre, graveurs, peintres et fonctionnaires appartenant à l’administration de Thèbes-Ouest. Les habitations, de petite taille, étaient très serrées ; elles avaient en général un étage avec parfois une cave et une terrasse. 
Les tombes des ouvriers. Elles sont étagées sur le flanc de la colline et ont été construites et décorées par les ouvriers de la nécropole. On commencera cette visite par la tombe d’Ipy, puis la tombe de Pached et enfin celle de Senedjem. Si vous ne pouvez en voir qu’une ce sera cette dernière.
Le Ramesseum 
Temple funéraire de Ramsès II, cette vaste construction est en grande partie en ruines. La 2e cour est mieux conservée. Voir aussi la belle salle hypostyle et les nombreux magasins de briques. Une statue de granit rose de Ramsès II est brisée à terre ; elle devait mesurer 18 m (23 m avec la couronne). C’était une des plus grandes statues du pays, pesant près de 1000 tonnes.

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