Qu’il est bon de faire une pause dans cette routine de tour du monde, de se dire un matin “tiens, et on si on allait plutôt par là?” et de se réveiller un mois plus tard sur le point de le faire. L’aventure, enfin!
Bien sur, celle-ci a demandé beaucoup d’implications. Pour commencer: lever à 3h, vol d’une petite heure depuis Bangkok qui offre déjà un bel aperçu de ce qui nous attend: Jerry, au hublot comme toujours, reste pensif face à cet étalage de pagodes juste au dessous de nous.

Un récit de voyage solidaire par Marion Kvaternik.

L’aéroport de Mandalay lui-même est une dédicace au traditionalisme de ce pays : on dirait un vrai temple. Notre vol est le seul à débarquer à cette heure, les touristes s’organisent alors pour trouver un moyen de rejoindre le centre-ville à moindre coût : partageons un taxi. En effet, 48 km de trajet, c’est long, surtout quand on se retrouve entourée par un Jerry décidément très animé par ce pays et Madame Je Sais Tout qui adore s’entendre parler… Pas besoin de préciser que de mon côté, tout ce que je voulais c’était poser ma tête sur la fenêtre et laisser mes pensées divaguer…

Arrivés à Mandalay après avoir traversé une longue étendue de campagne birmane où se cachent déjà un nombre de pagodes incalculables, croisé les paysans locaux montés sur leur charrue tirés par les buffles; nous nous dirigeons droit vers THE guesthouse recommandée par à peu près tous les guides de voyage existants sur la destination: Royal Guesthouse. Evidemment, Fully Booked (le premier d’une longue série), mais on nous aidera quand même à en trouver une autre qui ne l’est pas.

Direction Unity Hotel, à quelques blocs, où le personnel très souriant nous proposera la chambre à 35$. Autant vous dire qu’à ce prix là, on s’attend à du luxe… Hummm, c’est correct, mais n’oublions pas, on est quand même en Birmanie ! Déjà on a un vrai lit, une salle de bain, etc etc. On s’installe, on déjeune, le temps de se rendre compte que Madame Je Sais Tout qu’on avait pourtant pensé avoir semée nous a retrouvé, et, on décide de partir visiter la ville.

Comme on n’est quand même pas bien vaillants avec nos trois heures de sommeil derrière nous, et qu’on n’a pas non plus envie de prendre le taxi pour notre première visite, on choisit un compromis: le tri-shaw: un vélo réaménagé avec deux sièges sur le côté dos à dos.

Mandalay, Myanmar

Mandalay, Myanmar – ©Marion Kvaternik

Il est temps maintenant de vous parler d’une autre chose assez marquante dès l’arrivée dans le pays: la circulation, ou plutôt le flux ininterrompu et incroyablement éclectique des usagers de la route. Un vrai bordel. Déjà, ils roulent à droite MAIS avec le volant à droite, parce que c’est pas drôle de faire comme les autres. Ensuite, évidemment, pas de code de la route; une règle: se faire connaître de ses intentions avec le klaxon. Klaxon qui signifie principalement: Attention, je passe / double.

Pas de feu non plus, ni de signalisation. Et pourtant, ça fonctionne! Et bien encore. C’est étonnamment fluide, et au bout d’un moment, même plus paniquant. Parce qu’ici, les gens font VRAIMENT attention aux autres. Alors non, pas par pur altruisme, plutôt par principe bouddhiste; dans cette religion, être responsable de la mort de quelqu’un, c’est pas vraiment cool.

Et ce moyen de transport est une très belle façon de découvrir la ville, sa pollution, sa poussière, et surtout, ses habitants. Qui ont l’air aussi surpris que ravis de nous voir sur ce mode de transport. Tout au long de la route, c’est un festival de bons sourires,  de “Hello”, d’enfants qui agitent les mains, et pas une once d’agressivité. C’est un régal.

Notre chauffeur nous conduit au pied de la Mandalay Hill. Encore une fois, on ne se sent pas parés au mieux pour affronter les 1700 marches qui conduisent au sommet, donc on choisit l’option scooter. Celui qui s’en occupe nous donne les prix pour deux motos, mais comme on n’est que deux, on décide de n’en prendre qu’un. L’erreur de débutants…. On n’avait pas pensé que le loueur était aussi le chauffeur: nous voici donc à trois sur une petite moto à grimper sur la route serpentant vers le sommet de la colline.

En haut, le spectacle en vaut la chandelle; cette colline est habillée d’un grand temple, de multiples stupas et de quelques marchés à touristes, seule preuve tangible que des touristes viennent vraiment là. Le temple est habité par les moines et nonnes bouddhistes qui défilent doucement le long des allées, tout cela en surplombant la campagne birmane. Un très bel endroit, d’autant plus appréciable qu’on est quasiment les seuls touristes.

La visite se poursuit paisiblement et nous prenons le chemin du retour, retrouvons notre pilote de l’allée et nous ré offrons ses services à trois sur la petite moto. NDLR: Ne montez pas à trois sur une moto, sans casques ! Pas bien !
Notre chauffeur nous attend, et nous emmène maintenant visiter les principales pagodes au pied de la colline. Une succession de temples, de statues de Bouddha, de pagodes, magnifiques, commence alors. On n’a pas réussi à retrouver les noms, mais on a su guider notre chauffeur chaque fois que “Oh, là bas, c’est beau! On y va ? On y va ?” Et ça donne donc une découverte de la Birmanie particulièrement riche et chatoyante. Bref, on se régale, d’autant plus qu’on est censé payer pour toutes ces visites mais que, jusque là, on ne nous a toujours rien demandé…

Temple, Mandalay Hill, Myanmar

Temple, Mandalay Hill, Myanmar – © Marion Kvaternik

La Birmanie pour nous, c’est enfin l’occasion de sortir de nos sentiers battus, on est donc particulièrement excités depuis qu’on sait qu’on y va finalement. Et ce premier jour sur Mandalay n’aurait pas pu être meilleur; une pluie de sourires, des temples magnifiques et, même si elle est sale, surpeuplée, polluée, poussiéreuse, cette ville possède un charme incroyable, et on est enfin sûr d’être arrivés dans notre pays de l’aventure. On retourne donc à l’hôtel toujours accompagnés de sourires, et on remercie chaleureusement notre chauffeur.

Le lendemain, nous sommes forts, indépendants, et surtout un peu plus reposés, donc nous suivons les indications écrites de l’employé de l’hôtel parlant français, et nous allons louer un “bilo”. Soit à peu près la même chose que la veille, moins les sièges et avec nous au volant. C’est parti pour 11km à pédaler dans un sens et puis revenir. Et surtout, 11km à naviguer au milieu du trafic irréaliste de la ville. La Birmanie, c’est un peu notre Inde à nous.

On prend donc place dans le flux, au milieu des autres vélos, de quelques scooters, des piétons qui n’ont pas de trottoirs, tout en évitant ceux qui remontent la file dans le mauvais sens. Une seule solution: suivre le flux : si les gens passent, tu passes, s’ils s’arrêtent, tu t’arrêtes (et souvent tu découvres de cette façon qu’il y a un feu rouge en face de toi). Après 10 minutes de légère panique, on se sent mieux, on garde les yeux ouverts, mais ça se fait bien.

Au détour d’un chemin, mes yeux sont attirés par des jolies pagodes, et surtout, des espèces d’ateliers de sculptures / dorures le long de la route. Premier arrêt. Nous sommes donc arrivés devant l’une des plus célèbres pagodes de la ville (une fois encore, ne me demandez pas le nom), qui n’est pourtant pas l’intérêt principal du quartier. Les sculpteurs et orfèvres sont disséminés un peu partout, et on peut zigzaguer au milieu de leurs œuvres sans les gêner, les voir tailler des bouddhas, des éléphants, coller les feuilles d’or, et donc œuvrer pour la richesse d’une future pagode ou temple. C’est vraiment génial de se perdre dans ses petites rues, quant à eux, ils ont l’air ravis de nous voir si intéressés par leur travail.

Et nous reprenons la route, qui est enfin devenue plus dégagée, vers notre destination du jour: le pont U-Bein, un long pont en teck de 1,2km entouré de nombreuses pagodes évidemment, et surtout enfin hors de la route, au milieu de la campagne birmane où, du moins à l’heure à laquelle nous y sommes, nous ne croisons que les locaux; les pécheurs, les moines, les habitants du coin qui font un foot.

Ce pont a été créé avec du bois de récup , qui n’avait pas été complètement utilisé pour la construction d’un énième palais. Et comme il avait été touché par des hommes du peuple (c’est sale), impossible de le refiler aux moines pour en faire un monastère, donc à la place, ils en ont fait un pont. Il faut admettre qu’on ne savait pas bien à quoi s’attendre, mais sûrement pas à ce qu’on a eu. Le pont est assez joli, et se fond parfaitement dans le paysage, qui est d’ailleurs la principale raison qui fait que cette visite est si agréable.

Pont d'U Bein - Amarapura, Birmanie

Pont d’U Bein – Amarapura, Birmanie – © Marion Kvaternik

Nous sommes restés là de midi à 18h, et avons pu commencer par profiter d’un vrai rapport avec les locaux, qui n’avaient pas l’air de bien comprendre ce qu’on faisait là à cette heure là, de la visite des temples et pagodes alentours sans l’ombre d’un seul autre touriste, faire la sortie des écoles, et enfin, vers 16h nous avons finalement vu débarquer les cars de touristes. Ah, donc il y a bien des touristes en Birmanie, non parce qu’on commençait à se poser des questions, on nous dit que c’est saison haute mais on ne voit jamais personne.

C’est là qu’on a compris. C’est pas qu’il n’y a personne, c’est surtout qu’on fait les visites en décalé. Mais cette fois, inévitablement, on n’a pas trouvé le moyen de changer l’heure du coucher de soleil, on a donc du faire avec les hordes de touristes entassés sur les bateaux… Allez, admettons, il était quand même fort joli ce coucher de soleil, on comprend pourquoi tant de personnes font le déplacement !

Les 11km retour, de nuit, furent carrément épiques, les routes n’étant éclairées que par les autres usagers qui nous frôlent, mais on est restés vaillants, et on a survécu.
Le lendemain, levés à l’aube pour aller prendre le bateau. Bateau qui nous mène où déjà ??? Ah oui c’est ça, Bagan, un site immense sur lequel il y a tellement de pagodes qu’on ne sait toujours pas exactement combien il y en a.

Surtout que, comme c’est bien vu de construire une pagode pour accéder au Nirvana, ça n’arrête jamais. Donc, reprenons la scène : un bateau, qui file doucement le long de l’Irrawaddy, et qui arrive en fin de journée en vue de ce site, une étendue incroyable où percent une multitude de pagodes, particulièrement perceptibles sur cette lumière de soleil descendant. C’est bon, vous en rêvez ? Ben voilà, moi aussi, je rêvais de ça.

A la place, on a eu ça : juste avant d’embarquer, on se fait “agresser” par un Français, très fier de lui parce qu’hier soir il nous a vu galérer sur nos vélos pendant qu’il rentrait tranquillou en transports en commun. Bref, une vraie pile, qui n’arrête pas de parler, qui a visité plein de pays dans le monde, et qui adore jouer aux cartes, enfin, qui adore gagner aux cartes. Un vrai boulet qui ne nous lâchera plus dès les premiers mots échangés… Bon OK, c’est pas vrai, ce fut un coup de cœur réciproque.

Et ça nous a permis de passer une journée agréable sur le bateau, à échanger des anecdotes de voyage, essayer de faire perdre Mathieu au Trouduc (c’est assez facile en fait), et regarder défiler le paysage, du matin embrumé jusqu’au soir doucement éclairé. Une anecdote au milieu de ce voyage. Le bateau ralentit et se rapproche des rivages, où se tient un monsieur avec un bagage à la main. Le stop birman, c’est marrant.

Mais ça ne s’arrête pas là, à l’arrivée du bateau, tous les enfants du village se précipite vers nous pour réclamer des bonbons. Ce que la plupart des passagers du bateau ont pensé à prendre avec eux. Jusqu’au gland qui, faute de vouloir se bouger le cul trois mètres plus loin, jette dédaigneusement des paquets de bonbons sur le rivage. Rivage situé en haut d’une falaise à environ trois mètres de l’eau. Ce qui devait arriver arriva, les enfants se jettent sur les bonbons, se les arrachent des mains, se bousculent et… bien sûr, l’un d’eux finit par tomber dans une cascade étonnamment molle et finalement sans trop de mal. A cette vue, les autres enfants se précipitent pour… l’aider ? Ah non hein, c’est des gosses, pour lui piquer ses bonbons. Et finir par l’aider à se relever quand même…

L’arrivée elle-même est assez décevante puisque le bateau s’arrête au village qui est juste avant le site principal. Donc, quelques pagodes sur les falaises, mais rien d’extraordinaire. Nous descendons du bateau et sommes immédiatement harponnés par une foule de rabatteurs. L’un nous propose un taxi à 6000 Kyat (prononcer chiatte, c’est rigolo), un autre à 4000.

Le deuxième gagne, donc on le suit jusqu’au…. Heu ? Elle est où la voiture là ? Nan, t’es sérieux, on monte à 4 dans ta carriole avec les sacs à dos. Pauvre cheval. Bien, c’est parti. Nous faisons le tour des auberges de la ville, pour entendre inlassablement l’inévitable: “Fully Booked” jusqu’à arriver dans un hôtel où, Oh miracle, il resterait à priori deux chambres doubles!!! Et non, raté, les occupantes d’une des deux chambres finissent par arriver…

La réceptionniste nous donnera quand même un sacré coup de main en réservant pour nous les deux dernières chambres d’un autre hôtel. Pour une nuit seulement. Après avoir posé les sacs, nous partons donc à la recherche de notre hébergement pour la nuit suivante. Ça prend le temps qu’il faut (10 minutes), et on peut aller manger le cœur léger.
On tente un restaurant à l’air typique, on ne sera pas déçus du voyage. D’abord, la carte est en birman, on ne comprend pas quand elle nous donne les prix, donc on commande un basique Chicken Curry, avec beaucoup de bières. Et voilà ce qu’on a :

Chicken Curry, restaurant à Bagan, Birmanie

Chicken Curry, restaurant à Bagan, Birmanie – © Marion Kvaternik

Je crois qu’ils appellent ça le buffet birman. Passé la surprise, on goute à tout, et pas grand chose ne nous inspire, donc on se venge sur les bières. Et finissons sur une note salée qu’on n’avait pas vu venir (on vous rappelle qu’on n’avait pas compris les prix). Du coup, la serveuse, voyant nos têtes étonnées, nous fait découvrir une astuce qui s’avèrera bien utile pour la suite du voyage: sous les capsules des bouteilles de Myanmar Beer se trouve un petit capot blanc. A enlever. Parce que dessous est écrit quelque chose. Quelque chose qui peut aller de “merci “(soit, dommage, t’as perdu), à 500 Kyats offerts, ou encore, bouteille offerte!!! Ne jamais les laisser reprendre les capsules est devenu notre crédo (et ça marche!)

Et pour le lendemain, on a remis ça avec les bilos. Oui, Bagan, c’est une longue étendue plate, donc très accessible à bilo. Quoiqu’accessible n’est pas tout  à fait le terme parce que, voyez-vous, tout l’intérêt est de sortir des sentiers battus (ici route de goudron déjà pas terrible terrible), pour s’enfoncer dans les terres et se ravir les yeux au détour de chaque chemin. Chemin composé principalement de sable. Sportive donc la sortie!

Surtout quand l’un de nous a bien sûr choisi le bilo qui déraille tout le temps et qu’il faut déjà faire demi-tour pour en changer. Cette fois, il en prendra un qui crèvera (il faut varier les plaisirs). Quoiqu’il en soit, tant qu’on reste loin des gros spots touristiques, le site est vraiment magique, il suffit de repérer la pagode qu’on veut voir et d’essayer de trouver le chemin, qui nous conduira sans fautes à d’autres pagodes toutes aussi belles et prenantes. Et sans foule. Comme si le site n’était qu’à nous.

Pour parfaire l’image, on croise quelques convois de charrettes à l’ancienne, et on s’enfonce dans les plus grandes pagodes comme si l’on partait dans un monde des 1001 nuits. Magique je vous dis.

Puis est venue l’heure de penser à manger. Une fois n’est pas coutume, ce sont les filles qui se sont liguées derrière ce grand cri du cœur: On a faim! On veut manger. Et comme nos chers et tendres ont eu l’air d’oublier de quoi est capable une fille quand elle a envie de quelque chose, on s’est appliquées à leur rappeler. Et nous voilà dans la zone la plus touristique de la région, Old Bagan, après être passé devant un nombre incroyable de pagodes encore plus belles…

On essaye donc de manger assez vite, d’un autre côté, la perspective d’aller pédaler dans le sable aux heures les plus chaudes de la journée ne nous emballe pas plus que ça. On essaye donc d’organiser un peu mieux la visite de l’après-midi. En pure perte, on ne comprend rien à la carte, tous les chemins n’y sont pas, et on n’arrive pas à mémoriser les noms des temples. Donc on refait la même, on regarde au loin, et on choisit où l’on va.

Ce qui s’avère toujours amusant sauf qu’on tombe à chaque fois sur une foule de touristes, de faux guides vendeurs de merdouille, et ça devient agaçant. Mais n’enlève rien à la beauté du site, non, non, non. On se régale à continuer à trouver notre chemin par hasard, faire de jolies rencontres, comme la vendeuse de…. (le truc qu’ils se mettent sur le visage pour le protéger de…. d’à peu près tout en fait), qui en proposera à Aurélie, les petits enfants mendiants, qui sont encore plus intéressés par l’optique de s’amuser avec les touristes que  de mendier avec un air malheureux.

Et l’on découvrira des temples plus beaux les uns que les autres, mais ça, ça n’a rien d’étonnant, on est à Bagan non ?

Temple - Bagan, Birmanie

Temple – Bagan, Birmanie – © Marion Kvaternik

Et pour finir en beauté, le clou du spectacle: le coucher de soleil sur la plaine. Bien, ne reste plus qu’à trouver le meilleur spot et ça…. On se renseigne, et on apprend que la pagode She****truc est parfaite pour ça: hop! On repère sur la carte, puis on repère sur la route, et on y va avant qu’elle soit envahie par les foules. Arrivés là; douche froide: des messieurs sont à l’entrée et demandent à voir le pass. Le pass? Oui, pour visiter Bagan, il faut payer un droit d’entrée de 10$, mais il s’avère qu’on n’a pas trouvé où, et qu’on ne nous l’a jamais demandé…

Du coup, ça fait un peu mal aux fefesses de devoir payer pour la dernière pagode… Donc, option B, on se dirige vers un autre spot recommandé, qui se trouve être justement le spot qu’on avait repéré tous seuls comme des grands le matin même. Accès gratuit, mais on n’est pas les seuls à avoir eu l’idée. N’empêche, on profitera quand même d’un joli coucher de soleil.

Une dernière nuit à Bagan, et nous montons le lendemain dans notre bus birman direction Kalaw, après avoir pu profiter avant du match Bordeaux/Ajaccio, diffusé et regardé de façon toute naturelle dans la petite gargote où nous achetons de quoi survivre sur la route. Ca n’a l’air de rien comme ça mais ce n’est pas la première fois qu’on voit des match de foot français diffusés à la TV. Du football européen encore, je comprendrai, mais français???? Ils ne doivent pas vraiment savoir ce qu’est le foot.

Le bus part, et on se rend compte qu’en fait il fait le tour de toutes les auberges de la ville pour ramasser les différents routards… On est donc les seuls à être allés à la gare routière. Le comble, c’est quand il récupère des gens de notre auberge… Très vite, le bus est plein et part pour de bon. C’est parti pour 8h de bus/route inconfortables pour faire 200km!!! On arrive un peu fourbu et, du coup, quand à la descente on nous propose auberge + possibilité de s’inscrire pour la rando de trois jours, on n’hésite pas, on suit. Comme à peu près tout le bus.

L’auberge, qui devait être quasiment vide 5 minutes plus tôt est maintenant blindée. Nous devons nous battre avec une chinoise pour gagner notre chambre mais, comme ils n’aiment pas les Chinois, on est vainqueurs avant même le début de la bataille. On a pu voir un peu toutes les chambres de la Guesthouse, on est content d’avoir celle-là. Pensons que 4 Français ont accepté quant à eux la chambre qui nous a tous amusé: 2 matelas posés par terre. C’est tout. Même pas de place pour poser les sacs… Mais nous reviendrons sur ces Français plus tard.

Quant à nous, nous nous renseignons sur la randonnée que nous avons prévu : 3 jours pour rejoindre le lac Inle, au milieu des rizières et de la population. Une énorme bouffée d’authenticité qu’on attend avec pas mal d’impatience. Le guide nous explique tout; on doit marcher environ 15 km par jour, rencontrer la population, visiter une école, être bien nourris etc, etc, et bénéficier de confort pour la première nuit en famille.

On signe et on part faire les courses: au repas ce soir: guacamole à la Jerry avec quelques chips et samossas pour accompagner. On espère que ce sera safe. Ca passe très bien en tout cas, et ça me suffit, je ne les accompagne donc pas quand ils partent prendre leur deuxième dîner. Et quelle bonne idée! Au milieu de la nuit, vers 2h, je me réveille; ça fait déjà un moment que j’entends un bruit répétitif dans mon sommeil, ça commence à m’agacer: Jerry n’est pas au lit. Aie. Je l’appelle et j’entends une voix misérable venir du tréfonds des toilettes. C’est reparti: la totale.

Le plus surprenant, c’est que je n’ai pas encore le mode odeur qui fonctionne. Donc, je résume: Jerry, malade, se vide des deux côtés, et l’auberge, très certainement pour des besoins écologiques, a décidé de couper l’eau pour la nuit! Session glamour les enfants. Je prends les choses en main et pars réveiller Mathieu et Aurélie pour leur demander de l’anti-vomitif. Ils n’en ont pas et sont ravis de ce réveil, mais me donnent quand même du smecta. Deuxième mission; mon système olfactif s’est réveillé:  la puanteur est partout, il faut faire quelque chose. Il fait 10° dehors, mais j’ouvre tout, après avoir rangé Jerry sous les couvertures. Puis je pars voir à l’accueil si on peut avoir de l’eau.

Coucher de soleil à Bagan, Birmanie

Coucher de soleil à Bagan, Birmanie – © Marion Kvaternik

J’arrive au moment critique, les gérants essayaient de dormir mais un groupe de voyageurs vient de débarquer et cherche une chambre. Pas de chance, plus rien de disponible, même pour le couple de Français qui, pourtant, avaient réservé, et qui dormiront donc dans le restaurant. Je profite de la confusion et arrive à glisser qu’il me faut de l’eau. Me voilà à 2h du mat en train de grimper les escaliers avec un seau à ras bord pour nettoyer les toilettes… Enfin, passée cette crise, on a pu se recoucher et, quelques heures plus tard, se rendormir.

Nous voilà bien frais pour affronter les trois jours de randonnée. Jerry est très faible, mais le petit déjeuner passe. Avec 20 minutes de retard, on finit par descendre, et c’est parti. Notre groupe est donc composé de nous 4 français, ainsi que de Sam, américain, et Emma, Néo-Zélandaise, vivant tous les deux à Saigon. Notre guide a l’air d’avoir 15 ans mais nous conduit d’un pas assuré vers la sortie de la ville jusqu’au LunchVillage (on n’a jamais connu le vrai nom).

Il n’est pas très à l’aise en anglais, et ne semble pas avoir envie de partager grand chose avec nous. L’arrivée au Lunch Village se résume à un attroupement d’enfants venus nous soudoyer de l’argent et des bonbons, puis on nous met dans une pièce à part pour nous nourrir… L’occasion également de découvrir les toilettes qu’ils mettent à disposition des touristes, à côté de l’enclos des cochons, qui laissent à imaginer ce que vont donner les prochains jours.

Le repas fini et nos petits pieds prêts à repartir, nous informons le guide d’un potentiel problème : on n’a plus d’eau. Pas grave nous répond t-il, on pourra en acheter dans 2h30. Alors on lui explique que non, on ne va pas attendre deux heures et demi avec un Jerry agonisant qui ne mange presque pas et qui est à la limite de la déshydratation, et il essaye de nous trouver une solution. Heureusement, les moines bouddhistes ont trouvé pour lui la solution; pour faire le plein de bonnes actions, il amène tous les jours dans des jarres parsemées le long des chemins de randonnée de l’eau purifiée, et particulièrement fraîche.

Puis on repart. Les paysages sont vraiment sympas, sans être exceptionnels. On ne croise pas grand monde, jusqu’au train, à part quelques paysans en train de labourer leur champ, ou des écoliers rentrant à la maison. Le train. Où sont réunies des milliers de vendeuses de tout, avec au milieu plein de groupes de touristes. Un moment très coloré, et à peine chiant pour les vendeuses qui essayent de gagner leur vie.

Une fois le train reparti, on va chercher le guide pour lui faire comprendre qu’on est prêts à repartir. Ce guide est incroyable, il a passé la moitié de l’après-midi à nous faire courir, avec deux malades parmi nous ( Mathieu ne supportant pas d’être moins intéressant que les autres, il a fallu qu’il s’y mette aussi) quand on lui demande pourquoi on est obligés d’aller aussi vite, il nous répond qu’il faut sauter hors des rails quand le train arrive, c’est un festival.

Comme il sent qu’on n’est pas forcément enchanté de ses services, il nous vend le logement du soir: des lits, avec des toilettes et une douche. Il nous tarde d’y être alors on engloutit les derniers kilomètres et on arrive devant la maison, en bambou. Avec des trous un peu partout ( il fait 10° dehors). Quand on voit la taille du truc, on se demande pour les lits. Confirmé, les lits,, ce sont des couvertures posées sur le sol avec une autre couverture à mettre par dessus. Les Français pètent un câble, et le guide nous demande de changer d’attitude, tout en allant quand même nous chercher d’autres couvertures pour alourdir les matelas…

Enfants dans un train, Birmanie

Enfants dans un train, Birmanie – © Marion Kvaternik

Le repas nous réunira tous autour de la table, on communiquera un peu plus avec nos deux Anglo-Saxons en partageant un jeu de trouduc, et en essayant d’en apprendre les règles au guide. Puis nous tombons dans nos lits. Nous dormons dans la grande pièce de la maison, juste nous et… La mamie… On s’est posé beaucoup de questions sur la mamie, qui ne partage rien avec la famille, ni les repas, ni la pièce chauffée où ils dorment tous. Selon Sam, c’est récurrent en Asie de laisser les vieux mourir dans un coin quand ils ont passé l’âge d’être utile…C’est triste à voir.

Le lendemain matin, le réveil est douloureux, et principalement raté, puisque c’est le guide qui viendra nous lever à l’heure à laquelle on avait prévu de partir. Heureusement pour lui, on zappe tous la douche, qui se révèle être un bac d’eau au milieu du jardin, on avale rapidement le petit déjeuner et on fait nos adieux à la petite famille qui nous a accueilli. On part sur une image touchante de la petite fille qui va jouer avec son arrière grand’mère.

Et la route reprend. Les paysages sont somptueux aujourd’hui, mais le rythme accablant. Nos pieds se sont à peine remis de la veille, surtout qu’aucun d’entre nous n’est correctement équipé. Mes chaussures de rando ont vécu une fin glorieuse au Taman Negara, Jerry quant à lui les a perdues sur une île en Thaïlande et les autres… Il faut dire aussi qu’on nous avait dit que c’était une randonnée facile, à la portée du premier venu…

Bon Ok, c’est pas si difficile, mais on marche quand même en moyenne 9h par jour… Enfin, cette randonnée en vaut vraiment la peine, on est constamment confrontés aux sourires du pays, et ça suffit à nous faire repartir à chaque fois.

Et enfin, nous arriverons épuisés mais soulagés au monastère où nous passerons la nuit. On s’attendait à un confort encore plus spartiate que la nuit précédente, il s’avère que ce sera une de nos meilleures nuits, excepté pour ceux qui entendront les loups (chiens?) hurler…  On pourra même prendre une “douche” : un baquet d’eau un peu à l’écart et entouré de murets pour se rincer de la journée. C’est frais mais incroyablement bon! Et d’assister à un match de foot des bébés moines.

Le lendemain, réveil à nouveau raté, on est le dernier groupe à finir de se préparer. Dernier? Pas tout à fait. Il reste encore les fameux 4 Français rencontrés à Kalaw. En discutant avec eux, on apprend qu’ils font la même rando, mais tous seuls, sans guide, en demandant le nom des villages aux paysans du coin, et en dormant à la belle étoile quand il le faut. Un vrai coup de chapeau que nous leur tirons ! Ce n’est pas la seule chose que j’apprendrai sur eux, mais j’y reviendrai plus tard.

La randonnée se termine aujourd’hui, par un chemin monotone, sans ombre, et sans pause. Le guide en a définitivement marre de nous dirait-on, à tel point qu’il n’hésite pas à abandonner les plus faibles loin derrière (oui, j’en faisais partie). Une dernière engueulade avec le guide et nous y sommes, le village où nous prendrons le bateau qui nous ramène au village du Lac Inle où nous avons tous (fort heureusement) une chambre réservée qui nous attend.

Un dernier repas tous ensemble, et c’est parti pour la virée en bateau qui nous amène sur le lac Inle. Nous croiserons en chemin des buffles se baignant (ou se noyant, on n’était pas toujours très sûrs), des paysans se chamaillant, et nous arriverons enfin au lac et naviguerons autour des maisons flottantes, avant d’y être enfin: au milieu d’une vaste étendue d’eau occupée par les pécheurs, avec les montagnes en fond. C’est magnifique.

Pêcheurs - Lac Inle, Birmanie

Pêcheurs – Lac Inle, Birmanie – © Marion Kvaternik

A peine le temps de se dire au revoir et le bateau nous dépose, les quatre Français au débarcadère devant l’auberge réservée, tandis que les Anglo-saxons continuent plus loin. Epuisés, nous arrivons pourtant très enthousiastes à l’idée d’avoir une chambre rapidement et sans galérer cette fois. Mais non, c’est trop demandé, ça ne se passera pas comme ça.

La nana qui nous accueille, réagit, très spontanément, à notre “We have a booking for 4″ avec un magnifique d’improvisation “Oh My God”, sans même nous regarder. Ben oui, imaginez vous, elle n’a pas la réservation! Pourtant c’est bizarre, on a demandé 15 fois la confirmation au téléphone. Ben oui, c’est normal, ici ils ne parlent pas bien anglais. Oui, c’est pour ça qu’on a passé le téléphone à un Birman pour qu’il nous reconfirme.

Ahhh… Ben oui mais c’est trop bête, je savais pas, et je n’ai plus de chambres… Tu savais pas quoi ? Qu’on venait ? Et le fait de recevoir nos quatre gros sacs avec écrit dessus: Réservation au nom de, ça ne t’a pas mis la puce à l’oreille??? Heureusement, elle a plusieurs solutions: on peut dormir par terre (sur des mini matelas), avec sa famille, pour la modique somme de 7$ par personne, où on peut bénéficier gratuitement de ce qui fut renommé très vite: “le placard”, une pièce sombre avec 2 matelas et des espèces de hamacs / moustiquaires par dessus… On est relativement au bord de la crise de nerf mais, comme elle nous le fait si bien remarquer, c’est ça ou rien, tout est “Fully Booked”. Même le prix n’est pas négociable… Et le pire, c’est que ça l’amuse. Du coup, on va dormir avec sa famille…

Mais on part quand même faire le tour des Guest House de la ville, au cas où… En chemin, nous croisons???? Les quatre Français qui viennent d’arriver. Cette fois, nous apprenons qu’ils ont des prénoms: François, Romain, Jeremy et Frederic et surtout (THE information), ils viennent de Viroflay. Donc, pour ceux à qui ça ne dirait rien, Viroflay, c’est là d’où je viens et où vis toujours ma môman. Cette histoire m’intrigue, je peaufine les informations.

Quel âge? L’âge de mon frère tiens donc, et si je leur donnais son nom? Comment ça, deux d’entre vous était au collège dans la même classe que lui?. Et sinon, vous habitez où à Viroflay? Ah, la maison des Fournier ( qui a gardé ce nom en changeant pourtant de propriétaires), donc on est voisins, genre de ma chambre, je vois ta chambre. NAN MAIS C EST PAS OUF CE GENRE DE RENCONTRE???? Je m’emballe, désolée. Mais ça a fortement égaillé ma journée, et la soirée passée avec eux après.

Pour le reste, on ne nous a pas menti, tout est Fully Booked. Pour les aider, on envoie nos amis français se renseigner pour le “placard”, et la c****** leur proposera pour 40$… Ils iront dormir au monastère de la ville, c’est un peu l’astuce absolue en Birmanie. Enfin, malgré tout, et grâce à la fatigue, la bière nous tournera à tous la tête ce soir, et nous laissera avec de beaux souvenirs.

Suite à cette soirée fortement arrosée, le réveil du lendemain est particulièrement douloureux. Le bateau qui devait nous prendre ne nous attendra pas si longtemps, et nous laissera aux bons soins de don petit frère, qui ne parle pas vraiment anglais, mais qui possède un sourire et une bonne humeur communicatifs. C’est parti.

Habitation - Lac Inle, Birmanie

Habitation – Lac Inle, Birmanie

Bon, avant tout, à la décharge du lac Inle, je dois admettre que l’accueil de la c******, + le sentiment qu’ici ils ne parlent qu’une langue “argent” et ont donc perdu toute trace d’authenticité, ne m’ont pas rendu particulièrement favorable à la découverte des lieux. Ajoutez la fatigue et considérez donc que je n’ai jeté qu’un œil très brumeux sur ce qu’on a vu ce jour là.

A commencer par les pécheurs au petit jour. Qui connaissent bien le truc pour épater le touriste et récupérer un peu d’argent au passage (à gerber), puis un marché local, mais vraiment local, et un peu touristique aussi. Enfin, purement authentique, et c’est tellement drôle de voir à quel point les prix ne sont pas alignés… Pour continuer, un atelier de tissage… Puis une fabrique de cigare, on passe par les petits canaux et on arrive au restaurant.

Après manger; une pagode (bon, c’est pas que je sature mais….), puis un atelier de bijou d’argent, et là, on dit stop, finies les pièges à touristes, on veut du vrai, de l’authentique! (et on n’a pas d’argent). Nous voilà reparti dans le dédale des canaux, vers un monastère, et pour finir, les jardins flottants. Une jolie journée en vérité.

Nous sommes rentrés passer notre dernière soirée ensemble. Pour commencer, nous avons cherché à organiser nos prochains jours à Jerry et moi, avec encore trois jours sur les bras, ça laisse le temps d’improviser. Mais ça s’est avéré trop compliqué, du coup, on a fini par prendre notre billet pour rentrer à Mandalay. Là où on a acheté nos billets, il y avait un tout petit chien trop trop chou qui suivait son maître au pied. Maître qui, nous voyant fondre devant son petit protégé, nous annonce tout naturellement: vous savez ce soir, ils vont tuer tous les chiens errants de la ville… Ca a jeté comme un froid.

Le reste de la soirée, Aurélie et moi avions le cœur serré en entendant japper un chien… Les voisins finiront par nous trouver au restaurant pour nous proposer de nous lever à l’aube voir le lever de soleil sur le lac. Ca m’a bien fait marrer, mais Jerry et Mathieu se sont montrés partants…

Sur le chemin du retour vers l’auberge, un petit bébé chien nous suit Aurélie et moi. C’en est trop, mission sauvetage annoncée. Caché comme on peut, le petit chien vient avec nous à l’auberge, et passe la nuit dans les chaussures de Mathieu. Au réveil, c’est une autre histoire, et maintenant, on en fait quoi? Impossible de le ramener, même si vraiment, une petite boule d’amour comme ça, c’est tentant. Alors on le nourrit, on lui donne de l’eau, on l’installe confortablement pour sa sieste, et c’est parti, il nous suit partout.

On finira le semer en allant manger. Ca nous fait gros sur la patate, mais en passant dans le sens inverse, on le retrouvera dégustant une grosse assiette à la terrasse d’un restaurant. Ouf! Espérons que tout est pour le mieux maintenant.

Puis vient l’heure des adieux. Les 4 Français partent à Thipaw, Aurélie et Mathieu rentrent en France, et nous partons pour Mandalay. Adieux qui ne dureront pas si longtemps puisqu’on les retrouvera à la gare routière, la ponctualité ne faisant pas partie des qualités birmanes. Enfin, ils partiront, pendant qu’on attendra patiemment notre bus, initialement prévu à 17h, et qui arrivera à 19h30. On se dit: tant mieux, on aura plus de temps pour dormir, puisqu’il était sensé arrivé à 5h à l’origine.

Enfants - Lac Inle, Birmanie

Enfants – Lac Inle, Birmanie – © Marion Kvaternik

Bien, on ne sait pas comment ils ont fait, mais le bus est arrivé à 3h. Dans une ville morte. Les seules âmes que l’on peut croiser à Mandalay avant 4h sont les routards cherchant un logement. Et la tâche semble ardue: “Fully Booked” est devenue la devise nationale. On croisera finalement deux Françaises qui ont accepté l’aide d’un Birman, qui va leur chercher un hôtel. On profite de l’aide également et débarquons un peu plus tard dans le hall de notre nouvel hôtel.

Dès qu’on a la chambre, on s’écroule sur nos lits. Le reste du séjour ressemblera à ça. Jerry travaillera sur son blog, et cherchera à résoudre son nouveau problème: il y a une tâche sur ses photos, pendant que je m’amuserai à la couture et autres activités follement passionnantes. On se payera quand même le luxe d’aller manger dans un restaurant très cher ( 12€ le repas complet avec boisson et tout), et de visiter le temple au pied de l’hôtel.

Et finalement, c’est le départ. Retour à Bangkok. On se souviendra longtemps de cette Birmanie encore si authentique et rustique, du sourire de ses habitants, de la poussière partout qui donne une lumière orangée à tous ses paysages…