Fin novembre 2013 , nous sommes allés en voyage organisés avec Visiteurs à Madagascar pour une durée de 15 jours . Nous étions un groupe de 18 personnes plus un guide francophone .
Un récit de voyage à Madagascar par Gérard Barre
Nous avons commencé notre voyage par Antananarivo puis Tuléar / nous avons traversé l’île partant du canal du Mozambique pour aller sur la côte de l’océan indien en visitant différents lieux sur notre parcours .
Nous sommes arrivés à MANAKARA où nous y sommes restés deux jours .Nous avons fait de la pirogue sur le canal des pangualanes. Pour cette promenade notre guide avait laissé sa place à un guide local / Il s’agissait d’un ancien Adjudant chef de la LEGION ETRANGERE et pendant toute cette journée il a essayé en vain de nous faire marcher à un rythme militaire , mais c’était sans compter sur notre groupe qui n’en avait rien à faire des ordres.
Sans arrêt il disait « il faut respecter les horaires » / Ce qui a eu pour effet d’un retour au point départ avec une heure de retard . Il était de très mauvaise humeur.

Station de train de Manakara, Madagascar – © Martín Justicia
Le lendemain nous sommes partis de MANAKARA pour rejoindre FIANARANSTOA. Pour ce parcours nous avons empruntés le petit train qui relie ces deux villes (TGV= train à grandes vibrations) . Nous étions le 20 novembre et ce petit train a pris son envol à 07 heures 10 pour une arrivée prévue le même jour vers 19 h 00 à FIANARANTSOA soit 194 kms avec une forte inclinaison tout le long de ce parcours( montée).
L’état de ce train est inexplicable et surtout la locomotive .A l’hôtel de MANAKARA un repas froid nous avais été remis pour le midi . Tout au long du parcours nous avons fait des haltes à chaque petite gare .
A certains arrêts, de la marchandise était chargée, surtout des fruits dans les deux wagons de marchandises (litchis, bananes, mangues et autres). Les villageois attendaient la venue de ce train pour vendre aux touristes différents produits locaux et nourritures .
A mi parcours la locomotive a commencé à avoir de grosses faiblesses et il a fallu faire un arrêt pour réparer l’embrayage de la loco diesel. Ceci a pris plusieurs heures .
Une fois cette réparation effectuée nous avons repris le rail mais à la gare suivante il a fallu décrocher un wagon de marchandise puis à la gare suivante le deuxième wagon car la loco ne pouvait plus les tracter en raison de l’inclinaison . Il était déjà à 22 heurs 00.
Les galères n’étaient pas terminées . Tout au long de ce périple le mécanicien a été confronté à d’énormes difficultés et de nombreux arrêts techniques / Nous n’avions pas d’éclairage dans les wagons/ Nous étions à lampe frontale pour ceux qui avaient pensé à l’emporter , car les bagages voyageaient dans le bus qui avait filé directement à notre gare d’arrivée pour nous récupérer.
Nous n’avions pas à manger pas à boire si ce n’est les petits paquets de biscuits, eau que l’on pouvait acheter dans certaines petites gares. Cette ligne et le seul lien qui relie tous les villages qui la longent . Pas de route , pas de relais téléphonique . Il aurait été judicieux que le guide soit équipé d’un téléphone satellitaire fourni par l’agence de voyage sachant les problèmes . Ce même guide lors d’un voyage avec un autre groupe quelques mois auparavant avait mis 31 heures 30.

Train reliant Fianarantsoa et Manakara, Madagascar – © Benoît Prieur (Agamitsudo) – CC-BY-SA
Nous avons continué jusque FIANARANTSAO où nous sommes arrivés le 21 novembre à 11 heures 30, soit un voyage de 28 heures 30. Je précise que le 20 novembre c’était l’anniversaire de mon épouse qui fêtait ses 60 ans . Le guide avait une bougie dans son sac qu’ il a allumée pour cette occasion et nous avons trinqué avec des bouteilles d’eau achetées le long du parcours .
Il y avait des toilettes dans le wagon mais totalement inutilisable. Pour cette ligne il n’y a qu’une seule locomotive qui fait une journée dans un sens et un autre jour le retour qui est beaucoup plus facile puisque c’est en descente .
Nous avons bien rigolé sauf quelques personnes qui ont fait la tête au fil du déroulement des heures .
C’est un souvenir inoubliable .Mon épouse se souviendra pour toujours de son soixantième anniversaire .