La fameuse bataille de Troie entre Troyens et Grecs est profondément ancré dans l'imaginaire collectif. Ce que l'on sait moins, c'est qu'il vous faudra voyager en Turquie pour découvrir la plaine troyenne, partagée en deux parties par le Scamandre. Le célèbre cheval de bois qui trompa les Troyens y a été reconstitué. Mais Troie c'est aussi une histoire multi-millénaire.
Troie, avec ses 4000 ans d’histoire, est l’un des sites archéologiques les plus célèbres dans le monde. Les premières fouilles sur le site ont été réalisées par le célèbre archéologue Heinrich Schliemann en 1870. En termes scientifiques, ses nombreux vestiges offrent la preuve la plus significative du premier contact entre les civilisations de l’Anatolie et du monde méditerranéen.
Par ailleurs, le siège de Troie par Sparte et les guerriers achéens de la Grèce au cours des 13ème ou 12ème siècle avant J.-C., immortalisé par Homère dans l’Iliade, a depuis inspiré de grands créateurs à travers le monde.
L’occupation humaine sur le site de Troie (Ilion) a commencé à l’âge du Bronze ancien (fin du 4ème millénaire avant JC). La première muraille défensive entourant la citadelle a été construite autour de 3000 avant JC et agrandie à deux reprises, atteignant un diamètre de 110m à la fin de la phase I, vers 2500 avant JC.
Il y eut un développement régulier et une standardisation des implantations humaines lors des cinq siècles suivants (Troie IIV) à la fin de l’âge du Bronze ancien. Autour de 2000 avant JC il y eut un changement culturel considérable, avec la reconstruction des maisons et des murs en pierre.
La ville s’agrandit considérablement à l’extérieur de la colonie fortifiée, et Troie VI (à partir de 1700 avant JC) peut avoir couvert l’ensemble du plateau, ce qui en fit l’une des plus grandes villes de la région égéenne. Les marchandises importées de Mycènes et ailleurs en Grèce donnent une indication de son rôle commercial important.
Un tremblement de terre en 1350 avant JC a causé de graves dommages à Troie VI, avec des murs et des murailles défensives effondrés, mais la ville s’est rapidement relevée et a été reconstruite selon un plan de construction plus ordonné.
La preuve d’un incendie généralisé et de destructions autour de 1250 avant JC, qui a conduit Troie VII à sa fin, a été identifié avec la ville assiégée par les Grecs lors de la guerre de Troie, immortalisé dans L’Iliade.
Les connaissances de l’histoire économique et politique de la région égéenne en cette période suggère que la véritable cause de la guerre de Troie était la rivalité commerciale intense entre Troie et le royaume marchand de Mycènes, l’objectif principal étant le contrôle des Dardanelles et le commerce lucratif avec le reste de la mer Noire.
La ville fut à reconstruire encore une fois, mais la Troie de l’âge du bronze, ayant probablement perdu sa suprématie commerciale, fut abandonné à la fin du 2ème millénaire av. J.C. Le site fut ensuite occupé par des colons grecs de Lemnos au cours du 8ème siècle avant JC (Troie VIII), et il prit une importance considérable en 306 av. JC comme capitale d’une ligue de villes de la Troade.
En 188 avant JC, elle a été identifiée par les Romains comme la Ilion d’Homère et reconnue comme la ville mère de Rome (Ilium Novum), ce qui lui valut d’être exonérées de taxes. Mise à sac en 85 avant JC pendant la guerre contre Mithridate, elle ne fut pas reconstruite avant 20 avant JC, suite à une visite d’Auguste.
La ville a prospéré sous la domination romaine, même si elle fut dévastée par des pillards Hérule en 267, et a survécu à un grave tremblement de terre au début du 6ème siècle.
Abandonnée une fois de plus au 9ème siècle, elle a été réoccupée par la suite dans la dernière période byzantine et ce jusque dans la période ottomane.
Une histoire très riche donc, et qui mérite un détour si vous effectuez un circuit en Turquie.
Source : goturkey.com
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