L’île aux deux visages, celui de sa capitale et son port animé et celui d’une nature insolente avec son hidalgo ténébreux, qui toise son monde du haut de ses 3 718 mètres : le pic du Teide. Les crêtes qui la parcourent, telle une colonne vertébrale, divisent son paysage : le Nord, fertile, humide et boisé, le Sud, sec, aride et désertique. Ses 270 km de côtes, hautes et escarpées au nord, sont ouvertes et plates dans le Sud.
Santa Cruz de Ténérife
Sur la côte nord-est de l’île, la capitale, qui n’était autrefois qu’un petit port de pêche, est devenue le centre commercial et touristique de l’île.
Pour se défendre des attaques des pirates et corsaires anglais, furent élevées des fortifications telles le castillo de San Cristobal (1570) et San Juan (1648). Le Castillo de Paso Alto permit de mettre en déroute le fameux pirate anglais Blake, en 1657, et l’amiral Nelson, en 1797, qui perdit son bras droit dans la bataille. Le canon El Tigre, qui le lui arracha, y est précieusement conservé.
Découvrir la ville
Le matin, il est délicieux de flâner au très coloré marché de Nuestra Señora de Africa. Dans le bâtiment, une colonnade et des arches abritent du soleil ou des intempéries les étals de légumes, viandes, poissons et fleurs. Après une visite rafraîchissante dans le parc de García Sanabria aux multiples plantes exotiques odorantes, on peut prolonger la promenade jusqu’à la plaza de España, ouverte sur le front de mer, où se trouve le palacio Insular(entrée côté calle Bravo Murillo. Ouvert du lundi au vendredi de 8 h à 15 h, samedi de 9 h à 13 h. Entrée libre). Il renferme une remarquable collection de vestiges guanches (momies et céramiques).
En cheminant vers la plaza de La Candelaria, ornée de la statue du Triunfo de la Candelaria, les amateurs de shopping seront comblés : dans toutes les rues adjacentes des bazars proposent quantité de marchandises détaxées. En haut de l’esplanade se trouve le palacio de Carta, bel édifice baroque, et le casino décoré de fresques réalisées par des artistes canariens. Dans le prolongement de la place débute la calle del Castillo, principale rue commerçante où les bazars sont de véritables cavernes d’Ali Baba.
Le soir, un paseo sur la rambla del General Franco permet de se mêler aux habitants de la ville.
Suivez le guide !
Surprenant point de vue sur le village de San Andrés et la playa de las Teresitas depuis la route qui monte en lacet vers Puertecito.
Les églises
Parmi les monuments religieux les plus intéressants de la ville, l’église de la Concepción, construite au XVIe siècle et restaurée au XVIIe siècle après un incendie, abrite l’autel de la Virgen del Carmen, en bois polychrome. L’église de San Francisco avec sa façade de type colonial, restaurée au XVIIIe siècle, et la chapelle de Santiago, qui possède la croix de la Conquête et les drapeaux qui furent arrachés à l’amiral Nelson.
Vers le nord
Playa de las Teresitas
7 km au nord de Santa Cruz.
Après avoir longé le port de la capitale, puis traversé le village de San Andrés, surgit la playa de las Teresitas, avec son petit port de pêche et sa grande plage de sable doré baignée par une eau très claire. Une barrière de rochers permet de se baigner en toute tranquillité. La promenade est bordée de jacarandas, flamboyants et palmiers à gros troncs bouteille, et la montagne, en toile de fond, est couverte de cactus.
Vers Taganana
En sortant de San Andrés une autre route mène de l’autre côté de la Punta de Anaga, vers le village de Taganana. Cet itinéraire serpente sur les flancs des montagnes volcaniques aux paysages à couper le souffle.
Après le passage d’un long tunnel, on distingue, en bas, le village de Taganana, accroché à la montagne. Derrière lui se découpent les pics volcaniques couverts de végétation et les cultures en terrasses. Devant s’étend l’immensité de l’océan. Voici la côte nord-ouest, assurément la plus touchante par la beauté de ses paysages et la faible fréquentation touristique.
Benijo et ses alentours
En suivant la route de Benijo se succèdent des plages de galets et petits rochers, particulièrement appréciées des surfeurs pour leurs vagues. Benijo, village en hauteur, surplombant la mer, offre une très belle vue sur la côte, la montagne et la plage San Roque. D’ici partent des randonnées vers El Draguillo, Las Palmas de Arnaga et Roque Bermejo.
Attention, la baignade est impossible car dangereuse.
Fait divers
Un événement a inscrit le couvent de Santa Catalina dans l’histoire : le rapt, en 1651, de la sœur Ursula de San Pedro par Don Jerónimo Grimón y Rojas, qui en était fou d’amour. Bien mal lui en prit car il fut décapité pour cet outrage !
Forêt de las Mercedes
Retour vers Taganana pour aller à La Laguna en passant par la forêt de las Mercedes, la plus grande de l’île, où abondent fougères arborescentes et lauriers géants, plantes grasses accrochées aux parois rocheuses, pins canariens: un mélange de végétation tropicale et méditerranéenne. On débouche ensuite sur le mirador Cruz del Carmen. L’endroit est apprécié des randonneurs pour ses parcours fléchés.
La Laguna
A 10 km au nord-ouest de Santa Cruz de Ténérife.
La Laguna fut la première capitale de l’île. Elle conserve de cette époque des palais et maisons typiques. A présent ville universitaire, elle est également ville épiscopale et possède de nombreuses églises et couvents.
Il faut prendre le temps d’arpenter cette ville pour l’apprécier pleinement.
Autour de la plaza del Adelantado
Au cœur de la vieille ville.
Agréable lieu de repos où l’on peut admirer de nombreux exemplaires de la flore canarienne ainsi qu’un bel ensemble architectural : la mairie, de style néoclassique, construite en 1786, et la casa del Corregidor avec son portail du XVIe siècle en pierre volcanique rouge avec un beau plafond à caissons dans l’entrée et un patio typiquement canarien. Le palacio de Nava à la façade Renaissance au rez-de-chaussée et baroque au premier étage, ou encore le couvent et l’église de Santa Catalina, du début du XVIIe siècle, remarquable par sa tour carrée aux balcons avec jalousies.
Dans le dédale des rues
En empruntant la calle Obispo Rey Redondo, le long de la mairie, les portes des belles maisons cachent des patios somptueusement fleuris et des galeries ouvragées qui courent tout autour des premiers étages.
Le Teatro Leal, dans cette même rue, offre trois rangées de balcons luxueux. Il ne se visite pas.
De la plaza del Adelantado part la calle de la Carrera, où se trouve la cathédrale, entourée de gigantesques palmiers. Le conquérant de Ténérife et fondateur de la ville, Alonso Fernández de Lugo, est enterré ici, dans une sépulture des plus modestes.
Au bout de la rue, en suivant la calle del Agua, se trouve le couvent des clarisses aux superbes fenêtres et balcons à jalousies. Un peu plus loin, la grande plaza San Francisco, juste à côté du couvent franciscain de San Miguel de las Victorias, dans lequel est vénéré le populaire et miraculeux Cristo de La Laguna, datant du XVe siècle.
Musée anthropologique
Situé dans la Casa de Carta, une maison canarienne du xviiie siècle, ce musée offre un aperçu des coutumes et comportements sociaux des résidents de l’île. L’exposition sur la culture des Guanches, premiers habitants des îles Canaries, est très intéressante.
Tacoronte
19 km à l’ouest de Santa Cruz.
Connue pour son christ et ses vins, Tacoronte abrite, entre autres, deux églises d’un grand intérêt.
Eglise Santa Catalina
Sa construction débuta au XVIe siècle pour se terminer au XVIIIe siècle. En son intérieur, on peut admirer un plafond à caisson de style mudéjar, ainsi que le retable du maître-autel et des objets d’art dont le plus remarquable est un ostensoir venant de Puebla de los Angeles, au Mexique.
Eglise Cristo de los Dolores
Elle garde une œuvre splendide du XVIIe siècle de l’école madrilène représentant le Christ non crucifié mais enlaçant la Croix.
La Orotava
41 km au sud-ouest de Santa Cruz, 6 km à l’est de Puerto de la Cruz.
Fondée par les Espagnols au XVIe siècle, La Orotava est la plus ancienne ville de l’île. On y trouve beaucoup de maisons typiques et seigneuriales ornées en façade de balcons en bois habilement travaillé.
En entrant par le Camino del Calvario, une « antichambre » d’espaces verts conduit vers des rues pentues joliment pavées. Chacune exhibe ses maisons des XVIIe siècle et XVIIIe siècle. A l’intérieur, certaines ont des patios où seul le murmure de la fontaine et le piaillement des oiseaux troublent la quiétude.
Eglise de la Concepción
Edifiée au XVIe siècle puis reconstruite entre 1768 et 1788, l’église se dresse dans toute sa majesté baroque avec sa façade flanquée de deux tours. A l’intérieur, on peut admirer trois nefs dont la croisée se termine par une coupole.
Casa de los Balcones
C’est le type même des maisons bourgeoises du XVIIe siècle. Dès l’entrée, un gigantesque bouquet de fleurs accueille le visiteur. Ensuite, on pénètre dans le patio, véritable œuvre d’art tant par l’architecture que par la décoration des balcons sur deux étages, magnifiquement ouvragés. Les tableaux, les diverses cages à oiseaux accrochés aux murs et les diverses sortes de plantes tropicales (caoutchoucs géants, palmiers…) rendent l’atmosphère particulière. Seul s’entend le bruit discret de l’artisan en vannerie installé dans un coin de la demeure. On accède au premier étage par un petit escalier qui aboutit sur une large galerie desservant les pièces décorées de meubles et objets anciens tandis que des mannequins, habillés en costume d’époque, surprennent le visiteur qui se croyait seul.
Juste à côté, le Centre d’artisanat d’Espagne et d’Amérique, ancien couvent de Santo Domingo. En face, la Maison du Touriste, dont le porche d’entrée est daté de 1590. Hormis toutes sortes de souvenirs en vente sur place, la vue depuis la terrasse est belle.
Tapis de fleurs et de sable volcanique
Une des coutumes les plus enracinées de cette ville est de couvrir les rues avec des tapis de fleurs pour la fête de Corpus Christi (le 18 juin). Le plus spectaculaire et célèbre est celui qui se fait sur la place de la mairie. Il est différent de tous les autres car il n’est pas fait de fleurs mais de picon desmenuzado, c’est-à-dire de terres volcaniques de toutes les couleurs. Les motifs sont d’inspiration eucharistique.
Puerto de la Cruz
36 km au sud-est de Santa Cruz.
Son port était autrefois celui de La Orotava. Après l’éruption de 1706, qui obstrua le premier port de l’île, Garachico, ce petit endroit commença à croître grâce au transit des marchandises. Le XIXe siècle fut celui des plantations de bananes et des grands exportateurs anglais. De leurs bateaux arrivèrent les premiers visiteurs étrangers et, ainsi, se construisirent les premiers hôtels.
Lorsqu’on arrive à Puerto de la Cruz, la première chose qui retient l’attention est le grand lago Martiánez, seul endroit où l’on peut se baigner en toute sécurité, à cause de la dangereuse houle de cette côte. César Manrique conçut ce superbe complexe aquatique avec lac, jardins, sculptures, restaurants…
Encore plus écologique, et toujours du même concepteur, l’extraordinaire playa Jardín, à l’autre extrémité de la ville, à côté du quartier de Punta Brava.
Eglises et maisons canariennes
Derrière le complexe de lago Martiánez, vers l’ouest, se trouve la chapelle de San Telmo, patron des marins, du XVIIIe siècle. La simplicité de ses lignes la rend très attrayante.
En arrivant dans la vieille ville, par la calle Santo Domingo, sur une place ornée de palmiers et de massifs de fleurs, se trouve l’église de Nuestra Señora de la Peña. Construite en 1664, elle arbore une tour néoclassique. A l’intérieur, sont précieusement gardées une vierge du XVIIe siècle, la croix qui donna son nom à la ville et de nombreuses œuvres d’art des XVIIe et XVIIIe siècles.
La calle de Quintana, juste à côté de l’église, est bordée de belles maisons canariennes. La casa Iriarte, avec son patio envahi de fleurs, est sans conteste la plus ravissante.
Au cœur de la ville
A voir également, la plaza del Charco, où il fait bon prendre un rafraîchissement à l’ombre des lauriers indiens, la avenida Colón ainsi que la real casa de Aduanas, construite au XVIIe siècle, située sur le port de pêche.
Le castillo San Felipe, du XVIIe siècle, se détache par son originalité. Sur sa façade, un bas-relief représente San Felipe et les armoiries de Felipe IV d’Espagne. Enfin, le parque Taoro, un énorme espace vert de plus de 100 000 m2, où se mêlent promenades, jardins, bosquets et cascades.
Jardín botánico de Aclimatación
Situé sur les hauteurs de Puerto de la Cruz, il a été créé en 1788 pour l’acclimatation de plantes venant du monde entier. Elles y brillent aujourd’hui de toute leur splendeur.
Icod de los Vinos
A 22 km à l’ouest de Puerto de la Cruz.
Icod de los Vinos fut fondée à la fin du XVe siècle sous le règne d’Ycoden, chef des Guanches de cette région.
Les grandes quantités d’eau qui descendaient de la montagne ont permis la culture de la canne à sucre ainsi que celle de la vigne. Cette dernière fut si prospère qu’elle donna son nom à la ville.
Le vieux quartier offre de merveilleux endroits, comme la plaza de la Pila. Dans son centre, une élégante fontaine de pierre et un curieux exemplaire de palmier en forme de candélabre. Tout autour se dressent de grandes bâtisses du plus pur style colonial.
Nul ne peut passer à Icod de los Vinos sans admirer le plus fameux dragonnier du monde : du haut de ses 20 mètres, cet arbre mythique atteindrait l’âge canonique de plus de 2 500 ans.
Eglise de San Marco
A un bout du jardin Lorenzo Cáceres, espace vert où règne une ambiance agréable, se trouve l’église de San Marco, du XVIe siècle, agrandie les siècles suivants. Son portail, de style Renaissance maniériste, est du XVIe siècle, et l’intérieur se compose de trois nefs et d’un plafond de bois peint (fin XVIIIe siècle). Le maître-autel est en argent. De nombreuses œuvres d’art, notamment une statue religieuse de san Marco, considérée comme la plus ancienne de Ténérife, et une croix d’argent provenant d’ateliers de La Havane, classée comme l’une des plus grandes œuvres d’orfèvrerie en filigrane d’argent du monde.
A voir aussi…
De l’autre côté du jardin, l’ex-couvent de San Francisco. Edifié au XVIIe siècle, il est caractéristique des constructions religieuses de l’île à cette époque. Les autres édifices intéressants sont la casa de los Evora, avec une belle fenêtre à meneaux du XVIIe siècle, et la résidence de los Marqueses de Santa Lucía, qui possède une façade Renaissance aux éléments décoratifs baroques.
Garachico
Cette ville fut le port le plus important de Ténérife aux XVIe et XVIIe siècles. D’ici embarquait la production sucrière et vinicole de l’île à destination des principaux ports d’Europe et d’Amérique. Sa prospérité était telle que le pavage des rues fut remplacé par du marbre. Mais, en mai de l’an 1706, le volcan Arenas Negras entra en éruption et les coulées de lave détruisirent une grande partie de la ville, bouchant le port.
Toutes ses activités furent déplacées vers les ports de La Orotava (Puerto de la Cruz) et La Laguna (Santa Cruz). Le castillo de San Miguel (Ouvert tlj de 8 h à 20 h. Entrée payante), datant du xvie siècle et édifié pour défendre la port des incursions des corsaires, est l’un des rares monuments à avoir échappé aux coulées de lave.
Vieille ville
C’est un délice que de se promener dans cette partie de la ville. On y visite la chapelle de San Roque, édifiée pour commémorer la fin de l’épidémie de peste de 1606.
Chaque année au mois d’août elle est le centre d’une grande fête durant laquelle les habitants se recommandent à leur saint patron san Roque. Le convento de Santo Domingo, XVIIe siècle, est aussi connu sous le nom de couvent des Sept-Balcons.
Convento de San Francisco
Fondé par des franciscains en 1524, c’est aujourd’hui la maison de la culture. Au rez-de-chaussée, un grand patio et un cloître dont le centre est occupé par une grande jarre qui filtre l’eau. Un escalier monumental en pierre conduit au premier étage, où les piliers en bois des balcons et ceux qui soutiennent les galeries sont tout à fait remarquables.
Eglise de Santa Ana
Santa Ana est la patronne de Garachico. Cette église du XVIe siècle, réédifiée après l’éruption de 1706, a de grandes proportions et un élégant campanile. Elle est la gardienne de joyaux comme le Cristo de la Misericordia, apporté du Mexique en 1578, les fonts baptismaux ou le retable du maître-autel.
A voir aussi…
La casa de los Condes de La Gomera, avec sa façade de pierre de taille, édifiée en 1666, et la puerta de Tierra, endroit curieux creusé dans la lave, qui donnait autrefois accès au port.
Punta del Teno
Malgré un début difficile, la route qui mène à Punta del Teno est finalement très praticable. On roule au milieu de pics vertigineux et de falaises immenses. En arrivant vers la pointe, lande rase, on aperçoit le phare, l’île de La Gomera, au loin, et sur la gauche, des falaises appelées los Gigantes (les Géants), à cause de leurs dimensions. Les petits rochers permettent d’approcher une eau cristalline, dans un paysage aux allures de bout du monde.
Masca
20 km au sud-ouest de Garachico. Revenant de Punta del Teno à Buenavista del Norte, prendre la route à droite direction Santiago del Teide.
La route qui mène à Masca est absolument extraordinaire, car elle longe, d’abord, le parc naturel d’El Teno, planté de bananiers, pour aboutir à environ 1 000 m d’altitude dans un univers volcanique saisissant avec d’étonnants barrancos.
Masca est un tout petit village coincé entre deux montagnes avec une ouverture sur la mer, au loin on aperçoit toujours les falaises de los Gigantes.
Suivez le guide !
Des balades à dos d’âne sont proposées depuis le village de Masca.
Santiago del Teide
De Masca, on atteint par une route en lacet ce beau village entouré d’une masse de volcans. Restent alors quelques kilomètres pour atteindre los Gigantes, les falaises géantes, dont les pieds plongent dans l’océan. Il est possible de les découvrir de plus près par des croisières organisées au départ de Puerto de Santiago (inscription auprès des hôteliers).
Vers le sud
Guía de Isora
36 km au nord-ouest de Los Cristianos, 43 km au sud de Puerto de la Cruz, 79 km au sud-ouest de Santa Cruz.
On visite l’église de Nuestra Señora de la Luz, du XVIIe siècle, qui conserve une belle statue de la Virgen de la Luz (Vierge de la Lumière) et un très vénéré Cristo de la Dulce Muerte (Christ de la Mort douce) provenant de La Havane.
Derrière l’église se dresse une grande maison de style canarien absolument magnifique. Sur la place, les enfants jouent et les vieux discutent assis sur des bancs, à l’ombre de gigantesques lauriers.
Parc national de Las Cañadas del Teide
38 km au sud de Puerto de la Cruz, 36 km au nord de Los Cristianos.
Le pic del Teide domine l’île du haut de ses 3 718 mètres. Sa dernière éruption remonte à 1798. La lave coula pendant plusieurs mois de las Narices del Teide (Narines du Teide). Aujourd’hui le volcan est endormi laissant échapper des fumerolles sur les flans d’El Pilón.
Ce parc national est le rendez-vous des amoureux de randonnées car nombreux sont les sentiers balisés de différents niveaux. Un centre d’informations à El Portillo(Ouvert tlj de 9 h à 16 h. Entrée gratuite.) offre de précieux renseignements pour la visite et permet de connaître la réglementation en vigueur avant de s’aventurer dans le parc.
Au fur et à mesure que l’on approche du pic, on découvre un imposant univers minéral dominé par l’indescriptible majesté du Teide ; un décor dessiné par la lave aux couleurs qui vont du noir intense des étendues d’obsidienne aux ocres suaves de la pierre ponce, en passant par les blancs, rouges ou verts.
D’abord, la route passe par l’arche rocheuse nommée le Zapato de la Reina (Chaussure de la Reine), puis le Llano de Ucanca, immense étendue de sable gris ponctuée de petits rochers. La couleur éclate devant los Azulejos, rochers de couleur verte.
Suivez le guide !
Pour aller vers Playa de Las Americas, emprunter la route qui passe par San Juan au milieu des plantations de bananes qui descendent jusqu’à la mer.
Le sommet
L’ascension au sommet du géant est seulement possible par téléphérique. Arrivée à 3 500 mètres d’altitude, la vision est magique sur le pico Viejo (vieux pic) à 3 135 mètres, les montañas de las Arenas Blancas (montagnes du Sable blanc) à 2 750 mètres, et celle d’un dôme de pierres poreuses jaunes nommé Rajada (2 507 mètres).
El Pilón, sommet du cône, s’atteint par un sentier en pente raide. Attention, cette montée ne peut se faire qu’accompagnée d’un guide et avec un permis officiel délivré à Santa Cruz de Ténérife (calle Emilio Cazadilla n 5). Sinon, contentez-vous de prendre un verre devant le panorama…
Adeje
11 km au nord de Los Cristianos, 84 km au sud-ouest de Santa Cruz, 112 km au sud de Puerto de la Cruz.
Cette petite ville est située au pied du massif d’Adeje, sur les contreforts du barranco del Infierno (ravin de l’Enfer). Depuis le début du siècle, les cultures de tomates et bananes occupent presque tout le littoral. A partir des années 1970, le développement du tourisme à Playa de Las Américas, modifia complètement l’économie de la région.
Eglise de Santa Ursula
Cette église du XVIe siècle possède un splendide plafond à caisson et de beaux retables baroques.
De la casa Fuerte, demeure fortifiée du XVIe siècle, restent quelques murs et la tour à créneaux ; un canon solitaire monte la garde près de la porte.
Inscriptions rupestres
A l’entrée du village, devant un ravissant petit cimetière, une piste mène vers la partie haute des montagnes sur un lieu nommé Grabados de Morro Grueso Ici ont été trouvés des inscriptions rupestres et des dessins de forme géométrique datant de l’époque des Guanches.
Barranco del Infierno
Tout à côté d’Adeje, au « ravin de l’Enfer », les eaux descendent depuis Las Cañadas, formant un étroit défilé dont les côtés sont couverts de saules, joncs, lentisques, genévriers… Un sentier de 3 km permet de le parcourir.
Los Cristianos, Playa de Las Américas
80 km au sud-ouest de Santa Cruz.
Enorme complexe touristique qui s’étend sur plusieurs kilomètres à l’extrémité sud de l’île, ce lieu possède de vastes plages de sable. Hormis le farniente et la joie de côtoyer des centaines de touristes venus des quatre coins du monde, pour découvrir le vrai visage de l’île, il vaut mieux louer une voiture et s’aventurer sur les petites routes qui mènent aux différents villages.
Arico
Par l’autoroute, à la hauteur de l’aéroport, sortir en direction de Granadilla.
L’église de San Antonio de Pádua, du XVIIIe siècle, mérite un arrêt, car elle possède un retable sur le maître-autel avec des sculptures d’orfèvrerie qui passent pour être les meilleures de l’école canarienne. Reprendre la route vers le nord, bordée de cultures en terrasses protégées par des murets de pierre ocre magnifiques, pour arriver enfin à Arico, où les maisons blanches se serrent autour de l’église de San Juan Bautista, du XVIIIe siècle.
Candelaria
Ce village est surtout un centre religieux et un lieu de pèlerinage. Les cérémonies du 15 août sont les plus importantes ; elles évoquent l’apparition de Nuestra Señora de los Guanches.
Au fond de la ville, dominant l’immense place, se trouve la basilique, entourée du vieux village de pêcheurs. Elle fut ouverte au culte en 1959 pour remplacer l’ancien sanctuaire détruit par une tempête, en 1826. Entre la place et la plage, une sculpture représente les neuf rois guanches qui régnaient sur l’île au moment de l’apparition.