Morombe

A 284 km (par piste difficile) au nord de Tuléar.
La « Grande Plage » est le fief des Comoriens, des commerçants indopakistanais et des pêcheurs vezo, qui perpétuent la tradition du nomadisme. Sur les plages des alentours, on découvre leurs éphémères campements : les fragiles tentes sont construites avec les voiles déchirées des pirogues à balancier utilisées pour la pêche.
Les autorités malgaches veulent faire de Morombe une grande station balnéaire. Mais la piste qui y mène est poussiéreuse, sablonneuse, accidentée, et constitue un frein à un développement touristique que l’on peut craindre anarchique ou démesuré. 

Lac Ihotry

A 60 km au sud-est de Morombe.
Ce lac d’eau de mer est un bijou naturel. On y découvre plusieurs espèces de lémuriens (maki brun, maki catta, etc.) et une très riche avifaune composée d’oiseaux migrateurs venus de l’hémisphère Nord et d’oiseaux aquatiques. 

Bezaha et Betioky

A 129 km à l’est de Tuléar et 46 km de l’embranchement de Bezaha sur la RN10.
Ces deux villages se situent au centre du pays mahafaly. Ils constituent une bonne base de départ pour la découverte de cette région réputée pour ses tombeaux décorés.
Betioky, qui possède un atelier où l’on déniche de superbes bois sculptés, marque également l’entrée de la réserve spéciale de Beza-Mahafaly. 

La découverte du pays mahafaly 
Le pays mahafaly s’étend entre Ampanihy et Betioky. La région est réputée désertique, mais c’est parce qu’il s’agit de l’une des moins connues du pays. Dans ses forêts et dans ses grottes, elle recèle de nombreux secrets que les habitants de la région se transmettent de bouche à oreille. La découverte est passionnante. Jonché de pierres fossiles, de pierres précieuses et semi-précieuses, le pays mahafaly est l’un des plus attachants de l’île. Pour ses beautés naturelles, mais surtout pour sa richesse humaine. La région est pauvre, mais la fierté se lit pourtant dans chaque regard. Plus grands que la plupart des Malgaches, les habitants de la région gardent le port altier et, souvent, leurs longs silences en disent plus que bien des discours. Ici, le voyageur s’offre le privilège de l’authenticité la plus mystérieuse de Madagascar.

Réserve spéciale de Beza-Mahafaly

Sur la rive sud de la rivière Onilahy, cette réserve s’étend (en deux parties distinctes) sur 100 ha de forêts, d’étendues sablonneuses et de désert d’épineux. On y rencontre de nombreux mammifères, mais aussi la très rare tortue radiée de Madagascar, plusieurs espèces de lémuriens (dont le maki catta et le mirza de Cocquerel) et une soixantaine d’espèces d’oiseaux, dont certaines assez rares. 

Ampanihy

A 283 km au sud de Tuléar.
Etape obligée pour ceux qui empruntent la route vers Fort-Dauphin, le centre d’intérêt local est une coopérative vouée à la fabrication de tapis mohair. 

Cap Sainte-Marie

A 200 km à l’ouest de Fort-Dauphin.
Voici le point le plus méridional du pays. On y découvre la réserve spéciale du cap Sainte-Marie et Faux-Cap, qui a pour but de protéger 2 espèces de tortues en voie de disparition et 14 variétés d’oiseaux. 

L’art funéraire en pays mahafaly 
Une construction isolée se dresse au milieu des broussailles. Seules surgissent d’abord les aloalo (hampes) tournées vers l’est et surmontées de figurines sculptées illustrant un élément marquant de la vie du défunt. Les aloalo surmontent un amoncellement de pierres, souvent recouvertes de cornes ou de crânes de bœuf. Voilà un tombeau mahafaly (valavato) typique. Ici, les tombeaux sont construits avec passion et avec art. Selon la croyance, la véritable vie est celle des morts, le défunt devant se présenter devant ses nouveaux pairs avec ses richesses terrestres : troupeau de zébus, symboles essentiels de sa vie terrestre… Voilà pourquoi ces tombeaux mahafaly sont si solides et si beaux.

Fort-Dauphin (Taolanaro)

A la jonction du Sud désertique et de l’Est tropical et humide, Fort-Dauphin se niche au cœur d’un cadre naturel d’exception : les vagues bleues, les montagnes, les falaises de grès, les lacs, les forêts d’altitude, une poignée de criques et de baies enchanteresses se côtoient dans une rare harmonie. Fief de l’ethnie antanosy (« Ceux de l’île »), Fort-Dauphin est pourtant une ville cosmopolite où se mêlent les descendants des marchands arabes, des colons européens, des navigateurs portugais ou hollandais… Fort-Dauphin incite à la flânerie : son atmosphère, sa belle corniche, la gentillesse de sa population font aussi partie de ses attraits les plus marquants. 

Centre-ville 
Ville d’ambiance avant tout, Fort-Dauphin présente peu de centres d’intérêt culturels ou historiques, mis à part les modestes vestiges du fort Flacourt, bâti par les Français en 1643 et aménagé en caserne pour l’armée malgache. La vue que l’on a depuis son promontoire est plus intéressante que le fort lui-même.
En suivant la corniche, on accède à la baie Dauphine, jalonnée d’épaves de navires.
De l’autre côté de la ville se trouve la plage de Libanona, la plus agréable de la région pour le farniente ou la baignade.

Les environs 
Pic Saint-Louis 
A 2 h de marche de Fort-Dauphin, une ½ journée de marche aller-retour.
Culminant à 529 m, ce pic domine la baie de Fort-Dauphin. Le panorama dont on bénéficie sur les environs (les plages du nord de la ville, la ville elle-même, les campagnes environnantes) est très beau et récompense les efforts de la balade.

Parc national d’Andohahela 
A 45 km de Fort-Dauphin. Entrée payante.
Il est tout récent (créé en 1997) et l’ANGAP qui en assure la gestion est encore occupée à l’aménager pour l’écotourisme. Sur plus de 75 000 ha, ce parc national propose de découvrir une faune et une flore exceptionnelles, s’étageant de la forêt humide jusqu’au bush épineux. Difficile de ne pas succomber au palmier trièdre dont c’est la seule implantation dans le monde. Crocodiles, serpents, tortues, caméléons et lémuriens sont également très présents, tout comme plus d’une centaine d’espèces d’oiseaux et pour les amoureux de la botanique, pas loin de 2 000 espèces végétales.

Jardin botanique et zoologique Saïdi 
A 10 km au nord de Fort-Dauphin.
Bien que ce ne soit pas le site naturel le plus riche de la région, ce petit jardin botanique présente de belles variétés d’orchidées, de palmiers et d’eucalyptus, ainsi que des reptiles et des lémuriens.

Domaine de Nahampoana 
A 17 km à l’est de Fort-Dauphin.
Il permet de découvrir, dans des conditions correctes, un parc botanique et zoologique abritant plusieurs espèces de lémuriens. Facile d’accès, il mérite le détour.

Baie de Lokaro 
A 12 km à l’est de Fort-Dauphin.
Un site enchanteur pour les amateurs de balades fluviales ! La baie de Lokaro est accessible en pirogue au départ du lac Lanirano. La balade fluviale permet de parcourir les méandres des voies navigables, des canaux et des bassins naturels. Elle permet également d’approcher, au doux rythme des coups de rames, la flore locale : la très belle mangrove, les palétuviers, des hibiscus aux multiples couleurs, les orchidées…
Le site d’Evatra constitue le point d’orgue de cette balade et, en y accédant, on comprend tout de suite pourquoi il s’agit du site le plus photographié de la région. Certes, le village de pêcheurs est très sympathique, les grillades de poissons délicieuses, mais c’est surtout le cadre naturel qui éblouit : la lagune verdoyante, le lac qui jouxte l’océan, l’arrière-plan montagneux, les longues plages de sable blanc créent un décor paradisiaque, riche en couleurs chaudes et sensuelles.

Cascade de Manantantely 
A 9 km à l’ouest de Fort-dauphin.
Ce domaine privé abrite une pépinière riche en variétés locales. C’est le départ d’une balade jusqu’en haut d’une cascade offrant un point de vue sur la vallée. A la fin de la descente, la baignade dans une piscine naturelle est une belle récompense.

Baie de Sainte-Luce 
A 50 km à l’est de Fort-Dauphin.
Connue aussi sous le nom de Manafiafy, la baie a accueilli la première colonie européenne. Le site est ravissant : la jolie plage de sable blanc est léchée par les eaux turquoise de l’océan.

Ilot des Portugais 
Sur le lac Andriambe, à l’ouest de Fort-Dauphin, à 15 min de pirogue de la berge.
Facilement accessible en pirogue, l’îlot des Portugais, à l’embouchure de l’Ambinanibe, est dominé par les ruines d’un fort (le tranovato), qui est l’un des rares témoignages de la présence portugaise dans la région et qui passe pour être la construction la plus ancienne du pays. Construit en 1504, il est devenu ruine : trois murs d’environ 1 m d’épaisseur subsistent. Au moins aussi attractifs, les nombreux papillons enjolivent les lieux.

Lac Anony 
A 75 km à l’ouest de Fort-Dauphin.
Entre le précipice d’Andavaka et le village de Sampona, le lac a été décrété « site d’intérêt biologique » Le lieu de 2 350 ha est tapissé de plantations de sisal, une variété d’agave, et animé par le ballet des oiseaux aquatiques, notamment les flamants roses. Et pour compléter le tableau, Anony abrite de belles plages de sable blanc au calme et des villages de pêcheurs du Sud, les Tanôsy.

Suivez le guide ! 
Au coucher de soleil, rendez-vous au bord du lac Ambinanibe (à 8 km à l’ouest de Fort-Dauphin), paradis des fondus de planche à voile et kitesurf. Surnommé « lac des amoureux », il invite vraiment au romantisme.

Cap Andavaka 
A 75 km à l’ouest de Fort-Dauphin.
Difficile d’accès, le lieu est étrange et semble issu de la préhistoire. Il faut passer par une grotte pour accéder à un précipice envahi par une végétation luxuriante, refuge de très nombreux lémuriens.

Réserve privée de Berenty 
A 80 km à l’ouest de Fort-Dauphin. Ouvert toute l’année. Entrée payante. Guides conseillés et payants.
C’est à un planteur de sisal que l’on doit l’initiative de cette splendide réserve. Malgré un droit d’accès très élevé par rapport aux prix habituellement pratiqués, Berenty ravira les fans de Dame Nature. Privilégiant l’authenticité et le respect de la nature, la réserve est réputée pour sa richesse et sa rigueur scientifique. Impossible de passer en revue toutes les espèces animales et végétales qu’elle recèle : 26 variétés de reptiles (dont la tortue radiée de Madagascar), 83 variétés d’oiseaux (sans compter, en saison, les oiseaux migrateurs en provenance d’Afrique de l’Est) et une kyrielle de lémuriens. La flore présente 115 espèces différentes de plantes : tamariniers, banians, plantation de sisal, bush d’épineux… Un « must » dans le genre !

Suivez le guide ! 
Le marché d’Ambovombe permet de faire le plein de souvenirs originaux : de superbes bijoux antondroy ou… un zébu, pour quelque 70 000 Ar.

Suivez le guide ! 
Le marché d’Andranomainty, à 50 km de Fort-Dauphin, a reçu un prix pour son originalité en 2010. Des artisans proposent leurs sculptures en bois mort, dans le respect de la forêt. 

Ambovombe 
A 110 km à l’ouest de Fort-Dauphin.
C’est le lundi que la ville offre son plus bel aspect : un grand marché aux zébus s’y déroule toute la matinée en plus du marché traditionnel.

Hollandais, forbans et pièces d’or 
Dans toute la région de Fort-Dauphin, les guides touristiques et les commerçants prendront plaisir à raconter l’histoire – et les histoires – des premiers occupants européens de la région. Plus même : de nombreux pêcheurs ou agriculteurs à la peau très pâle affirmeront qu’ils descendent en droite ligne des corsaires hollandais qui se réfugiaient jadis dans la région, entre deux attaques de navires de commerce. Et, s’il vient au voyageur l’idée de contredire son interlocuteur, celui-ci aura vite fait d’exhiber ses preuves : une poignée de pièces d’or ou d’argent datées des XVIIe et XVIIIe siècles, soigneusement enfermées dans de vieilles boîtes cabossées en fer-blanc !

Lire la suite du guide