Le Sud

La région Sud est constituée des Etats de Paraná, de Santa Catarina et de Rio Grande do Sul. 

Curitiba, la capitale de l’Etat de Paraná 
Curitiba étant une ville récente, on n’y trouve pas de monuments anciens remarquables. Le paysage urbain est marqué par des bâtiments modernes, des tours, de nombreux parcs et espaces verts, sans oublier les larges avenues. Ses places, Teodoro, Osorio et Generoso Marques, et ses rues piétonnes fleuries sont toujours très animées, et lui donnent un charme provincial. Les belles maisons anciennes restaurées, polonaises ou autres, basses, aux fenêtres soulignées de rose, de vert, de jaune, sont souvent transformées en restaurants et galeries d’artisanat. Ces maisons naïves, aux couleurs gaies, sont fréquemment utilisées comme théâtres pour les festivals. 

Au centre-ville 
Le meilleur moyen de connaître Curitiba, est d’emprunter la Jardineira, un autobus panoramique spécialement conçu pour les touristes. Du mardi au dimanche, de 8h30 à 17h, ce bus part et revient toutes les 30 minutes de la Praça Tiradentes. Son parcours comprend 15 arrêts, et l’achat du billet permet d’accomplir trois étapes, où l’on peut rester le temps qu’on veut, puis reprendre la jardineira, pour continuer l’itinéraire. Parmi les immeubles les plus anciens, il faut visiter la magnifique Cathédrale Basílica Menor, Praça Tiradentes, construite à la fin du XIXe siècle en style gothique. Le Setor Historico : ce quartier historique a été restauré et transformé en zone piétonnière. Le visiteur s’y retrouve facilement, puisqu’il est pourvu de panneaux indicatifs. Dans les rues pavées du Largo da Ordem s’érige l’église da Ordem Terceira de São Francisco das Chagas, construite en 1737 avec un musée d’Art sacré, ouvert du mardi au vendredi, toute la journée, et le week-end, le matin. Sur la place Garibaldi, se trouvent le Relogio das Flores, l’horloge des Fleurs, et l’église do Rosario, datant de XVIIIe siècle. Outre les églises, le charme de ce quartier vient de la grande variété de galeries d’art, d’antiquaires, ainsi que de bons restaurants et bars, qui ferment très tard le soir. De l’autre côté de la place Tiradentes, se trouve le Museu Paranaense (Praça Generoso Marques, tél 234-3611, ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 17h30, entrée gratuite). Erigé en 1916, dans un style art nouveau, ce musée mérite le détour. Autrefois, cet immeuble abritait la mairie. A l’intérieur, est présentée une chronique de l’histoire de l’Etat, au travers d’un fouillis d’objets et d’une collection d’objets artisanaux des Indiens Guarani et Caigangues. Soit plus de 135 000 pièces archéologiques. Les bâtiments publics, qui se trouvent sur l’avenue Cândido de Abreu, dominée par le Palais Iguaçu, ont été construits en conformité avec l’esprit de Curitiba, c’est-à-dire, totalement modernes. Côté parcs municipaux, le plus fréquenté est celui de Passeio Publieo, en plein centre-ville, entre les avenues Presidente Faria et Presidente Carlos Cavalcanti. Depuis 1886, ce parc est le lieu de détente des habitants de Curitiba. Il est toujours bondé. On y trouve également un jardin botanique et un petit jardin zoologique (tél 222-2742, fermé le lundi). L’aquarium des poissons tropicaux est l’une des attractions qu’il ne faut surtout pas manquer. Pour ceux qui veulent faire leurs achats, la Rua 15 de Novembro, piétonnière, aussi appelée Rua das Flores, est la principale rue commerçante de la ville. Autre balade originale, celle de la Rua 24 horas, une sorte de passage couvert, formé de 32 arcs en structure métallique. Il s’agit d’une galerie marchande d’une centaine de mètres de long, qui abrite des boutiques de cadeaux, restaurants et bars. Comme son nom l’indique, l’endroit reste ouvert 24 heures sur 24. C’est un lieu de rencontre, qui attire beaucoup de monde. 

Les autres quartiers 

Santa Felieidade
Le Bairro Santa Felieidade est l’ancien quartier italien, et s’étend à 7 km environ du centre, accès par l’Avenue Manuel Ribas. Il est particulièrement attirant avec ses fêtes (du raisin et du vin en février et juillet/août), ses bars, ses restaurants et ses monuments typiques. Ne pas oublier qu’il y a d’autres bons restaurants italiens dans le centre-ville. Le quartier chic de Batel, situé sur l’avenue du même nom, possède de belles villas, dont certaines ressemblent à de véritables petits palais ainsi qu’un centre commercial luxueux. 

Autres visites 
Le Jardin Botanique (Rua Ostoja Roguski (Jd Botânico) ouvert de 8h à 18h), sur 245 000 m², a été crée en 1991, à l’image des jardins à la française et abrite une très belle serre où l’on peut voir une grande variété de fleurs et de plantes du Brésil. Le Parc des Pedreiras, avec ses 168 000 m2 de superficie, peut recevoir 50 000 personnes, et est le théâtre des plus grands spectacles de Curitiba. Le Bois Gutierrez (Rua Jacarezinho (Vista Alegre), tél 338-6390, de 8h à 18h), aménagé sur 78 000 m2, est l’endroit où se situe le mémorial Chico Mendes : leader des « seringueiros » d’Amazonie, Chico a été assassiné en 1988 dans l’Etat d’Acre, par un propriétaire terrien, qui s’opposait à son combat pour la sauvegarde de la forêt amazonienne. Le Bois João Paulo II (Rua Wellington Oliveira Vianna (Centro Civico), tél 321-8375, ouvert de 6h à 20h), abrite le mémorial de l’imigração Polonesa, (ouvert de 9h à 17h). Le musée rend hommage aux colons polonais installés dans l’Etat de Paraná. On y voit les objets utilisés par les pionniers. Le parc est très agréable. 

Excursions

Paranaguá : trajet en train ou en voiture 
On peut rejoindre Paranaguá depuis Curitiba par le train, un circuit riche en sensations fortes et merveilleux paysages. Le voyage dure trois heures environ, dans chaque sens. Gare Rodoferroviária, avenida Presidente Affonso Camargo, porte 8, tél 234-8441. Premier départ de Curitiba à 7h30 et le dernier de Paranaguá à 16h30, avec réservation. Trains tous les week-ends, sauf en janvier, février et juillet où ils sont quotidiens. La ligne de chemin de fer Curitiba Paranaguá a été achevée en 1885, et était utilisée, à l’époque, pour le transport du charbon vers le port de Paranaguá. En traversant la montagne de la Serra do Mar, le train franchit treize tunnels et plus de soixante ponts et viaducs. Le paysage est magnifique, vallonné et toujours changeant : on surplombe d’énormes précipices, on traverse des torrents et, dans les forêts, on est entouré de cascades d’une beauté inouïe, dont la plus belle est celle du Véu da Noiva, pour la transparence extraordinaire de son eau. Au cours de sa lente descente vers la plaine côtière, le train longe le flanc de la montagne, menaçant même par endroits de s’élancer dans le vide. 
La vue en contrebas est impressionnante, au milieu des nuages et de la luminosité ambiante: canyons menaçants, plaines tropicales, et les eaux bleues de l’immense océan Atlantique. Pour ceux qui veulent faire le trajet Curitiba-Paranaguá en voiture, il faut prendre la montagne de la Serra da Graciosa, traversée par une magnifique autoroute, du même nom, construite en 1873. Elle est particulièrement belle entre la capitale et la ville de Morretes (1721), où elle est bordée par des milliers de fleurs au printemps. Elle est longée en partie par le Caminho dos Jesuítas, ancien chemin emprunté par les Indiens, puis par les jésuites pour aller de Curitiba jusqu’à la région côtière. Morretes est un charmant petit village. La plupart de ses maisons sont construites au bord du Rio Nhundiaquara, rivière qui constituait la première voie de liaison entre la côte et les hautes terres. 

Paranagua
Située à 90 km de Curitiba, la ville coloniale de Paranaguá, fondée en 1648 par des colons portugais, qui avaient découvert la baie du même nom, est un des principaux ports céréaliers du sud du Brésil pour les exportations de café, de soja et de bois. Les habitants de Paranaguá disent souvent que l’arrivée dans ce port, « vous change la vie ». Le climat est chaud, et souvent pluvieux en hiver. Le relief est inexistant, jusqu’au mur de montagnes; la végétation est rase et uniforme. Enfin, la population est robuste, et les visages, aux traits indiens très marqués, semblent avoir été sculptés par les nombreuses années passées au bord de la mer. Quelques maisons de l’époque coloniale sont bien conservées dans la rue General Carneiro (da Praia). Dans cette même rue, se trouve le Musée d’archéologie et ethnologie (tél 422-0228 ouvert du mardi au dimanche de 12h à 17h). Siège de l’ancien Colégio dos jesuites, un couvent construit entre 1736 et 1754, son fonds est composé d’objets indigènes. Non loin, se trouve le musée d’histoire et de géographie, qui raconte l’histoire régionale, à travers des manuscrits, des tableaux, et des gravures. La Cathédrale Nossa Senhora do Rosario (Largo Mons. Celso) fut construite en 1578 en style baroque. Le Marché municipal (Praça Leôncio Correia, ouvert de 8h à 18h) fait également partie de la beauté de ce port. Il est très animé avec son artisanat, ses restaurants et son marché au poisson. 

Ilha do Mel 
A 30 minutes de bateau, en partant de Pontai do Sul direction Nova Brasília, on rejoint l’« île du miel ». Avec ses 26 000 ha transformés en réserve écologique, elle est le lieu le plus intéressant à découvrir dans la région. Située à l’entrée de la baia de Paranaguá, l’île est très fréquentée en été, du fait de ses belles plages et de son isolement ; il n’y a pas de voitures, on s’y déplace uniquement à pied ou en bateau. Le Forte de Fortaleza, a été construit en 1767 pour protéger la baie et ses ports des incursions françaises et espagnoles. La Gruta das Encantadas, sont des grottes situées à l’extrême sud de l’île. Selon la légende, de belles sirènes envoûtent les visiteurs Les plages les plus intéressantes sont celles situées du côté de l’océan telles que Praia de Fora, Praia do Miguel et Praia Grande, la préférée des surfeurs. La plus grande est la Praia de Fortaleza, dans la station écologique couverte d’une épaisse végétation. Dans les environs, d’autres îles sont à visiter, comme celle de Cotinga, das Cobras et das Pedras, toutes avec de très jolies plages. 

Parque Estadual da Vila Velha 
Située à 84 km de Curitiba, et à 26 km de Ponta Grossa, sur la route de Foz do Iguaçu, la « ville de pierre » est une belle excursion. Les formations rocheuses de cette région remonteraient, selon les géologues brésiliens, à 400 millions d’années. Le parc national de Vila Velha se trouve au milieu du vaste plateau désertique de Campos Gerais. L’érosion millénaire, provoquée par le vent, la pluie et l’action des glaciers, a donné naissance à d’étranges formations rocheuses et blocs de granit, baptisés de noms curieux tels que la tortue, le chameau, la proue de navire, la tête de gorille, le château, etc. Ces 23 roches fantasmagoriques, aux formes insolites, ont été découvertes par les bandeirantes aux XVIIe siècle. Lorsqu’ils les ont trouvées sur leur chemin, ils ont cru que c’étaient les ruines d’une ville détruite par de terribles batailles. Une légende indigène raconte même que la région fut le centre d’une très longue guerre entre les tribus des Tupis et des Guaranis, qui se disputaient un trésor. A noter que le billet d’entrée au parc de Vila Velha donne droit à la visite des Furnas, ces immenses puits naturels, connus aussi comme les « chaudières de l’enfer », de 80 m de diamètre sur plus de 100 m de profondeur, à moitié remplis d’eau. On peut descendre en ascenseur dans l’un de ces puits jusqu’au niveau de l’eau. La visite s’étend aussi sur le Lago Dourado, un lac doré, dont le nom vient des micas du fond qui, au coucher du soleil, lui donnent une couleur dorée. 

Cataratas do Iguaçu 
Ces chutes splendides se trouvent à 650 km de Curitiba, à la frontière avec le Paraguay et l’Argentine. La petite ville de Foz do Iguaçu s’est développée grâce aux milliers de touristes qui viennent pour visiter ses cataractes, classées parmi les plus belles au monde. La rivière Rio Iguaçu prend sa source dans les montagnes côtières du Paraná et de Santa Catarina, la Serra do Mar, à l’altitude de 1 300 m. Ensuite, le Rio Iguaçu serpente vers l’ouest sur 600 km, et fait halte derrière les barrages de Foz da Areia Cruz Machado et de Salto Santiago, pour recevoir quelques dizaines d’affluents. La rivière s’élargit de manière majestueuse et contourne la magnifique forêt de la Mata Atlântica. Enfin, les eaux se précipitent d’une hauteur de 90 m, entre les parois de pierre, et tombent avec fracas dans les gouffres creusés par la violence des chutes ; étagées, elles se déversent les unes dans les autres à un débit de 11 000 mètres cubes par seconde. L’ensemble est formé par 275 chutes, qui s’étendent sur un vaste plateau de 25 km, et s’étalent sur plus de 3 km de large. Dans cette région, le Parque Nacional do Iguaçu, le plus grand parc national du Brésil, forme une réserve naturelle extrêmement riche, sur une superficie de 1 550 km² de forêt tropicale humide. En 1986, l’Unesco a inscrit la région au Patrimoine de l’humanité. 
Les chutes sont à environ 20 km à l’est de la jonction des rivières Paraná et Iguaçu, qui forme la frontière entre le Brésil, le Paraguay et l’Argentine. Pour mieux apprécier la beauté des cataractes de l’Iguaçu, marchez jusqu’à la tour d’observation près des chutes Floriano, puis vers Santa Maria. Sans oublier la promenade, d’où on peut voir la Garganta do Diabo, la « Gorge du diable », la demeure légendaire du dieu-serpent des Indiens. C’est un endroit où la force des eaux est, dit-on, diabolique. Ses quatorze chutes d’eau séparées s’unissent pour s’écraser 90 m plus bas dans un fracas assourdissant. Ici, on vous offre aussi un safari de 4 km inoubliable, qui commence par une promenade en jeep dans la Mata Atlântica, et finit par une descente en bateau sur le fleuve Iguaçu, en passant – frisson oblige – sous une cataracte d’une hauteur d’un immeuble de 30 étages. 
Il s’agit du « Macuco Safári », en hommage à l’un des oiseaux typiques de la région. Ce safari attire tous les ans presque un demi million de touristes étrangers. A voir également le Parque das Aves, un parc d’oiseaux avec une superficie de 16 hectares, qui rassemble plus de 500 oiseaux de 160 espèces différentes. La nouveauté est que les visiteurs peuvent entrer dans deux viviers géants du parc pour admirer de près la beauté exotique de ces animaux. A 19 km de la ville de Foz do Iguaçu a été construit le gigantesque barrage hydroélectrique d’Itaipu, sur le fleuve Paraná. C’est le plus important du monde, trois fois plus grand que celui d’Assouan en Egypte. Ce barrage permet au Brésil et au Paraguay de produire plus de 12 millions de kilowatts (possibilité de visite). 

Florianópolis, la capitale de l’Etat de Santa Catarina 
A mi-chemin entre Curitiba et Porto Alegre, Florianópolis est en plein cœur de l’île de Santa Catarina, longue de 100 km et large de 30 km. La ville a été bâtie en 1726 par les Portugais arrivés des Açores. A partir du XIXe siècle, la ville a connu une véritable invasion d’immigrants italiens et allemands. Aujourd’hui ses 272 000 habitants, vivent dans une ville très moderne, avec des gratte-ciel de luxe et des restaurants « branchés » sur le front de mer. Les touristes étrangers, les Argentins surtout, y séjournent régulièrement. Une bonne partie d’entre eux y possède même des maisons de vacances. L’île est reliée au continent par un pont de 819 m, la Ponte Hercílio Luz, construit en 1926 (accès par la rue Assis Chateaubriand). En face, c’est un autre Brésil qu’on découvre : une « Suisse tropicale », montagneuse et fleurie, avec de belles plages; une ville riche et industrialisée, où le commerce et les bons restaurants allemands et italiens ne manquent pas. Pour ceux qui aiment les fruits de mer, bon nombre de restaurants de Florianópolis ont une excellente réputation. 

Visiter Florianópolis 
Praça 15 de Novembro : une belle place, au cœur de la ville ancienne, dominée par la Cathédrale Métropolitaine, construite en 1773. Au milieu de la place, se dresse un figuier centenaire. L’endroit est plein d’édifices coloniaux d’une grande beauté. Sur la même place, se trouve le Palácio Cruz e Souza, ancien palais du gouvernement local, datant du XVIIIe siècle. A remarquer : ses énormes plafonds, ses parquets décorés et à l’intérieur, le Musée historique. Le Musée d’anthropologie, situé sur le campus universitaire (Trindade, tél 234-1000, ouvert du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h à 17h), dispose de belles collections d’objets des Indiens Sambaquis, qui « ont vécu dans cette région, il y a 3000 ans », dit-on. On y trouve également des objets appartenant aux anciens colons portugais venus des Açores. Musée d’art de Santa Catarina, avenue Governador Irineu Brohausen, 5000 (Agronômica) : il expose une collection d’art des créateurs régionaux avec peintures, sculptures et divers objets d’art. Musée ethnologique de Ribeirão da Ilha, route BR-101 Norte, à 20 km de Florianópolis. Son architecture est basée sur le style açorien des colonisateurs portugais. Ce musée rassemble une grande quantité d’objets ayant appartenu aux premiers colons. 
Le Marché public, construit en 1898, est un marché populaire qui se trouve avenida Paulo Fontes. A côté, le Prédio da Alfândega, bâti en 1876. Le Parque Municipal da Lagoinha do Leste (route Rod. SC-406, à 37 km de Florianópolis), situé à la fin de la plage de Pântano Sul est également beau à visiter, avec plus de 3 km de promenade à pied. A voir également les innombrables forts construits par les colonisateurs pour protéger la ville des invasions hispaniques : Forte Santa Cruz de Anhatomirim, qui date de 1744 ; celui de Santana, érigé en 1746, se trouve près du pont Hercílio Luz (on peut y accéder par l’avenue Beira-Mar Norte) ; Fortaleza de Santo Antonio, construit en 1740, dans l’île de Ratones ; et Forte São José da Ponta Grossa, édifié en 1739, sur la plage du Forte, à 25 km de Florianópolis. 

Blumenau
Cette ville charmante se trouve à 139 km au nord de Florianópolis. Fondée en 1852 par le docteur Hermann Blumenau, elle est située sur la rivière Itajaí-Açú et compte 220 000 habitants. Elle fut largement colonisée par des immigrants allemands au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. Lorsqu’on s’y trouve, on a l’impression d’être dans un coin de l’Allemagne, à cause de son architecture, mais aussi de ses habitants, ses fêtes, sa cuisine, et même sa bière. Mais Blumenau est surtout une ville industrielle en pleine expansion. Ses principales richesses sont la porcelaine, le cristal et l’industrie textile. Le Museu Histórico da Familial Colonial, avenue Duque de Caxias, 78, est un petit musée historique régional, qui raconte l’histoire de la colonisation. A côté, se trouvent une bibliothèque et le Horto Botânico, un jardin botanique. Le Museu de Ecologia Fritz Müller, mérite aussi le détour. Construit en 1877, ce musée se trouve dans la maison où a vécu ce scientifique. Possibilité d’une promenade dans le Parque Ecológico Artex, parc d’une superficie de 53 millions de m², au cœur de la forêt Mata Atlântica. 

Joinville 
A 180 km de Florianópolis, Joinville est un port fluvial dans la vallée de la rivière Itajaí. Les habitants et le paysage de la ville n’ont pas grand chose à voir avec le Brésil, et nous rappellent plutôt l’Allemagne. On vous recommande une promenade en bateau à travers les îles Grande, da Rita, das Flores, Redonda, das Claras et de São Francisco do Sul. 

Excursions:
Au nord de Florianópolis se trouve le Balneário de Camboriú, à 81 km de la capitale. Bordé de montagnes escarpées se jetant dans la mer, cette station balnéaire possède une belle et longue plage au sable blanc et fin très fréquentée par les touristes étrangers Sa forme ressemble à celle de Copacabana, à Rio. A 13 km de Camboriú, se trouve une plage nudiste, Praia do Pinho. A voir : aussi la Praia da Mata do Camboriú, où l’on peut pratiquer la pêche sous-marine, à 20 km de la ville. Sur le littoral sud, on découvre principalement les plages de Garopaba, Morro dos Conventos et celle de la petite ville coloniale de Laguna (XVIIIe siècle), qui vit notamment de l’industrie de la pêche, très active. Elle a su préserver les vestiges de son passé ainsi que la beauté de ses plages. Véritable joyau de la côte sud du Brésil, Laguna est encore peu connue des touristes. Cette cité historique se trouve à l’extrême sud de la ligne de partage entre les possessions espagnoles et portugaises du traité de Tordesillas (1494). A Laguna, se situe le célèbre Musée Anita Garibaldi, situé Praça República Juliana, qui est consacré à l’épouse brésilienne du leader de l’unification italienne Giuseppe Garibaldi. 

Porto Alegre, la capitale de Rio Grande do Sul 
La région sud est très développée et présente un bon équilibre entre le secteur rural et les activités industrielles. Mais c’est l’Etat Rio Grande do Sul, à la frontière avec l’Uruguay et l’Argentine, qui se place en haut du palmarès, comme l’un des plus riches Etats du Brésil. Sa fortune provient principalement du bétail. Le « churrasco », énorme morceau de viande grillée, est le plat « typique » de la région. Il est accompagné du thé de gauchos, le « mate », servi dans une sorte de gourde, la « cuia », et une paille en argent, la « bomba ». Porto Alegre, la plus grande ville du sud du pays, est la capitale de Rio Grande do Sul. La ville fut fondée en 1742, sous le nom de Porto dos Casais, puis Porto Alegre, « port joyeux », par 60 familles de colons portugais venus des Açores. Depuis le XIXe siècle, elle a accueilli de nombreux immigrants allemands et italiens. Située à la jonction de cinq fleuves et avec une population de 1,2 millions d’habitants, cette ville moderne est devenue un port important ainsi que l’un des principaux centres commerciaux et industriels du Brésil. Les produits de l’agriculture et de l’élevage de arrière-pays la rendent très riche, Ici, le cuir, le bœuf en conserve et le riz quittent le port de Porto Alegre vers l’Afrique et le Japon. 
La Cathédrale Métropolitaine (Praça Marechal Deodoro, tél 228-6001), dont la construction commencée en 1772 ne fut achevée qu’en 1921, fut restaurée en 1986. L’église est en style néo-renaissance avec une façade en mosaïque et d’énormes portes en bronze. A l’intérieur, on trouve de belles statues portugaises du XVIIIe siècle. Le Mercado Publico (Praça 15 de Novembro, ouvert de 7h30 à 18h30) est un marché très animé. En style néoclassique, il fut érigé en 1869 et reconstruit entre 1901 et 1921. Le Museu de Arte do Rio Grande do Sul (rua 7 de Setembro, 1010, té 1227-2311, ouvert du mardi au dimanche de 10h à 19h), érigé en 1913, regroupe des expositions diverses d’œuvres d’artistes régionaux. La Casa da Cultura Mario Quintana (rua das Andradas, 736, tél 221-7147) est le principal centre de culture de Porto Alegre, qui abrite une discothèque. Il se trouve dans les installations d’un ancien hôtel construit en 1910. L’Usina do Gasômetro (avenida Presidente Joao Goulart, 551, tél 227-1383, ouvert du mardi au dimanche de 9h à 22h), cette ancienne usine thermoélectrique, est devenue, depuis 1991, un centre culturel regroupant théâtre, cinéma, et bars. Promenade en bateau, à travers la rivière Guaíba et les îles avoisinantes. Départ de l’Usina do Gasômetro (barco Noiva de Caí), du lundi au vendredi à 15h, le week-end à 15h et à 16h30. Une autre option est le Portao Central do Porto (Basco Cisne Branco), du mardi au vendredi à 15h et le week-end à 15h et à 16h30 

Excursions 

Caxias do Sul 
Située à 131 km de Porto Alegre, cette ville est un important centre économique de la région. Sa principale activité est l’aviculture, introduite en 1875 par les immigrants italiens venus de Venise et de la Lombardie. Chaque année, la fête du vin attire des milliers des personnes et est le plus grand événement de la ville. Les vignobles Castelo Lacave, (BR-116 direction Vacaria, km 143, 8 km, tél 222-4822), et la Cia Vinícola Rio Grandense, (Rua Os 18 do Forte, 2346 (Lourdes), tél 221-4824), organisent des visites guidées très intéressantes, et font partie de la « route du vin » comprenant notamment les villes de Garibaldi, Flôres da Cunha et 

Bento Gonçalves 
Les Ruines de Sete Povos das Missões 

La région de Sete Povos das Missões se trouve à proximité de la ville de Santo Angelo, a 461 km de Porto Alegre, au nord-ouest de l’Etat. Les ruines datent du XVIIe siècle lorsque les jésuites érigèrent des missions et s’installèrent autour des villages indiens : Sao Nicolau, Sao Miguel, Sao Luis Gonzaga, Sao Borja, Sao Lourenço, Sao Joao Batista et Santo Angelo. Pendant un siècle, ces communautés vécurent et prospérèrent dans cette région, contrôlées par l’Eglise qui les protégeait des marchands d’esclaves, tout en prétendant les convertir au catholicisme. Ces communautés, que l’on a appelé « República Guarani », vivaient de l’élevage du bétail (ils arrivèrent à réunir plus de 2 000 têtes) et aussi de la culture du blé, du maïs, du manioc, de la patate douce, de la canne à sucre et du coton. L’organisation sociale était particulièrement bien structurée: ils se regroupaient en corporations et il n’y avait pas de propriété privée. 
La production de la terre était répartie de façon égale. Les villages étaient construits sur un plan d’urbanisme préconçu : au centre s’élevaient toujours une église et une place; d’un côté de l’église se trouvait le cimetière, et de l’autre côté, le collège et une sorte d’hôpital ; les maisons en pierres se ressemblaient. En 1756, ces villages ont été ravagés par les troupes portugaises et espagnoles ; ces derniers, pressés de résoudre les problèmes frontaliers, et les Portugais, eux, étaient soucieux de transformer cette population en main-d’œuvre d’esclaves. Les habitants de Sete Povos ont été exterminés pour la plupart. Ceux qui restaient ont été expulsés de la région. Aujourd’hui, seuls quelques vestiges subsistent pour témoigner de l’importance de cette civilisation. Les ruines les plus intéressantes sont celles de Sao Miguel. Ici, vous pouvez admirer une belle église en style colonial construite entre 1735 et 1754 par les Indiens guaranis. Face à l’église, l’urbaniste Lucio Costa, a édifié, en hommage à cette communauté, trois statues en bois et des sculptures en pierre.