Milo
Bateau depuis Le Pirée, Paros et Santorin. Avion depuis Athènes.
L’île a fait parler d’elle à travers cette Vénus manchote qui trône en bonne place dans le Nouveau Louvre. Le sang volcanique de ce Santorin miniature se trahit dans ses veines d’obsidienne, les pics de pierre ponce de Sarakiniko, et dans la baie en demi-lune d’Adamas, l’ancien cratère.Milo est aussi célèbre pour ses catacombes paléochrétiennes de Trupiti, qui dissimulent 300 sépultures collectives. Les plages se trouvent avant tout à Agios Kuriaki et Hivadolimini. Au nord-est se tiennent les deux petites îles de Kymolos et Polyalgos.

Qui a volé les bras de la Vénus de Milo ?
En 1820, quand ce paysan de Milo jette sur un muret la statue qui gêne sa charrue, il ne sait pas où il met les pieds : alertés, connaisseurs turcs, mercantis grecs et flatteurs albanais s’arrachent la trouvaille. Le marin français Dumont d’Urville remporte le morceau. Mais dans le transport, la belle, traînée par terre, perd ses bras. On l’offre à Charles X, qui la relègue au Louvre. Une malédiction s’abat alors sur les découvreurs. Le paysan subira la falanga (pieds brisés à coups de bâton), Dumont d’Urville et les intermédiaires périssent tous de mort violente. 

Folegandros
Bateau depuis Santorin, Paros et Milos.
Un tas de cailloux que blanchit la croûte blanche des villages. Un vignoble chiche. Des oliviers rares. La plage d’Angali se mérite au prix d’une petite marche ou d’une habile navigation.

Sifnos
Bateau depuis Le Pirée, Lavrio et Paros.
Pour veiller sur l’île, un fort vénitien… et la belle église de Panagia Hrusopugi (Notre-Dame-de-la-Fessed’Or). Le sous-sol est riche : on en extrayait de l’or aux temps antiques, dont on fabriquait chaque année un œuf, aussitôt envoyé à Delphes ; mais aujourd’hui, il se contente de fournir une bonne argile que travaillent les potiers, comme à Serifos, sa voisine du nord.Les villages sont restés authentiques, avec leurs cultures en terrasses et leurs colombiers. On admirera les vieilles maisons des patriciens vénitiens à Appolonia, Kastro et Artemonas, avant de se plonger dans les eaux d’une de ses plages, très fréquentées l’été grâce à la bonne desserte maritime.

Serifos
Depuis le port d’accès, on atteint le chef-lieu de l’île et son kastro imprenable par un long escalier de pierre. L’intelligentsia athénienne a élu domicile sur Serifos, qui a su garder le pittoresque de ses villages annexes et son ermite, au monastère de Galani, au nord de l’île.

 

Klima, Milos © Klearchos Kapoutsis

Klima, Milos © Klearchos Kapoutsis

Les Sporades

Leur nom signifie « semées à tous vents ». C’est dire à la fois la petitesse… et les promesses de ces îlots dispersés à l’est d’Eubée. A part Skiathos et Skyros, desservies par avion, l’archipel est d’un accès difficile qui en fait le paradis des skippers.

Skiathos
Bateau depuis Kamena Vourla. Avion depuis Athènes.
C’est la plus visitée. On y aborde par Skiathos-ville, dont les cafés peuplés de lunettes noires ont des allures de St-Tropez. La ville est dominée par une charmante église, qui offre une vue agréable. Dans les monts qui la surplombent se cachent les ruines d’un puissant château byzantin(accessible à pied ou en 4 X 4).La plage de Koukounaries vaut le déplacement, avec sa pinède qui masque une lagune aux parfums caraïbes.

Skopelos
Bateau depuis Skiathos. 
Avion depuis Athènes.Abrupte, l’île est couverte de maquis que les vagues creusent en criques qu’on atteint en bateau.

Alonnisos
Bateau depuis Skiathos.
Plus sauvage encore, Alonnisos fait partie d’une réserve maritime, refuge du phoque moine. Au sud-ouest se dressent des récifs. Les pêcheurs affirment que ce sont les murs engloutis d’une cité antique.

Skyros
Bateau depuis Eubée. Avion depuis Athènes.
Perchée sur un piton cerné de plaines à blé, la citadelle marque l’endroit où le roi local poussa dans le vide le pauvre Thésée. C’est là aussi qu’Achille, déguisé en fille, jouait les objecteurs de conscience. Ulysse le démasqua, pour l’entraîner vers la guerre de Troie – mourir d’une flèche au talon.

 

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