
Castelsardo, Sardaigne – Port et ville © monastereo
Immédiatement au sud de la Corse, la Sardaigne, avec ses 24 090 km2, est presque aussi grande que la Sicile : elle compte 1,6 million d’habitants. Véritable paradis touristique découvert il y a peu, la Sardaigne offre de superbes plages de sable blanc, parsemées quelques fois de rochers aux formes sculpturales étranges, et souvent entourées de larges pinèdes. La Sardaigne est une vieille terre de peuplement : les civilisations préhistoriques y on laissé des traces impressionnantes telle que les Nuraghis, tours spectaculaires. Puis, dans l’histoire, toutes les grandes civilisations méditerranéennes sont passées sur cette île, et chacune ont marqué le paysage. l’intérieur de la Sardaigne est préservée des grands courants touristiques : pays des bergers aux paysages sauvages et abrupts, les traditions y sont restées vivaces. Elle est la terre farouche des oliviers centenaires, des troupeaux de moutons à poils longs, des villages haut perchés, et du granit,
Tour de la Sardaigne
Olbia est le centre de l’industrie sarde du liège. De là, de bonnes routes desservent les célèbres stations balnéaires de la Costa Smeralda, la« côte d’émeraude », qui s’étend vers le nord-est : Cala di Volpe, Porto Cervo, Luci di la Montagna…
Santa Teresa, ville située à l’extrême nord de la Sardaigne, offre un panorama grandiose face aux hautes falaises blondes de la Corse. On peut y découvrir également la Tour Aragonaise du XVIe siècle, dite Tour di Longosardo.
Castelsardo est un village de pêcheurs étagé sur les flancs d’un promontoire de trachyte, que domine un château construit par la famille Doria. Sassari est la deuxième ville de Sardaigne avec ses 120 800 habitants, et possède une jolie vieille ville, avec une cathédrale (XIIe au XVIIIe siècle), un Musée national, l’église romane Santa Maria di Betlem (XIIIe s.) et plusieurs palais construits entre les XVIIIe et XIXe siècles. A 19 km au nord, se trouve Porto Torres où abordent les navires venant de Gênes, Toulon et Bastia.
Alghero : charmant petit port entouré d’oliviers, d’eucalyptus et de pins parasols, on y pratique encore la pêche au corail. La visite de Capo Caccia est particulièrement intéressante pour sa féerique grotte de Neptune creusée par la mer, et dans laquelle des cathédrales de stalagmites et de stalagtites se reflètent dans un lac intérieur. De belles plages bien équipées sont à signaler aux alentours d’Alghero. Dans les environs de Macomer, se dressent les Nuraghi les mieux conservés : ce sont des tours en cône tronqué, dont la base est faite de pierres cyclopéennes d’époque préhistorique.
Oristano est un principal centre de la région occidentale de l’île. l’église de San Francesco conserve d’intéressantes oeuvres d’art telle une statue de saint Basile réalisée par Nino Pisano. Un détour à Tharros, zone archéologique du bord de mer, permet de découvrir l’ancien emplacement d’une ville phénicienne, colonisée par les Romains, et la belle église romane de Santa Giusta, édifiée aux XIe et XIIe siècles.
Iglesias (29 000 hab.), avec ses vieilles murailles et ses tours, sa cathédrale romane (1288) et ses églises du XIIIe siècle mérite qu’on s’y arrête.
Cagliari (382 km, 166 000 hab.), ville capitale de la Sardaigne fondée par les Phéniciens, se situe au bord du golfe éponyme. La cathédrale romane (XIIe au XIVe siècle), les portes de la muraille (XIVe siècle), le Musée national archéologique où sont conservées plus de 400 statuettes de bronze de l’époque des Nuraghi, ainsi que l’amphithéâtre romain sont à découvrir.
A 39 km au sud-ouest de Cagliari, la station balnéaire de Santa Margherita di Pula offre une des plus belles plages de Sardaigne. A à 8 km de la ville, un magnifique site romain de Nora avec de belles ruines, s’élève en bord de mer. A partir de Cagliari on peut, soit prendre la route côtière n° 125 qui passe par Pierre (baie magnifique et rochers de porphyre rouges) et qui mène à Olbia, ou rejoindre cette dernière en passant par l’intérieur de l’île.
L’intérieur de l’île
L’axe Cagliari/Olbia permet de découvrir la haute Sardaigne. Barumini possède le plus grand ensemble nuragique existant en Sardaigne, le complexe Su Nuraxi. Ces vestiges remontent à l’âge de bronze. On peut visiter le donjon central, qui mesure 14 m de haut. Puis, en traversant la région montagneuse de la Barbagia, on atteint Laconi où vit la population la plus représentative de l’île : coutumes, traditions, folklore et costumes sont restés ceux des temps anciens. La visite des ruines du château édifié entre les XIe et XVe siècles, de même que le parc des Marquis de Aymerich, s’impose.
Le village de Fonni, situé à 1000 m d’altitude, est une station équipée pour les sports d’hiver. Au-delà de Fonni on découvre une région où s’étendent de nombreux lacs, notamment ceux de Gusana et Govossai. Nuoro est situé au pied du mont Ortobene. Cette ville qui a su conserver jalousement sa langue, ses caractéristiques et l’originalité de ses traditions populaires. Elle est également la patrie des célèbres écrivains sardes, Sabastiano Satta et Grazia Deledda. La maison natale de cette dernière est par ailleurs ouverte aux visiteurs.
L’île d’Elbe

Portoferraio, Ile d’Elbe © robsettantasei
A 20 km au large de Piombino, en Toscane, l’île d’Elbe est reliée quotidiennement au continent. Large de 10 km, l’île montagneuse (Monte Renaissant, 1019 m) doit sa notoriété en bonne partie au séjour forcé qu’y fit Napoléon. Après les « Adieux de Fontainebleau » (20 avri1 1814), l’Empereur déchu arrivait sur l’île, qu’il avait surnommé le « royaume de Sancho Pança » ou « l’île du repos ». Des menaces de déportation et même d’assassinat ayant été proféré contre lui au Congrès de Vienne, ainsi que le mécontentement grandissant des Français après le retour des Bourbons, incitent Napoléon à s’embarquer le 26 février 1815 vers la France.
Dans le haut de Portoferraio, la plus grosse agglomération de l’île d’Elbe, on voit encore la villa dei Mulini où a résidé l’Empereur, aujourd’hui transformée en musée. Dans l’autre villa de San Martino, se trouve la salle égyptienne où sont illustrées les scènes de la campagne d’Egypte, orné d’une inscription de l’Empereur : « Napoléon est heureux partout ». Occupée dans l’Antiquité par les Etrusques qui en exploitaient les mines de fer, l’île d’Elbe vit aujourd’hui de ce minerai, ainsi que de la vigne, des oliviers, de la pêche au thon, de la pêche à la sardine, et du tourisme.
Au nord et au sud de l’île, on peut se rendre en bateau dans plusieurs petites îles comme Gorgona, au large de Livourne, Capraia et Pianosa, au nord et au sud de l’île d’Elbe, ainsi que Montecristo, qui a inspiré Alexandre Dumas pour écrire son célèbre roman.
Plus au sud de l’île d’Elbe, au large de la presqu’île d’Orbetello (frontière entre la Toscane et le Latium), on atteint par bateau un autre petit archipel, l’île de Giglio. Granitique et calcaire, l’île de Giglio est un centre touristique où la nature est magnifiquement préservée. La belle plage de Campese, sur la côte occidentale, et celles de Punta della Renaissant et Punta di Capo Marino, sur la côte orientale, sont des plus enchanteresses. l’hébergement dans les hôtels et pensions de Giglio Porto et Giglio byzantin sont possibles. On peut également y pratiquer la plongée sous-marine, le fond marin de Giglio étant particulièrement riche.
Les îles Pontines
Appartenant à la région du Latium, l’archipel des îles Pontines se situe dans la province de Latina, au sud de Rome, et regroupe deux groupes d’îles: au nord-ouest, l’île de Ponza et les îlots de Palmarola, Gavi et Zannone; au sud-est, les îles de Ventotene et de Santa Stefano. La plus grande des îles qui a donné son nom à l’archipel est l’île de Ponza, longue de 8 km. Des services réguliers de bateaux la relient à la péninsule italienne: à Anzio, au sud de Rome ; à Terracina et à Formia, au nord-ouest de Naples.
Les deux plus grandes agglomérations de l’île sont Le Forna, au nord, et Ponza à l’est, petit port conçu comme un amphithéâtre, aux belles maisons de couleurs pastels, qui existe depuis fin du XVIIIe siècle sous les Bourbons, d’après un projet de l’architecte Carpi. La petite baie est prolongée au sud-est par la Pointe de la Madone avec ses aiguilles de pierre dans l’eau (faraglioni) et ses grottes de Pilate, antique vivier où les Romains élevaient des murènes. Depuis Ponza, on contourne l’île en barque par la côte orientale, et on peut voir les cultures en terrasses sur les collines, réputées pour la fabrication d’excellents vins : ceux de Forna, de Frontone et de Fieno. De nombreuses baies, anses et criques, permet de faire une pause le temps d’une baignade. On longe ensuite la côte occidentale, bordée de « faraglioni » (di Maria Rosa) et par la plage de la Lune (Chiaia di Luna), située dans le creux d’une falaise, et qui doit son nom à sa forme de croissant.
L’île de Palmarola
Placée à l’ouest de l’île de Ponza, peut être atteinte en louant un bateau. l’île est inhabitée mais l’été un petit restaurant y est ouvert. d’origine volcanique (point culminant, Monte Guarniere, 262 m), on y trouve de nombreuses criques, rochers et faraglioni et on peut y pratiquer la pêche.
l’île de Zannone
Ssituée à une dizaine de kilomètres au nord-est de Ponza, fait partie du Parc national du Circeo. En effet, l’île est une oasis pour les oiseaux migrateurs et a conservé une flore et une faune typiques, ainsi qu’une petite colonie de mouflons qui y vit depuis plusieurs années. Seules les embarcations privées peuvent atteindre Zannone et son petit port où les Romains ont laissé un vivier à murènes. Dans l’île, les vestiges du couvent San Stefano sont conseillés.

Ventotene – Piazza Castello © vx_lentz
L’île de Ventotene
L’île est atteignable par bateau à partir de l’île de Ponza (22 mn), de Terracina (29 mn), de Formia et de Naples (en passant par Ischia, 2 heures). Cette petite île offre au visiteur quelques pensions et de petites plages calmes. d’agglomération typiquement méditerranéenne, Ventotene est le seul village de l’île qui a été occupé dès l’Antiquité. En effet, Julie, fille d’Auguste, Agrippine, épouse de Germanicus, et Octavie, épouse de Néron y ont été exilées, dans la villa impériale dont l’île a gardé les vestiges, près de la Punta Eolo.
Par ailleurs l’église de Ventotene, qui date du XVIIIe siècle, est dédiée à sainte Candide dont, selon la légende, on a retrouvé le corps intact, sur les côtes de l’île, dans la barrique où il aurait été enfermé avant d’être jeté à la mer. Comme les autres îles Pontines, cette île se découvre surtout par la mer en louant une barque. En partant du village de Ventotene, vers le nord, on aperçoit le port romain et ses arcs de pierre naturels. Le petit village de Cala Rossano, caractérisé par ses rochers bas de coupe verticale, offre une plage, un port et des grottes cachées dans la falaise de la Punta Eolo. Ensuite, on passe sur la côte occidentale de l’île où on gagne la grande plage de Parata Grande. Enfin, on passe la Punta dell’Arco et on remonte la côte orientale par la plage de Cala Nave qui domine avec ses deux rochers de la Nave di Terra et de la Nave di Fuori.
L’île de Santo Stefano
De forme arrondie, l’île de Santo Stefano constitue un but d’excursion facile et agréable pour les vacanciers résidant à Ventotene. Située à un kilomètre de Ventotene, l’îlot a longtemps été le siège d’un pénitencier, supprimé depuis plusieurs décennies, mais dont il reste un bel édifice de forme circulaire, construit par l’architecte Carpi en 1794-1795. Une Réserve naturelle a été inaugurée en 1997, sur ces 2 îles.