Paestum, Campanie - Temple grec © phault

Paestum, Campanie – Temple grec © phault

(516 km) Au départ de Salerne, la route descend vers le sud en direction de Paestum, autrefois riche colonie grecque, détruite par les guerres et invasions, dont il reste un vaste champ archéologique.

Les ruines les plus intéressantes sont celles du temple de Neptune (540 av. J.-C.), l’un des plus beaux temples doriques que nous ait laissé l’Antiquité, le temple de Cérès (VIe s. av. J.-C.) qui n’a plus de toit, la Basilique (VIe s. av. J.-C.) et le Forum. II est également intéressant, de visiter le Musée où sont exposés les résultats des nouvelles fouilles, qui ont permis de mettre à jour notamment 33 métopes (dalles sculptées) du temple de Héra (VIe siècle av. J.-C.) et le « tombeau du plongeur », avec des fresques datant de 480 av. J.-C.

Le site de la Cité antique est ouvert de 9 h le matin jusqu’à 2 heures avant le coucher du soleil, entrée payante. La route quitte la côte, mais ne pas hésiter à rejoindre le bord de mer pour y voir les ruines d’un temple et une tour médiévale, seuls restes de la ville de Velia, célèbre dans l’Antiquité pour son école de philosophie.

A Maratea, on peut assister à la pêche à l’espadon. A Scalea, la route s’élève fortement le long d’un massif montagneux qui tombe à pic dans la mer. Elle passe devant Diamante, petit port de pêche, puis devant d’autres petites villes, et arrive à Pàola, village pittoresque du bord de mer et patrie de saint François de Paul, auquel une église Renaissance est consacrée (2 km au-dessus de la ville). En continuant sur la côte, on passe par de jolis villages perchés sur des rochers qui surplombent la mer: Pizzo, Tropea, Palmi. Puis, pour atteindre Cosenza, il faut s’éloigner de la mer. La route s’élève en lacets dans un paysage verdoyant.

A Cosenza on peut y visiter l’église St-Dominique, le Duomo où est enterrée Isabelle d’Aragon, l’église St François d’Assise, et le Château arabo-normand. A l’est de Cosenza, s’étend la forêt de la Sila, protégée en tant que Parc national de la Calabre. Avec d’immenses hêtres, des chênes et des pins, c’est un lieu enchanteur. Le centre d’accueil propose des parcours à la découverte de la faune et de la flore, n’hésitez pas à vous renseigner. En reprenant la route au sud de Pàola, on traverse plusieurs stations balnéaires, comme Amantea, qui renferme d’intéressantes ruines médiévales, et Pizzo, grand centre de la pêche au thon, et ville où Murat, Maréchal de France, beau-frère de Napoléon et Roi de Naples, a été exécuté après la chute de l’Empereur en 1815.

Ensuite on passe Vibo Valentia, importante cité romaine dont il reste quelques ruines dans le port de Vibo Marina. En quittant Vibo, la route quitte encore une fois la mer et traverse des plantations d’oliviers de la plaine de Rosarno, puis rejoint la côte et suit dès lors la Riviera Calabraise. A Palmi, il y a surtout des orangers. Puis, on arrive à Scilla, petit port de pêche perché sur un rocher et dominé par un château. De violents tourbillons s’engouffrent à l’entrée du détroit de Messine ; d’après la mythologie, c’est là, entre Charybde et Scylla, que se trouvaient les hydres à six têtes qui dévoraient les marins. A Villa San Giovanni, station balnéaire, des ferry-boats assurent la traversée du détroit de Messine pour la Sicile. La route continue le long de la côte et traverse :

Reggio Calabria (179 600 hab.)

Située le long du détroit de Messine, Reggio Calabria est la plus grande ville de Calabre. Elle est fondée au VIIIe siècle av. J.-C. par les Grecs, mais de nombreux tremblements de terre, en particulier celui de 1908, ont détruit tous les édifices anciens. Il ne reste plus que les ruines du Château aragonais du XVe siècle. La Cathédrale est récente, mais le Musée national renferme une belle collection archéologique et notamment les fameux Guerriers de Riace, deux sculptures de bronze du Ve s. av. J.-C. (art grec). Une promenade sur le Lungomare, plantée de palmiers et de magnolias, est conseillée, ainsi qu’une ascension sur le Montalto (1956 m d’alt.) qui offre une belle vue sur l’Aspromonte.

 

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