
Kasbah Aït Charbi – Vallée du Dadès © amerune
Cet itinéraire suit les cours des principales rivières du sud marocain, les oued Dadès, Ziz et Drâa, bordés d’oasis et ponctués de somptueuses kasbas et ksour. Il permet aussi d’aborder les premières dunes du Sahara comme l’erg Chebbi au sud de Rissani et à Mhamid dans la vallée du Drâa. Quitter Ouarzazate par la P 32 vers l’est en direction de Boumalne-du-Dadès. La route remonte le cours de l’oued Dadès bordé de ksour noyés dans la verdure des oasis et dominé par la silhouette écrasante de l’Atlas. L’oued Dadès alimente le lac de retenue du barrage Mansour ed Dahbi qui permet l’irrigation de la vallée du Drâa. Son immense plan d’eau arrive jusqu’à Ouarzazate et est en cours d’aménagement avec la construction de villas et d’un terrain de golf.
La vallée du Dadès
La route traverse une région désertique avant d’arriver à la palmeraie de Skoura dominée par quelques kasbas remarquables. L’une des plus caractéristiques est celle d’Amer-hidil, finement ouvragée. Après le col du Tizi-n-Taddert, la route descend sur un petit groupe de kasbas dont la plus importante est celle d’Imassine, près de la rive droite du Dadès. Un peu plus loin émerge fièrement la kasba des Aït-Ridi avant l’arrivée à El-Kelaa Mgouna. Ce gros village fortifié mais considérablement agrandi et sans charme a la particularité d’être le pays des roses. Les plantations de rosiers bordent les rives de l’asif Mgoun qui traverse la ville. Les fleurs sont récoltées en bouton au mois de mai et la fin de la récolte est célébrée par un moussem. Les fleurs sont ensuite transformées en roses séchées, eau de rose ou crème à la rose. Une piste carrossable remonte la vallée du M’Goun à travers les plantations de rosiers et atteint une ancienne kasba du Glaoui en ruines, mais toujours grandiose, juchée sur un rocher. Après une quinzaine de kilomètres, apparaît le beau village de Bou Thrarar. Au delà d’El-Kelaa M’Gouna, la route longe le ruban de verdure du Dadès et atteint à 116 km, le bourg de Boumalne-du-Dadès. Prenez à gauche la 6901 en direction de Msemrir, cette route, qui remonte les gorges, est goudronnée sur 22 km.
Les gorges du Dadès
Les gorges sont d’abord verdoyantes et cultivées. On remarque l’absence de palmiers due à l’altitude et la présence de nombreux noyers et amandiers. Le décor de montagne qui s’élève progressivement est d’une exceptionnelle beauté. Très aride, il contraste avec la verdure des jardins. Après 24 km, la route franchit un pont au lieu-dit Aït-Oudinar où le goudron prend fin. Un peu plus loin, la piste carrossable surplombe la partie la plus impressionnante des gorges, un véritable canyon dominé par une falaise rocheuse à pic. Pour ceux qui voudraient se promener plus longuement dans les gorges, il existe une auberge propre et bien tenue, l’Auberge du Dadès, tout près du pont. Redescendez sur Boumalne-du-Dadès et reprenez la P 32 vers Tineghir. La route traverse un plateau pierreux interrompu seulement par l’oasis d’Imiter que dominent les ruines d’une kasba du Glaoui. Au km 169, on atteint Tineghir. Cet ancien poste militaire, construit en terrasse au pied d’une magnifique palmeraie, est dominé par une puissante kasba et s’anime d’un marché le lundi. Près de l’hôtel Saghro, l’ancienne kasba du Glaoui, en ruine, domine la campagne environnante. On découvre vers le nord la faille des gorges du Todgha et vers le sud l’immense oasis morcelée en jardins, l’une des plus vastes et des plus belles du Maroc. Pour s’y rendre, sortir en direction d’Er Rachidia et emprunter un des nombreux sentiers qui, contournant les vergers, se perdent sous les palmiers et les oliviers.
Les gorges du Todgha

Gorges du Todgha © sandrine
Sortez de Tinerhir par la 6902, goudronnée seulement sur 14 km. Elle longe d’abord l’oasis offrant une série de belles vues sur la palmeraie puis la vallée se rétrécit ne laissant plus aucune place à la végétation jusqu’aux gorges elles-mêmes, deux falaises de plus de 300 m de hauteur. Le goudron s’arrête juste avant le gué qu’il faut franchir pour entrer dans le défilé. Il est dommage que deux hôtels aient été construits au c’ur des gorges, enlevant au paysage toute sa grandeur sauvage. Au-delà, la piste permet de monter dans l’Atlas. Pour faire étape aux gorges du Todgha, un hôtel sympathique à Tineghir, la Kasba Tombouctou. Cette ancienne maison a été aménagée par un Espagnol qui connaît très bien les gorges et l’oasis. Possibilité de location de VTT. En quittant Tineghir, la P 32 traverse l’oasis puis s’engage dans une steppe désertique. On se trouve à la charnière de deux modes d’habitat : le long du Drâa et du Dadès dominent les kasbas, ces forteresses en hauteur tandis que dans le Tafilalt, le ksar, village saharien cerné de remparts, l’emporte. A Tinejdad, deux itinéraires sont possibles vers le Tafilalt.
Le Tafilalt
Le plus long (169 km) suit la route P 32 et conduit à Er Rachidia (82 km) par Goulmima, dans l’oasis du Gheris. Le ksar mérite d’être visité.
Er Rachidia
Cette ville moderne, l’actuelle capitale du Tafilalt, doit surtout son importance à sa situation géographique et à son rôle administratif et militaire. Elle constitue une étape sur la route du Tafilalt, mais n’offre en elle-même aucun intérêt particulier sinon ses marchés animés les dimanche, mardi et jeudi. C’est un point de départ pour une excursion dans les gorges du Ziz (80 km aller/retour). Quitter Er Rachidia par la P 21 en direction de Midelt. La route contourne le lac de retenue Hassan Addhakil dont l’eau bleu intense contraste avec la roche rouge qui l’environne. La vallée se rétrécit pour se glisser dans les gorges resserrées du Ziz, ourlée d’une fine bande de verdure dominée par des ksours et la kasba d’Ifri. Après le tunnel du légionnaire, la gorge se resserre encore pour ne laisser place qu’à la route en corniche. Au sortir des gorges, elle descend sur Rich.
D’Er-Rachidia à Erfoud (77 km)
En quittant la ville par la P 32 en direction de Figuig, la route traverse une steppe inculte, en longeant à distance la vallée de l’oued Ziz. Après 18 km, laissez la route principale et prenez à droite la P 21 pour Erfoud. Après 21 km, une route à droite indique la source bleue de Meski (1 km). Cette source jaillit dans une cavité rocheuse, au pied d’une falaise, et alimente une piscine dans laquelle on se baigne. Accès payant, un restaurant et un camping ont été aménagés. Le site est plaisant. Du haut de la falaise, belle vue sur le ksar de Meski, de l’autre côté du Ziz. En suivant le cours du Ziz, la route offre un panorama superbe sur la vallée longée par un ruban de ksour et de palmeraies et que bordent de hautes falaises. Quelques villages sont remarquables comme Aoufous ou le ksar de Maadid, entouré d’une haute muraille de pisé. La route, bordée de belles dunes de sable, atteint Erfoud. Le second itinéraire plus court (89 km) suit la route 3451 vers Erfoud par Jorf. Il traverse le ksar de Touroug entouré de belles oasis. De chaque côté de la route s’élèvent les puits de curage des foggaras, ces canalisations souterraines drainant le sous-sol du désert pour en recueillir l’eau. Commence la belle palmeraie de Jorf qui se prolonge presque sans discontinuer jusqu’à celle d’Erfoud. Erfoud doit à son origine militaire un plan quadrillé avec de vastes rues à arcades roses bordées de tamaris. À 3 km du carrefour central d’Erfoud, se trouve le Bordj Est. Sortez par Bâb el Oued et, 500 m après avoir franchi le Ziz, tournez à gauche en empruntant la piste qui monte au Bordj pour la très belle vue sur la palmeraie et le désert environnant. Hôtels : pour faire étape à Erfoud, l’Hôtel Salam, route de Rissani, accueille beaucoup de groupes mais est agréable avec sa piscine. Hôtel Ziz, 1 avenue Mohammed-V, au centre ville très propre, accueillant et bonne cuisine, mais simple. Un des rares hôtels de charme du Maroc : Kasba Derkaoua, au km 23 sur la piste de Merzouga, très fréquentée et bien balisée. Cette maison d’hôtes tenue par un Français est une petite oasis en plein désert. La route de Rissani prolonge celle d’Er Rachidia à Erfoud et traverse tout d’abord une zone dénudée où s’alignent des foggaras aujourd’hui délaissées mais leur présence prouve que cette région était autrefois cultivée. Elle fut victime, au cours des siècles de la sécheresse et des crues dévastatrices. Aujourd’hui, la palmeraie ne commence véritablement que 10 km après Erfoud. Juste avant Rissani la route traverse le site de l’ancienne Sijilmassa, jadis capitale du Tafilalt dont il ne reste que de rares pans de murs de terre. De cette ville mythique, ancienne capitale du Tafilalt, il ne reste rien sinon quelques pans de murs ruinés. La rivale de Fès et de Marrakech, a été engloutie par les crues de l’oued Ziz et par l’oubli. Difficile d’imaginer qu’au Moyen Age, se tenait sur ce site un grand centre caravanier, par lequel transitait le commerce transsaharien. Vers le Soudan partaient des dattes, du sel, des étoffes, des armes. D’Afrique noire, les caravanes ramenaient des esclaves, de l’or, de l’ivoire, des plumes d’autruche. On ne sait pas exactement à quelle époque disparut la ville, sans doute après l’ouverture des routes commerciales maritimes par les Portugais au XVIe siècle et que l’actuelle Rissani lui a succédé.
Rissani

Rissani – Maroc © alain
Au km 331, cette ville sainte et berceau de la dynastie alaouite, est la dernière ville avant le Sahara, ancienne étape sur la route des caravanes, elle a gardé en son centre un marché vivant à l’ombre d’arcades en pisé. Berceau de l’actuelle dynastie, elle fut aussi connue sous le nom de Sijilmassa, la capitale prestigieuse du Tafilalt. On en aperçoit vaguement les restes de part et d’autre de la route d’Erfoud à l’entrée de la ville. Mais surtout subsistent à Rissani de magnifiques ksour érigés par les sultans pour éloigner leurs fils de la capitale. Rissani est aussi une ville sainte qui abrite la dépouille du fondateur de la dynastie alaouite. Comme tout lieu de culte, ce mausolée est interdit aux non musulmans. Traverser en diagonale vers la droite la grande place qui s’étend à l’entrée de Rissani et suivre l’unique route goudronnée. A 1,5 km, on aperçoit sur la droite deux koubbas : l’une avec un toit pyramidal couvert de céramiques vertes et l’autre surmontée d’une coupole. Elles abritent toutes deux les dépouilles des proches de Moulay Ali Chérif dont on voit, un peu plus loin, poindre le minaret du mausolée. Le mausolée de Moulay Ali Chérif abrite la dépouille du père de Moulay el-Rachid, fondateur de la dynastie des Alaouites, dont le souverain actuel du Maroc est le descendant direct. Il a été reconstruit en 1955, après avoir été détruit par une crue du Ziz. Les ruines du ksar Abbar (derrière le mausolée) s’étendent à l’intérieur d’une vaste enceinte en pisé couvrant plus de 5 ha, qui, à l’origine, devait se dresser sur une hauteur de 6,50 m environ. Probablement construit au début du XIXe siècle pour servir de résidence aux membres de la famille royale alaouite et aux femmes des sultans décédés, ce ksar fut également choisi pour abriter une partie du trésor royal, derrière une triple enceinte munie de canons, sous la garde de 500 ou 600 soldats noirs. Après avoir franchi la porte monumentale en arc outrepassé, décorée de motifs géométriques et d’entrelacs, on pénètre dans une grande cour.
En face, on distingue la seconde enceinte, plus haute que la précédente, qui protégeait la kasba. Cette deuxième enceinte est mieux conservée que la première, ainsi que les douze tours qui la complètent. Après avoir franchi la deuxième porte, on atteint une troisième cour en laissant à droite une petite mosquée. Cette cour renferme encore les restes d’un grand et d’un petit palais qui ont conservé quelques décors en plâtre sculpté. Il est regrettable que ce beau monument historique soit laissé dans un tel état d’abandon. Du mausolée de Moulay Ali Chérif, en continuant la piste sur 2 km, on atteint, le ksar d’Oulad Abd el-Halim, l’un des plus beaux ksour que l’on puisse voir dans tout le Tafilalt. L’intérieur en est très délabré, mais on peut encore en admirer les remparts, renforcés par de hautes tours ornées de motifs en creux et en relief obtenus par l’emploi de briques de terre crue. L’entrée monumentale de la kasba, à l’intérieur de la première enceinte, s’ouvre entre deux grosses tours décorées d’arcatures aveugles en briques crues. Un enfant vous proposera de vous guider jusqu’au « jardin ». Un dédale de cours et de salles effondrées conduit à une charmante cour intérieure plantée de mimosas et encadrée de deux salons aux plafonds peints. Cette kasba fut érigée vers la fin du XIXe siècle ou le début du XXe siècle pour servir de résidence au frère aîné de Moulay el-Hassan, Moulay el-Rachid, gouverneur du Tafilalt. Elle se trouve aussi dans un état de délabrement déplorable.
L’Erg Chebbi
Ce cordon de dunes chatoyantes atteint 150 m de hauteur, il domine en hiver un lac qui attire des flamants roses. Il est accessible très facilement depuis Erfoud par une bonne piste de 50 km. Elle est facile à suivre et n’exige aucun guide, repoussez fermement toutes les sollicitations. Choisissez plutôt le milieu de l’après-midi pour assister au coucher de soleil sur les dunes (à moins que, très matinal, vous ne préfériez l’aube, mais il vous faudra alors vous lever à 3 h du matin !). Il est possible de passer une nuit sur place à l’hôtel Kasba Derkaoua ou aux Dunes d’Or, un sympathique établissement d’un confort sommaire situé au pied des dunes. Compter 1h30 à 2h pour le trajet. Quittez Erfoud en laissant le bordj Est sur la gauche et continuez en suivant la ligne des poteaux téléphoniques qui vont jusqu’au village de Merzouga. Le goudron cesse après 17 km, vous pouvez suivre comme repères, les bornes vertes et blanches qui balisent la piste pour l’hôtel Kasba Derkaoua, vous dépassez l’hôtel et 10 km après vous êtes au pied des premières dunes.

Erg Chebbi – Maroc © amerune
Longer l’erg jusqu’au village de Merzouga et aller voir le lac Dayet Srji (en eau de novembre à juin seulement). Vous pouvez aussi continuer par la même piste jusqu’à Taouz, à 24 km de Merzouga, un petit ksar aux portes de l’immense hammada du Guir qui sépare le Tafilalt du Grand Erg occidental. Depuis le lac de Dayet Srji, une piste remonte au nord vers Rissani. Le seul passage délicat en est le franchissement d’un gué emporté mais l’oued est la plupart du temps à sec. La route du Tafilalt au Drâa : Juste à la sortie de Rissani en direction d’Erfoud, prendre à gauche la route 3454 vers Alnif. Cet itinéraire goudronné qui relie les vallées du Tafilalt et du Drâa traverse les régions sahariennes du sud du Jebel Saghro, vastes et dépouillées. La route traverse un paysage désertique. Les villages de Mecissi et d’Alnif ne présentent guère d’intérêt sinon de disposer de stations services. La jolie oasis de Tazzarine mérite une halte un peu prolongée. Ensuite la route longe de très beaux villages adossés au djebel Sagho et dominant des palmeraies de plus en plus amples. Nekob est lui aussi un village intéressant par l’ensemble des kasbas qui surplombent sa palmeraie. Km 563 : Tansikht, après le pont sur l’oued Drâa, tourner à gauche sur la P31 vers Zagora.
La vallée du Drâa

Palmeraies – Vallée du Drâa © wonker
Cette vallée présente un ruban continu de verdure, les champs cultivés et les palmeraies se succèdent, jalonnés de kasbas et de ksour bâtis en pisé. Les cultures comprennent les trois étages de végétation habituels aux oasis sahariennes : sur les berges, on récolte des céréales, des légumes et du henné ; les terrasses moyennes sont occupées par des arbres fruitiers, tandis que sur les terrasses hautes, profondément entaillées par le fleuve, poussent des palmiers-dattiers ainsi que des tamaris. Les ksour se succèdent de chaque côté de la route jusqu’à Zagora.
Zagora (658 km)
Cette ville, sans caractère particulier est cependant très animée. Elle représente souvent l’étape la plus méridionale d’un voyage au Maroc. Sa rue principale et commerçante, se termine devant un panneau sur lequel on peut lire « Tombouctou 52 jours de chameau ». C’est tout droit, il suffit de suivre la flèche. Les environs de Zagora permettent toutefois d’effectuer des excursions plus courtes et moins aventureuses.
Jebel Zagora
Pour atteindre le site de la forteresse, prenez à gauche devant les casernes, à l’extrémité de la rue principale ; après avoir franchi le Drâa, suivez à gauche la route de Tamgrout et 3 km plus loin, bifurquez à droite. La piste très étroite et sinueuse mène jusqu’au sommet d’où l’on découvre un magnifique panorama sur le fleuve, les palmeraies, le désert environnant avec au loin la masse dénudée du djebel Saghro. Il ne subsiste de la forteresse des Almoravides que quelques murs d’enceinte en ruines.
Mhamid (95 km)
Sortir de Zagora comme pour se rendre au Jebel et continuer tout droit. Le village de Tamgrout doit surtout sa célébrité à une importante zaouïa dont l’influence s’exerça sur toute la vallée du Drâa, sur le Dadès, le Sous et même l’Anti-Atlas. La bibliothèque fut créée au XVIIe siècle par le fondateur de l’école coranique, qui fit venir des ouvrages de tous les pays arabes. On peut voir, parmi les 4 000 manuscrits conservés, des corans enluminés dont le plus ancien date du XIIIe siècle. Dans la cour intérieure du mausolée, séjournent des malades qui espèrent recevoir une guérison miraculeuse. A voir aussi les ateliers de potiers, situés en plein air, à l’extérieur de l’enceinte du village qui fabriquent des poteries rustiques vernissées en vert. Après Tamgrout, les oasis s’espacent et le désert gagne inexorablement. Mhamid est le dernier centre administratif du Drâa moyen, situé près du coude où le fleuve s’infléchit brusquement vers l’ouest en direction de l’Atlantique, que ses eaux n’atteignent pour ainsi dire jamais. Au-delà de sa palmeraie commence la hammada du Sahara. Au retour, on peut, 1,5 km avant Zagora, emprunter à gauche une piste pour Amazraou. Sa palmeraie recèle de beaux vergers dissimulés derrière de hauts murs et la lumière y est très belle en fin de journée. 190 km séparent Zagora de Ouarzazate en remontant la vallée du Drâa. Juste avant Agdz, sur la rive gauche de l’oued se dresse le ksar de Tamenougalt, ancienne capitale du Mezguita. Un radier permet de traverser le lit du fleuve pour accéder à ce ksar, à la silhouette toujours magnifique mais pratiquement vidé à l’intérieur. Le village de Tamenougalt, un peu en contrebas du ksar mérite une visite pour ses habitations de terre et ses ruelles étroites. Au-delà d’Agdz, la route franchit le Jebel Sagho avant de redescendre sur la vallée du Dadès et Ouarzazate.