Des plages de sable blanc bordées de cocotiers et un récif corallien qui abrite des poissons multicolores, toutefois elle est peu équipée en structures d’accueil et le séjour risque de s’y révéler décevant pour les voyageurs appréciant un certain confort. De même, Dar es Salam, la capitale du pays, ne peut être envisagée que comme une escale avant de repartir pour Zanzibar ou les parcs du sud du pays. 

Bagamoyo

Bagamoyo est située à 75 km au nord de Dar es Salam. Jusqu’à son abolition, la ville fut prospère grâce à l’esclavage. Les colonnes de captifs, pris ou achetés dans l’intérieur du territoire, étaient embarquées dans ce port, vers différentes destinations de l’océan Indien. Son nom signifie « Brise coeur » et cette petite ville était le point d’arrivée de la longue piste transafricaine qui reliait l’Afrique des grands lacs à la côte. Par elle, transitait tous les produits africains tant prisés : ivoire, plumes d’autruches, peaux. 

C’est de Bagamoyo que partirent les principales expéditions vers le centre de l’Afrique, celle de Burton et Grant vers le lac Tanganyika et celle de Stanley à la recherche de Livingstone. Quelques kilomètres avant d’arriver à la ville, par la piste côtière, on peut s’arrêter aux ruines de Kaole. Ce site comprend des tombeaux et mosquées swahilis, dont certains remontent au XIIIe siècle. 

Bagamoyo, comme Zanzibar, dégage une certaine nostalgie, qui constitue une véritable invitation à flâner dans ses rues colorées. Les maisons blanches en pierre de corail ne sont guère entretenues mais on s’attardera à admirer leurs belles portes en bois clouté et sculpté. La chapelle des Pères du Saint-Esprit accueillit la dépouille de Livingstone avant qu’elle ne soit transportée en Angleterre. Un petit musée y est rattaché. La maison du gouverneur était la résidence officielle avant que la capitale de la colonie allemande ne soit transférée à Dar es Salam. 
On remarquera également la maison de la douane, toutes deux sont des joyaux de l’architecture coloniale. La plage de Bagamoyo est agréable et l’on peut déjeuner sous les paillotes du Palm Beach Hotel. (Contrairement à ce que son nom indique il ne s’agit que d’un établissement très simple). Tout comme à Dar es Salam, il faut faire attention aux vols et agressions.