Indépendant depuis juin 2006, le Monténégro garde des liens étroits avec la Serbie. Mais il entend s’inventer un nouvel avenir, où le tourisme devrait jouer un grand rôle.
Économie
Après les investissements dans l’industrie lourde de l’après-guerre (fonderie d’aluminium et aciérie), l’éclatement de la Yougoslavie a désorganisé l’économie monténégrine. Dans la décennie des années 1990, le pays était surtout connu pour les trafics dont il était devenu une plaque tournante – cigarettes, automobiles volées et femmes notamment –, en direction de l’Italie ou de l’Allemagne. Un pastiche de publicité l’avait efficacement synthétisé : « Visitez le Monténégro, votre voiture y est déjà ».
La situation s’est largement assainie et le Monténégro a connu ces dernières années des taux de croissance spectaculaires du PIB (estimé à 2,5 milliards d’euros pour 2008), contrastant avec la récession du temps de la guerre en ex-Yougoslavie. Malgré les effets de la crise de 2008, l’économie devrait continuer à croître de façon plus vigoureuse qu’en Europe de l’Ouest.
Cette croissance n’a cependant pas réussi à faire diminuer de façon significative le taux de chômage, qui reste ancré autour de 15 %, tandis que l’inflation, un temps contrôlée, s’affichait à plus de 6 % en 2008. L’intégration du pays dans l’économie internationale a été formalisée par son adhésion simultanée au FMI (Fonds monétaire international) et à la Banque mondiale en janvier 2007, tandis qu’il a posé sa candidature auprès de l’OMC.
L’agriculture
L’agriculture monténégrine, qui n’emploie que 2 % de la population active, a essentiellement une vocation vivrière (céréales, pommes de terre, élevage ovin). Elle peine cependant à assurer l’autosuffisance alimentaire du pays.
Quelques produits agroalimentaires trouvent des débouchés à l’exportation, comme le tabac, le vin et l’huile d’olive. La mer fournit une pêche abondante, encore peu exportée, et la production des marais salants d’Ulcinj, réputée, peut atteindre jusqu’à 30 000 tonnes par an. Un fleuron de l’industrie nationale a été récemment vendu au groupe belgo-brésilien Interbrew : la brasserie de Nikšić, la principale du pays.
Plantes médicinales
Le botaniste américain Stephen Foster, en se basant sur les recherches locales, a recensé plus de 600 plantes médicinales au Monténégro. L’une des plus communes est la sauge officinale (salvia officinalis), une spécialité des Balkans aux propriétés nombreuses, en particulier antiseptiques et cicatrisantes.
La gentiane jaune (gentiana lutea), qui a fait la fortune de divers amers comme la Suze, a des vertus digestives.
L’immortelle (helychrisum italicum) est utilisée sous forme d’huile essentielle pour réguler le taux de cholestérol. Elle est aussi un excellent anticoagulant. Enfin, le millepertuis, plante aux multiples usages, est largement consommé comme antidépresseur. La journée des Fleurs de montagne, organisée en juillet à Žabljak, permet de se familiariser avec certaines de ces plantes.
L’industrie
Dans le secteur industriel, qui rassemble près de 30 % de la population active, la principale production est celle de l’aluminium, qui s’appuie sur l’abondance de bauxite (environ 600 000 tonnes par an), extraite notamment des mines de Nikšić. La plus grande usine du pays, KAP (Kombinat Aluminijuma Podgorica), située dans la vallée de la Zeta, non loin de Podgorica, a été construite au début des années 1970.
Sa production a représenté jusqu’à 10 % du PIB monténégrin et plus de la moitié de ses exportations. Lors du processus de privatisation en 2005, l’usine a été vendue au magnat russe Oleg Deripaska, qui est devenu à cette occasion le principal employeur privé du Monténégro. La pollution de l’eau et de l’air causée par l’usine est régulièrement pointée du doigt par les organisations écologiques.
La tentative de Deripaska de prendre également le contrôle des principales mines de charbon a suscité une levée de boucliers. L’oligarque aurait ainsi contrôlé 40 % du PIB du Monténégro, justifiant le surnom de Moscou-sur-Mer donné au pays. L’acier représente l’autre pilier de la métallurgie locale. Le remarquable potentiel hydroélectrique du pays n’est encore que partiellement mis en valeur, avec des barrages à Perućica et Piva.
Les projets dans ce domaine permettraient au pays d’être moins dépendant de structures polluantes comme la centrale thermique de Pljevlja. Mais leur développement est particulièrement délicat à mettre en œuvre : ils sont susceptibles d’avoir un impact négatif sur les beautés naturelles du pays, l’un de ses atouts majeurs, et provoquent une mobilisation des organisations écologiques sur place et surtout à l’étranger.
Le tourisme

Montenegro – Kotor par: Fabio – CC BY-NC-SA 2.0
La part des services dans l’économie ne cesse de croître. En dehors des administrations, c’est le tourisme qui est, plus que jamais, l’un des moteurs de développement de l’économie monténégrine. Les traditionnels vacanciers originaires de l’ex-Yougoslavie sont désormais supplantés par des estivants occidentaux au pouvoir d’achat plus élevé, le gouvernement souhaitant privilégier un tourisme haut de gamme, générateur de devises.
Les résultats semblent lui donner raison. En 2009, le pays a vu entrer plus de 1,2 million de visiteurs (chiffre stable par rapport à l’année précédente), dont le séjour moyen est de 6 jours, tandis que le chiffre d’affaires du secteur a dépassé 500 millions d’euros, soit une croissance de 10 %. Le parc hôtelier est en complète rénovation : 18 nouveaux hôtels ont ouvert en 2008, représentant près de 2 000 chambres. Sveti Stefan, l’île du luxe voulue par Tito, n’est plus une réalité isolée. Le gouvernement a en effet lancé des appels d’offres pour la création de resorts de grand standing.
L’un d’eux devrait s’installer prochainement sur un site inégalable : la forteresse autrichienne de Mamula, sur l’île de Lastavica, dans la baie de Kotor. D’autres projets sont à l’étude, comme la création d’une grande station de sports d’hiver avec remontées mécaniques, à cheval sur les massifs de Bjelasica et de Komovi. Les investisseurs andorrans, à l’origine de la station de Grand Valira dans les Pyrénées, se sont dits particulièrement intéressés.
Encore plus futuriste est le concept d’un supertéléphérique qui permettrait de relier Cetinje à Kotor. Avec ses 15 km, ce serait le plus long d’Europe, un véritable moyen de transport (avec plus de 1 000 passagers par heure) et une attraction touristique en soi. Cependant, la manne touristique reste inégalement distribuée : la seule ville de Budva et ses environs accueillent ainsi 40 % des nuitées.
Institutions politiques et administratives
Suite à la déclaration d’indépendance en 2006, une nouvelle constitution a été promulguée le 22 octobre 2007. Elle remplace celle de 1992, sans modifier fondamentalement le système politique parlementaire, qui repose sur un exécutif fort au sein duquel le Premier ministre, responsable devant l’Assemblée, détient la réalité du pouvoir.
Le président de la République, élu au suffrage universel pour un mandat de cinq ans renouvelable, a un rôle essentiellement représentatif. Le Parlement est composé d’une seule chambre de 81 députés, élus au suffrage universel direct tous les quatre ans. Selon l’article 1, le Monténégro est un Etat souverain, civil, démocratique et écologique.
Podgorica est confirmée dans son rôle de capitale, mais Cetinje est citée comme l’ancienne capitale royale (article 5). La langue du pays est le monténégrin, mais le serbe, le croate, le bosniaque et l’albanais ont aussi le statut de langues officielles (article 13). Les alphabets latin et cyrillique sont considérés comme égaux. Les droits des minorités sont protégés (article 79) : cette disposition a notamment soulevé les protestations de la communauté serbe, peu satisfaite d’être considérée comme une minorité.
Administration
La principale division administrative du Monténégro est la municipalité (opstina). Le pays en compte 21, dont la plus peuplée est celle de Podgorica (170 000 habitants), devant celle de Nikšić (75 000 habitants) qui est, en revanche, la plus étendue (2 065 km2).
Population
Selon le recensement de 2003, la population du Monténégro était de 672 000 habitants. En 2009, l’estimation était identique, soit un accroissement démographique nul sur la période. Et si l’on soustrait de ces résultats les Monténégrins vivant à l’étranger, on aboutit à des données fort différentes, la population chutant à 620 000 habitants. Toutefois, il faut noter qu’en un siècle, la population du pays a presque exactement doublé.
Le recensement de 1909, à la veille de la transformation de la principauté en royaume, avait en effet comptabilisé 317 000 habitants.
Le terme de mosaïque décrit parfaitement la population actuelle. Si les Monténégrins de souche en constituent l’essentiel (43 %), ce n’est que d’une courte tête devant les Serbes (32 %), concentrés au nord et à l’ouest. Les Bosniaques constituent près de 10 % de la population totale, situés en majeure partie le long des frontières avec la Bosnie.
Il en va de même pour les Albanais (5 %), présents à l’est, notamment dans la ville d’Ulcinj dont ils constituent les trois quarts de la population. Les Roms sont au nombre de 3 000 environ. Enfin, avec environ 20 000 personnes, les réfugiés de la guerre en Yougoslavie constituent encore des effectifs significatifs.
Religion
L’histoire du Monténégro explique qu’il soit un pays multiconfessionnel. La religion orthodoxe est la plus répandue (environ 75 % de la population) et a été fortifiée par la lutte séculaire contre l’occupant turc. Un pays indépendant doit-il avoir sa propre autonomie religieuse ? C’est ce que pense une partie de la population, qui a appuyé la création de l’Eglise orthodoxe monténégrine en 1993 à Cetinje, faisant « concurrence » à l’Eglise orthodoxe serbe, la seule reconnue par les instances internationales, et notamment le patriarche de Constantinople.
Se considérant héritière de l’ancien métropolite du Monténégro, l’Eglise dissidente a exprimé des prétentions sur les biens immobiliers (églises, chapelles, etc.) que l’Eglise orthodoxe serbe possède au Monténégro depuis l’union des deux pays en 1918. Les musulmans représentent quant à eux près de 20 % de la population, surtout dans le nord et l’est, où la présence des Ottomans fut plus durable.
C’est là que l’on trouve aujourd’hui les plus belles mosquées du pays, comme celle de Husein Pacha à Plevlja. L’Eglise catholique, présente surtout sur le littoral, rassemble enfin moins de 5 % de la population. La bonne entente entre les communautés se mesure à quelques indices. Ainsi, les églises à double autel n’étaient pas rares – l’un pour les catholiques, l’autre pour les orthodoxes –, ce qui a longtemps permis de partager un même lieu de culte lorsqu’il était encore difficile de se déplacer dans le pays. De nombreuses fêtes religieuses rassemblent des fidèles des trois principales religions.
C’est le cas pour la procession en l’honneur de saint Vladimir le Docléen, qui consiste à acheminer le jour de la Sainte-Trinité, premier dimanche après la Pentecôte, une croix vers la montagne de Rumija, entre Bar et le lac de Skadar. A la Pentecôte, le pèlerinage le plus important du pays, qui a pour destination le monastère d’Ostrog où est enterré saint Basile le Thaumaturge, est également œcuménique.
Vie sociale
Autrefois, un lieu inattendu jouait un rôle important dans la vie sociale : c’était l’aire sur laquelle on battait le blé. On y tenait les assemblées villageoises, on s’y rassemblait pour les veillées de pleine lune que l’on agrémentait de contes, et l’on y organisait les fêtes et les danses folkloriques.
Les traditions ont bien évidemment reculé à mesure que le progrès technique et la télévision ont pris place dans les foyers monténégrins. Les habitants continuent cependant d’utiliser les opportunités du calendrier pour faire revivre les coutumes d’autrefois. Les lieux de socialisation aujourd’hui les plus fréquentés sont les cafés, les stades et les gymnases, les Monténégrins étant, comme leurs voisins, friands de football et de basket.
Art et culture
Les arts plastiques monténégrins ne jouissent pas d’une grande reconnaissance à l’étranger. Le pays a pourtant donné naissance à de remarquables peintres d’icônes, travaillant pour les grands monastères comme celui de Morača. Au XVIIIe siècle, c’est une véritable dynastie installée dans les bouches de Kotor, celle des Dimitrijević, qui produit un grand nombre d’iconostases, toujours déployées dans les églises du pays. A la fin du XIXe siècle, un courant impressionniste local, illustré par Pero Poćek et Djoko Popović, a retranscrit les paysages et les événements de la vie quotidienne.
Plus récemment, certains peintres ont obtenu une audience internationale. C’est le cas de Vojo Stanić (né en 1924 et notamment présenté à la Biennale de Venise en 1996) et de Dado.
Ce dernier, né en 1933, établi à Paris et ami de Dubuffet et Bellmer, a produit une peinture fantastique peuplée de personnages étranges. La Biennale d’art contemporain de Cetinje offre un panorama complet de la création monténégrine actuelle.
La guzla
L’instrument, sorte de luth à une seule corde, fascina Mérimée, qui produisit un pastiche littéraire, La Guzla. Ce recueil de « poésies illyriennes » parut en 1827 sans nom d’auteur, mais Mérimée fut facilement démasqué, étant par ailleurs l’auteur du Théâtre de Clara Gazul, Gazul étant l’anagramme de guzla. L’instrument, aux sonorités lancinantes, s’harmonise parfaitement avec la voix humaine.
Sa corde est traditionnellement faite de crin et frappée plutôt que pincée. Les chants qu’elle accompagnait faisaient référence à la résistance face aux Turcs ou à d’autres épisodes héroïques, ce qui a contribué à lui donner sa valeur d’instrument national, et a parfois motivé sa « récupération » par des courants nationalistes.
Fêtes et coutumes
Fêtes nationales
Elles se sont enrichies d’une nouvelle date : le 21 mai, jour du référendum de 2006 qui a mené à l’indépendance. Elle rejoint en importance la fête du 3 juillet, qui commémore la précédente reconnaissance d’indépendance par le congrès de Berlin en 1878.
Fêtes religieuses
Les célébrations religieuses mobilisent une part importante de la population. Les saints locaux font la fierté de la population, comme saint Tryphon, fêté le 3 février à Kotor (le même jour que saint Blaise à Dubrovnik).
A la Pentecôte, le monastère d’Ostrog, qui conserve les reliques de saint Basile le Thaumaturge, est visité par des pèlerins venus de tous les Balkans. Il est également très fréquenté le 12 mai, jour anniversaire de la mort du saint. Le 30 mai, la croix de Vladimir, relique vénérée et conservée depuis des siècles au sein de la famille Andrović, quitte Bar et est portée jusqu’au sommet du mont Rumija.
Le jour de la Saint-Roch, la statue du saint est portée en procession à Tivat. Pour l’Assomption, le 15 août, également à Tivat, on procède de même avec celle de la Vierge.
La Fašinada
C’est assurément l’une des célébrations les plus originales du pays. Chaque 22 juillet, on voit des barques, manœuvrées par des hommes âgés et remplies de pierres, se diriger vers l’église Notre-Dame de Škrpjela, dans les bouches de Kotor, près de Perast.
Une fois arrivés sur l’îlot, les hommes y déposent leurs pierres. Ils entretiennent ainsi une tradition de près de six siècles. En 1452, une icône de la Vierge fut trouvée sur un récif. Les Monténégrins, en coulant des bateaux et en accumulant des blocs de pierre, réussirent alors à transformer le récif en île. Le même jour, pour honorer ces traditions maritimes, ont lieu des régates face à Perast, rassemblant des dizaines de voiliers.
Fêtes traditionnelles
Elles servent souvent à évoquer un épisode glorieux du passé. Ainsi à Kotor, lors de la Nuit bokeloise, qui se tient deux fois dans l’année, en février et en juin, on continue de pratiquer une danse locale (kolo Svetog Tripuna) qui serait née lors de l’arrivée de la dépouille de saint Tryphon dans la ville en 809 !
De même, le tir au coq (on pose une cible sur l’eau, autrefois un coq, et on tente de l’atteindre au fusil) est perpétué à Perast depuis la libération du joug turc en 1654, tandis que la ville de Danilovgrad se souvient chaque 11 juillet, en musique et en costumes, de la bataille de Martinicka, gagnée en 1796 contre les Turcs.
Les costumes traditionnels sont précieusement conservés dans les familles et utilisés pour les grandes occasions.
Pour l’homme, il consiste en culottes bleues, chaussettes et chemise blanches, gilet rouge brodé de fils d’or et veste. Dans la ceinture de cuir étaient autrefois fichées les armes, dont aucun Monténégrin bien né n’aurait pu se passer : petits pistolets et imposants fusils, poignards et sabres, souvent décorés au filigrane d’argent. Le costume féminin connaît des variations importantes selon qu’il est de tradition monténégrine, musulmane ou albanaise, mais il est toujours riche en galons et broderies.
L’un de ses éléments essentiels est aussi la ceinture, tissée ou faite de pièces d’argent filigranées et agrémentées de pierres semi-précieuses.
Agenda festif, sportif et culturel
Le calendrier des manifestations, bien que plus riche à la belle saison, propose des rendez-vous toute l’année. L’été voit abonder les festivals de musique et de théâtre dans les localités touristiques du littoral.
Janvier : célébrations du Noël (7 janvier) et du Nouvel An (14 janvier) orthodoxes ; Winter Cup (course automobile sur glace) à Kolašin.
Février : fête du Mimosa ; Nuit bokeloise et festivités du carnaval dans les bouches de Kotor et sur la côte.
Mars : fête du Camélia dans les bouches de Kotor avec élection d’une Dame aux camélias à Stoliv.
Avril : festival de Théâtre d’Herceg Novi.
Mai : carnaval de Budva ; fête du Tir au coq à Perast.
Juin : festival international de la Chanson méditerranéenne et festival de Folklore à Budva.
Juillet : festival international de Musique pop Sunčane Skale et festival de Musique classique à Herceg Novi ; festival de Théâtre pour enfants à Kotor ; Budva Grad Teatar, plus important festival de théâtre du pays, à Budva ; festival de Guitare à Nikšić ; fête de la Fašinada à Perast ; régate Skippers Cup à Herceg Novi.
Août : carnaval d’été à Kotor ; fête de la Saint-Roch à Tivat ; festival international du Film à Herceg Novi ; festival de Musique traditionnelle à Perast.
Septembre : festival international de Théâtre alternatif FIAT à Podgorica ; festival de Sculpture à Danilovgrad ; open de tennis du Monténégro à Budva.
Octobre : fête du Poisson et du Vin à Budva ; fête de la Châtaigne à Stoliv ; marathon de Podgorica ; October Cup (pêche sportive) à Herceg Novi.
Décembre : Oliviades à Bar ; feux d’artifice du Nouvel An.