Economie

Ce pays, qui fut l’un des plus pauvres du monde, voit son économie se développer essentiellement autour de trois pôles : la pêche, la construction de bateaux et le tourisme.
La pêche (thon) est le secteur majeur d’activité et d’exportation (principalement du « poisson maldive », la bonite séchée), employant environ un quart de la population active. Le poisson est en effet omniprésent : on peut le voir, le sentir, le goûter, et les enfants en apprennent les sciences à l’école. Avec 99 % de leurs 90 000 km2 recouverts par la mer, les Maldives s’enorgueillissent de posséder la meilleure zone de pêche du monde, avec plus d’un millier d’espèces, dont certaines endémiques, comme le poisson clown. Les Maldiviens, à bord de leur traditionnel dhoni, vont pêcher les prises plus importantes à l’extérieur de l’atoll.
Le transport maritime constitue la structure de base d’un commerce de produits manufacturés, orienté vers les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et le Sri Lanka.

The One & Only Resort Reethi Rah. Maldives © sarah_Ackerman

The One & Only Resort Reethi Rah. Maldives © sarah_Ackerman

Population

Les premiers habitants semblent provenir de populations dravidiennes et cinghalaises – du sud de l’Inde et du Sri Lanka. Leur langue, le divehi, fait partie des langues indo-européennes. L’espérance de vie y est de 74 ans.

Institutions politiques et administratives

Le président est le chef de l’Etat qui, après désignation par un Conseil des citoyens de 40 membres, est élu au suffrage universel pour un mandat de cinq ans renouvelable. Tournant une page d’histoire de l’archipel de l’océan Indien, les élections présidentielles d’octobre 2008 ont porté à la tête de l’Etat Mohamed Nasheed, un militant démocratique plusieurs fois emprisonné. Agé de 41 ans, cet opposant de longue date s’est félicité de la transition pacifique qui a permis son accession au pouvoir après 30 années de présidence de Maumoon Abdul Gayoom.
Les atolls sont divisés en 20 sections administratives.
Le président nomme les juges, qui exercent selon les principes de la loi islamique.

Vie sociale

Bien des traditions culturelles de l’Asie du Sud, particulièrement en ce qui concerne les femmes – par exemple, la tradition de les protéger des regards -, ne sont pas de règle aux Maldives. En fait, les femmes jouent un rôle essentiel dans la société – ce qui paraît logique dans la mesure où les hommes passent leurs journées en mer. De nombreuses coutumes se rapportent à la mer et au fait que toute vie aux Maldives en dépend.
L’éducation est assurée par des écoles traditionnelles basées sur l’enseignement du Coran, des écoles en langage divehi et des écoles en anglais. Les études universitaires doivent être poursuivies à l’étranger. Deux tiers seulement des enfants d’âge scolaire sont scolarisés.
La médecine traditionnelle est largement pratiquée.

Fêtes et coutumes

Aux Maldives, ce sont les événements liés à la religion musulmane qui marquent la vie des habitants.

Art et culture

Dès l’établissement des premiers colons, venus sur leurs voiliers de différentes parties du monde, une riche culture s’est développée aux Maldives. Ces îles ont été un melting-pot de cultures. Ainsi, certaines danses et musiques, avec leurs tambours et chants, trahissent des origines africaines, et il n’est pas surprenant de déceler une large influence des pays d’Asie du Sud dans la musique et la danse comme dans l’art culinaire.
Il existe une culture divehi vivante et dynamique, en dépit des multiples influences étrangères (films indiens, arts martiaux ou Michael Jackson). La mode occidentale est présente dans la capitale, avec ses productions vidéo et musicales. Cependant, lors des événements publics, en particulier au début et à la fin du ramadan, les célébrations organisées revêtent toujours un aspect spécifiquement maldivien.
Il existe trois quotidiens et plusieurs magazines en divehi, et des orchestres de rock s’expriment en divehi. Architecturalement, des réalisations s’inspirent des constructions traditionnelles insulaires.

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