Malgré ses atouts et ses richesses naturelles, Madagascar ne parvient pas à devenir un pays riche. La mauvaise gestion des ressources naturelles, les sécheresses et les cyclones, la déforestation, la corruption, la crise politique entravent son développement socio-économique.

Economie

Entre une agriculture prépondérante et une industrie encore timide, l’économie de Madagascar reste fragile. L’expérience du socialisme révolutionnaire menée par Didier Ratsiraka, associée au manque d’infrastructures et de capitaux ainsi qu’à une corruption quasi généralisée, handicapent une économie qui ne demande pourtant qu’à redémarrer sur des bases plus saines. Si le PNB par habitant a connu une embellie passant de 340 $US en 2007 à 470 $US en 2009, l’instabilité politique et la crise mondiale demeurent des freins à la croissance. 

L’agriculture 
L’agriculture occupe 70 % de la population active et pèse environ 28 % dans le PIB et les exportations. Le riz couvre 50 % des terres cultivées mais, depuis le début des années 1970, n’assure malheureusement plus l’autosuffisance du pays, d’autant que les récoltes ont été mises à mal par de violents cyclones ces dernières années. Le manioc, la vanille, le café et le girofle se partagent le reste des terres cultivées.
Autre créneau clé : les crevettes, deuxième vecteur d’exportation du pays.
Enfin, le pays compte presque autant de zébus que d’habitants.

Devenir propriétaire d’un zébu 
La Zebu Overseas Bank (ZOB) offre la possibilité de devenir propriétaire, pour 300 €, d’un zébu à Madagascar. L’idée est de mettre l’animal à la disposition d’une famille malgache en difficulté pour produire du lait, labourer la terre, engendrer des veaux, produire du fumier naturel ou tirer une charrette. La ZOB favorise ainsi l’agriculture biologique, maintient l’élevage traditionnel et met en place un système de financement où investisseur et bénéficiaire sont en relation directe. Un excellent moyen d’aide aux plus pauvres paysans malgaches.

L’industrie 
Représentant 15 % du PIB, le secteur industriel est encore peu développé. Sa croissance est cependant soutenue par de grands projets miniers. Depuis peu, le pays s’ouvre au libéralisme. Même si les réflexes du socialisme révolutionnaire ne sont pas oubliés et que la stabilité sociopolitique reste fragile. La création d’une zone franche, l’ouverture du pays aux investisseurs étrangers (surtout français et mauriciens, attirés par la main-d’œuvre la moins chère de cette région du monde) et les fonds débloqués par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont cependant apporté une bouffée d’oxygène à ce secteur.

Le tourisme 
C’est l’un des leviers du développement malgache, avec l’aquaculture et l’extraction minière. En dix ans, la fréquentation a plus que doublé, passant de 160 000 touristes en 2000 à 375 000 en 2008. Mais comme en 2002, les touristes, en 2009, ont boudé l’Ile Rouge en proie à la crise politique et aux cyclones. En 2010, le secteur du tourisme a retrouvé son essor, avec plus de 250 000 touristes. Il parie désormais sur le retour des voyageurs grâce à la mise en place d’un visa gratuit pour les séjours de moins de 30 jours. Malgré le manque de moyens et des infrastructures routières insuffisantes, le pays veut capter une clientèle plutôt haut de gamme. Fort intelligemment, il joue la carte de l’écotourisme, à la découverte d’une faune et d’une flore préservés et de fonds marins enchanteurs.

Un tourisme raisonné 
53 000 visiteurs en 1990, 130 000 en 1999, 375 000 en 2008. Le tourisme se développe lentement mais sûrement… Si les autorités veulent faire du secteur un moteur-clé de la croissance du pays, pas question de transformer ce dernier en destination de masse. Madagascar possède néanmoins des spots devenus très courus tels que Nosy Be, qui surfe sur le modèle du tourisme mauricien… Reste que la priorité est donnée au tourisme itinérant et aux structures écotouristiques.

Institutions politiques et administratives

Dès 1975, le président Didier Ratsiraka opte pour un socialisme révolutionnaire et autoritaire. Devant l’échec de sa politique, il ouvre timidement le pays au libéralisme économique. Depuis le 6 mai 2002, après une période d’incertitude, de paralysie économique et de violences interethniques, l’ancien maire de Tana, Marc Ravalomanana est le nouveau président de la République. Chantre du modèle anglo-saxon, il parie sur un développement rapide de l’île qu’il veut mettre au diapason de la mondialisation. Mais il est rattrapé par le mécontentement populaire et son nouveau rival, Andry Rajoelina, le jeune maire de la capitale qui l’accuse de dictature. Après une série de violentes émeutes, début 2009, le maire évince le président et forme un gouvernement insurrectionnel. Un nouveau coup d’arrêt dans le processus de rattrapage économique de l’île. 

Population

La faible densité de population (34,1 hab./km2) traduit mal la croissance démographique galopante.
Le pays compte près de 19,9 millions d’habitants, dont un quart vit sous le seuil de pauvreté. La population a doublé depuis l’Indépendance, et il est possible qu’elle double à nouveau d’ici à 2015. C’est une population très jeune : 50 % des Malgaches ont moins de 20 ans et aucune politique de planning familial n’est concrètement menée. 

Les ethnies
Bien que descendant surtout des Indonésiens et des Malais arrivés sur l’île il y a environ 2000 ans, les Malgaches se subdivisent aujourd’hui en 18 ethnies, sans compter les immigrés, venus essentiellement d’Europe, des Comores, du sous-continent indien et de Chine.
Malgré une culture, une langue officielle et un système administratif communs, malgré le fait qu’ils se veulent avant tout « Malagasy », les Malgaches ont conservé une mentalité tribale prononcée. Non seulement le territoire actuel de chaque ethnie correspond grosso modo à un ancien royaume, mais chacune d’entre elles développe des caractéristiques morphologiques et des coutumes spécifiques.
Les Merina : « Ceux des Hauts Plateaux » constituent l’ethnie majoritaire et ont développé un système de castes très marqué et assez rigide. Morphologiquement, ils se reconnaissent à une peau assez claire et à des traits de type indonésien.
Les Betsimisaraka : Représentant la deuxième ethnie du pays, « Ceux qui ne se séparent pas » vivent sur la côte nord-est du pays, où ils cultivent le girofle, la canne à sucre et le café.
Les Betsileo : Troisième plus important groupe ethnique, « les Invincibles » se concentrent dans la région de Fianarantsoa. Ce sont d’excellents agriculteurs et travailleurs du bois.
Les Sakalava : « Ceux des Longues Vallées » vivent sur un vaste territoire à l’ouest de l’île, entre Betsiboka et Tuléar. A cause de l’étendue de leur territoire, ils se sont divisés en deux royaumes distincts : les Boina dans le Nord et les Menabe dans le Sud. Sur le même territoire vivent également plusieurs sous-groupes ethniques dont les Vezo, remarquables pêcheurs pas encore tout à fait sédentarisés.
Les Antaisaka : Anciens guerriers redoutés, « Ceux du Pays sakalava » vivent de façon traditionnelle sur la côte sud-est.
Les Antanosy : Avec un mode de vie marqué par les « fady » (tabous), « Ceux de l’Ile » se sont installés il y a fort longtemps dans une région semi-désertique au sud-est du pays.
Les Antambahoaka : Toujours dans le sud-est, « Ceux de la Communauté » restent très respectueux de l’Islam.
Les Antaimoro : Egalement respectueux des traditions islamiques, adeptes du « sikidy » (divination par les graines), « Ceux du Rivage » vivent sur la côte orientale et constituent l’une des plus récentes ethnies.
Les Antakarana : Autour du massif d’Antakarana, « Ceux des Rochers » vivent de l’agriculture et de la pêche. Ils sont aussi fort influencés par l’Islam.
Les Antaifasy : « Ceux qui vivent dans le Sable » sont établis près de Farafangana, sur la côte orientale du pays.
Les Zafisoro : Partageant le même territoire que les Antaifasy, ils sont aussi leurs principaux rivaux. L’origine du nom de cette ethnie reste inconnue.
Les Tsimihety : Au nord-ouest de l’île, « Ceux qui ne se coupent pas les Cheveux » doivent leur nom à une antique tradition qui voulait que les sujets d’un roi sakalava décédé coupent leurs cheveux en signe de deuil. Un geste toujours refusé par les Tsimihety.
Les Mahafaly : « Les Faiseurs de Tabous » vivent dans le sud-ouest et dans le sud de l’île. Arrivés il y a moins de 1 000 ans, très indépendants, ils sont connus pour leurs tombes surmontées des « aloalo »,sculptures sur bois hautes parfois de plus de un mètre.
Les Sihanaka : Vivant près du lac Aloatra au cœur d’un environnement marécageux, « Ceux qui vivent dans les Marais » sont avant tout pêcheurs et agriculteurs. L’étendue de leurs rizières a donné son surnom à la région : le « grenier de Madagascar ».
Les Tanala : Chasseurs et agriculteurs, « Ceux de la Forêt » vivent dans la partie la plus montagneuse des forêts tropicales de l’est. Très proches de la nature, ils utilisent beaucoup les plantes médicinales.
Les Bara : On suppose que le nom de cette ethnie est d’origine bantoue. Leurs traits africains marqués semblent confirmer cette hypothèse. Fidèles aux traditions séculaires et à leur réputation de guerriers, ils perpétuent la pratique du vol de bétail.
Les Bezanozano : « Ceux qui portent beaucoup de Nattes » constituent la plus petite ethnie de Madagascar. Arborant une coiffure qui rappelle l’Afrique, ils vivent en forêt, entre la capitale et la côte.
Les Antandroy : « Ceux des Epines » conservent un mode de vie semi-nomade imposé par leur environnement naturel : d’arides forêts d’épineux à la pointe sud de l’île. Connus pour le commerce du charbon, ils sont obligés, à cause de leur pauvreté, de quitter leur région d’origine pour tenter de trouver du travail ailleurs.

Du mieux dans l’alphabétisation 
Des chiffres prometteurs. Depuis quelques années et notamment sous la présidence Ravalomanana, le pays a porté ses efforts sur l’éducation. Aujourd’hui, la Banque mondiale estime que le taux d’alphabétisation atteint 71 % de la population. Toujours selon cette source, ¾ des habitants ont complété leur niveau d’études primaires. Cependant, l’Unicef évalue à moins de 25 % la proportion de jeunes qui poursuivent leurs études dans le secondaire. En réalité, ce bond dans l’éducation est surtout visible dans les grandes villes, alors que dans les régions reculées du sud, où la sécurité alimentaire est précaire, le taux d’illettrisme atteint les 55 %.

Immigrés, émigrés et vazaha 
La société malgache compte aussi un grand nombre d’immigrés originaires des Comores, d’Inde, du Pakistan et de Chine.
La plupart du temps, les Comoriens fuient les troubles politiques qui secouent leur pays et trouvent refuge dans la région de Mahajanga.
Les Indiens, les Pakistanais et les Chinois s’investissent dans le commerce. Leur réussite économico-sociale provoque parfois jalousie et rancœur : en 1987, ces commerçants ont été les cibles d’émeutes assez violentes.
Beaucoup de Malgaches vivent également à l’étranger, principalement en Europe. Environ 70 000 Malgaches vivent en France.
Enfin, le terme « vazaha » désigne les étrangers blancs. Subtile distinction, l’appellation zanatany (« Fils de la Terre ») désigne les Vazaha nés à Madagascar ou qui y vivent depuis très longtemps.

Religion

Les missionnaires européens se sont installés à Madagascar dès le début du xixe siècle. Les premiers d’entre eux, venus de Grande-Bretagne, étaient protestants. Ils furent assez vite rejoints par les missionnaires catholiques. Aujourd’hui, environ 45 % de la population malgache se dit chrétienne, avec une proportion à peu près égale entre les catholiques (qui se situent surtout le long des côtes) et les protestants (surtout installés dans les Hautes Terres).
Les musulmans représentent moins de 8 % de la population et se concentrent surtout dans la région de Mahajanga, où vivent la plupart des Comoriens et des Pakistanais immigrés. Cela dit, la moitié des Malgaches restent fidèles aux cultes locaux traditionnels qui voient en Zanahary le Créateur.
Dans l’ensemble, tous les Malgaches vouent une véritable dévotion aux ancêtres. 

Vie sociale

La vie sociale malgache est à l’image de la population du pays : un mélange d’influences africaines, asiatiques et musulmanes. Au fil des évolutions et des assimilations, ces différentes influences se sont fondues en un mode de vie et en valeurs typiquement « malagasy ». Contrairement à ce qui se passe dans les grandes villes, les valeurs traditionnelles restent très vivaces dans les régions les plus reculées et dans les villages isolés. Le fady, le razana ou le famadihana sont encore fort répandus dans les campagnes alors qu’à Antananarivo, Tamatave, Fort-Dauphin, Tuléar ou Diego-Suarez, les religions importées ont tendance à supplanter les valeurs traditionnelles locales. 

Le fady 
Signifiant tout à la fois tabou et interdit, le « fady » est très présent dans la vie quotidienne. Les fady ont surtout pour but de protéger et de ne pas offusquer les morts. Ils peuvent varier d’une ethnie à l’autre et parfois d’un village à l’autre. Pour les étrangers, certains fady peuvent paraître d’autant plus curieux qu’il est impossible de remonter à leur origine. Le fait que les étrangers qui vivent ou qui visitent Madagascar respectent les fady est toujours apprécié par la population locale. Surtout à proximité des tombes et des morts. Cependant, les vazaha bénéficient d’une certaine largesse, les Malgaches étant conscients du fait que le visiteur étranger ne peut connaître et assimiler les fady des régions qu’il traverse.

L’importance des jours dans la vie sociale 
Pour les Malgaches traditionalistes, chaque journée possède sa propre force, sa propre caractéristique et son propre destin. D’un jour à l’autre, telle action est fady ou bénéfique. Le 1er jour, Alahady (dimanche), est un jour fort. Le 2e jour, Alatsinainy (lundi), est réservé aux obsèques. Le 3e jour, Atalata (mardi), est la journée de la joie mais aussi la journée idéale pour mener des opérations armées. Le 4e jour, Alarobia(mercredi), est globalement néfaste bien qu’il soit indiqué pour les travaux des champs. Le 5e jour, Alakamisy (jeudi) est le plus faste de tous. Le 6e jour, Zoma (vendredi), est la journée la plus neutre de la semaine, sans véritable caractéristique. Le 7e jour, Sabotsy (samedi), est mis à profit pour pleurer les morts.

Le razana 
Le razana désigne les ancêtres mais aussi le respect qu’on doit leur accorder. Variant d’une ethnie à l’autre, le culte des morts et les cérémonies qui l’entourent font partie intégrante des valeurs et de la vie sociale malgaches.

Le famadihana 
Le famadihana reste incontestablement la tradition malgache la plus spectaculaire. C’est le retournement des morts, surtout pratiqué par l’ethnie merina. Ce « deuxième enterrement » s’explique par le fait que, pour les Malgaches, les morts restent toujours près de leur famille et jouent un rôle social aussi important qu’avant leur décès.
Un peu sinistre par certains aspects, le famadihana ne ressemble cependant pas aux funérailles telles que nous les connaissons en Europe. Il n’est pas question de porter le deuil, mais de se souvenir du défunt. Rituellement, le corps est d’abord exhumé, puis lavé et enveloppé d’un nouveau linceul. La famille et les proches se pressent autour du mort pour lui parler, lui chanter une chanson. Au bout de deux jours de célébrations qui représentent souvent un énorme sacrifice financier pour la famille, le mort rejoint sa dernière demeure, entouré de nombreux cadeaux.

Fêtes et coutumes

Les Malgaches adorent faire la fête, danser et chanter. Cela se remarque même dans les discothèques implantées dans les grandes villes : l’ambiance y est beaucoup plus spontanée et festive qu’en Europe. Les Malgaches s’y amusent sur un mélange de vieux tubes français, de succès américains, de musiques africaines et de sonorités indonésiennes. De nombreuses fêtes officielles ponctuent la vie des Malgaches : la fête des Martyrs de l’Indépendance (29 mars), la fête de l’Indépendance (26 juin), la fête de la Circoncision (encore appelée « Sambatra », et qui se déroule entre juin et octobre) et l’exhumation des morts (entre juillet et septembre).
Les festivals les plus importants sont « Alamahady Be », qui célèbre, en mars, le nouvel an malgache, le « Santabary », qui célèbre la première récolte de riz de l’année, et le « Fisemana », qui est une cérémonie de purification spécifique à l’ethnie antakarana. 

Art et culture

Les arts et la littérature sont l’exact reflet de la société malgache, complexe et métissée. La tradition orale marque la plupart des arts locaux. Plus rare, l’écrit ne sert généralement qu’à fixer les joutes oratoires du kabary. 

La musique 
Passionnés de musique, les Malgaches l’aiment traditionnelle ou contemporaine, mais toujours inspirée de leurs danses favorites, qui varient d’une ethnie à l’autre : le sega créole, le salegy, apprécié par les Sakalava, le tsapika, très répandu dans le Sud…
Aujourd’hui, Madagascar compte beaucoup de chanteurs qui réussissent une belle carrière nationale, voire internationale : Samoëla, dont la musique puise parfois ses sources d’inspiration dans le rap, Rossy, dont la musique oscille entre tradition et modernité, l’excellent groupe Tearano, qui traduit la musique traditionnelle de manière moderne, ou encore un artiste de la côte, Tsiliva, avec sa nouvelle danse qu’est le « kilalaky ».

L’ohabolana 
Exemple typique de la tradition orale, l’ohabolana se rapproche de nos proverbes. Il sert à exprimer les pensées de son auteur grâce à une série de dictons tour à tour pleins de sagesse ou plus spirituels.

Hira-gasy et kabary 
Assez répandu sur les plateaux et dans la région de la capitale, le hira-gasy est un spectacle original et populaire fait de musique, de danses et de contes. Plusieurs troupes composées de sept femmes et dix-huit hommes rivalisent d’élégance et d’originalité. Chaque hira-gasy commence systématiquement par le kabary,un discours assez compliqué déclamé par l’orateur le plus éloquent de la troupe. L’origine du kabaryremonte aux premiers discours politiques et il est devenu, au fil du temps, un véritable art national où l’imagination reste au pouvoir. Pour un étranger, les kabary peuvent rester assez hermétiques puisque tout se déroule en langue malgache. Cependant, les thèmes sont toujours joyeux et traditionnels (vie quotidienne, récolte du riz, respect des traditions, etc.) et la gestuelle est souvent très explicite.
Pour que le hira-gasy soit complet, le kabary doit être complété de danses acrobatiques, de musique traditionnelle et de chansons parfois assez exubérantes.

La littérature 
Assez peu développé par rapport à d’autres civilisations, l’art du récit écrit a longtemps été réservé au seul kabary. Pourtant, quelques grandes œuvres littéraires sont apparues dès 1850, grâce à l’historien Raombana, qui raconta en détail le règne de la reine Ranavalona Ire.
Un peu avant la Seconde Guerre mondiale apparaît la poésie malgache, dont le meilleur ambassadeur fut Rabearivelo, qui se suicida en 1947. Plus près de nous, Raharimanana (qui vit désormais en France), Emilson Andriamalala ou Jean Ndema sont les nouveaux grands noms de la littérature malgache.

L’architecture 
L’architecture est l’une des richesses culturelles du pays. Chaque région possède son propre style et ses matériaux spécifiques. Construites en briques de terre rouge, les étroites maisons merina et betsileo sont les plus reconnaissables. Fort ingénieusement conçues, elles conservent la chaleur en hiver et s’ouvrent la plupart du temps du côté ouest sur une belle véranda qui ajoute à leur charme. Plus légères, les habitations côtières utilisent la plupart du temps les feuilles de raphia ou l’arbre du voyageur comme matériaux principaux.

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