Si le pays souffre de l’effondrement de son industrie traditionnelle, il dispose de nombreux atouts économiques, tels que le pétrole de la mer du Nord, l’électronique ou le tourisme.
Son autonomie accrue et son identité rendue, il paraît bien armé pour affronter le troisième millénaire.
Economie
L’industrie lourde fit la richesse de l’Ecosse victorienne.
Elle s’éroda à partir des années 1920. Aujourd’hui, elle est en plein déclin. Les mines ferment leurs portes les unes après les autres, qu’elles soient de charbon ou de plomb. Les fonderies et les aciéries végètent. Les usines automobiles de Linwood et de Bathgate ne sont plus qu’un souvenir, à l’instar des prestigieux chantiers navals de la Clyde.
Bien des Ecossais imputent ces catastrophes en chaîne à la politique libérale menée par Margaret Thatcher et, dans une moindre mesure, par John Major. Le « thatchérisme »n’a jamais caché sa volonté d’éliminer les lame ducks (« canards boiteux »). En fait, l’effondrement du secteur industriel est également lié à la vétusté de l’outil de travail, rendant difficiles les restructurations nécessaires.
Une diversification prometteuse
Tout, d’ailleurs, n’a pas été négatif dans la démarche des conservateurs, à commencer par le rapide développement des énergies hydraulique et nucléaire. Les centres de recherche de très haut niveau se sont multipliés.
L’exploitation du pétrole de la mer du Nord assure d’enviables retombées financières à Aberdeen et aux Shetland. Entre Dundee et Glasgow, la « Silicone Glen » constitue une des plus importantes concentrations d’électronique au monde, après les Etats-Unis et le Japon.
A l’orée du troisième millénaire, le pays s’oriente vers une industrie à la fois plus légère et plus diversifiée – chimique, pharmaceutique, mécanique -, notamment dans la région d’Edimbourg. Un choix qui porte ses premiers fruits, même si le taux de chômage demeure élevé dans les ex-foyers industriels.
Un tourisme actif
L’Ecosse accueille, chaque année, plus de 12 millions de touristes. La courbe est exponentielle.
Sans conteste, le pays possède une image forte, entre des paysages grandioses et un folklore intact. Chasseurs de grouse (perdrix géante, dite lagopède d’Ecosse) et pêcheurs de saumon dépensent sans compter pour y satisfaire leur passion. Jusqu’ici, le pays a su préserver son environnement ; ainsi des « échelles à poissons »équipent-elles chaque barrage hydroélectrique, pour éviter la disparition des salmonidés.
Le plus gros du flux touristique irrigue les Highlands, de juin à septembre. Très pauvre et de plus en plus dépeuplée, la région reprend espoir.
Du mouton au saumon
Evoquant l’agriculture écossaise au début du XVIIIe siècle, Daniel Defoe, le célèbre auteur de « Robinson Crusoé », écrit, enthousiaste : « Les vaches et les moutons allaient en Angleterre, et le seul article du bétail faisait rentrer 100 000 livres sterling par an ».
L’élevage demeure prospère au début du XXe siècle, entre le bœuf (Aberdeen Angus), à la viande justement réputée, et le mouton, à la laine savamment filée. L’Ecosse brille plus par le pâturage que par le labourage, sauf dans l’East Lothian, le grenier du pays.
De nos jours, ce sont les piscicultures et les fermes marines qui ont le vent en poupe, lacs, rivières et estuaires constituant le biotope idéal pour l’élevage de la truite, du saumon et des crustacés Les côtes demeurent très poissonneuses, mais les chaluts écossais, équipés à l’ancienne mode, y sont dangereusement concurrencés par des navires-usines battant pavillon étranger.
Institutions politiques et administratives
Par le référendum historique du 11 septembre 1997, l’Ecosse a retrouvé son Parlement, perdu par l’acte d’Union signé avec l’Angleterre en 1707. Au fil des siècles, la plupart des institutions des deux pays ont fusionné, mais pas toutes ; ainsi la justice écossaise est-elle restée indépendante. En dépit des apparences, l’Ecosse a toujours conservé une certaine autonomie.
Depuis l’entre-deux-guerres, un véritable gouvernement écossais, siégeant à Edimbourg, veille sur ses intérêts: le Scottish Office, fort de plusieurs milliers de fonctionnaires et qui traite de tous les problèmes financiers, sociaux ou scolaires inhérents au pays.
Sur cette pierre…
« Aucun roi ne peut régner en Ecosse s’il ne s’est d’abord assis sur la pierre conservée avec respect en l’église de l’abbaye de Scone », écrit John of Fordun, chroniqueur écossais du XIVe siècle.
C’est sur cette pierre de la Destinée, héritée des Pictes, que furent intronisés les rois écossais entre le IXe et le XIIIe siècle. Elle fut ensuite emportée en Angleterre par Edouard Ier et déposée à l’abbaye de Westminster.
En 1996, le gouvernement britannique la rendit à son pays d’origine. Elle y était déjà revenue quinze ans plus tôt, volée par quatre étudiants aussi facétieux que… robustes : elle pèse plus de 150 kilos !
Un régime parlementaire au pouvoir mesuré
Depuis 1996, le traditionnel découpage administratif du pays a été revu et simplifié. L’Ecosse contemporaine est divisée en 32 « local authorities », qui ont remplacé les anciens regions et districts. Le nouveau Parlement, qui compte 129 membres, pourrait revenir sur cette décision. Il en a le pouvoir, comme de légiférer en matières fiscale et sociale.
En revanche, les politiques étrangère, économique ou sécuritaire demeurent dans le giron de Westminster, ce qui, bien sûr, ne satisfait pas les nationalistes. Emanation de ce Parlement, un gouvernement de coalition s’occupe des matières dévolues par Londres.
Constitué d’un Premier ministre, d’une équipe de ministres et de fonctionnaires de police, cet exécutif est en place depuis 1999, réunissant des travaillistes et des libéraux. Il lui reste à trouver ses marques.
Population
A peine plus de 5 millions d’habitants, et, après l’Eire (Irlande du Nord), le deuxième taux d’émigration en Europe du Nord. Au XIXe siècle, l’augmentation de la richesse globale du pays avait favorisé un accroissement spectaculaire de la population.
A l’orée du XXIe siècle, la tendance s’est inversée, même si la côte est se développe autour de ses zones pétrolières. Les trois quarts des Ecossais se concentrent à Edimbourg et à Glasgow, capitales administrative et économique du pays.
Dans les Highlands et dans les îles, c’est le désert humain ou presque. L’Ecosse reste marquée par son histoire, avec une population très différente au nord et au sud : celte dans le premier cas, aux racines anglo-saxonnes dans le second. Une même conscience de l’identité écossaise, un souci identique de la place du pays dans le concert mondial, mettent tout le monde d’accord.
L’aventure, c’est l’aventure
Beaucoup d’Ecossais sont à la fois curieux et entreprenants. Au château hanté et à la panse de brebis farcie, célèbres spécialités du pays, il faut ajouter l’aventure. L’Ecosse a peuplé l’administration de l’Empire britannique.
Et on ne compte plus les intrépides explorateurs made in Scotland. David Livingston, qui, au XIXe siècle, traversa l’Afrique d’est en ouest, est le plus connu. Mais il faut aussi citer Mungo Park, qui remonta le fleuve Niger dès le XVIIIe siècle, John Ross, spécialiste de l’Arctique, Alexander Mackenzie, explorateur du Canada, ou John McDouall Stuart, qui parcourut le désert australien.
Religion
Sujet brûlant et discordant des siècles passés, la religion contribue, aujourd’hui, à l’affirmation du sentiment national écossais.
Le pays ne possèdet-il pas sa propre Eglise, Church of Scotland, parfaitement indépendante de l’Eglise anglicane (Church of England) ? Longtemps, le pouvoir spirituel dicta sa conduite au pouvoir temporel, malgré la séparation de l’Eglise et de l’Etat ; ainsi tous les commerces fermaient-ils leur porte le dimanche, jour du Seigneur. Les nouvelles générations apparaissent moins pratiquantes et plus libérales.
Les protestants sont quatre fois plus nombreux que les catholiques. A de rares exceptions près, les deux communautés entretiennent des relations cordiales, bien qu’espacées.
Vie sociale
Très attachée à ses traditions, l’Ecosse n’en saisit pas moins son époque à bras-le-corps.
Développement des voies de communications, rénovations immobilières, centres commerciaux géants, universités de haut niveau, tourisme actif, tout contribue à faire souffler un vent nouveau sur le pays. Le secteur tertiaire occupe, désormais, 75 % des actifs, et, sans conteste, le jean bat le kilt en brèche ! S’estompe l’esprit victorien, tout de conservatisme et de philanthropie, au profit d’une démarche à la fois plus personnelle et plus entreprenante.
C’est la classe moyenne qui sort gagnante d’un libéralisme économique accru et de l’ouverture accélérée du pays sur l’extérieur.
Fêtes et coutumes
D’une variété peu commune, souvent original, le programme festif de l’Ecosse s’étale sur toute l’année.
Hormis les grandes manifestations, chaque localité ou presque a sa fête.
Jours fériés
1er et 2 janvier : jour de l’An.
Vendredi saint (Good Friday) et lundi de Pâques (Easter Monday).
1er lundi de mai : May Day.
Dernier lundi de mai : Spring Bank Holiday.
1er lundi d’août : Summer Bank Holiday.
25 décembre : Noël.
26 décembre : Boxing Day.
Rencontres sportives
Mi-février à Glasgow : championnat du monde de curling, Scottish Curling Championships.
En février/mars à Edimbourg : tournoi des Six Nations.
En mai aux Hébrides : triathlon, Western Isles Challenges.
En mai à Jedburgh : rugby à sept, Jed-Forest RFC Annual Sevens.
En juillet à Aberdeen : football, Aberdeen International Football Festival.
En juillet dans les Highlands : jeux traditionnels, Callander World Championships Highlands Games.
En juillet au loch Lomond : golf, World Golf Tournament.
En août à Lauder : équitation, Scottish Championships of Horse Trial.
Fêtes et festivals
Janvier : Celtic Connections à Glasgow, fête annuelle de la musique des pays celtes, au cours de laquelle se produisent des artistes du monde entier.
25 janvier : Burns Night, célébration de l’anniversaire du plus célèbre poète écossais, Robert Burns, qui s’accompagne de récitals de musique et de poésie, mais aussi d’une dégustation de haggis.
Fin janvier : Up Helly Aa, fête du Feu, héritage des Vikings, qui se déroule à Lerwick, dans les Shetland.
Fin mai : Highlands Festival à Inverness, un des plus importants festivals des arts et de la culture celtiques en Europe.
1re quinzaine d’août : Aberdeen International Youth Festival, festival multi-artistique à Aberdeen et dans les Grampians, avec la participation de vedettes internationales.
Du 3 au 25 août : Edinburgh Military Tatoo, parade des régiments écossais sur l’esplanade du château d’Edimbourg.
Mi-août : Arbroath Sea Fest, célébration du passé maritime et des fruits de mer de l’Arboath.
2e quinzaine d’août : Edinburgh’s International Festival, théâtre, expositions, concerts.
1re quinzaine d’octobre : Royal National Mod à Stornoway (île de Lewis), plus important festival de musique, de chanson, de théâtre, de danse et de littérature gaélique d’Ecosse.
30 novembre : St Andrew Day, fête du saint patron de l’Ecosse, un peu partout dans le pays.
Art et culture
La peinture
Jusqu’au XVIIe siècle, les peintres flamands imposent leur marque à travers œuvres religieuses et portraits de cour.
Il faut attendre le XVIIIe siècle pour que la peinture écossaise existe vraiment en tant que telle, notamment à travers les portraits réalisés par Allan Ramsay et Henry Raeburn. Avec le XIXe siècle triomphent les scènes de nature et les œuvres animalières. Les paysages sauvages des Highlands et, dans une moindre mesure, les côtes déchiquetées du pays constituent une source d’inspiration privilégiée.
Alexander Nasmyth, Horatio McCullough, William Dyce ou William McTaggart signent des paysages qui rencontrent un grand succès. A partir de la seconde moitié du XIXe siècle, Glasgow connaît une activité artistique majeure, grâce au mécénat des riches industriels, bien conseillés par les marchands d’art. L’impressionnisme, le fauvisme, le cubisme, sont successivement à l’ordre du jour.
L’école de Glasgow produit alors des artistes exceptionnels, comme W.Y. MacGregor, Joan Eardley ou R. Colquhoun. Avec la seconde moitié du XXe siècle, la peinture écossaise acquiert une vitalité et une richesse peu communes, entre les assemblages d’objets peints de Will MacLean, les farouches compositions de Ken Currie, l’extrême sensibilité de Stephen Conroy ou les couleurs vives caractéristiques du groupe Wilde Malerei.
L’architecture
Les premières constructions écossaises répertoriées datent de l’époque néolithique et utilisent abondamment la pierre, qui est partout ou presque, comme le prouve le site de Skara Brae, remarquablement conservée.
Les Romains, les Pictes, les Celtes, font de même. Jusqu’au XIVe siècle, la maison traditionnelle est une construction en pierre de plain-pied, recouverte de chaume. Dans les bourgs, les plus riches l’agrémentent vite de sculptures, puis d’arcades soutenant un ou deux étages.
Parallèlement se développe une spectaculaire architecture religieuse, le roman normand d’abord, le gothique ensuite, très bien représenté par la cathédrale de Glasgow, quasiment intacte depuis le XIIIe siècle. D’abord forteresses organisées autour d’un unique donjon, tel Cawdor, les châteaux évoluent, comme partout en Europe, vers le raffinement. Au XVIIe siècle apparaissent de magnifiques palais baroques, comme Drumlanrig ou Holyrood Palace – un style classique qui s’épanouit, au XVIIIe siècle, sous l’impulsion de deux grands architectes, William Adam et son fils Robert.
Charles Rennie Mackintosh entre en scène après la vague romantique du XIXe siècle. L’Ecosse connaît alors une urbanisation galopante, liée à son développement industriel.
Le grand bâtisseur de l’époque se nomme Alexander Thomson. Mackintosh, qui incarne le Glasgow Style, renouvelle l’architecture et les arts décoratifs écossais par l’apport d’une grande simplicité, d’une recherche systématique de la lumière, d’une prédominance de la ligne droite.
Il annonce déjà cette architecture contemporaine dont l’Ecosse est légitimement fière, entre l’International Conference Centre d’Edimbourg et le Contempory Arts Centre de Dundee.
La littérature
« C’est le Celte qui dirige l’art », aimait à dire Oscar Wilde. Si les poèmes du barde Ossian (IIIe siècle) sont chers aux défenseurs du gaélique, c’est surtout au poète Robert Burns (1759-1796) et à l’écrivain Walter Scott (1771-1832) que l’Ecosse doit sa réputation littéraire.
Le premier trouve son inspiration dans les ballades anciennes ; le second est l’inventeur du roman historique. Empreints de romantisme, l’un et l’autre incarnent parfaitement l’esprit national. Leur prestige rejette dans l’ombre des écrivains tels que James Boswell, Tobias Smolett ou James Hogg, leurs contemporains.
Au hitparade, seuls l’essayiste et historien Thomas Carlyle, et, plus tard, Robert Louis Stevenson, célèbre auteur de L’Ile au trésor et du Docteur Jekyll et Mister Hyde, semblent capables de rivaliser avec eux.
Le XXe siècle, lui, favorise l’éclosion de nombreux talents, portés par la renaissance de la langue nationale : Hugh MacDiarmid, Helen Cruickshank, Compton Mackenzie, etc.
Aujourd’hui, l’Ecosse peut s’enorgueillir de posséder nombre d’écrivains dont la réputation dépasse largement ses frontières, comme James Hogg, Muriel Spark, George Mackay Brown ou William Boyd.
Tintin en kilt
L’Ile noire est un des plus célèbres albums de Tintin et Milou. Ses décors sont d’une rare exactitude.
La forteresse de Ben More, c’est le château d’Eilean Donan. Le village de Kiltoch, c’est le petit port de Portree. Sans parler des pubs, des ruisseaux ou du chemin de fer de Glasgow. Pourtant, l’éditeur londonien d’Hergé, Methuen, releva 131 erreurs de détails dans l’édition de 1938.
D’où une seconde version, publiée en 1965. Inutile d’ergoter : des brumes des Highlands aux îles déchiquetées de la côte nord-ouest, l’Ecosse que parcourt Tintin est superbement reproduite, dans sa rudesse comme dans son romantisme.
Aujourd’hui encore, on la reconnaît sans mal.
Le cinéma
L’Ecosse est une véritable vedette du grand écran grâce à ses paysages et à ses châteaux.
Y ont été réalisés des dizaines de films à succès, depuis Les Trente Neuf Marches d’Alfred Hitchcock (1935) jusqu’à Braveheart (1995) de et avec Mel Gibson. Pour La Mort en direct (1980), avec Romy Schneider, Bertrand Tavernier a choisi Glasgow. Pour Les Chariots de feu (1981), avec John Gielgud et Ben Cross, Hugh Hudson s’est immergé dans les Highlands.
On a vu Julia Roberts à Edimbourg, dans Mary Reilly (1996), et Tom Cruise sur la voie ferrée Dumfries-Annan, dans Mission impossible (1996 également). Même Laurel et Hardy, bouffons géniaux, ont tâté du pays de Nessie (Bons pour le service, 1935). Macbeth d’Orson Welles (1947), La Guerre du feu de Jean-Jacques Annaud (1981), Petits meurtres entre amis de Danny Boyle (1995) : les genres sont différents, mais le succès est toujours au rendez-vous.
S’il existait un oscar du meilleur lieu de tournage, c’est, sans conteste, l’Ecosse qui l’emporterait ! Même la plus importante industrie cinématographique du monde, le « Bollywood » indien, y tourne régulièrement ses films.
La musique
Depuis quelques années, la musique folklorique écossaise trouve un second souffle, avec des groupes comme Runrig ou Avalon et des festivals comme les Celtic Connections de Glasgow.
Le calendrier annuel des manifestations musicales traditionnelles répertorie plus d’une soixantaine de rendez-vous à consonance gaélique, très courus par la jeunesse, comme ceux de Keith, Auchtermuchty ou Kirriemuir. Il existe également de nombreux ceilidhs improvisés, offrant, chaque semaine, l’occasion de prendre part à des danses authentiques. Instrument national, la cornemuse (bagpipe) mène le bal, inséparable du violon (fiddle) et de la harpe (clarsach).
Face à la déferlante folklorique des Highlands et au prestige des chants sacrés, la musique classique écossaise a su se faire une place non négligeable, avec des artistes tels que le compositeur Robin Orr ou le chef d’orchestre Hugh S. Robertson. Aujourd’hui, l’orchestre national d’Ecosse jouit d’une réputation internationale.