Découverte du Vénézuéla en famille
Par by Valerie S.
Flash back sur un voyage au long cours, 3 mois à parcourir le Vénézuéla avec mes parents, mes soeurs et… notre petit chien ! l’arrivée à Caracas, la peur au ventre, groupés, cherchant un hôtel sans savoir parler espagnol, j’en ai encore des frissons.La découverte de Macuto, près des ranchitos (bidonvilles), les regards des vénézuéliens, leurs sourires, leur accueil chaleureux, leur musique, nous ont peu à peu détendus.
Puis c’est le départ en bus vers Cumana, avec des péripéties comme la crevaison d’un pneu et une avalanche de terre qui s’est déversée sur la route, ce qui nous a bien retardés. Heureusement, l’ambiance dans le bus bondé nous a permis de passer de bons moments !
Notre première excursion au parc national de mochima m’avait enchantée. Aprés un trajet en jeep, nous avions loué une lancha (barque) pour rejoindre la plage « las maritas ». Plage magnifique, sable blanc et fin, eau turquoise transparente, palmiers et cocotiers, le cadre idéal pour passer une journée à se baigner, bronzer et déguster « des jugo de naranja » (jus d’orange préssé frais).
Nous avions ensuite découvert deux autres endroits fabuleux : la plage de santa fe et carupano.La route qui mène à santa fe était bordée de petites échoppes mais aussi d’enfants, assis sur un seau en plein soleil, vendant des mangues, goyaves, empanadas, arepas, tostones et cachapas.
Arrivés à la playa colorada (elle porte ce nom car le sable est rose-orangé) de santa fe, nous avions goûté pour la première fois des noix de coco fraîches taillées à la machette par un habitant heureux de nous le faire découvrir !

Playa Colorada – Vénézuéla par: JR2V – CC BY-NC-SA 2.0
Plusieurs semaines à faire les cours du CNED le matin, baignade l’aprés midi, rencontres étonnantes et chaleureuses, comme cette famille vénézuélienne modeste qui nous avait invités à une fête chez eux. Il y avait beaucoup de musique, la plupart sachant jouer d’un instrument, et le peu qu’il y avait à manger, c’était pour nous l’offrir ! les larmes me montaient souvent aux yeux devant tant de générosité !
Aprés un mois à Cumana, nous avions repris le bus pour aller à Barquisimeto. Encore un trajet mouvementé, avec 14h de route au lieu de 10h prévu ! Rajoutez notre petit chien qui aboyait aprés un coq de combat qui voyageait derrière nous, et un pot d’échappement défectueux qui nous renvoyait la fumée dans le bus, c’est épuisés et tout noirs que nous arrivions dans un petit appartement loué à un habitant que nous avions connu à cumana !
Au beau milieu d’un immeuble, mes sœurs et moi avions vite fait de nous faire des amis qui nous apprenaient l’espagnol, bien sûr, mais aussi l’humilité, la générosité et la joie de vivre chaque instant pleinement.
le zoo de Barquisimeto, le marché de cabudare, les cours de salsa dans la cour de l’immeuble, le parc yacambu (grande fôret tropicale), le joli petit village de Quibor et la découverte du cuatro (petite guitare typique) rythmaient nos journées.
Nous avions continué notre périple vers tucacas où nous avions découvert les plus belles plages (à mon sens !) du pays. Avec ses multiples petites îles envahies d’ibis rouges, ses poissons multicolores et ses habitants hospitaliers, nous avions passé les meilleurs moments du voyage.

Centro Artesanal La Tinaja – Quibor, Vénézuéla par: Barquisimeto – Ciudad Crepuscular – CC BY-NC-SA 2.0
Pour finir notre parcours, nous étions allés sur la cordillères des andes, à Mérida exactement. Au milieu des montagnes cette fois ci, nous avions arpentés le parc « chorros de milla », avec ses cascades gigantesques. Puis la visite de Jaji, un petit village perdu dans les andes, entierement restauré dans le style colonial.
3 mois étaient déjà passés, retour en france, les larmes aux yeux…c’était il y a 17 ans, j’avais 18 ans, et je ne remercierais jamais assez mes parents de m’avoir emmenée découvrir ce beau pays, ses habitants si accueillants, et surtout de m’avoir donné, en plus de mes cours par correspondance, une belle leçon de vie !