
Cathédrale de Zacatecas – Mexique © Carlos Sanchez
Real de Catorce
Ville-fantôme encerclée de montagnes arides, au sortir d’un tunnel la reliant au reste du monde, Real de Catorce prospéra grâce à ses mines d’argent, de 1772 à 1910. Elle ne comptait plus que quelques dizaines d’habitants en 1920, contre plus de 20 000 en 1870. La population (1 300 âmes) vit de l’affluence des touristes, instantanément séduits par la beauté du site et son atmosphère mystique, et des pèlerins venant y vénérer l’image de san Francisco. Les Indiens Huicholes parcourent près de 400 km pour gagner Real une fois par an (entre mai et juin) afin de récolter le peyotl, un champignon hallucinogène, indispensable à leurs mystérieuses cérémonies.
Suivez le guide !
En suivant à pied l’ancienne piste d’accès à la cité, on rejoint, en trente minutes de marche, les ruines de l’ancienne hacienda del Beneficio et d’un villagefantôme. La vue sur Real est splendide.
Parroquia de San Francisco
Erigée à la fin du XVIIIe siècle grâce aux dons des mineurs, l’église paroissiale, surmontée de son dôme néoclassique, semble disproportionnée par rapport au reste du village. Son plancher en bois brut, ses murs couverts de fresques et d’offrandes des pèlerins contribuent à entretenir la magie des lieux. Un petit marché mitoyen à l’église vend des « bondieuseries », des souvenirs et des plantes médicinales.
Casa de la Moneda
Entrée libre.
Face au parvis de l’église, l’ancienne maison de la monnaie frappa 1,5 million de pesos d’argent entre 1863 et 1866. Une partie demeure en ruine, une autre accueille une petite exposition sur l’histoire de la cité ainsi qu’un atelier d’artisanat d’argenterie.
Zacatecas
Avant-poste septentrional de la colonisation espagnole, dernière halte avant les grands espaces désertiques du Nord, Zacatecas a conservé un cachet colonial authentique, avec ses maisons blanches et ses somptueux palais de pierre ocre. Les filons d’argent, déjà exploités par les Indiens Zacatecos, attirèrent les Espagnols dès 1546, qui en firent la première cité argentifère de Nouvelle-Espagne. En 1914, la ville fut le théâtre d’âpres combats entre l’armée révolutionnaire de Villa et les troupes du dictateur Huerta, dont la défaite précipita la chute.
Catedral
Construite entre 1612 et 1752, la cathédrale devait refléter la prospérité de Zacatecas. Le foisonnement churrigueresque atteint son paroxysme dans la façade et les tours. Suite aux pillages successifs, l’intérieur n’a gardé que des fragments d’une décoration autrefois riche.
Museo Pedro Coronel
Plaza Santo Domingo. Ouvert tlj sauf jeudi de 10 h à 16 h 30. Entrée payante.
Entre la ravissante église Santo Domingo et l’ancien couvent jésuite, le musée Pedro Coronel présente la collection personnelle de ce peintre zacatèque, amateur éclairé d’art oriental et de peinture européenne. Y sont exposées ses œuvres, mais aussi des dessins et des aquarelles de Chagall, Dalí, Goya, Léger, Miró, Picasso et Rouault, ainsi que d’intéressantes antiquités chinoises, tibétaines et indiennes.
Museo de la Máscara Rafael Coronel
Ex-convento de San Francisco. Ouvert du mardi au jeudi de 10 h à 16 h 30. Entrée payante.
Ouvert en 1990 dans un ancien couvent franciscain magnifiquement restauré, la plus importante collection de masques au monde est aussi un des plus passionnants musées du Mexique : ses 4 000 pièces éclairent le visiteur sur les croyances populaires, les danses et les légendes du pays.
Mina del Edén
Calle de la Loma. Ouvert de mardi à dimanche de 12 h 30 à 19 h 30. Entrée payante.
Exploitée de 1586 à 1964, cette fabuleuse mine d’argent fut certes la clé du paradis pour ses propriétaires, mais un véritable enfer pour les esclaves indiens. La visite guidée de ce tunnel, qui s’enfonce jusqu’à 500 mètres sous terre, révèle l’exploitation d’enfants de 8 à 10 ans, dont on remontait quotidiennement plusieurs cadavres…