Thiès

Avec ses 160.000 habitants, wolofs pour la plupart, Thiès est un important centre agricole du « triangle arachidier » Thiès-Diourbel-Kaolack, ainsi qu’un grand carrefour ferroviaire pour les lignes du nord, menant à Saint-Louis, et de l’est, reliant Bamako, capitale du Mali. Ici se trouvent les ateliers du matériel roulant et la direction générale de la Régie des chemins de fer du Sénégal. Cette préfecture de région a eu pour premier maire Léopold S. Senghor. Bâtie sur un plateau, précédé du pittoresque « ravin des voleurs », la ville est construite dans le style soudanais : maisons de couleur ocre avec des toits à terrasse et de grandes cours intérieures plantées d’arbres très feuillus.

Saint-Louis 

Ancienne capitale du Sénégal et de la Mauritanie, Saint-Louis, qui compte aujourd’hui 100.000 habitants, a été fondée en 1638 par des traitants de la Compagnie de Rouen et de Dieppe. Elle porte le nom de Saint-Louis en l’honneur de Louis XIII sur ordre de Richelieu en 1659 (néanmoins beaucoup de Sénégalais continuent de lui donner son nom africain : Ndar). La ville doit son essor à la traite des esclaves, de l’or, de l’ivoire et de la gomme arabique. Elle atteint son apogée au XIXe siècle lorsque le capitaine Faidherbe (1818-1889) est nommé gouverneur du Sénégal. Ancien élève de Polytechnique et officier du génie, il réside à Saint-Louis de 1854 à 1861 et de 1863 à 1865. Durant son proconsulat, il réussit à unifier le Sénégal en combattant successivement les Maures et les troupes du marabout toucouleur El Hadj Omar, de Trarza et Brakna, de l’Almamy, du rip Mabas, et celles du damel du Cayor Lat Dior. A chaque fois, la victoire lui permet d’annexer territoires et royaumes. Mais Faidherbe ne fait pas seulement la guerre, il est aussi un grand administrateur, fait de Saint-Louis une grande ville, lance les travaux du port de Dakar et les plans du chemin de fer Dakar-Saint-Louis, crée la banque du Sénégal, développe la culture de l’arachide, etc. Aujourd’hui Saint-Louis, détrônée par Dakar, vit sur son ancienne splendeur. En parcourant ses rues bordées de belles maisons à balcons de bois, le visiteur ressent la nostalgie d’une grande époque révolue, un peu comme dans le quartier français de la Nouvelle Orléans, en Louisiane. Le film « Coup de torchon » de Bertrand Tavernier fut tourné dans le quartier ancien de la ville. 

Ziguinchor 

Ancien comptoir portugais, Ziguinchor (85.000 habitants) est aujourd’hui la « capitale » de la Casamance et un port fluvial actif au bord du fleuve Casamance. Très verte, Ziguinchor ressemble à une cité-jardin avec ses nombreuses maisons basses et ses allées de sable. Tous les grands services y sont présents : poste, banques, garages, stations services, hôpital, commerces, marchés, restaurants et hôtels.

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