Fêtes civiles et traditionnelles 

Chaque 4 avril, les Sénégalais fêtent l’anniversaire de l’indépendance, et le 1er mai la fête du travail. Les fêtes traditionnelles sont nombreuses. Elles se déroulent dans les diverses régions du pays à l’occasion de divers événements, tels que naissances, circoncisions, initiations, mariages, ou encore à la veille de la saison des pluies, pour la récolte du riz, etc. Leurs dates et lieux varient en fonction de nombreux éléments : récoltes, pluies, pêche. Il existe même des fêtes de femmes et de filles, d’animaux, etc. Ces fêtes traditionnelles ont surtout lieu en Casamance où leur nombre et leur beauté demeurent caractéristiques de l’animisme. 

Jali Fily Cissokho, joueur de Kora Mandinka kora, du Senegal © Kevin Walsh

Jali Fily Cissokho, joueur de Kora Mandinka kora, du Senegal © Kevin Walsh

Les fêtes musulmanes 

En islam, toute fête est l’occasion d’appeler sur son prochain et soi-même la bénédiction de Dieu. Le calendrier musulman est lunaire : il se décale chaque année de 11 jours par rapport à notre calendrier. Le mois de ramadan, ou de jeûne, prend fin par l’aïd es séghir, ou konité. L’aïd el kébir, ou tabaski, est une grande fête qui commémore le sacrifice d’Abraham. Le maouloud, ou gamou, marque anniversaire de la naissance de Mohamed. Il est l’occasion d’un pèlerinage à Tivaouane, résidence du chef de la confrérie tidjane. L’achoura, ou tamkharite, se fête le soir du 9e jour du premier mois de l’année musulmane. Le magal est une grande fête qui a lieu à Touba, berceau de la secte mouride. Le n’gadj ga commémore chez les layènes le lendemain de la tabaski et se déroule à Malika. 

L’islam en fête 

La grande ferveur des Sénégalais musulmans éclate surtout le vendredi, jour de la grande prière à la mosquée qui constitue un spectacle émouvant : les fidèles affluent dans leurs plus beaux boubous, certains portant l’écharpe blanche des hadjis (qui désigne ceux qui ont effectué le pèlerinage à la Mecque), et se rendent à pied, en taxi à vélo ou à moto vers leur lieu de culte, à l’appel du muezzin. Au moment de la tabaski (aïd el kébir commémorant le sacrifice d’Abraham), villes et villages prennent un air de fête, chacun offre des cadeaux et étrenne ses vêtements neufs, et le mouton égorgé est l’occasion d’un grand festin. Plus grandiose encore, le magal – grand pèlerinage des mourides à Touba – est considéré comme une fête nationale et suivi par tous les Sénégalais, y compris ceux qui n’appartiennent pas à cette confrérie. Toutes les activités s’arrêtent pour permettre aux fidèles d’accomplir leur devoir religieux. 

Les fêtes chrétiennes 

La communauté chrétienne du Sénégal fête particulièrement : – Le grand pèlerinage de Popenguine, le lundi de Pentecôte ; – saint François-Xavier, à Fadiouth le 1er dimanche de décembre ; – saint Charles, à Gorée le 4 novembre ; – sainte Thérèse, à Louga, le 3 octobre.

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