Sultanat d’Oman ! A lui seul, le nom fait rêver. Il évoque avant tout le mystère. Cet ancien empire maritime s’était en effet volontairement fait oublier durant le siècle dernier. Heureusement, la porte s’est récemment entrouverte pour nous permettre enfin de découvrir les trésors de ce Finistère du monde arabe, entre dunes de sable ondulantes et vagues bleues de l’océan Indien.

Les innombrables forts aux murailles et créneaux de terre ocre ne protègent plus les routes du cuivre et de l’encens. Aujourd’hui, ils embellissent des paysages incroyablement variés. Ils se mesurent aux montagnes multicolores bien dessinées par l’érosion du temps. Ils surplombent d’immenses palmeraies fertilisées par des systèmes d’irrigation pluricentenaires. Ils gardent l’entrée de ports qui ont vu passer Marco Polo, les navires marchands chinois ou portugais, et les riches vaisseaux omanais partant à la conquête de Zanzibar. Ils rassurent ceux qui s’enfoncent dans des vallées isolées, creusées par une eau verte et limpide propice à la baignade quand elle s’attarde et forme des piscines naturelles. Ils marquent l’entrée de souks animés, colorés, où les odeurs d’épices inconnues se mêlent à celle de l’encens qui brûle. Ils annoncent la fin du désert de pierre ou de sable au touriste en excursion. Ils trônent au milieu de villages anciens, dont la visite transporte vers d’autres siècles. Ils permettent aux oiseaux marins d’observer les baigneurs et plongeurs qui profitent des plages désertes ou des fjords isolés de Musandam. Enfin, ils font rougir de fierté le peuple omanais, Bédouins montagnards ou pêcheurs, Bédouins des déserts ou des villes modernes, tous désireux de préserver ce merveilleux patrimoine culturel pour mieux accueillir les visiteurs.
Après une visite d’Oman, on ne comprend plus pourquoi Sindbad, le héros des Mille et Une Nuits, est devenu marin. N’y avait-il pas suffisamment à découvrir ici ?

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