
Le Lac des cygnes de Tchaikovsky © XioNoX
Née à la croisée de l’Orient et de l’Occident, la Russie incarne à la fois la dualité et la synthèse des deux univers. Une diversité qui se lit sur les visages, les façades, les clochers des églises. Elle est personnifiée par un double pôle de civilisation : Moscou et Saint-Pétersbourg, les deux grandes villes rivales.
Prise entre l’Europe, le Grand Nord, la Sibérie et le vaste couloir des steppes asiatiques, la Russie a su cultiver sa vocation de nation charnière au cœur de l’Eurasie. Il s’en dégage le sentiment d’une inépuisable richesse culturelle, intellectuelle et humaine, que la réalité d’un pays en crise ne saurait gommer.
Saint-Pétersbourg, ville-palais, ouvre grand sa « fenêtre sur l’Europe » en défiant Amsterdam. Moscou, gardienne des vieilles valeurs nationales, se laisse gagner par la fièvre de la rénovation, de la modernité, de l’argent. Il en résulte un mélange de Byzance et de New York !
Cette fameuse « Russie éternelle », riche en surprises, en images fortes et en couleurs, mérite toujours sa réputation de nos livres d’enfant. Pour son architecture, souvent semblable aux meilleures illustrations de contes orientaux, immergée avec harmonie dans un paysage de plaines, de sylves, de lacs et de voies d’eau, de villages d’un autre âge avec des isbas centenaires et, surtout, par ses hommes et ses femmes, d’une grande dignité et profondément francs.