Au nord-ouest du continent africain, au carrefour des caravanes du désert, entre Maghreb et Afrique noire, la Mauritanie recèle de trésors que ses paysages épurés à l’extrême ne laisseraient espérer.
Champs de dunes orangées et vastes plaines de pierre désolées sont les remparts que le visiteur devra franchir pour aller à la découverte d’une histoire épique, d’un patrimoine culturel rare et d’un quotidien hors du temps.
Recouverte aux deux tiers par le Sahara, le plus vaste des déserts du globe, la Mauritanie a traversé les âges et se dresse imperturbable, gardienne d’un passé et d’un mode de vie qui nous semble révolu, celui des nomades et de leurs caravanes de dromadaires à la démarche indolente.
De ce passé glorieux, il reste aujourd’hui des villes étapes dont l’évocation est à elle seule une invitation au voyage : Chinguetti, Ouadâne, Tîchît, Oualâta…
Pendant que ces cités luttent contre le sable et l’oubli, la capitale mauritanienne, Nouakchott, continue de s’accroître démesurément, presque orgueilleusement. De cette lutte contre les éléments, de cette tradition du nomadisme, les Mauritaniens ont su garder ce que nos sociétés ont oublié sur le quai, lorsqu’elles ont embarqué en partance pour « le développement » : l’hospitalité.
De la côte atlantique aux oasis du Tagant, des mines de fer de Zouerate aux rives fertiles du fleuve Sénégal, dans le train du désert ou sur la route de l’Espoir, le voyageur goûtera à un dépaysement bouleversant. Réveillé par l’appel à la prière du muezzin, il explorera les marchés saturés de couleurs et arpentera les ruelles des villages où jouent les enfants. Il sera invité à pénétrer dans les maisons en pierre taillée ou en banco, partagera un repas et se délectera de la douce boisson nationale qu’est le thé vert à la menthe. Authentique, la Mauritanie ensorcelle.