Présentation Maroc
Terres de contrastes entre tradition et modernité

Mosquée Hassan II – Casablanca
Si l’expression « terre de contrastes » n’avait été tant galvaudée, elle conviendrait mieux que tout autre pour qualifier le Maroc. Entre l’Afrique et l’Europe, entre l’Atlantique et la Méditerranée, entre tradition et modernité, s’étend une terre ardente qui ne cesse de surprendre. Elle offre des médinas démesurées recelant des jardins secrets ; des villes impériales aux palais construits et démolis par des successions de dynasties ; des chefs-d’oeuvre d’architecture, mosquées et médersas, interdits aux non musulmans… On peut leur préférer les plages blondes, battues par les rouleaux de l’océan, les criques ombragées de pins parasols ou la douce lumière qui baigne Tanger et dont les peintres n’ont pas encore percé le mystère. On peut choisir de s’aventurer sur les versants escarpés du haut Atlas, y chercher la fraîcheur en été, se laisser glisser sur ses pentes en hiver, voir fleurir les amandiers au printemps. Il suffit de mettre ses sens en éveil pour goûter la cuisine aux saveurs sucrées et salées, voir le ciel si bleu heurter une terre si fauve, humer les odeurs du pain chaud cuit au feu de bois, entendre la mélopée lancinante des musiciens des rues, caresser la trame fine et rude d’un tapis… Le Maroc s’apprivoise, il faut passer outre les sollicitations purement touristiques et faire un bout de chemin avec un enfant qui part à l’école, aller acheter ses épices au souk, se plonger dans l’univers d’un hammam, écouter l’appel du muezzin, s’attabler à une terrasse pour siroter un café glacé en regardant passer des femmes voilées ou en minijupes ; toute une famille chevauchant une mobylette, un vieux conduisant son âne, un groupe d’étudiants sages… D’origine berbère ou arabe, ils ont tous en commun l’Islam qui cependant ne régit pas la vie civile. La presse semble complaisante mais jusque dans des villages reculés, le disque blanc de l’antenne parabolique témoigne de l’ouverture sur le monde. Le Maroc reste une énigme et c’est pour cela qu’il fascine…