Shalom !
Terre arable pour les juifs, terre affable pour le baigneur, terre vénérable pour les pèlerins, Israël est un peu la Terre promise de tous. Et une Terre promise, cela se mérite ! Non qu’elle soit si difficile à comprendre, mais parce que rien n’y est neutre. Chaque pouce de champ pose une question d’appartenance : à qui ? A celui qui la possède ? A celui qui la travaille ? A celui qui l’a conquise ? A Celui qui l’a promise ? Chaque pierre rappelle un souvenir, chaque nom vous ramène à une bar-mitzva, au catéchisme ou au sermon du vendredi.
C’est une vieille terre et un Etat jeune, qui à l’éternité du Néguev ajoute la prospérité nouvelle des champs d’orangers.
Terre de contrastes ? Plutôt patrie du paradoxe. Voyez cette Jérusalem que l’on se dispute, mais dont le nom signifie « cité de la paix ». Voyez la mer Morte, où les curistes retrouvent la santé. Massada l’imprenable, desservi par téléphérique. Le Temple des Juifs planté de minarets, le Sépulcre chrétien dont un musulman a la clef, ou cette mosquée de Safed où l’on célèbre les mariages judaïques. Jérusalem où se mêlent les sons de cloches, l’appel du muezzin, la complainte du shofar. Religions juive, chrétienne et musulmane : c’est le théâtre vivant de la Bible.
Pour employer un mot d’aujourd’hui, mais qui trouve ici tout son sens, Israël… c’est unique.