En 2004, les pays baltes entrent dans l’Union européenne. Ils intégreront bientôt la zone euro en 2011. Jusqu’ici, nos nouveaux voisins avaient mauvaise presse : aliénés par la grisaille soviétique, ils donnaient, vus de l’Ouest, l’impression d’un univers carcéral plutôt que celle d’un eldorado. Rien n’est plus faux.

Escaliers secrets du Paradis, Tallinn, Estonie © Ari Helminen

Escaliers secrets du Paradis, Tallinn, Estonie © Ari Helminen

En presque vingt ans, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie sont devenues méconnaissables. Les touristes occidentaux découvrent, après les Scandinaves et les Russes, les charmes des petites Républiques baltes : un environnement sauvage et préservé ainsi qu’un patrimoine historique et architectural qui n’a rien à envier aux vieilles nations européennes. Les longues plages de sable ambrées de la péninsule de Courlande, la pléiade des îles qui constellent la côte estonienne et les profondes forêts de l’intérieur ont déjà séduit bien des amoureux de la nature. Du spectacle de la Baltique gelée en hiver aux prés couverts de pivoines au printemps, les visiteurs se réjouissent des vieilles légendes peuplées de vaillants princes et de malins esprits des eaux. Drapées dans le mystère de leur tendre lumière et de leur passé de puissantes cités marchandes, les capitales, Tallinn, Rīga et Vilnius, offrent mille occasions d’errance et de déambulation au visiteur curieux qui, à travers les arcades, les ruelles et les cours, se laissera surprendre au détour du chemin par un clocher baroque ou une flèche gothique et finira, comme en pleine Belle Epoque, devant une tasse onctueuse de chocolat. Mais le plus précieux atout de la Baltique, ce sont ses hommes. Dotés d’un sens de l’humour inébranlable et héritiers d’une tradition hospitalière désarmante de simplicité, Estoniens, Lettons et Lituaniens sont prêts à vous ouvrir leur cœur, au cours d’une paisible partie de pêche ou dans la convivialité d’un sauna en hiver. Seule condition : que l’on sache désormais situer leur pays sur la carte de l’Europe !

En Estonie, la mer n’est jamais loin. Bordé par le golfe de Finlande au nord et la Baltique à l’ouest, ce petit pays (45 226 km2) est résolument tourné vers son littoral, long de 3 794 km et semé de près de 150 îles, que dominent les grandes Saaremaa et Hiiumaa.

 

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