Vert et bleu, la Croatie semble hésiter entre la Méditerranée et l’Europe centrale. Son littoral azur baigne dans une lumière à la Cézanne, tandis que son arrière-pays dont les plaines s’étendent à perte de vue rappelle déjà la Hongrie.

Il est vrai qu’au cours de son histoire, le pays a conjugué une double

Sea view. Rovinj, Croatia © akk_rus / Andrey

Sea view. Rovinj, Croatia © akk_rus / Andrey

influence, car Venise était une voisine trop puissante pour ne pas laisser son empreinte sur la côte adriatique, alors que l’opulence de Vienne s’ancrait dans les terres et la région de Zagreb. Le décor des villes croates mêle subtilement ces héritages et bien d’autres. Les campaniles vénitiens prennent appui sur des vestiges de temples romains quand des frontons baroques couronnent des édifices Renaissance. Et c’est la combinaison parfois étrange mais toujours harmonieuse de ces multiples influences qui fait tout le pittoresque local. Epargnées par le béton, la plupart des agglomérations ont su garder leur caractère, de même que les kilomètres de plages ombragées de pinèdes qui longent la mer Adriatique. Sur les multiples îles, les paysages ont été jalousement préservés et semblent offrir au visiteur curieux un décor de film italien des années 1950 ! La nature croate a su se montrer généreuse : gorges, cascades, lacs sont autant de sites dont la sauvage beauté a été protégée avant l’arrivée des investisseurs. Après avoir admiré le patrimoine architectural des villes de Dalmatie ou d’Istrie, rencontré une population toujours ouverte et accueillante, le visiteur pourra s’offrir une baignade dans les eaux les plus pures de la Méditerranée. Certes, nous ne sommes pas aux Seychelles, et c’est ici plus le royaume du pin maritime que du cocotier. Il n’empêche, les habitués de ces rivages, des érudits archéologues aux lézards naturistes du nord de l’Europe, plébiscitent depuis bien longtemps ce paradis perdu européen, désormais retrouvé.

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