Kalimera !
Kalimera !
Cinq cents kilomètres de côte, des plages qui s’étirent à l’infini, des petits

Crète © Thomas Kohler
ports où les barques colorées se balancent au gré du clapotis des vagues… Ces images, aux allures de Grèce idéale, pourraient presque faire oublier que sous ses dehors rayonnants se cache une autre Crète, intime, secrète. Et tout aussi séduisante !
Dans les villages de montagne, à deux pas des stations les plus visitées, les vieux Crétois se retrouvent au kafeneio pour jouer au tavli, encore chaussés des traditionnelles bottes et coiffés d’un foulard en filet noir. Au milieu des vignes et des oliveraies, les ruines dorment dans un silence révélateur et les monastères oubliés attendent que l’on pousse leurs portes, pour découvrir icônes et autres trésors, dans la lumière vacillante des lampes à huile. Chaque demeure, chaque pierre raconte l’histoire des siècles d’occupations et de luttes face aux envahisseurs. Car, dans cette île qui vit naître Zeus avant d’accueillir la civilisation minoenne, les habitants n’ont jamais cessé de se battre. Irréductibles, ils ont toujours combattu l’oppresseur, préservant jalousement leur langue, leur culture et leurs traditions. Baignée par trois cents jours de soleil par an, la Crète garde une richesse inouïe et témoigne d’une histoire intense, faite de passions et de tragédies. Mais cette île est, surtout, une invitation incontestable à tisser des liens avec une population généreuse et bon enfant, soucieuse aujourd’hui, comme hier, d’accueillir l’étranger en ami.