Jamais les pierres n’ont été aussi expressives qu’en Arménie. Tour à tour moyen de protection, matériau de construction, support d’expression artistique et de communication, elles sont les témoins silencieux d’un passé riche de plusieurs millénaires, qui vaut au pays le surnom de « musée à ciel ouvert ». Dans ce territoire aussi réduit qu’est ancienne l’histoire de sa nation, les vastes plateaux herbeux répondent aux paysages montagneux semi-arides, le lac Sevan, véritable joyau de l’Arménie, fait écho aux quelques vallées fertiles tandis que les nombreuses forêts, refuges d’une faune et d’une flore exceptionnellement diverses, contrastent avec les zones steppiques. Et partout ce vide paisible, ce même sentiment de sérénité pour le voyageur qui sait composer avec le caractère sauvage, parfois rude, de l’Arménie.
L’hospitalité et le dévouement de la population arménienne, notamment en dehors des grandes villes, sont l’occasion de découvrir une culture riche de nombreuses influences – mongoles, arabes, géorgiennes, russes, seldjoukides, persanes. Et de retrouver des saveurs vierges, grâce à la profusion des produits de la terre.
Lieu de transition entre Orient et Occident, chrétienté et islam, Caucase et monde arabe, l’Arménie offre la garantie d’un dépaysement déconcertant et de souvenirs impérissables. 

Avec une superficie diminuée de 9/10e par rapport aux territoires historiques, l’actuelle République d’Arménie révèle une histoire tourmentée, sans doute déterminée ici plus qu’ailleurs par la situation géographique du pays et ses caractéristiques physiques. De la troublante capitale Erevan à la République auto-proclamée du Haut-Karabagh, du sommet du mont Aragatz aux flots de l’immense lac Sevan, en passant par le temple païen de Garni, les nombreux édifices religieux et les reliques du royaume d’Ourartou, le voyageur découvrira, nichés dans des paysages d’une beauté austère, les vestiges des événements qui ont forgé une nation trois fois millénaire.

Lire la suite du guide