La population brésilienne a atteint 178 millions d’habitants en juin 2004. Les projections officielles prévoient plus de 200 millions de personnes en l’an 2020. En termes de population absolue, le Brésil se trouve au cinquième rang mondial après la Chine, l’Inde, les Etats-Unis et l’Indonésie. Au cours des trente dernières années, le taux de croissance de la population brésilienne est passé de 2,5 % par an en 1960, à 1,6 % par an en 2000. En juin 2004, le taux moyen annuel était de 1,3 %.
Cette tendance à la baisse est due en grande partie au processus d’urbanisation massive et de modernisation économique. La population brésilienne est jeune, avec 62 % de personnes de moins de 29 ans. La densité est faible, 29,9 hab/km², si on la compare à la moyenne mondiale, qui est de 38 hab/km². Actuellement, 81 % de la population brésilienne, soit près de 144 millions de personnes, vivent en zone urbaine.
La population est concentrée surtout dans les régions qui bordent la côte atlantique des Etats du sud-est et du Nordeste. Fin 1990, la force de travail brésilienne était formée par 64,5 millions de personnes, soit l’équivalent d’environ 57 % de la population active du pays, dont les deux tiers étaient des hommes, 41 % de la population active travaillait dans le secteur des services, 23 % dans l’agriculture, 18 % dans l’industrie, 12 % dans le commerce et 6 % dans la construction civile. En ce qui concerne les inégalités sociales, selon le ministère brésilien des Affaires étrangères, « le Brésil entre dans les années 90 avec une population de plus de 60 millions de personnes en condition de pauvreté, soit plus de 14 millions de familles ayant un revenu par tête égal ou inférieur à un demi salaire minimum » (en 1997, le SMIC brésilien était d’environ 100 reais environ 100 dollars). Pire, de ce total, « 34 millions de personnes se trouvent en situation d’indigence ». La région la plus touchée est le Nordeste, avec presque la moitié des pauvres du Brésil. Du coup, plus de 10 millions de Brésiliens considérés comme « marginalisés » par les autorités, travaillent dans l’« économie souterraine », non chiffrable.
En outre, des problèmes chroniques persistent tels que le faible taux de scolarisation (seuls 20 % des enfants finissent le premier cycle d’enseignement) ; environ 20 % de la population est encore analphabète dont la plupart sont des adultes. A partir du XVIe siècle, l’immigration fut principalement portugaise. Les Indiens furent systématiquement massacrés, ou perdirent leur identité. En effet, sous prétexte de les défendre, les jésuites, à travers leurs missions, les obligèrent à adopter les croyances venues d’Europe. Les Portugais firent venir près de 3,5 millions d’esclaves noirs.
Les unions mixtes se multiplièrent, donnant naissance à un métissage époustouflant, difficile à évaluer, mais dont les traits se retrouvent un peu partout, principalement dans le Nordeste. Au milieu du XIXe siècle et au début du XXe, le Brésil s’ouvrit à l’immigration européenne et asiatique, qui s’établit principalement dans les terres du sud. Italiens, Espagnols, Allemands, Polonais, juifs d’Europe centrale, mais aussi Libanais ou Japonais s’installèrent autour de Sao Paulo et dans le sud du pays à Santa Catarina et Rio Grande do Sul notamment. Ils ont souvent mis un point d’honneur à conserver leurs traditions et les coutumes de leur pays d’origine.