La Tanzanie est l’un des pays les plus pauvres du monde. L’économie dépend en grande partie des revenus de l’agriculture, qui génère 56% du PIB, 85% des exportations et emploie 90% de la population active. 
L’absence de précipitations rend l’agriculture difficile et seulement 4% du territoire peut être utilisé en permanence. L’industrie ne représente que 15% du PIB et se limite principalement à la transformation des matières premières et à la production de quelques biens de consommation. 

La Tanzanie est riche en diamants, et on y extrait aussi de l’or et du sel gemme. Le sud possède d’importants gisements de houille et de minerai de fer, qui ne sont que peu exploités. Dans la région de l’île de Songo Songo, au sud-est de Dar es-Salaam, on a découvert du gaz naturel qui sera probablement exploité à partir de 2002. En dix ans, la Tanzanie est passée d’une économie planifiée à une économie ouverte et libéralisée, ainsi que d’un régime politique unipartite à une démocratie multipartite. 

L’un des premiers pays à recevoir l’approbation de son plan de réduction de la pauvreté par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, elle a récemment accéléré les réformes en vue de renforcer la responsabilisation démocratique, d’améliorer la croissance économique et de réduire la pauvreté. 

En étroite collaboration avec ses partenaires dans le domaine de l’aide internationale, la Tanzanie a beaucoup progressé dans la prise en charge de son processus de développement et dans la promotion de la coordination entre donateurs. Actuellement l’un des pays africains les plus stables des points de vue politique et social, elle joue aussi un rôle de premier plan dans la résolution du conflit sévissant dans la région de l’Afrique de l’Est. 

Cependant, de nombreux défis subsistent sur le chemin menant au développement durable. En dépit d’une économie stable et croissante, la Tanzanie a pris du retard au cours de la dernière décennie, la proportion de la pauvreté absolue ayant augmenté. 

Le VIH/sida frappe aussi durement dans ce pays, ce qui réduit l’espérance de vie et la productivité, en plus de causer une souffrance humaine indescriptible.