Alcibiade (450-404 avant notre ère)
Elève de Socrate, cet ambitieux particulièrement habile aime à se faire remarquer, fut-ce en coupant la queue de son chien. Il entraîne les Athéniens dans une catastrophique conquête de la Sicile, mais se rattrape en leur redonnant leur puissance en Egée par d’éclatantes victoires. Sa trop grande démagogie le désigne pour l’exil, où il sera assassiné.
Platon (428-348 avant notre ère)
Cet aristocrate suit l’enseignement de Socrate et voyage beaucoup. A son retour, il publie 28 dialogues, partiellement fictifs, entre les sages de son temps. Cette méthode « dialectique » est pour lui le moyen d’approcher des Idées, modèle invisible dont le monde est le reflet imparfait.
Aristote (386-322 avant notre ère)
Disciple de Platon, il devient le professeur d’Alexandre le Grand. Il développe l’art du syllogisme, base de la logique. Il voit en tout être une matière (ce qui existe en lui au départ) et une forme (son devenir potentiel).
Alexandre le Grand (356-323 avant notre ère)
Fils de Philippe de Macédoine, il entreprend d’asseoir son pouvoir sur la Grèce, puis part à la conquête de l’Asie, qu’il réussit à soumettre jusqu’aux franges de l’Inde. Fasciné par la civilisation égyptienne, il établit une nouvelle capitale à Alexandrie, et meurt en léguant son empire « Au plus fort ».

Eleftherios Venizelos © Tilemahos Efthimiadis
Elevtherios Venizelos (1864-1936)
Ce Crétois est l’artisan de la réunion de son île natale à la Grèce, en 1908. Libéral en politique intérieure, il est aussi un champion du nationalisme, qui pousse son pays dans les guerres balkaniques, afin de reconquérir des territoires annexés par les Ottomans 500 ans plus tôt. Après avoir poussé à de nouvelles guerres contre la Turquie, il est un artisan de la réconciliation. Battu aux élections, il tente deux coups d’Etat et se réfugie à Paris, où il meurt.
Giannis Metaxas (1871-1941)
Né à Ithaque, ce général germanophile, héros des guerres contre les Turcs, est appelé au gouvernement par le roi, et instaure une dictature en 1936. Malgré son admiration pour le fascisme, il se heurte aux ambitions territoriales de Mussolini, et refuse l’occupation de la Grèce par l’Allemagne.
Grigoris Lambrakis (1913-1963)
Médecin, socialiste, opposant au régime des colonels, il attire l’attention du monde entier sur la dictature grecque en courant le Marathon à Athènes avec une pancarte « Grèce ». Il est assassiné à Thessalonique, événement qui inspire le film Z, réalisé par Costa Gavras.
Mélina Mercouri 1920-1994)
Issue de la grande bourgeoisie athénienne, Maria Amalia Merkouri commence assez jeune une carrière artistique. Contrainte à l’exil en 1967, elle fait le tour des capitales européennes pour chanter la liberté de la Grèce. A son retour au pays en 1974, elle se lance dans la politique. D’abord députée, elle sera ministre de la Culture de 1981 à 1989, puis de 1993 à sa mort.