Confucius (551-479 av. J.-C.)

Surnommé maître Kong, Kong fuzi, ce presque contemporain de Bouddha vécut dans une période très troublée. Il erra à travers la Chine en quête du souverain idéal qui comprendrait ses préceptes de bon gouvernement et se retira, déçu, à Qufu. « Un maître pour 10 000 générations » est l’expression consacrée pour désigner ce sage, dont le savoir fut transmis par ses disciples.

L’impératrice Ci Xi (1835-1908)

Elle domina la vie politique de la Chine de 1875 à sa mort, s’accaparant le pouvoir en opposant modernistes et conservateurs. Son opiniâtreté à défendre l’institution impériale et sa volonté d’entretenir les fastes de la cour ont entaché le portrait de cette femme de pouvoir.

Pu Yi (1906-1967)

Petit-neveu de Ci Xi, il fut le dernier empereur de Chine, de 1908 à 1912. Nommé par les Japonais empereur du Mandchoukouo de 1934 à 1945, il fut capturé par les Soviétiques puis interné de 1949 à 1959. Il termina sa vie comme simple citoyen et fut immortalisé à l’écran par Bertolucci dans Le Dernier Empereur (1987).

Mao Zedong © Richard Fisher

Mao Zedong © Richard Fisher

Mao Zedong (1893-1976)

Fils d’instituteur, ce grand orateur entra en politique dès 1921 et fonda le premier soviet chinois. En 1949, il proclama la République populaire de Chine, dont il devint président en 1954. Après avoir initié le Grand Bond en avant en 1958, il lança la Révolution culturelle huit ans plus tard, avec son célèbre Petit Livre rouge. Stratège par soif de pouvoir et révolutionnaire par calcul, le Grand Timonier disparut la même année que son double habile et diplomate, le Premier ministre Zhou Enlai.

Deng Xiaoping (1904-1997)

Il fut surnommé le « petit timonier », ce qui ne retire rien à son envergure politique. Lorsque le Parti est fondé à Shanghai en 1921, il réside en France, ouvrier aux usines Renault et agitateur notoire. Ecarté de la scène politique pendant la Révolution culturelle, il revient et cumule les pouvoirs en 1978. Sa formule : « Qu’importe qu’il soit noir ou blanc pourvu que le chat attrape la souris » résume le pragmatisme qui le conduisit à la création hétérodoxe de l’« économie socialiste de marché ».

Gao Xingjian (1940-)

En octobre 2000, c’est lui qui reçut le prix Nobel de littérature. Les plus surpris furent sûrement les Chinois, car cet écrivain, peintre et homme de théâtre, qui vit et travaille en France, reste méconnu dans son pays. Ce prix a salué le plus universel de ses romans, La Montagne de l’âme.

Gong Li (1965-)

Zhang Yimou lui offrit son premier rôle dans Le Sorgho rouge (1988, Ours d’or à Berlin). Avec Chen Kaige, elle tourna Adieu ma concubine (Palme d’or à Cannes en 1993). Elle fut membre du jury à Cannes en 1997 et présidente du festival de Berlin en février 2000. Elle sera également reconnue sur la scène internationale après son rôle dans « Mémoire d’une Geisha » en 2005 (production américaine) et dans « La cité interdite » en 2007.

Zhang Ziyi (1979-)

En 1996, Zhang Ziyi intègre l’Académie centrale d’art dramatique de Pékin. Remarquée par Zhang Yimou, elle est engagée pour jouer le rôle principal dès son premier film, The Road Home (1999), où elle interprète une jeune fille amoureuse d’un instituteur de village et qui obtient un Ours d’argent et le Prix du jury œcuménique du Festival du cinéma de Berlin en 2000. Depuis, elle multiplie les films à succès comme Le secret des poignards volants en 2004 de Zhang Yimou au côté de Takeshi Kaneshiro. Lors du Festival de Cannes 2013, elle est membre du jury de la section Un certain regard, sous la présidence du réalisateur danois Thomas Vinterberg.

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