Pendant près de dix siècles, Pékin fut une cité de marche, une sentinelle posée à l’orée du monde mouvant de la steppe, protégée par les replis de la Grande Muraille de dix mille li. D’ailleurs, avant d’être une capitale chinoise, elle fut le siège du pouvoir de rois « barbares »: quand Marco Polo la découvre au XIIIe siècle, elle est la capitale de l’Empire des Mongols. Bertolucci a ouvert au monde les portes de sa Cité interdite, le palais où se succédèrent les empereurs de Chine jusqu’en 1911. Pékin était alors encore une cité horizontale. Au tournant du millénaire, dressant vers le ciel une forêt de tours ultramodernes, la capitale de la République populaire a décidé de montrer un visage radicalement nouveau : celui d’un pays engagé dans les mutations de la modernité.
L’ultime capitale
Tournant la page de l’ère des Mongols, c’est au début du XVe siècle que s’infléchit le grand destin impérial de Pékin. Yongle, troisième empereur de la dynastie de Lumière (les Ming, 1368-1644) déménage en grandes pompes les rouages du pouvoir de sa « capitale du sud », Nanjing (Nankin) dans cette « capitale du nord », Beijing (Pékin).
Lorsque les Mandchous fondent la dernière dynastie en 1644, ils s’établissent aussi à Pékin : souillée par l’incapacité et la prévarication des dernières décennies Ming, la capitale serait purifiée par ces monarques qui s’arrogent le titre dynastique de Qing, les « Purs » (1644-1911).
Les voies de la croissance
Avec les JO 2008 pour horizon, Pékin a grandi bien au-delà des 40 km, d’est en ouest et du nord au sud, qui formaient sa superficie. Sa croissance se mesure en prériphériques: 5 voies concentriques, plus une 6e en construction et une 7e en perspective. La modernisation de la capitale passe aussi par l’ouverture de 10 nouvelles lignes de métro, soit 156 km de voies, d’ici quelques années. Trois lignes de train de banlieue viendront s’y ajouter, ce qui portera la longueur totale du réseau à plus de 300 km. Une ligne de 22 km de long est notamment prévue pour relier le centre-ville à l’aéroport.
Le Nord reste le cœur de la Chine
De 1421 à 1911, elle fut donc le lieu de séjour, inaccessible aux simples mortels, des empereurs de Chine, cœur mythique et pourtant excentré d’un empire qui toisait le reste du monde en se plaçant en son centre : une capitale du Nord pour l’empire du Milieu, en somme. Le prestige de cette destinée était tel que, par-delà l’empire déchu, Mao Zedong, le grand timonier de la Chine nouvelle y fit flotter le drapeau rouge.
Le premier maître de la République populaire de Chine repose désormais à l’entrée du palais des derniers empereurs. Les deux dernières décennies du XXe siècle ont bouleversé cette capitale qu’on aurait cru immuable. Autour du cœur pourpre de Pékin, la cité interdite, c’est Tokyo ou Manhattan qui a grandi. La longue avenue de la Paix Eternelle, tracée sous la Chine maoïste, arbore sans rougir les immeubles de luxe du capital, symbole de la nouvelle ligne inaugurée par Deng Xiaoping : l’économie socialiste de marché.
Des J.O. sous le signe du 8
Les Olympiades 2008 débuteront le 8 août, soit le 08.08.2008. À 8h08 pour les épreuves sportives, à 8 h du soir pour la cérémonie d’inauguration, orchestrée par le réalisateur Zhang Yimou. Cause de ce singulier et inhabituel emballement pour le chiffre 8 : il se prononce ba, qui en chinois est homophone d’enrichissement.
Quant aux autres chiffres concernant les Olympiades, ils sont à la démesure de la mutation chinoise, à commencer par leur budget record de 44 milliards de dollars. Le Village Olympique, construit au nord de Pékin sur 660 000 m2, accueillera 10 000 athlètes, 7 000 délégués et 20 000 journalistes. Sont attendus, pendant la durée des Jeux, 2 millions de visiteurs ; 7 millions de billets seront mis en vente. Et gare aux cieux, si leur venait le caprice de gâcher la fête : les canons chasseurs de nuages du Bureau de modification du temps seront braqués sur eux !
La place Tian’an men
Depuis que les périphériques ont repoussé bien loin les nouvelles limites de la ville, elle n’est plus le centre géographique de Pékin, mais reste une de ses vitrines, avec ses 50 ha et ses constructions en hommage à la Chine nouvelle. Chaque matin, on y hisse le drapeau national, avant que la place ne soit investie par les cerfs-volants les jours de vent et les touristes chinois le week-end. Elle doit son nom de porte de la Paix céleste à la puissante maçonnerie de couleur pourpre, surmontée d’un pavillon, qui la domine au nord et servait d’accès à la Cité interdite. Mao Zedong y improvisa une tribune où il proclama la naissance de la République populaire de Chine, le 1er octobre 1949.
Les emblèmes de la Chine populaire
Deux colossaux édifices, dans le plus pur style soviétique des années 1950, cantonnent Tian’an men. Celui de l’est héberge le musée national de Chine et le musée de la Révolution (en cours de rénovation; réouverture programmée pour 2009), celui de l’ouest loge l’Assemblée nationale populaire, un auditorium à la taille du pays, avec 10 000 places (ouvert tlj de 9 h à 15 h, sauf pendant la session parlementaire en février).
Au cœur de la place, derrière le monument aux Héros du peuple, des visiteurs venus de tout le pays font la queue pour visiter au pas de charge le mausolée du président Mao (ouvert mardi, vendredi, samedi, dimanche, de 8 h 30 à 11 h 30, mercredi-jeudi, de 14 h à 16 h, fermé en juillet-août).
Grand Théâtre national
Derrière l’Assemblée nationale et face à Zhongnan hai, le siège du pouvoir, un oeuf de titane se reflète sur un plan d’eau. Sa conception est signée Paul Andreu, l’architecte français des aéroports ultramodernes de Pékin et Shanghai. L’audacieux édifice a englouti un budget pharaonique (294 millions d’euros) et na pas fait l’unanimité. Voulu comme « une île au milieu d’un lac », c’est une bulle à laquelle on accède par une galerie ménagée sous le plan d’eau.
Suivez le guide !

Cité Interdite – Pékin © tangka
Entrez dans la Cité interdite par sa « petite porte », côté nord. En visitant à rebours et dans l’après-midi, vous avez des chances d’être seul au pied des salles du trône. Louez un audiophone en français pour profiter au mieux de la visite.
Cité interdite et parcs
Ouvert tlj de 8 h 30 à 16 h 30, fermeture des caisses à 16 h entre le 15 octobre et le 15 avril. Entrée payante.
Les Chinois l’appellent Gugong, le Vieux Palais ou Cité pourpre interdite, Zijincheng. Pour les « barbares » d’Occident, elle restera à jamais la Cité interdite des Cinquante-Cinq Jours de Pékin ou du roman René Leys de Victor Segalen. Même si le palais est ouvert au public depuis le départ mouvementé, en 1924, de Pu Yi, le dernier empereur, le fantasme court toujours quand on déambule sur les 72 ha de la mer des Pavés. De nos jours, on y entre par la cour qui s’étend au pied de la porte du Méridien, ouvrage imposant qui servait à diverses proclamations et aux revues militaires. Le vieux palais vit au rythme des transformations de Pékin : des travaux réalisés par tranches opèrent un grand lifting qui ouvrira au public la quasi-totalité de ses espaces en 2009, doublés d’aménagements souterrains qui exposeront ses œuvres d’art jusque-là présentées par roulements.
Le grand théâtre de la vie officielle
Portes, cours et pavillons. Ainsi fut conçue la Cité et ainsi demeure-telle. Incendies et déménagements ont entraîné destructions et reconstructions, mais toujours à l’identique et toujours au même emplacement. Seuls les noms des édifices, et non leurs fonctions, ont changé au cours des siècles.
La porte de l’Harmonie suprême, rythmée de neuf entrecolonnements et coiffée d’un double toit, débouche sur la partie du palais où se réglaient les grandes cérémonies officielles.
Hérissée de dragons-gargouilles servant à l’évacuation des eaux pluviales, une triple terrasse en marbre blanc porte les salles du trône ou palais de Devant, qui domine les murs pourpres et les toits aux tuiles d’or.
Dans la salle de l’Harmonie suprême, les neuf rangs de mandarins civils et militaires rendaient hommage au souverain ; la modeste et parfaite salle de l’Harmonie du Centre servait d’antichambre impériale à la précédente ; dans la salle de l’Harmonie préservée, pendant identique de la première, l’empereur présidait aux examens de l’Académie impériale et recevait ses vassaux.
Le cadre de la salle de l’Harmonie suprême est de tous le plus impressionnant : au cœur d’une forêt de colonnes rouge et or, encadré d’un arsenal de brûle-parfums et de bêtes chimériques émaillées de bleu, s’élève le trône à degrés où l’empereur, vêtu de la robe jaune, siégeait sous les ébats d’un couple de dragons en bois sculpté. A l’extérieur, les énormes bassins en bronze servaient de réserves d’eau pour lutter contre les incendies qui, à plusieurs reprises, ravagèrent ces constructions en bois.
Sur les rampes d’accès des terrasses, entre deux volées de marches, une dalle de marbre blanc, sculptée de dragons jouant parmi les nuages, marque le passage du palanquin impérial. La plus grande dévale la terrasse à l’arrière des salles du trône. Longue de 16,50 m pour un poids de 250 t, ce monolithe de marbre fut acheminé d’une carrière située à 50 km. On profita de l’hiver pour le tirer sur une piste de glace, tracée en ligne droite jusqu’au palais et entretenue par l’eau de puits forés tous les 50 m.
Dans l’intimité de l’empereur
La porte de la Pureté céleste fait transition avec les palais de Derrière qui, en tous points symétriques aux trois palais de Devant, devaient servir, conformément au protocole, de salles d’audiences privées, chambres à coucher et chambre nuptiale. En réalité, les empereurs n’aimèrent pas résider dans ces vastes pièces austères et glaciales l’hiver. Les galeries qui ferment leur cour abritent des expositions d’objets en bronze, céramique et émail qui ne sont qu’une toute petite partie des trésors de la Cité interdite.
Le palais de la Pureté céleste ne fit office de chambre à coucher que jusque sous le règne de Kangxi (1662-1722), servant finalement pour les audiences privées exceptionnelles. Réplique de la salle de l’Harmonie du Centre, la salle de l’Union accueillit, jusqu’au XVIIIe siècle, le trône de l’impératrice, sous un plafond orné de phénix, son oiseau emblème. Elle résidait dans le troisième palais de Derrière, le palais de la Tranquillité terrestre, qui abritait encore la chambre de l’Est, alcôve nuptiale des souverains.
Un petit jardin de kiosques et de rocailles clôt l’ensemble au nord.
Eunuques et concubines
Souci de symétrie : à l’ouest comme à l’est s’étendent les résidences où étaient cloîtrées épouses et concubines impériales, que seuls les eunuques avaient le droit de servir.
Plus que des palais, ce sont des maisons à cour (siheyuan) à la mode pékinoise, desservies par des ruelles. Une agglomération qui fait mériter son nom de Cité à l’ancien palais. Les souverains préférèrent son cadre plus humain et plus intime à celui des palais de Derrière.
Les six palais de l’Ouest sont hantés par le souvenir de Ci Xi (1835-1908), la dernière impératrice, qui siégeait au palais de l’Elégance préservée, et de Pu Yi, le dernier empereur, qui y fut relégué en compagnie de ses deux épouses. Au palais de la Nourriture de l’Esprit, c’est le souvenir de Ci Xi que l’on croise encore. Elle y assuma la régence pour les jeunes empereurs Tongzhi et Guangxu. Sa condition de femme l’empêchant de gouverner ouvertement, elle y dictait ses ordres dissimulée derrière un rideau jaune, toujours tendu derrière le trône.
Les six palais de l’Est exposent par roulement quelques-unes des milliers de pièces du trésor du palais. Au nord de cette agglomération de résidences, l’empereur Qianlong (1736-1796) se fit aménager le palais de la Longévité tranquille, pour fêter dignement son abdication. Un mur-écran où neuf dragons de céramique vernissée se disputent une perle garde l’entrée de cette retraite d’esthète, où le souverain jouissait d’un jardin de rocailles et de divertissements présentés dans le kiosque des Sons agréables.
Colline des Perspectives
Jingshan, ouvert tlj de 6 h à 21 h l’été, de 6 h 30 à 20 h 30 l’hiver. Entrée payante.
On la surnomme la « colline de Charbon », car une tradition tenace veut qu’elle ait été aménagée sur les réserves de coke du palais. En réalité, cette éminence – qui fut longtemps la seule à dominer Pékin l’horizontale – fut élevée avec la terre de déblai des douves de la Cité interdite. Le but était de respecter les règles du fengshui : selon cette antique science chinoise, impossible de laisser le palais sans la protection symbolique d’une colline au nord. Elle n’empêcha pas la dynastie des Ming de tomber sous les coups d’une grande jacquerie paysanne en 1644 : son dernier empereur choisit un arbre de ce jardin pour se pendre, ce que signale un écriteau. Le belvédère du sommet offre la vision féerique des toits d’or du palais.
Parc Beihai
Ouvert tlj de 6 h à 21 h 30 l’été, de 7 h à 20 h 30 l’hiver. Entrée payante.
Signifiant « la Mer du nord », c’est la pointe septentrionale du grand jardin bordant le flanc de la Cité interdite, dessiné pour l’agrément de Qubilai, le khan mongol qui reçut Marco Polo au XIIIe siècle. Zhongnan hai, les jardins sud, sont fermés au public : résidence des dirigeants du pays, ils sont la nouvelle Cité interdite. S’ils sont des « mers (hai) » avant d’être des parcs, c’est parce qu’ils sont entièrement aménagés autour de lacs immenses, sur lesquels les Pékinois canotent aux beaux jours et glissent en patins l’hiver.
L’empereur mandchou Qianlong raffolait de ce jardin, au point qu’il s’y fit installer, sur la berge nord-ouest du lac, le studio de l’Esprit apaisé, un luxueux bureau de lettré garni de rocailles, et le Petit Paradis de l’Ouest, une tour de porcelaine aux étages habités de statuettes de Bouddha. Mais il reste suffisamment de pavillons, galeries et pagodons autour du lac Beihai pour le bonheur des promeneurs.
Au sud du parc, l’îlot des Hortensias est un promontoire artificiel où est juché un insolite dagoba immaculé. Cet édifice bouddhiste d’inspiration népalaise fut élevé au tout début des Qing, en 1651, en l’honneur du dalaï-lama venu rendre visite à ses suzerains mandchous. Un pont en marbre relie l’île à une forteresse circulaire miniature, vestige du Pékin du temps des Mongols.
L’heure volée des Pékinois
Pékin a beau vivre les plus extraordinaires mutations de son histoire, il reste quelque chose d’indéfectible : ce besoin des Pékinois, aux petites heures de l’aube et quelle que soit la température, de sortir s’adonner à leurs passions dans les parcs et les jardins. Les solitaires ont leur coin attitré. Des aïeux déroulent leur corps en mouvements amples, fendent de leur sabre un ennemi invisible, boxent l’ombre, tranchent le vide de la main ou s’abîment dans une respiration profonde et immobile. En chinois, prendre l’air n’est pas une expression vaine. Car l’air, c’est le qi, souffle originel qui parcourt tout être et toute chose. Il appartient à chacun de le développer, le vivifier, l’harmoniser, base des exercices corporels que l’on nomme taiji quan ou qigong. Les adeptes du collectif pratiquent toutes les danses imaginables, du tango au rock and roll, sous la houlette d’un professeur, ou jouent, avec toute la conviction des amateurs, leurs airs d’opéra favoris.
Les secrets de la Cité interdite
L’organisation du palais de Pékin est l’héritière d’un protocole millénaire. Comme toute cité palatine chinoise, elle s’adosse au nord et ouvre vers le sud. Selon les théories classificatrices chinoises, le nord est la direction de l’Etoile polaire, à laquelle est assimilé le souverain. Pareil à l’astre, il est le centre et le pivot de l’empire. La pourpre est la couleur de cette étoile, d’où le nom de Cité pourpre. Autour de ce centre s’organisent les cultes impériaux, selon un agencement immuable. Au sud, pôle cosmique de l’univers, on rendait les cultes les plus importants : le ciel et l’agriculture. Le palais est encadré à l’est et à l’ouest par l’autel des Ancêtres et celui des Récoltes, doublés au-delà par le temple de la Lune et celui du Soleil. Au nord, en symétrie au ciel, s’étend le temple de la Terre.
Une capitale en quête d’image
Pour prendre la mesure de la grande mutation pékinoise, rendez-vous au Beijing Urban Planning Exhibition Center, à l’angle sud-est de Tian’an men (ouvert du mardi au dimanche, de 9 h à 17 h, entrée payante) : une maquette de la capitale en donne la nouvelle physionomie sur 302 m2. Car Pékin est devenue en deux décennies une ville radicalement nouvelle, plus préoccupée de son futur que de son héritage. Le maillage traditionnel des ruelles légué par l’ère impériale a été rayé du paysage ; 1 500 hutong et 70 000 vieilles maisons ont disparu sous les pelleteuses. À leur place, le pouvoir s’est réinventé une capitale moderne et internationale, figure de proue d’une Chine audacieuse.
Sur l’échiquier pékinois, il a fait dresser des architectures futuristes : le Grand Théâtre national du Français Paul Andreu, les tours penchées de CCTV du Néerlandais Rem Koolhaas, conçues pour la chaîne de télévision nationale avec un plancher de verre suspendu à 250 m de haut, et le terminal 3 de l’aéroport du Britannique Norman Foster. Sans compter les défis technologiques que lègueront les JO : le Cube d’eau, une coque de 3 000 bulles de plastique pour la piscine olympique, le Nid d’oiseau, un stade de feuilles d’acier et de tresses métalliques autour d’une chape de 45 000 t, et le Digital Building, un immeuble conçu comme un assemblage de composants électroniques, pour piloter l’information pendant les Jeux.
Pékin au carré
Rigoureusement orthogonale, Pékin facilite l’orientation. Six arrondissements la quadrillent et la majorité des sites historiques se trouvent à l’intérieur de ce qu’on appelle le 2e périphérique – le 1er n’existe pas, mais correspond au tracé des anciens remparts. L’ancienne ville tartare, qui enveloppait la Cité interdite au nord, se divise en deux moitiés : Dongcheng à l’est, et Xicheng à l’ouest. Au sud, l’ex-« ville chinoise » s’étend sur les arrondissements de Xuanwu et de Chongwen. Prolongeant Dongcheng, Chaoyang est le quartier des ambassades. C’est aussi le plus high tech de la capitale et la plus forte concentration des lieux branchés se situe autour du parc des Travailleurs. A l’opposé, Haidian est à la fois le quartier de la gare de l’Ouest, la plus importante de Pékin, et celui de l’université.