Vallée de Cholila

Cholila 
A 76 km au sud d’El Bolsón.
Très connue car elle servit de refuge aux bandits américains Butch Cassidy et Sundance Kid – leur ranch peut se voir de l’extérieur (à 13 km de Cholila, Route 71) et n’est malheureusement pas très bien entretenu -, la vallée de Cholila est située non loin du parque nacional Los Alerces. La route 12 vers le lago Cholila, bien que mal entretenue, offre des paysages exceptionnels du lac et des montagnes environnantes : les cerro Dos et Tres Picos.

La Patagonie, nouvel eldorado des stars 
Pas l’ombre d’un doute : la Patagonie est très cotée auprès des grands de ce monde ! En effet, depuis quelques années, les stars achètent de gigantesques propriétés dans le sud de l’Argentine. Les nouveaux terratenientes (grands propriétaires terriens) du sud sont étrangers. Sylvester Stallone possède 14 000 ha à Cholila. Ted Turner est propriétaire de vastes domaines, tout comme le chanteur Florent Pagny. Enfin, les 900 000 ha de la famille Benetton dans les provinces de Chubut et de Santa Cruz sont, bien entendu, utilisés pour l’élevage ovin.

Museo de Leleque 
80 km au sud d’El Bolsón. Ouvert tous les jours de 11 h à 19 h. Fermé en mai et juin. Entrée payante.
Il renferme une collection de plus de 150 000 objets, témoins des peuplades indiennes de Patagonie. Ce musée fut créé à la suite de la donation d’un émigré ukrainien, qui offrit sa collection privée d’objets à Carlo Benetton.

Esquel 
A 290 km au sud de San Carlos de Bariloche.
Ville galloise, Esquel était aussi le dernier arrêt de l’Express patagon, l’ancienne ligne de chemin de fer qui reliait Buenos Aires à San Carlos de Bariloche. La partie entre San Carlos de Bariloche et Esquel portait le nom de trochita (petite voie), dû à l’étroitesse de la voie sur laquelle se déplaçait la locomotive à vapeur. Avec ses airs de Far West – les gens se déplacent à cheval -, cette petite ville de 23 000 habitants attire ses voisins grâce à ses nombreuses foires au cours desquelles sont échangés bétail et différents aliments.

Trevelín 
A 23 km au sud d’Esquel.
Ville de la vallée du Chubut qui a le mieux conservé ses origines, son nom provient du gallois et signifie « moulin ». Aujourd’hui, le moulin, transformé en Museo regional(à la fin de l’avenida 25 de Mayo. Ouvert de 11 h à 19 h. Entrée payante), évoque le temps des colonies et regroupe des objets typiques de cette époque, dont une Bible en gallois.
La tumba de Malcara(à 200 m de la plaza 25 de Mayo), face à la maison de John Evans, un des premiers colonisateurs, contient la carcasse du cheval qui lui sauva la vie au cours de la conquête du Désert.

Parque nacional « Los Alerces » 
A 60 km à l’ouest d’Esquel.
Ce parc, l’un des plus sauvages de la région, réunit une variété de cyprès patagonien qui peut mesurer jusqu’à 60 m de haut et 4 m de diamètre ! Parmi les 263 000 ha se cachent quatre grands lacs : le Rivadavia, le Menéndez, le Futalaufquen et le Amutui Quimei. La végétation est similaire à celle des parcs Nahuel Huapi et Lanín : ñire, coihue et lenga. Des sentiers balisés permettent de découvrir la flore locale et des peintures aborigènes sur des roches, près de Villa Futalaufquen.

Quand 165 Gallois peuplèrent la Patagonie… 
En juillet 1865, les premiers Gallois arrivent près de Puerto Madryn. L’hégémonie croissante de l’Angleterre, le mépris des Anglais pour la culture galloise, et l’appauvrissement des petites fermes en sont les principales raisons. En Patagonie, ils retrouvent un climat proche de celui de leur terre d’origine, développent l’agriculture et l’industrie. Cette première vague d’immigrants, inspirée par Michael Jones, un ministre désireux de recréer un petit pays de Galles libéré des influences anglaises, est renforcée par l’arrivé d’environ 3 000 nouveaux colons gallois et américains avant 1915. Très rapidement, ils sont contraints d’émigrer vers la vallée du Chubut pour pourvoir à leur manque d’eau et trouver des terres cultivables. Mais les crises économiques du XXe siècle poussent nombre d’entre eux à émigrer de nouveau, au Canada et en Australie. L’influence de la culture galloise s’estompe alors peu à peu. Cependant, les descendants des Gallois restent très fiers de la culture de leurs ancêtres, et la langue, même si peu parlée, a survécu plus de quatre générations !

La vallée du Chubut

Elle se situe entre Esquel, ville située au pied de la cordillère des Andes, et Rawson, sur la côte atlantique sud. Cette région aride est entourée de mesetas (plateaux) à la végétation timide.

Los Altares y el valle de los Mártires (vallée des Autels et vallée des Martyrs) 
A mi-chemin entre Esquel et le littoral atlantique, on ne manquera pas de s’arrêter dans ces deux vallées qui forment à elles deux une grande quebrada (canyon) aux couleurs ocre et rouge. En 1883, un groupe de colons européens y fut massacré au cours d’une embuscade tendue par les Indiens. En descendant le río Chubut, on trouve, plus en aval (à 150 km de la côte atlantique), le barrage (« Embalse ») Florentino Ameghino. Derrière, le lac artificiel est l’un des plus grands d’Argentine.

Trelew 
Le nom de cette ville surprend par son indéniable consonance anglo-saxonne … Trelew vient du gallois Tre (« village ») et Lew, diminutif de Lewis. C’est donc le « Village de Lewis », qui fut fondé par un nommé Sir Lewis Jones lors de l’émigration galloise en Patagonie.
Trelew est l’un des points de départ pour les excursions dans la péninsule Valdés. Cependant, il est plus opportun de séjourner à Puerto Madryn, non loin de là, ville plus agréable et accueillante.
Museo regional Pueblo de Luis 
Calle 9 de Julio. Ouvert du lundi au vendredi de 8 h à 20 h. Entrée payante.
Situé dans une ancienne gare, il recèle des objets ayant appartenu aux immigrants débarqués d’Europe à la fin du XIXe et au début du XXe siècle.
Museo paleontológico Egidio Feruglio 
A l’angle des rues Fontana et Lewis Jones. Ouvert du lundi au dimanche de 9 h à 20 h de septembre à mars, d’avril à août du lundi au vendredi de 10 h à 18 h et les week end et jours fériés de 10 h à 20 h. Entrée payante.
Ce passionnant musée retrace l’évolution de la faune et de la flore patagones depuis la préhistoire. On y voit des fossiles et des reconstitutions d’animaux (notamment des dinosaures aux tailles imposantes !).
Punta Tombo 
A 110 km au sud de Trelew ; 1 h 30 à 2 h de trajet (routes en mauvais état).
Cette pointe est le sanctuaire des manchots dits « de Magellan », l’une des nombreuses espèces de manchots qui peuplent la Patagonie et l’Antarctique. A Punta Tombo, on estime le nombre de ces oiseaux à 1 million (3 millions pendant la période des amours). Le spectacle est très impressionnant. On peut voir les animaux de très près, faisant trempette dans l’eau, se promenant par petits groupes ou surveillant leur progéniture. Attention à ne surtout pas les toucher ni leur donner à manger.

Puerto Madryn et la péninsule Valdés

A 65 km au nord-est de Trelew, sur la côte atlantique.
Comme Trelew, Puerto Madryn doit son nom à l’émigration galloise. Elle fut fondée en 1865 par un dénommé Sir Parry Madryn. C’est une ville agréable, que baigne un golfe aux eaux limpides. Les longues plages offrent de multiples possibilités d’excursion, à pied, à vélo ou à cheval. 

Península Valdés 
Reliée à la terre par un isthme de 7 km, elle s’avance sur près de 70 km dans l’océan Atlantique Sud, bordée par deux golfes, et constitue une réserve très protégée. Sanctuaire animalier mondialement connu et déclaré patrimoine mondial de l’Unesco, elle accueille, chaque année, de septembre à début décembre, des centaines de baleines franches qui viennent s’y reproduire. Cette affluence est peut-être due au microclimat de la région ainsi qu’aux courants chauds venus du Brésil. A l’entrée de la péninsule, un petit musée(ouvert de 8 h à 20 h. Entrée payante) présente la faune et la flore de la région.

Isla de los Pájaros 
Dans le Golfe de San José, au nord de l’isthme. Accès interdit.
Sur l’île aux Oiseaux viennent se reproduire volatiles de toute sorte, sédentaires ou migrateurs. Avec un peu de chance, on peut apercevoir des colonies de flamants roses à certaines périodes de l’année.
Puerto Pirámides 
Excursion payante. Prévoir un bon ciré et son appareil photo.
C’est ici qu’on embarque pour observer les baleines. L’excursion dure environ 1 h 30 et offre un spectacle inoubliable. Les baleines, monstres inoffensifs, s’ébattent autour du bateau. Avec un peu de chance, on apercevra aussi des épaulards, des lions de mer et des otaries. Emotion garantie !
Estancia « La Elena » 
Centre de la péninsule. Renseignements au 424 400.
C’est l’une des plus grandes estancias de Patagonie. Elle compte un cheptel de près de 50 000 moutons vivant sur 100 000 ha !
Salinas Grandes 
Centre de la péninsule.
Les « Grandes Salines » forment l’une des plus grandes dépressions d’Amérique du Sud (40 m au-dessous du niveau de la mer !). Le sel constituait autrefois l’essentiel des exportations de la péninsule.
Punta Norte 
A 70 km au nord de Puerto Pirámides, au nord-est de la péninsule.
Punta Norte (« Pointe Nord ») abrite une grande colonie de lions de mer, la plus importante de tout le continent américain. Cette espèce, autrefois menacée, est désormais strictement protégée.
Punta Delgada 
Au sud-est de la péninsule de Valdés ; 60 km à l’est de Puerto Pirámides.
C’est une autre colonie d’éléphants de mer. C’est ici, à la « Pointe Fine », que l’on peut les observer dans les meilleures conditions : les animaux se laissent approcher d’assez près.
Suivez le guide ! 
On fabrique de très bons fromages en Patagonie. Les Gallois ont beaucoup développé cette industrie. Goûtez sans hésiter le chubut, qui ne manque pas de caractère !

La baleine franche, une espèce menacée 
Les baleines furent l’objet d’un massacre continu pendant des siècles. Plus de 700 baleiniers croisaient dans la région de la péninsule Valdés au XIXe siècle. Ces grands mammifères, notamment la baleine franche, furent menacés d’extinction. Depuis, plusieurs traités de sauvegarde ont été signés, ratifiés par de nombreux pays, dont l’Argentine. La population des baleines franches se reconstitue peu à peu, et leur nombre est aujourd’hui estimé à 4 000 ou 5 000 individus. On peut apercevoir les animaux depuis le rivage, mais rien ne vaut une excursion en bateau pour les observer de près. Hormis l’homme, la baleine ne compte qu’un seul ennemi naturel : l’orque, qui n’hésite pas à l’attaquer en groupe.

Comodoro Rivadavia et sa région

C’est le « Pays de l’or noir » argentin, une importante zone pétrolifère.
Fondée en 1901 sur les rives du golfo San Jorge (golfe Saint-Georges), Comodoro Rivadavia fut d’abord un port destiné à l’embarquement de la laine. Les gisements de pétrole furent découverts peu après. Depuis, elle est devenue la plus grande ville de Patagonie, avec 130 000 habitants.
La ville est une étape incontournable lorsque l’on se rend par voie terrestre dans le sud de la Patagonie ou en Terre de Feu.

Museo del Petróleo (musée du Pétrole) 
A 3 km au nord de Comodoro Rivadavia. San Lorenzo 250, Ouvert de 8 h à 18 h du mercredi au vendredi, 15 h à 18 h le week-end. Entrée payante.
Il retrace l’histoire de l’or noir dans la région et est très intéressant.

Mirador du cerro Chenque 
Sur le flanc nord de la ville, le cerro Chenque est une falaise qui surplombe Comodoro Rivadavia. Du mirador, la vue est superbe.

Vallée de Colonia Sarmiento 
A 200 km à l’ouest de Comodoro Rivadavia.
Pour gagner cette belle vallée, on traverse d’abord la pampa del Castillo, aux paysages désolés.

Bosque petrificado José Ormachea 
A 20 km au sud de Colonia Sarmiento.
La forêt pétrifiée José Ormachea est riche en fossiles qui constituent autant de témoignages sur le passé paléontologique de la région.

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