Observer la faune atypique du Canada dans son milieu sauvage

Le Canada est réputé pour la diversité de sa flore et de sa faune, qui valent à elles seules le déplacement. Des espèces animales qui se trouvent souvent quasi exclusivement au Canada, et dont la présence conditionne même le mode de vie de certaines populations. Prêt pour une expédition canadienne ? C’est parti !

Le pygargue à tête blanche

Initialement, cet oiseau est connu pour être un aigle des mers car il se niche habituellement près d’une source d’eau. Le pygargue peut manger à peu près n’importe quoi, dont des canards, des oies et même des petits cerfs. On dit que ces oiseaux restent fidèles à leurs partenaires toute leur vie. V

ous pourrez les apercevoir surtout sur la côte ouest, en Colombie-Britannique et dans le nord-ouest de l’Ontario.

Pygargue, Canada

Pygargue, Canada © andreas75 / Pixabay

L’ours noir du Québec

L’ours noir est de nos jours l’un des animaux sauvages les plus connus en Amérique du Nord. En règle générale, l’ours noir a le pelage noir et le museau brunâtre, et une tache blanche orne souvent la partie inférieure de sa gorge ou sa poitrine.

Même si la couleur noire est la plus répandue, certains ont un pelage brun, brun foncé, blond, cannelle ou bleu noir. On observe aussi des ours albinos (fourrure blanche, yeux et nez rouges), mais ils sont rares.

L’ours noir est un animal très agile, il possède une force incroyable et une intelligence assez grande. Son ouïe et son odorat sont sur développés contrairement à sa vue, il peut sprinter à 60 km/h sur terre, c’est aussi un bon nageur et un excellent grimpeur.

À l’origine, l’ours noir occupait un vaste territoire en Amérique du Nord, de la côte Est à la côte Ouest, et jusqu’en Alaska, vers le nord, et au Mexique, vers le sud. Il n’occupe plus que 60 % environ de ce territoire. Au Canada, l’espèce a disparu des régions les plus méridionales, et il est absent de l’Île-du-Prince-Édouard, de l’île d’Anticosti comme du sud de l’Ontario, de la Saskatchewan et de l’Alberta.

Néanmoins, cette espèce compte à ce jour environ 380 000 individus et n’est donc pas considérée comme une espèce en péril. Si vous décidez d’aller les observer dans leur milieu naturel, il est conseillé et même recommandé de faire cette activité encadrée par des experts. Même si l’ours noir est à 80% végétarien, il ne faut pas oublier que cette grosse peluche reste omnivore.

Si par malchance vous êtes isolé en forêt et que vous ne souhaitez pas vous faire surprendre en vous retrouvant nez à nez avec l’un d’entre eux, les professionnels recommandent d’adopter certains comportements comme : parler ou chanter fort ou faire du bruit afin de ne pas les surprendre.

L’ours polaire

Ours polaire, Canada

Ours polaire, Canada © BDougherty / Pixabay

L’ours blanc est un animal solitaire, une force de la nature et un excellent nageur. Ce qui fait de lui le plus grand prédateur naturel de l’Arctique et le plus gros carnivore terrestre. Sa population est comprise entre 20 000 et 25 000 spécimens et le Canada accueille 60 % de cette espèce au niveau mondial.

C’est un bon chiffre certes, mais comment ne pas mentionner la menace qui pèse aujourd’hui sur son habitat naturel mis en péril par l’homme, entraînant ainsi une baisse significative de son espèce. La banquise est son territoire de chasse naturel, elle lui sert de plate-forme pour chasser les phoques (nourriture principale).

En raison du réchauffement climatique entraînant une perte de son habitat, le nombre d’ours recensés baisse de manière dramatique et l’ours blanc fait désormais partie de la liste rouge des espèces menacées de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).

Néanmoins, aujourd’hui il est encore possible d’aller le long des régions côtières de l’Arctique et dans les chenaux situés entre les îles des divers archipels, ou groupes d’îles, de l’Arctique. Quelques ours blancs sont régulièrement observés aussi loin au sud que Terre-Neuve-et-Labrador et, à l’occasion, dans le golfe du Saint-Laurent.

Pour les mordus de cette peluche, la ville de Manitoba est considérée comme l’un des meilleurs endroits où sont organisées des excursions en bus panoramique pour les photographier.

Ours blanc, Churchill, Manitoba - Canada

Ours blanc, Churchill, Manitoba – Canada – par virtualwayfarer

Le caribou

Plus communément appelé « renne » en Eurasie, c’est une espèce de taille moyenne de la famille des cervidés, qui comprend quatre autres espèces de cerfs indigènes du Canada : l’orignal, le wapiti, le cerf de Virginie et le cerf mulet.

Le caribou est bien adapté à son milieu. Son corps court et trapu conserve la chaleur, ses longues pattes lui permettent de se déplacer dans la neige, et son pelage d’hiver long et épais constitue un isolant efficace, même durant les périodes de basse température. Il y a plus de 2,4 millions de caribous au Canada.

Certains habitent dans les forêts et d’autres, dans les montagnes; certains migrent chaque année à partir des forêts éparses jusqu’à la toundra du Grand Nord, tandis que d’autres restent toute l’année dans la toundra. Au Canada, le caribou reste une importante source de nourriture (dite très réputée) pour les communautés nordiques et bien souvent convoité pour leurs peaux et leurs bois qui procurent de magnifique ornement d’objet d’art.

Les Inuit et les Indiens chassent toujours ainsi les caribous et servent également de guides aux chasseurs « sportifs ». A ce jour « les Toungouzes » sont les seuls à monter le renne comme l’on pourrait monter un âne en Afrique.

Caribou, Canada

Caribou, Canada

Le Béluga

Le béluga surnommée « La baleine blanche », le « dauphin blanc » ou encore le « canaris des mers ». Il est facilement identifiable à sa couleur « blanche sel » et « son sourire naturel ». Ce gros dauphin sympathique migre au sud pendant l’automne et évolue généralement dans les eaux glacées de la banquise lui offrant un lieu de résidence idéale pour se nourrir et se protéger de ses prédateurs.

Il ne dispose pas de nageoire dorsale, ce qui lui confère plus de facilité pour nager entre les glaciers. Il dispose également d’un des sonars des plus sophistiqués de son espèce , utile pour l’orienter lors de la chasse et géolocaliser les couches de glaces les moins épaisses, propices à être brisées pour le laisser respirer.

Encore aujourd’hui le béluga reste essentiel dans la culture de plusieurs communautés Inuits en Arctique, pour lesquelles il reste une source de nourriture et de « matériaux » comblant des besoins traditionnels.

On retrouve cinq groupes de bélugas en eaux canadiennes dont quatre d’entre eux sont menacés aujourd’hui. Celui du fleuve Saint-Laurent (dernier groupe non menacé) où l’on en trouve aux Battures-aux-Loups-Marins (à environ 100 km en aval de la ville de Québec) et dans le Golfe Saint-Laurent (de Natashquan à Sept-Îles le long de la Côte-Nord, et dans la baie des Chaleurs jusqu’à Cloridorme, le long de la Côte-Sud).

On retrouve parfois des belugas au large de la Côte-Nord du Nouveau-Brunswick et dans la rivière Saguenay, de Saguenay à Saint-Fulgence. Le groupe de Cumberland Sound, celui de la partie est de l’Extrême Arctique, celui de la baie d’Ungava ainsi que celui de la partie est de la baie d’Hudson sont menacés.

La baleine à bosse

Appelée aussi le géant de l’arctique, cette baleine fut longtemps chassée par les baleiniers pour sa graisse, sa chair, ses fanons et fut proche de l’extinction en 1937 ; date à laquelle la Commission Baleinière Internationale décida de protéger cette espèce. On estime aujourd’hui que 90 % de cette population résiderait en eaux canadiennes.

La baleine boréale porte une tache blanche dont la forme permet de distinguer les uns des autres et possède une longévité hors normes car elle peut vivre au-delà de 200 ans. Dans la région du Québec, sur le fleuve Saint Laurent, vous pourrez observer cet animal et ses congénères marins qui s’illustrent parfaitement bien dans leurs acrobaties amoureuses offrant un spectacle hallucinant pour les touristes venus voir le show de près.

Baleine - Tadoussac, Québec, Canada

Baleine – Tadoussac, Québec, Canada

La baleine boréale

Cette baleine est bleu noir avec des taches de couleur crème sur la partie inférieure de la mâchoire, des taches blanches sur le ventre et une partie gris pâle sur la queue. Ses nageoires sont petites et rondes et son crâne est dépourvu de nageoire dorsale.

Les baleines boréales sont parmi les plus bruyantes de leur catégorie. Des groupes composés d’une quinzaine de baleines, occupant une superficie de 10 à 20 miles carrés sur l’océan. Les baleines boréales sont bien adaptées au climat arctique. Elles sont très fortes, capables de briser d’épaisses couches de glace arctique pour se créer des trous pour respirer.

Au Canada, les baleines boréales fréquentent l’Arctique de l’Ouest et de l’Est. Durant les mois d’été, la population de l’Arctique de l’Est se retrouve dans la mer de Beaufort et l’océan Arctique. Entre l’automne et le printemps, les baleines boréales migrent à l’intérieur et à l’extérieur des eaux canadiennes le long de la côte nord de l’Alaska.

Les baleines boréales migrent vers le nord avec le retrait des glaces et vers le sud avec l’avance de ces dernières et préfèrent généralement les baies, les détroits et les estuaires. On estime la population de l’Arctique de l’Ouest actuelle à environ 11 000 baleines boréales, ce qui par conséquence la classe dans les « espèces en péril ».

Ce désastre s’explique notamment par l’excédent de pêche, les collisions avec les bateaux, la pollution mais aussi par le bruit des moteurs qui chasse également les baleines effrayées loin de leur aire d’alimentation. Cependant, une stratégie de conservation a été mise au point pour préserver cette espèce dans les zones dites « sensibles ».

une baleine boréale et son petit observées près du détroit de Lancaster, au Canada

une baleine boréale et son petit observées près du détroit de Lancaster, au Canada

Le Renard arctique

Renard arctique ou Renard isatis. Le renard polaire vit dans des milieux où les températures sont très basses en hiver. Il peut résister à des températures de −50 °C. Au Canada, on trouve ce petit mammifère de la pointe septentrionale de l’île d’Ellesmere jusqu’à la pointe méridionale de la baie James.

Cet animal très robuste ne connaît que peu de prédateurs. En hiver, le pelage du renard arctique est épais et blanc, mais, en mai, lorsque les premiers rayons de soleil amorcent la fonte des neiges, le pelage s’amincit et prend deux tons de brun. Quelques semaines plus tard, le dos, la queue et les pattes sont devenus brun foncé et le ventre et les flancs sont de couleur chamois.

Renard arctique

Renard arctique © skeeze / Pixabay

Le Wapiti (l’élan d’Amérique):

On trouve 3 espèces de wapitis au Canada : le wapiti du Manitoba, le wapiti des montagnes rocheuses et le wapiti de l’est. Plus petit que l’orignal, le wapiti est tout de même plus imposant que le caribou. Le wapiti a un pelage brun clair, mais la face, le cou et les pattes ont une teinte foncée. Il arbore un croupion de couleur crème et porte une queue tronquée.

Le mâle arrivé à maturité est très impressionnant, la dimension de sa ramure est digne de mention. Il est stupéfiant de constater que l’animal produit une structure nouvelle chaque année, en quelques mois au printemps et à l’été.

Le wapiti est un animal sociable. Ils sont en général observés en compagnie d’autres wapitis. La formation de troupeaux est caractéristique des wapitis qui vivent dans un paysage ouvert. À l’heure actuelle, il y a environ 72 000 wapitis au Canada. Plus de la moitié (40 000) se trouve en Colombie-Britannique, la plupart dans les Kootenays et dans la région Peace-Omineca, outre une petite population sur l’île de Vancouver. Les 20 000 wapitis de l’Alberta parcourent surtout les contreforts des Rocheuses et les parcs nationaux Banff, Jasper et les Lacs Waterton, situés en montagne.

Une population dispersée se trouve dans la prairie-parc du Centre de l’Alberta, ou dans la forêt boréale. Le troupeau du Manitoba compte en ce moment à peu près 7 000 wapitis, concentré dans le parc national Mont-Riding. Les 15 000 wapitis de la Saskatchewan se trouvent surtout dans la bordure sud de la forêt boréale, au nord de Prince Albert et dans les zones du Moose Mountain, Cypress Hills et Duck Mountain dans le Sud de la province.

Un wapiti observé en Colombie-Britannique, au Canada

Un wapiti observé en Colombie-Britannique, au Canada

L’original

C’est l’animal le plus imposant de l’Amérique du Nord. Sa taille, mesurée au garrot, dépasse celle des plus grands chevaux de selle. Les gros mâles pèsent jusqu’à 600 kg dans la majeure partie du Canada. Sa tête est massive et compacte, avec un museau long et arqué se terminant par une lèvre supérieure saillante et flexible, qui lui confère un air de tristesse.

Sa robe varie du brun foncé, presque noir, au brun rougeâtre ou grisâtre; les pattes sont guêtrées de gris ou de blanc. À la fin de l’été et à l’automne, le mâle adulte porte un immense panache, parfois presque blanc. Les bois commencent à pousser au milieu de l’été. Au cours de leur croissance, ils sont tendres et spongieux, irrigués de vaisseaux sanguins et couverts d’une peau veloutée. Ils atteignent leur pleine envergure fin août ou début septembre et deviennent alors durs et osseux.

L’orignal fréquente les pentes boisées et rocheuses des chaînes de montagnes de l’Ouest, les parages d’un demi-million de lacs, muskegs et cours d’eau de la grande forêt boréale, et même la toundra du nord du pays et les prairies-parcs des provinces des Prairies.

L’orignal occupe la forêt canadienne des frontières de l’Alaska jusqu’à la pointe est de Terre-Neuve et du Labrador. Au Canada, les effectifs de cette espèce atteindraient entre 500 000 et un million. On trouve actuellement cette espèce à de nombreux endroits comme le centre-Nord de l’Ontario et le Sud de la Colombie-Britannique, et au Québec, sur la côte nord du golfe du Saint-Laurent ainsi que sur l’île de Terre-Neuve.

Orignal

Orignal © 705847 / Pixabay