Calama

A 390 km au sud-est d’Iquique.
Centre commercial, financier et administratif, Calama représente avant tout le passage obligé des touristes qui font route vers San Pedro de Atacama et l’Altiplano. 

Río Loa (rivière Loa) 
Avec 430 km de longueur, la rivière Loa est la plus grande du Chili. Elle naît dans la cordillère des Andes au volcan Miño, traverse principalement le village de Chiu-Chiu, Calama, et se jette dans l’océan dans la crique de Loa. Son parcours arrose plusieurs vallées, créant des oasis et permettant de cultiver fruits et légumes en plein cœur du désert. Depuis des temps fort anciens, ses rivages ont été habités par des populations préhispaniques laissant des témoignages archéologiques et d’art rupestre que l’on peut admirer dans le cadre d’excursions partant de Calama.

Mineral de Chuquicamata (mine de Chuquicamata) 
A 16 km au nord de Calama. Visite du lundi au vendredi à 14 h. Durée 2 h. Entrée gratuite.
Plus grande mine à ciel ouvert du monde, Chuquicamata est exploitée depuis plusieurs siècles, avant même la domination des Incas. En 1911, Guggengeim Bros, nord-américain, entreprend la construction de la mine moderne et produit la première barre de cuivre en mai 1915. Elle appartient aujourd’hui à Codelco Chile (corporation nationale du cuivre), importante entreprise minière. Chuquicamata impressionne par ses dimensions gigantesques – 4,5 km de large, 3,5 km de long et 850 m de profondeur – et son activité incessante. Chaque année, sa production atteint les 630 000 tonnes transportées par une flotte d’environ 105 camions, dont les plus imposants peuvent acheminer jusqu’à 330 tonnes !

San Pedro de Atacama

A 112 km au sud-est de Calama.
Bâti dans une oasis en plein désert, San Pedro de Atacama est un ravissant village aux maisons en adobe, mélange de terre et de paille. Habité depuis plus de 10 000 ans, il est considéré comme la capitale archéologique du Chili. Point de départ d’excursions dans le désert, San Pedro est l’une des principales destinations touristiques du nord du pays. 

Suivez le guide ! 
Fin février, le carnaval de San Pedro est l’occasion d’assister à des danses traditionnelles et de goûter aux plats typiques à base de maïs.

Museo arqueologico Gustavo le Paige (Musée archéologique Gustavo-le-Paige) 
380, calle Gustavo le Paige. Ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h et le week-end de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h. Entrée payante.
En 1955, le prêtre jésuite d’origine belge Gustavo le Paige arrive à San Pedro de Atacama. Il s’intéresse à l’étude de la culture Atacameña et récolte au fil du temps des objets archéologiques d’une grande valeur. En 1957, il inaugure dans sa maison paroissiale le premier musée archéologique de San Pedro où sont présentées des pièces préhispaniques et des momies Atacameña. En 1963, il reçoit l’appui de l’Université catholique du Nord qui lui offre un nouveau bâtiment dans le centre du village. Actuellement, le musée dispose d’environ 380 000 pièces qui datent des origines des Atacameña jusqu’à l’arrivée des Espagnols. Dans la salle du Trésor, les visiteurs peuvent apprécier des masques, des vases et de beaux bijoux en or.

Le volcan Licancabur 
Dominant du haut de ses 5 916 m l’oasis de San Pedro de Atacama, le volcan Licancabur attire tous les regards avec sa forme conique parfaite. Montagne sacrée pour les indigènes Atacameñas, il fut le théâtre de cérémonies mystiques. Les historiens pensent qu’il servait comme lieu d’adoration du soleil et peut-être aussi pour des rites ayant trait à la fertilité. Quand il y avait une éruption, les indigènes pensaient que l’esprit du volcan était en colère. Pour le calmer, ils préparaient une cargaison de pierres et d’autres présents qu’ils portaient sur leur dos jusqu’au sommet. Ils y déposaient leurs offrandes et revenaient soulagés, persuadés de l’avoir calmé.

Iglesia (église) 
A côté de la place du village.
Construite en 1745 en pierre et en adobe, cette petite église toute blanche est charmante. Déclarée monument national en 1951, elle est remarquable par sa charpente constituée de bois de cactus et de caroubier.

Feria artesanal (foire artisanale) 
Dans le passage qui part de la place du village et rejoint la rue Licancabur.
Elle regroupe des produits de la région, mais aussi du Pérou et de la Bolivie. On y trouve des articles en laine de lama et d’alpaga, des tissages, des sculptures en bois de cactus et des objets en pierre volcanique provenant de Toconao au sud de San Pedro.

Les environs de San Pedro de Atacama

Dès que l’on quitte le village, le désert d’Atacama reprend ses droits. Par conséquent, il est indispensable pour chaque excursion d’emmener de l’eau, un chapeau et un pull pour le soir. 

Pukara de Quitor 
A 3 km au nord-ouest de San Pedro de Atacama. Emprunter la rue Tocopilla vers le nord, puis suivre les panneaux. Horaires variables selon la saison. Entrée payante.
Edifiée au XIIe siècle sur le versant d’une colline pour surveiller la vallée, cette ancienne forteresse Inca est occupée par les Espagnols en 1540. Elle présente une jolie vue sur l’oasis.

Valle de la Luna (vallée de la Lune) 
A 15 km de San Pedro de Atacama. Tour payant proposé par des agences en fin d’après-midi.
Au cœur de la cordillera de la Sal, cette magnifique vallée offre un spectacle géologique surprenant. Le vent et le sable ont taillé dans la roche des crêtes, des canyons, des monticules aux formes pittoresques et lunaires. Au centre se dresse une immense dune avec une arête étroite que l’on peut parcourir pour se rendre d’un côté de la vallée à un autre. Au coucher du soleil, la pierre et le sable jaunes deviennent peu à peu roses, puis rouges.

Salar de Atacama (plaine de sel d’Atacama) 
A 40 km au sud de San Pedro de Atacama. Accès payant.
Avec une superficie de plus de 3 000 km2, ce désert de sel est le plus étendu du pays. Sa surface d’un blanc resplendissant est entrecoupée d’une végétation rase et de lagunes aux eaux saumâtres habitées par une colonie de flamants roses. Sous la rugueuse croûte de sel se trouve un lac qui contient de nombreuses réserves de lithium, exploité pour des industries de haute technologie. Au nord et à l’ouest du salar, il y a la cordillère de Sel qui tient son nom du fait que ses roches possèdent une importante quantité de sulfate de calcium donnant l’impression qu’elles sont saupoudrées de sel.

Geysers del Tatio 
A 96 km au nord de San Pedro de Atacama. Excursion proposée par les agences de tourisme. Tour payant.
Situés à 4 320 m d’altitude, les geysers se trouvent au milieu d’un décor fascinant d’Altiplano, de volcans et de montagnes aux cimes enneigées. Le meilleur moment pour apprécier le spectacle est entre 5 h 30 et 7 h du matin. En effet, l’air encore très froid, en dessous de zéro, entre en contact avec la chaleur des geysers, environ 85 °C, provoquant des fumerolles qui s’élèvent jusqu’à 7 m de haut ! Malgré cela, il ne faut pas oublier que l’endroit est dangereux. Il est indispensable de suivre les conseils du guide.

Le désert fleuri 
La région d’Antofagasta est celle du désert fleuri, miracle qui se produit certaines années sous l’influence d’El Niño (l’Enfant Jésus). Ce phénomène climatique, qui s’appelle ainsi car il intervient souvent en période de Noël, est à l’origine d’un courant chaud dans le Pacifique qui apporte tempêtes et précipitations. C’est ainsi qu’il se met à pleuvoir en grande quantité et en peu de temps dans le désert. Alors, en juillet et en août, ces terres arides se parent d’un manteau vert qui au mois de septembre explose en multiples fleurs de toutes formes et couleurs. Cela se produit tous les quatre à huit ans.

Antofagasta

A 314 km au sud-ouest de San Pedro de Atacama.
Principale ville du nord du Chili, Antofagasta dispose d’un port important destiné à l’import-export. Elle fut bolivienne avant la guerre du Pacifique et utilisée ensuite dans le commerce du salpêtre. 

Barrío histórico (quartier historique) 
Vers l’avenue Balmaceda, en face du port antique.
Il regroupe plusieurs édifices de l’époque de l’essor du nitrate, comme la station du chemin de fer et le quai Salistrero, construit en 1880, utilisé pour l’embarquement du salpêtre.

Museo regional (Musée régional) 
2786, avenue Balmaceda. Ouvert du mardi au vendredi de 9 h à 17 h et le samedi et dimanche de 11 h à 14 h. Entrée payante. 
Installé dans les bâtiments de l’ancienne douane et de l’ex-gouvernement maritime, le Musée a pour but de présenter les différents aspects de l’histoire naturelle et culturelle de la région. Les 9 000 pièces sont classées en expositions géologiques, minéralogiques, paléontologiques et ethnologiques. Les époques abordées remontent aux cultures indigènes, à la période coloniale espagnole, à la guerre du Pacifique, puis au développement et à la décadence de l’exploitation du salpêtre. Le musée présente ainsi de splendides fossiles et des outils d’extraction du nitrate.

Les environs d’Antofagasta

Depuis la fin de l’exploitation du salpêtre, la région est parsemée de quelques usines abandonnées en plein milieu du désert.

Monumento natural La Portada (monument naturel La Porte) 
A 16 km d’Antofagasta.
Cet immense arc de roche, sculpté par l’érosion de la mer, mesure 43 m de hauteur, 23 m de large et 70 m de longueur. Maintes fois photographié, ce monument naturel est le symbole d’Antofagasta dans le monde entier. Des centaines de couches de roches sédimentaires alternées avec des fossiles de coquillages démontrent qu’il fut enfoui sous l’océan pendant 30 millions d’années. Ensuite, l’eau s’est retirée, formant ce rocher et les falaises alentour. 

Observatorio cerro Paranal – Very Large Telescope (Observatoire du mont Paranal – Très large télescope) 
A 146 km au sud d’Antofagasta. Pour les visites, contacter le bureau ESO (European Southern Observatory) depuis Santiago, tél. : (55) 463 30 00 ; à Antofagasta, tél. : (55) 435 000. Elles s’effectuent les deux derniers week-end du mois, sont gratuites mais ne comprennent pas le transport (les visiteurs doivent venir avec leur propre voiture). Une réservation plusieurs mois avant le voyage est fortement recommandée (parvisit@eso.org ; tél. : (55) 435 335).
Dans le domaine de l’astrophysique, le VLT (Very Large Telescope) est un observatoire à la technologie d’avant-garde. Ses quatre télescopes de plus de 8 m peuvent opérer individuellement, mais permettent aussi de combiner la lumière de leurs miroirs gigantesques pour travailler comme un interféromètre, c’est-à-dire utilisant une méthode de mesure de très grande précision, fondée sur les phénomènes d’interférence. Afin d’optimiser cette technique de pointe, le choix de l’emplacement du VLT était capital. Le cerro Paranal s’est révélé être l’endroit parfait, car le ciel y reste dégagé environ 350 nuits par an. Cette transparence atmosphérique permet aux télescopes d’obtenir des images extrêmement nettes.

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