Zone de transition entre le désert d’Atacama et la région centrale au climat méditerranéen, le Norte Chico représente un compromis entre territoires arides et premières vallées. Les observatoires astronomiques installés aux environs de La Serena rappellent que le ciel du nord du Chili est l’un des plus purs du monde.
Chañaral
A 400 km au sud d’Antofagasta.
Chañaral est fréquenté parce qu’il est situé sur la route 5 Norte qui mène au superbe parc national Pan de Azucar. Près de la ville, seules quelques plages sont habilitées pour le camping et la baignade.
Eglise
Face à la plaza de Armas.
Inaugurée en 1861, elle a la particularité d’être construite en roseau provenant de Guayaquil, en Equateur. Son haut clocher fait office de mirador. Sa façade peinte en blanc et bleu est simple, juste avec une porte centrale surmontée d’une fenêtre ovale.
Parc national Pan de Azucar
A 30 km au nord de Chañaral où il y a des guides spécialisés. L’administration est ouverte de 8 h 30 à 12 h 30 et de 14 h à 18 h. Accès payant. Possibilité de camper sur place.
Sur une superficie de 43 769 ha divisés en 12 secteurs, le parc Pan de Azucar présente divers paysages : plages étendues, falaises à pic, collines, îles, criques. La faune est également d’une richesse considérable : pingouins, loutres, phoques, guanacos, renards qui n’hésitent pas à s’approcher des visiteurs pour obtenir un bout de leur sandwich, rapaces, pélicans… La visite débute par une présentation rapide du site. A l’extérieur, un cactarium permet de découvrir les différentes variétés de cactus qui poussent dans le parc. Puis, on gravit les collines pour atteindre le mirador et Las Lomitas, zone à 800 m d’altitude environ. L’atmosphère est fascinante : les nuages restent accrochés aux falaises et enveloppent les cactus et les roches disséminés çà et là. En descendant, les touristes peuvent se rendre à la caleta Pan de Azucar, petite crique habitée par des pélicans et des pêcheurs. De là, des bateaux proposent de naviguer au large de l’île Pan de Azucar qui abrite de nombreux pingouins de Humboldt.
La Serena
A 500 km au sud de Chañaral.
Fondée en 1544, La Serena est la seconde ville la plus ancienne du Chili après Santiago. Au XIXe siècle, plusieurs congrégations religieuses viennent s’y installer et érigent beaucoup d’églises. La ville en conserve encore aujourd’hui 29. En 1920, elle connaît un important essor économique grâce au développement de l’industrie minière. Entre 1948 et 1952, le « plan Serena » développe un style architectural unique au Chili appelé Renaissance coloniale. Actuellement, La Serena est une ville paisible bénéficiant d’un climat doux toute l’année, qui mise son développement sur le tourisme. En été, elle est l’un des sites balnéaires les plus fréquentés du pays.
Avenida Francisco de Aguirre (avenue Francisco-de-Aguirre)
Au sud de la plaza de Armas.
Cette artère se distingue par son musée à l’air libre. Des sculptures ponctuent le parcours qui mène jusqu’à la Panaméricaine. Des copies de statues gréco-romaines se mélangent à des œuvres originales d’artistes chiliens. Une place rend hommage à des poètes, où se trouvent entre autres un buste de Gabriela Mistral.
Museo arqueologico (Musée archéologique)
A l’angle des rues Cordovez et Cienfuegos. Ouvert du mardi au vendredi de 9 h 30 à 17 h 50, le samedi de 10 h à 13 h et de 16 h à 19 h, le dimanche de 10 h à 13 h. Entrée payante sauf le dimanche.
Il dispose à son entrée d’un beau portail de pierre de style baroque façonné en 1820. Le musée présente toutes les cultures préhispaniques du Nord semi-aride chilien qui s’étend d’Atacama à Coquimbo. Des poteries représentent les El Molle, les Animas et les Diaguitas. Une salle est consacrée à l’art rupestre avec des reproductions de pétroglyphes (dessins sur la pierre) et une autre à l’île de Pâques où un grand moairepose depuis 1996 après avoir été exposé en Europe.
Les attrape-brume
Le Norte Chico est une région aride où fournir de l’eau aux habitants est difficile. Pour remédier à ce problème, la CONAF (Corporation nationale des forêts) a mis en place sur les hauteurs du parc Pan de Azucar une technique de récupération de la brume qui stagne au-dessus de l’océan. Il s’agit d’un grand filet à trous minuscules qui, tendu verticalement, capture les gouttes d’eau présentes dans le brouillard. Un système de tuyaux récupère l’eau qui est stockée ensuite dans un tonneau. Cette méthode est également employée à une soixantaine de kilomètres au nord de La Serena, où un site équipé cinquante filets approvisionne en eau potable la population vivant aux environs.
Suivez le guide !
En été, des commerces ambulants s’installent sur la plaza de Armas où l’on peut trouver des articles autres que ceux du marché La Recova.
Iglesia Santa Inès (église Sainte-Inès)
A l’angle des rues Almagro et Matta. Accès libre.
Elle est l’une des quatre chapelles érigées par les premiers habitants de la ville. Sa construction actuelle en adobe (brique de terre et paille), qui a conservé un style colonial, date de 1819. Il ne s’y déroule plus aucun office religieux depuis le séisme de 1975.
Iglesia San Francisco (église Saint-François)
Rues Balmaceda et Eduardo de la Barra.
Bâtie au XVIe siècle, elle fait partie des plus anciennes du pays. Elle est considérée comme un témoignage précieux de l’époque coloniale. Les ornements de sa façade sont à la fois d’inspiration maniériste, courant européen du XVIe siècle proche du style Renaissance, et sud-américaine. Elle est déclarée monument national en 1977.
Casa Carmona (maison Carmona)
1054, rue Balmaceda. Accès libre.
La Serena recèle plusieurs demeures qui témoignent de la période faste de l’industrie minière vers les années 1920. La maison Carmona fait partie de ce patrimoine. Construite entre 1855 et 1860 par un riche Anglais, elle est agencée autour de deux patios et dispose d’une surface totale de 896 m2. Elle porte le nom de la dernière famille qui y habita. Sa singularité réside dans sa façade à la menuiserie finement travailléeet son volumineux mirador de bois de style romantique.
Marché La Recova
Rues Cienfuegos et Cantournet. Horaires variables.
Les touristes peuvent découvrir les produits gastronomiques locaux comme des papayes confites et du « manjar » (sorte de caramel) blanc garni de noix. Au 1er étage, des restaurants proposent poissons frais et vins régionaux.
Les alentours de La Serena
La côte pacifique au sud de La Serena est jalonnée de plusieurs criques séparées par des plages de sable blanc.
Coquimbo
A 12 km de La Serena.
Ville portuaire entourée de collines, Coquimbo mérite que l’on y fasse une halte pour admirer sa crique de pêcheurs à l’eau turquoise et aux bateaux assiégés par les pélicans. La grande plage Peñuelas, reliée à La Serena par l’avenida del Mar, est fréquentée pour la baignade et les sports nautiques.
Tongoy
A 60 km au sud de La Serena.
Ce village situé dans la grande baie de Guanaqueros possède un microclimat tempéré avec peu de variations saisonnières. Il est réputé pour sa gastronomie et sa longue plage de 14 km. Les conditions de mer et de vent conviennent à la pratique de la planche à voile et à la plongée.
Suivez le guide !
A Coquimbo, jetez un coup d’œil à l’église de Guayacan qui a été conçue par Gustave Eiffel.
Parque Fray Jorge
A 111 km de La Serena. Ouvert tlj de 9 h à 18 h. Entrée au plus tard à 16 h. Accès payant.
Considéré par l’Unesco comme Réserve de la biosphère, ce parc a la particularité d’abriter au milieu d’une steppe stérile une épaisse forêt typique du sud du Chili. En fait, les arbres croissent à une altitude de 500 à 600 m et à 3 km de la côte, zone où stagne une brume maritime qui suffit à humidifier la végétation. Il est possible d’y camper.
Vallée de l’Elqui
A l’ouest de La Serena.
La rivière Elqui court dans une vallée encaissée et verdoyante. Sa terre fertile et son doux climat favorisent la culture d’arbres fruitiers et de la vigne qui produit la célèbre eau-de-vie, le Pisco. Ses cieux limpides sont étudiés par plusieurs observatoires astronomiques.
Vicuña
A 55 km de La Serena.
Cette bourgade de 22 500 habitants a vu naître en 1889 la poétesse Gabriela Mistral, prix Nobel de littérature. La plaza de Armas lui est entièrement dédiée avec des œuvres réalisées en 1972 par des tailleurs de pierre ; parmi elles, le visage de Mistral, posé à plat, regarde le ciel.
Museo biblioteca Gabriela Mistral (musée et bibliothèque Gabriela-Mistral)
759, rue Gabriela Mistral. Ouvert de mars à décembre du lundi au vendredi de 10 h à 13 h et de 15 h à 18 h 30, le samedi de 10 h à 13 h et de 15 h à 18 h, les dimanche et jours fériés de 10 h à 13 h. En janvier et février, ouverture du lundi au samedi de 10 h à 19 h et le dimanche de 10 h à 18 h. Entrée payante sauf le lundi.
Grâce à des photos, des lettres, des tableaux, des objets personnels, des manuscrits, toute la vie et la personnalité de la poétesse sont dévoilées aux visiteurs. Le bâtiment principal est l’œuvre de l’architecte Oscar Mac Clure qui a intégré dans sa conception des éléments clefs de la mythologie poétique de Mistral : la pierre, la lumière, la rivière et la montagne.
Observatorio cerro (mont) Mamalluca
A 9 km de Vicuña. Se présenter au bureau de Vicuña, 260 rue Gabriela Mistral. Ouvert du lundi au samedi de 9 h à 22 h et le dimanche de 10 h à 22 h. Il est obligatoire de réserver. Entrée payante sauf pour les enfants de moins de 5 ans. Sur une soirée, quatre tours sont proposés. En été, il y en a à 20 h 30, 22 h 30, 0 h 30 et 2 h 30. En hiver, ils débutent deux heures plus tôt.
Deux bâtiments surmontés de coupoles argentées et situés à 1 150 m d’altitude accueillent les touristes. Après une séance de diapos, deux phases d’observation : d’abord avec un télescope guidé par ordinateur,puis à l’extérieur avec des lunettes astronomiques.
Pisco Elqui
A 37 km de Vicuña.
Ce village aux maisons typiques en adobe est un important centre de production de Pisco. Il y a peu d’animation, les anciens prennent le temps en fin d’après-midi d’arpenter les rues sinueuses et de se reposer sur la place centrale autour de la fontaine.
Solar de Pisco
Face à la place. Ouvert l’été en continu de 10 h 45 à 18 h 30. Les autres saisons, fermé entre 13 h et 14 h.
Cette distillerie célèbre et la plus ancienne de la zone propose des visites qui montrent les différentes étapes de l’élaboration de l’eau-de-vie depuis la sélection des raisins, la distillation, jusqu’à la maturation en tonneaux de chêne.