Province de Tucumán 
Elle est souvent surnommée le « Jardín de la République ». C’est en effet l’une des régions les plus fertiles du pays. Le climat tropical y favorise une agricultureextensive. La canne à sucre est la principale ressource régionale.

San Miguel de Tucumán 
Ville hautement symbolique pour chaque Argentin, elle vit la signature du traité d’Indépendance de l’Argentine, le 9 juillet 1816.
On visitera la casa histórica de la Independencia (calle Congreso, 154. Ouvert de 9 h à 13 h et de 16 h à 18 h du lundi au vendredi, uniquement le matin les samedi et dimanche. Entrée payante), lieu de la signature de l’Indépendance. C’est dans le « salón de la Jura », plus exactement, que se déroula l’acte. Un son et lumière retrace, tous les soirs, ce moment historique (billets en vente sur place ou à l’office du tourisme).
La iglesia San Francisco, du XVIIIe siècle, se distingue par la beauté de sa façade. La cathédrale, elle, est du plus pur style néoclassique.
On appréciera également el parque 9 de Julio(à sixcuadras – pâtés de maisons – de la plaza Central en remontant la calle San Martín vers l’est), très étendu, qui offre de belles possibilités de promenade.
Enfin, les mélomanes ne manqueront pas el Museo folclórico provincial (24 de Septiembre, n° 565. Ouvert de 9 h 30 à 12 h 30 et de 17 h 30 à 20 h. Entrée libre), qui présente de nombreux instruments de musique traditionnels ainsi que les ustensiles de la vie quotidienne des gauchos.

Tafí del Valle et ses environs 
Perchée à 2 000 m d’altitude, la ville de Tafí del Valle a des airs de village helvétique. C’est un lieu touristique très prisé. On y fabrique du fromage ainsi que de très bons biscuits, les alfajores, souvent fourrés au dulce de leche (confiture de lait).

El Mollar 
A 7 km au sud de Tafí.
Ce site archéologique, le « Carnac argentin », est très intéressant. On y voit les vestiges de la culture tafi (peuplade apparue vers 300 avant J.-C.) : 129 menhirs, d’une hauteur de 1 à 3 m, qui seraient les vestiges d’un culte solaire, à l’image des cultes inca ou aztèque dans d’autres pays d’Amérique latine.

Aconquija 
Ce majestueux massif domine la région. Ses plus hauts sommets, qui atteignent 5 500 m, ont été évoqués par de nombreux chanteurs, dont le célèbre Atahualpa Yupanqui.

Province de Catamarca 
Pauvre et aride, elle fait pourtant l’objet de belles excursions. Sa capitale, San Fernando del Valle de Catamarca (appelée « Catamarca »), ne présente pas d’intérêt particulier.

Santiago del Estero 
Fondée en 1553 par Francisco de Aguirre, Santiago del Estero ne compte pas de monuments très importants. Mais il flotte encore, dans certaines rues, une agréable ambiance désuète et coloniale. Santiago del Estero est une ville phare du folklore argentin : c’est le berceau de la chacarera. Ce rythme qui s’interprète à la guitare et au bombo (gros tambour) est certainement l’un des plus dynamiques et des plus exubérants de la musique argentine. Non loin du centre-ville, el parque Aguirre réserve de belles promenades avec, en outre, un parc zoologique et une piscine (av. Costanera entre Libertad et Alsina, ouvert de 8 h à 18 h. Entrée payante.)

El Cuyo 
La région du Cuyo comprend les provinces de Mendoza, San Juan et San Luis. La présence de la cordillère, le folklore et les coutumes de cette région l’apparentent à toutes les autres provinces du nord-ouest. Elle est située au pied de l’Aconcagua, qui, de ses 6 959 m, constitue le plus haut sommet des Amériques.
Longtemps enclavée, la région bénéficia de la construction du chemin de fer, au XIXe siècle. Mendoza fut ainsi reliée à Buenos Aires ainsi qu’à Santiago du Chili.
Le Cuyo possède de nombreuses richesses minérales, notamment de l’uranium, du cuivre et du plomb. Mais c’est surtout une très grande région viticole. Ici se trouve la plupart des vignobles de l’Argentine, quatrième producteur de vin au monde. D’ailleurs, l’expression « estar entre Mendoza y San Juan » (être entre Mendoza et San Juan) signifie « être saoul » !

San Juan 
Charmante ville provinciale, San Juan vit de la production de vin, d’olives, d’oignons et de melons. Elle fut ravagée par un tremblement de terre en 1944. Aussi, les vestiges du passé colonial sont peu nombreux. On se promènera sur la plaza 25 de Mayo, très agréable et ombragée de palmiers.
C’est à San Juan que naquit Domingo Faustino Sarmiento, président de la République de 1868 à 1874. Le museo histórico Sarmiento (Sarmiento, 21, à l’angle de l’avenida Libertador. Ouvert de 9 h à 19 h sauf lundi et samedi jusqu’à 14 h. Entrée payante) lui est consacré. On ne manquera pas de visiter également le museo de Ciencias naturales (San Martín, 315. Ouvert de 9 h à 12 h et de 15 h à 20 h, fermé samedi après-midi et dimanche. Entrée payante), qui recèle une très intéressante section de minéralogie, avec quelques fossiles venant du parc d’Ischigualasto.

Museo arqueológico de la Laja 
A 25 km au nord de San Juan. Ouvert tous les jours de 9 h à 19 h. Entrée payante.
C’est l’un des plus intéressants d’Argentine, où l’on peut voir des vestiges des différents peuples de cette région depuis 6500 avant J.-C.

Mendoza 
Cette agréable ville de 750 000 habitants est la capitale argentine du vin et de « l’andinisme ». « Tierra de sol y de buen vino » (terre de soleil et de bon vin) : c’est ainsi que les habitants de Mendoza décrivent, non sans fierté, les attraits de leur province.
Détruite par un tremblement de terre en 1861, Mendoza a gardé peu de vestiges de son passé colonial.
La plaza Independencia est très séduisante avec ses jeux d’eau. On verra également la basílica San Francisco(à l’angle des rues España et Necochea), qui abrite la Vierge de Cuyo, protectrice de l’armée des Andes dirigée par San Martín pour libérer le Chili.
Le museo del General San Martín (San Martín, 1843. Ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 12 h. Entrée payante) rassemble de nombreux objets du début du XIXe siècle : armes, uniformes, bijoux, peintures… dont certains ont appartenu au général.
El acuario municipal(à l’angle des rues Buenos Aires et Ituzaingo.Ouvert tlj de 9 h à 20 h. Entrée payante)présente un surprenant ensemble de poissons, reptiles, tortues et araignées.

Las bodegas (caves) 
La région de Mendoza compte plus de 2 000 bodegas (exploitations viticoles) de tailles très différentes.Les cépages du vignoble argentin sont, dans leur grande majorité, d’origine européenne, comme le cabernet sauvignon, le merlot, le chardonnay, le chenin et le pinot noir.
Godoy Cruz, dans la banlieue sud de Mendoza, se trouve la bodega (cave) Escorihuela (prendre le bus T du centre-ville. Ouvert le matin. Les horaires varient beaucoup selon les époques de l’année. Mieux vaut donc se renseigner au Centro Bodeguero de Mendoza au 423 86 63. Entrée payante).
Suivez le guide ! 
Les régions vinicoles de Mendoza concentrent 70 % de la production du pays. Le cépage argentin est le malbec, qui bien qu’originaire du bordelais s’est merveilleusement adapté aux conditions climatiques et terriennes argentines.
Les caves Peñaflor 
Maipú à 10 km au sud-ouest de Mendoza. Prendre le bus n° 160 sur la calle Mallorga. Horaires variables. Mieux vaut téléphoner au préalable au 497 23 88.
Les caves Flichman 
Munives 800, Barrancas se visitent du mercredi au dimanche de 10 h à 13 h et de 14 h à 17 h. Entrée payante.
Museo de la Vid y del Vino « La Rural » de Maipú 
Rue Montecaseros 2625, Coquimbito, Maipú. Visite du lundi au samedi de 9 h 30 à 17 h. Les dimanches et jours fériés de 9 h 30 à 13 h. Entrée payante
Ce musée est d’un grand intérêt. On y voit différentes machines, pressoirs, véhicules et outils ayant servi à la production des grands vins de Mendoza.

Virgin Mary in the Andes © Jenny Mealing

Virgin Mary in the Andes © Jenny Mealing

La route des Andes 
La cordillère est d’une splendeur et d’une grandeur époustouflantes. C’est ici que se dressent les plus hauts sommets de toute l’Amérique : l’Aconcagua et le Tupungato, frôlant tous deux les 7 000 m.
L’excursion la plus classique consiste à prendre la route n° 7 (la Panaméricaine), qui s’achemine vers la frontière chilienne. Les montagnes sont telles des murailles de pierre violette, orange ou rose, encapuchonnées de neige. On aperçoit, sur la droite, le cerro Aconcagua (6 959 m), qui paraît tout proche alors qu’il est distant de plus de 45 km.
« Acon Kahuac » signifie « Sentinelle de pierre »en quechua. Sa face sud est un véritable mur de roc et de glace. La plupart des alpinistes (ici, on dira plutôt andinistes) gravissent l’Aconcagua par sa face nord, moins difficile.
Upsallata (à 100 km au nord-ouest de Mendoza) est le dernier village important avant le Chili. Situé à 1 900 m d’altitude dans une agréable vallée, il mérite une visite pour ses bovedas, greniers à céréales qui servirent de refuge aux soldats de « l’armée des Andes », menés par le général José de San Martín.
la punta de Vacas (pointe des Vaches, à 40 km à l’ouest d’Upsallata), un belvédère offre une vue splendide sur le volcan Tupungato.
Enfin, Los Penitentes (Les Pénitents, à 165 km à l’ouest de Mendoza par la route internationale menant au Chili), à 2 500 m d’altitude, possède un domaine skiable de 2 500 ha.

Discordes frontalières … 
La région de Mendoza (et notamment le massif de l’Aconcagua) reste une source de mésentente entre Argentins et Chiliens. S’il est reconnu – internationalement – que le sommet des Amériques se trouve en territoire argentin, les Chiliens ne l’entendent pas de cette oreille. Ils estiment l’Aconcagua à 100 % chilien… Il est vrai que les 4 000 km de frontière commune entre les deux pays n’ont jamais été chose facile à gérer. En Patagonie et en Terre de Feu aussi, des tensions frontalières ont opposé l’Argentine au Chili à plusieurs reprises. En revanche, là, c’est le Chili qui peut s’enorgueillir de posséder le point le plus austral de l’Amérique et des cinq continents : le mythique cap Horn…

Puente del Inca 
A 160 km à l’ouest de Mendoza par la route n° 7.
C’est une superbe arche rocheuse d’une étrange couleur jaune due aux dépôts minéraux de sources chaudes situées en contrebas. A ses pieds se trouve le cimetière des Andinistes, où reposent les alpinistes morts en escaladant l’Aconcagua.

Paso de la Cumbre 
A 4 200 m d’altitude, au « col du Sommet », se trouve la frontière argentinochilienne, dans un endroit splendide, qui paraît suspendu entre ciel et terre. Le panorama sur les sommets environnants est fascinant. C’est là que se trouve la statue du Christ rédempteur, œuvre du sculpteur Mateo Alonso haute de 7 m. Erigée en 1914, elle commémore le règlement pacifique des problèmes frontaliers entre l’Argentine et le Chili.

« Che » Guevara, l’enfant de Rosario 
Ernesto « Che » Guevara, symbole viril de la résistance révolutionnaire, n’était pas cubain comme on peut souvent le croire mais argentin, né à Rosario. Il entreprit d’abord des études de médecine avant de rejoindre Fidel Castro et ses compagnons à Cuba. On ne manquera pas de passer devant la maison du « Che », malheureusement un immeuble particulier que l’on ne peut visiter. Sa vie est une longue histoire qui a marqué la mémoire collective : depuis sa jeunesse en Argentine, son engagement dans la lutte armée à Cuba, en Afrique, jusqu’à sa mort dans le « maquis »bolivien en 1967 ont marqué. Le « Che » est resté, depuis, un véritable mythe. L’une des plus belles chansons du répertoire cubain, intitulée Hasta siempre (« Jusqu’à toujours »), lui est dédiée.

Las Leñas 
Par avion ou par bus de Mendoza jusqu’à Malargüe, puis par autocar.
C’est, avec San Carlos de Bariloche (Patagonie), la station de ski la plus moderne de toute l’Amérique du Sud.

San Luis 
A 230 km à l’est de Mendoza.
Capitale de la province du même nom, San Luis est une ville étape pour se rendre de Mendoza à Córdoba ou à Buenos Aires. On trouve, dans les alentours, quelques plans d’eau qui retiendront l’attention des pêcheurs.

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