Basilique de Superga - Turin © dino_olivieri

Basilique de Superga – Turin © dino_olivieri

Les villes d’art entre Milan et Turin

Au départ de Milan, on peut facilement atteindre la belle ville de Turin. Passant par Novare et Verceil, un arrêt dans ses deux belles villes d’art du Piémont est conseillé.

Novare (Novara, 102 000 hab.). Son Duomo néoclassique est précédé d’un portique avec, sur la droite, une chapelle et un baptistère octogonal remanié au XIIe siècle, et, à gauche, le Broletto, palais du XVe siècle aujourd’hui transformé en musée municipal.

Verceil (Vercelli, 48 000 hab.). Cette jolie ville ancienne est aujourd’hui un important centre du commerce du riz. Groupés autour de la gare, on peut y voir la Basilica S. Andrea, église cistercienne édifiée au XIIIe siècle, ainsi qu’un musée qui présente des peintures du XIVe au XXe siècles.

Turin (Torino, 904 000 hab.)
Capitale du Piémont, siège d’un Evêché et d’une Université, la ville de Turin s’étend sur la rive gauche du Pô. A son origine romaine dont elle conserve d’intéressantes ruines, elle doit la régularité de ses rues coupées à angle droit ; à ses ducs et à ses rois, son caractère baroque et ses très beaux ensembles des XVIIe et XVIIIe siècles. Grande ville industrielle, et depuis peu important centre culturel, Torino ne se prête guère au tourisme hâtif, tant ce lieu contrasté met du temps à nous séduire.

En partant de la piazza San Carlo, ornée en son centre d’une statue équestre représentant Emmanuel Philibert de Savoie et réalisée par Marochetti, on se dirige vers l’Académie des Sciences, édifice baroque qui renferme trois musées : archéologique, égyptien (musée Egizio) et, au deuxième étage, la Galleria Sabauda qui rassemble des tableaux italiens, flamands et hollandais. Le palais Madame (Palazzo Madama) sur la piazza Castello, qui date du XIIe siècle, se situe à l’emplacement de l’une des portes des remparts romains, la Porta Decumana. Sa façade ouest et le grand escalier à deux rampes symétriques sont des ajouts de 1718. Il renferme des collections d’art antique.

Un peu plus loin, sur la piazza Reale, se trouvent le palais Royal (Palazzo Reale), ancienne résidence des rois de Sardaigne ; ainsi que la Bibliothèque Royale et l’Armurerie Royale (et Reale) où l’une des plus riches collections d’armes d’Europe est abritée.
A gauche du palais Reale s’élève le Duomo S. Giovanni, avec sa façade Renaissante, un campanile commencé en 1470 et complété en 1720, toujours inachevé. Derrière l’église, le somptueux ensemble du XVIIe siècle, la chapelle du St-Suaire (Santa Sindone), a été construit pour accueillir le linceul qui, d’après la tradition, recouvrait le corps du Christ après sa descente de Croix. A côté du campanile sont les ruines d’un théâtre romain.

Des anciens remparts romains, il ne reste aujourd’hui que la Porte Palatine. A quelques mètres de là est le sanctuaire de la Consolata, église couronnée d’un campanile lombard du XIe s. Enfin, le parc du Valentino entoure le château du Valentino (de « Valentinum » lieu-dit de l’époque romaine), édifié vers 1630, et inspiré des châteaux français de la Renaissance.

Les environs de Turin

Aux alentours de Turin, on peut visiter la basilique de Superga (10 km) et la villa royale de Stupinigi (11 km). On peut également se rendre à Asti, au sud-est de Turin.

Asti (73 000 hab.), est connue pour ses vins (Asti Spumante) et ses nombreux édifices du Moyen Age. Turin est également un bon tremplin pour pratiquer les sports d’hiver, à Cervinia et dans le Val d’Aoste.
Chatillon. Point de départ d’une route qui se dirige vers le nord, en direction de Breuil-Cervinia, cette station de sports d’hiver permet d’atteindre le Plateau Rosà et le Furggen (3491 m) grâce à un téléphérique. Cette montée offre de magnifiques paysages montagneux.

Aoste (Jean, 34 km). Centre de la vallée qui porte le même nom, cette station de sports d’hiver est très connue. Des vestiges romains sont à voir : l’Arc d’Auguste (25 avant J.-C.), le théâtre romain, la Porta Pretoria, ainsi que sur la place principale, devant la cathédrale, les ruines d’un pont romain. La route qui rentre en France, en passant par Courmayeur et le col du Petit St-Bernard, part d’Aoste. On peut aussi utiliser le tunnel sous le mont Blanc.

Les villes d’art entre Milan et La Spezia

Chartreuse de Pavie © barb_ar

Chartreuse de Pavie © barb_ar

Pavie (Pavia, 74 000 hab.), ville fondée par les Romains, est devenue la capitale des rois lombards. Lieu riche en monuments romans et de la Renaissance, de nombreux édifices sont à visiter : sa cathédrale (1488), l’église S. Michele (1155) située près du corso Garibaldi, l’église S. Pietro in Ciel d’Oro avec sa belle crypte, et, à proximité du sanctuaire, le Castello Visconteo (1365). Le vieux pont couvert (Ponte Coperto), restauré après la dernière guerre, enjambe le Tessin, affluent du Pô.
Plus au nord de la ville se trouve la Chartreuse de Pavie (Certosa di Pavia). Ce grandiose projet de Jean-Galeaz Visconti, héritier d’une grande famille régnant à Milan au XIVe s, débute la réalisation en 1396. Elle devait servir de mausolée à la dynastie, mais les aléas de l’histoire en ont fait un très beau monastère chartreux, orné d’une façade richement décorée, et de belles cours intérieures. l’église gothique renferme de nombreux chefs-d’?uvre, en particulier un autel remarquable.

Plaisance (Piacenza, 98 000 hab.). Ville fondée par les Romains en 218 av. J.-C, elle conserve de belles fresques dans la cathédrale édifiée au XIIe siècle. De même, le palazzo del Comune est un bel édifice lombard.

Parme (Parma, 169 000 hab.). Cité au charme raffiné, patrie de nombreux artistes, de nombreux édifices sont à remarquer. La cathédrale, de style romano lombard, a un campanile gothique. A côté de la cathédrale, un baptistère octogonal a été réalisé dans le marbre rouge de Vérone. Le Palazzo della Pilotta renferme une très belle collection de peintures, et notamment des’uvres du Corrège, peintre né à Parme. Dans l’ancien monastère S. Paolo se trouve la Camera del Correggio, salle à manger décorée par le peintre. De Parme, on peut soit atteindre facilement La Spezia, soit continuer par l’autoroute en direction de Bologne et Florence.

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