L'océan atlantique à Essaouira

L’océan atlantique à Essaouira

Les limites géographiques

Le Royaume du Maroc, également nommé ‘pays du soleil couchant’ – Al Maghreb al Aqsa ‘ se situe à l’extrémité nord-occidentale de l’Afrique. Bordé au nord par le détroit de Gibraltar et la mer Méditerranée (512 km de côtes), à l’ouest par l’océan Atlantique (2 934 km), il partage à l’est une frontière terrestre avec l’Algérie (1 350 km) et au sud avec la Mauritanie (650 km). La frontière commune avec l’Espagne (12 km) concerne les enclaves africaines de Ceuta et Melilla.

Le Rif

Cette chaîne montagneuse longue de 250 Km, qui s’étire du détroit de Gibraltar au cap des trois fourches, culmine à 2 448 m au Jebel Tidiquin et forme une véritable barrière entre l’étroite côte méditerranéenne et la région tabulaire de la meseta marocaine. Le versant atlantique bien arrosé est couvert d’une végétation dense de cèdres, chênes et sapins tandis que le versant méditerranéen, plus aride, porte une végétation clairsemée de thuyas et de genévriers.

Les Atlas

C’est une formidable chaîne montagneuse, formant un amphithéâtre du sud-est au nord-ouest. Le Moyen Atlas dispose d’un climat suffisamment humide pour la forêt de chênes verts et de cèdres et pour l’agriculture. Alternant des reliefs tabulaires et plissés, il est parcouru par des pasteurs transhumants. Son point culminant, le Bou Iblane atteint 3 190 m. Le Haut-Atlas est une longue chaîne de 700 Km aux versants escarpés avec deux sommets à plus de 4 000 m (le Toubkal à 4 165 m et le Mgoun à 4 071), des cols dépassant 2 000 m et des gorges vertigineuses. Le versant nord est couvert de forêts de cèdres, de chênes verts et de pins d’Alep, le sud d’une végétation espacée de genévriers et de thuyas, l’armoise est assez commune. Au-dessus de 2500 mètres, la forêt disparaît et laisse place à un paysage rude et dépouillé. La neige peut tomber de novembre à mars, en été elle subsiste dans des creux exposés au nord. Chaque vallée est cultivée en terrasses et ponctuée de villages de terre ombragés par d’imposants noyers.

L’Anti-Atlas

Cette montagne aride est d’altitude plus modeste, elle culmine à 2380 mètres mais offre cependant des paysages grandioses faits de chaos rocheux et de vallées encaissées creusées par des oueds bien souvent à sec mais bordés de lauriers-roses. Sur le versant ouest, les Berbères chleuhs entretiennent l’arganeraie, les vergers d’amandiers autour de Tafraoute et pratiquent l’élevage de chèvres. L’armoise et le thym fleurissent sur les versants arides. Le Jebel Siroua est né d’une éruption volcanique liée aux cassures tertiaires du socle. Il culmine à 3 304 m. Les oueds qui en descendent irriguent de petites vallées cultivées et réputées pour leur production de safran. Le Jebel Sarhro est un massif aride qui se dresse pareil à une citadelle imprenable dont le point culminant l’Amalou n’Mannsour atteint 2 712 m. Il recèle des mines de cuivre. Le Jebel Bani, longue arête vive et sèche qui serpente de Zagora à Guelmim, forme un véritable rempart contre le désert. Peu élevée, elle culmine à 1 600 m et n’offre que de rares pâturages fréquentés par les éleveurs nomades au printemps.

La Meseta

Vaste plateau qui relie le Rif à l’Atlas avant de s’abaisser en une plaine littorale vers l’Atlantique, la Meseta, creusé de vallées alluviales, est propice aux forêts, aux pâturages et à l’agriculture irriguée.

Oujda - Maroc

Oujda – Maroc

Le Maroc oriental

Les hauts plateaux de l’Est, d’une altitude supérieure à mille mètres, prolongent les plateaux sud-oranais. C’est une région semi-aride parcourue, de Figuig à l’oued Moulouya, par les éleveurs de chèvres et de chameaux. La vallée de la Moulouya s’étend du sud-ouest au nord-est, toute l’activité agricole se concentre sur ses rives et à proximité des principaux centres urbains Missouf, Guercif et Taourirt. Au nord, la bordure méditerranéenne bien irriguée permet la culture des céréales, des vignes et du coton. La ville d’Oujda concentre toute l’activité commerciale alimentée par l’agriculture et les ressources minières de l’arrière-pays.

Les plaines atlantiques

Elles unissent sans obstacles les capitales politiques et économiques que sont Fès, Méknès, Rabat, Casablanca et Marrakech. La dépression de Sebou conduit à la trouée de Taza, seul passage aisé vers l’est. Elle ne manque pas de beaux vergers et d’olivaies. Le Rharb, basse vallée du Sebou, a de bonnes terres, un climat favorable et de l’eau en abondance. Céréales, vignes, betteraves à sucre, cultures maraîchères et agrumes trouvent leur débouché à Kénitra, port fluvial sur le Sebou. Les plaines intérieures du Tadla et du Haouz sont plus arides. La première est irriguée grâce aux barrages sur l’Oum-er-Rbia et la seconde par les canaux d’irrigations qui captent les eaux descendues du Haut-Atlas. La plaine du Sous est la plus méridionale du pays. D’Agadir jusqu’aux premiers versants de l’Atlas, elle est cultivée de plantations d’agrumes.

Le Sahara

La vallée du Drâa est généralement considérée comme la limite entre le sud marocain et ses oasis et le désert. Le paysage dominant du Sahara marocain se compose de hammadas, immenses plateaux rocheux échancrées de rares dépressions, les dayas, et quelques sommets usés, les adrars. A l’est, la Hammada du Guir sépare les vallées des oued Guir et Ziz ; la Hammada du Drâa borde la rive sud de l’oued Drâa ; plus au sud les Hammadas du Zemmour et du Tiris sont cernées de dunes et l’adrar Souttouf élève ses sommets arrondis jusqu’à 500 m d’altitude ce qui lui permet de disposer de quelques pâturages arrosés. La proximité de l’Atlantique a une influence sur le Sahara occidental en entretenant brouillards et rosée qui permettent à une certaine végétation de se développer. La côte de Tarfaya à Nouâdhibou est tout à fait inhospitalière, dunes de sable et falaises de grés tendre alternent sur plus de 1 100 Km battues par des vagues violentes.

 

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