Environs de Funchal
Jardim Botánico
Quinta do Bom Sucesso, Caminho do Meio, à 3 km à l’est de Funchal, par la Rua Doutor Manuel Prestana, puis la route de Camacha. Ouvert tlj sauf Noël de 9 h à 18 h. Entrée payante.
On peut y passer aussi bien 1 h 30 (c’est le minimum) qu’une journée entière, d’autant plus qu’un petit bar, planté sur l’une des terrasses supérieures, propose en permanence sandwichs, pâtisseries et boissons.
Juste à l’entrée, le Loiro Parque (parc des perroquets) retentit des hurlements de cacatoès, perroquets et autres oiseaux exotiques. C’est après cette pittoresque entrée en matière qu’on passe à la découverte d’une série de terrasses resplendissantes de jacarandas, hortensias, fuchsias et amaryllis. Elles cascadent sur 3,5 ha, chacune consacrée à une famille de plantes. Certaines ne poussent qu’à Madère, comme ce laurier géant qui peut atteindre 30 m de hauteur et qui prolifère encore sur les versants nord de l’île. D’autres sont exclusives de la Macaronésie, groupe d’archipels atlantiques englobant non seulement Madère, mais aussi les Açores, les Canaries et les îles du Cap-Vert. D’autres encore sont originaires d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud. Au total, ce sont plus de 2 500 espèces.
De bassins où bruissent les fontaines en massifs de fleurs dessinant de subtiles arabesques, la visite se termine en majesté dans l’ombreuse forêt qui couronne la colline. De là-haut, on domine tout Funchal et l’arrière-pays. On se prendrait presque pour un oiseau !
Monte
A 6 km du centre-ville de Funchal, par la Rua 31 de Janeiro, puis, à droite, la Rua do Til, qui monte en serpentant à travers les collines.
Après une courte ascension, on se retrouve, à 550 m d’altitude, dans une petite ville très paisible dont les jolies propriétés s’étagent à flanc de colline. Depuis la place centrale, ombragée d’arbres centenaires (c’est là que les taxis et les cars déposent les visiteurs), un sentier pavé de gros galets ronds grimpe jusqu’à la vedette de la localité : l’église Nossa Senhora do Monte. Redescendu par le grand escalier, on peut regagner Funchal à bord de petits traîneaux en osier, les fameux carros de cestos, autre curiosité de l’île.
Traîneaux schuss
Les véhicules à roues ont été longtemps rares dans cette île aux pentes raides. On leur préférait des traîneaux en osier tirés par des bœufs, qu’on appelait carros de cestos. On n’utilise plus aujourd’hui ces gros paniers sur patins que pour descendre les visiteurs en quête d’émotions fortes de l’église de Monte au centre de Funchal. Ils sont pilotés par de robustes gaillards vêtus de blanc, coiffés d’un canotier à bandes rouges, avec, aux pieds, des chaussures très épaisses, à bouts retournés, qui leur permettent de virer et de freiner. Pendant une dizaine de minutes, on dévale à toute vitesse des ruelles escarpées serpentant entre les maisons. Une attraction traditionnelle, amusante et sans aucun danger. Les prix, fixés officiellement, sont affichés au départ.
Nossa Senhora do Monte
Attention, ferme à 18 h. Entrée libre.
Fondée en 1470 et totalement reconstruite à la fin du XVIIIe siècle dans le style baroque, elle se dresse au sommet d’un escalier monumental sur une terrasse dominant la baie de Funchal. La crypte abrite le tombeau du dernier empereur d’Autriche, Charles Ier, mort en 1922 à la Quinta da Monte, dans les environs proches.
Un pèlerinage à la statue de la Vierge, patronne de Madère, y attire chaque 15 août des milliers de fidèles. Des réjouissances plus profanes commencent dans la soirée, bien arrosées de petit blanc sec (le délicieux verdelho ) et animées par des fanfares venues de tous les coins de l’île.
Jardim Tropical Monte Palace
À quelques centaines de mètres de l’arrivée du téléphérique. Ouvert en semaine de 9 h à 17 h.
L’un des plus beaux jardins de Madère se déploie en contrebas du sentier menant à la place centrale de Monte. Dans un cadre de cascades, de murets de pierres sèches, de temples zen perdus dans la verdure, ce lieu somptueux propose, sur 7 ha de terrain très vallonné, une collection exceptionnelle d’azalées ne poussant qu’à Madère, des dizaines d’espèces de palmiers nains et de fleurs provenant du monde entier, des bassins où prospèrent d’extraordinaires poissons koi, originaires de Chine et du Japon, et 40 splendides panneaux d’« azulejos » réalisés du xvie au xxe siècle qui retracent toute l’histoire du Portugal.
Suivez le guide !
Très commode pour aller à Monte : le téléphérique partant de la vieille ville, dans Funchal (ouvert de 9 h à 18 h 30 l’hiver, 20 h 30 l’été. Trajet payant), vous y mène en 10 min. La vue est superbe.
Camacha
A 12 km à l’est de Funchal ; 9 km du Jardim Botánico.
Cette petite bourgade perchée à 700 m d’altitude est la providence des amateurs de vannerie. C’est ici que se fabriquent la plupart des corbeilles, sièges, meubles et accessoires divers en osier que l’on vend sur les marchés et dans les boutiques de Madère. On peut les acheter, non chez les petits artisans, mais sur la grand-place, au Café Relogio, qui présente sur plusieurs étages un choix considérable d’objets.
Depuis la terrasse du village, la vue sur la côte sud est vertigineuse. On aperçoit même, au loin, les îlots montagneux des Desertas. Déserts, comme leur nom l’indique…
Quinta do Palheiro Ferreiro
A 10 km du centre de Funchal. Prendre la direction Camacha, puis une route à droite signalisée. Ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 16 h 30. Fermé samedi, dimanche et jours fériés. Entrée payante.
Cet immense domaine des hauts de Funchal dispute à son voisin, le Jardim Botánico, la réputation de plus beau jardin de l’île. Aménagé au XVIIIe siècle par un paysagiste français à la demande du comte de Carvalhal, acheté en 1885 par la famille anglo-madérienne Blandy, première exportatrice de vin de Madère, il s’aborde par de luxuriantes allées de platanes et de camélias.
Plus de 3 000 espèces de plantes originaires d’Afrique du Sud, de Chine et d’Australie y composent un paysage d’une rare harmonie, alliant le naturel et la fantaisie des jardins anglais au strict ordonnancement des jardins à la française. Du Ladies’ Garden (jardin des dames), morceau de nature très apaisée, à l’Inferno (enfer), ravin sauvage et tropical, les heures passées dans cette quinta sont un véritable enchantement.
Deux golfs entre ciel et terre
Outre son splendide parc largement ouvert au public, le domaine de la Quinta do Palheiro Ferreiro comporte également l’un des deux golfs de Madère, un fort beau 18-trous dominant Funchal et la mer. Créé en 1993, il englobe un élégant country club, un hôtel raffiné et un restaurant de grande classe piloté par un chef français. Un peu plus loin vers l’est, à 700 m d’altitude, le golf de Santo da Serra, un 27-trous très technique, très accidenté, est considéré par les spécialistes comme l’un des plus beaux terrains de montagne d’Europe. C’est là que se dispute chaque année l’open de Madère.
Eira do Serrado et Curral das Freiras
A 23 km au nord-ouest de Funchal. Si l’on séjourne dans l’un des grands hôtels voisins du Reid’s, prendre l’Estrada Monumental en direction du centre-ville puis, avant le pont à gauche, la Rua do Doutor Pito jusqu’aux panneaux indiquant Estadio et Barcelos.
On l’oublie quelquefois quand on séjourne dans un grand hôtel de Funchal, mais la montagne est à deux pas de la capitale. En une demi-journée, on peut avoir un aperçu des panoramas grandioses de l’intérieur de l’île. Une excursion au belvédère d’Eira do Serrado et au village de Curral das Freiras en fournit l’occasion idéale.
Vers le belvédère d’Eira do Serrado
Parti de Funchal, on arrive à l’église blanche de São Martinho(à 5 km au nord-ouest de Funchal), l’une des plus vastes de Madère, à 250 m d’altitude. Un kilomètre plus loin, le Pico dos Barcelos domine de ses 360 m un immense paysage s’étendant de la baie de Funchal à celle de Câmara de Lobos. Enfin, après encore 10 km d’une route très raide sinuant à travers des forêts d’eucalyptus, on débouche sur l’un des points de vue les plus spectaculaires de l’île, le miradouro (belvédère) d’Eira do Serrado. Au bord d’un ancien cratère, à 1 095 m d’altitude, il fait face à des pics acérés où s’accrochent les nuages venus de la côte nord. Tout au fond du cratère, 360 m plus bas, on aperçoit le petit village de Curral das Freiras.
Curral das Freiras
A 23 km au nord-ouest de Funchal.
Il fut ainsi nommé (« étable des nonnes ») car c’est dans cet endroit inaccessible que, au milieu du XVIe siècle, se réfugièrent des clarisses poursuivies par les pirates du Français Montluc. Une route remplace aujourd’hui le sentier de chèvres qui menait à ce village perdu. Elle s’embranche à la route principale avant l’arrivée au belvédère d’Eira do Serrado, passe sous un tunnel, dévale la pente et s’arrête en cul-de-sac au terme de l’unique rue, bordée de trois bistrots à terrasses. On est ici dans un bout du monde cerné par des montagnes volcaniques déchiquetées par l’érosion. Très impressionnant. Il n’y a plus qu’à revenir, par le même chemin.
Côte sud
Une voie rapide relie désormais les principales agglomérations de la côte sud, de l’aéroport à Ribeira Brava via Funchal et Câmara de Lobos. Longue de 38 km, elle permet de découvrir en quelques dizaines de minutes depuis Funchal de splendides paysages tropicaux et de pittoresques petits ports de pêche à l’ancienne. Des balades faciles et pleines de charme.
Câmara de Lobos
A 9 km à l’ouest de Funchal, par la voie rapide ou par la route côtière qui part de la zone des grands hôtels.
Très vite, la voie rapide prend de la hauteur et, après quelques tunnels, plonge sur ce petit port. La route côtière, elle, prend plutôt son temps. Très étroite, multipliant les virages, elle suit le relief des collines, grimpe, descend, musarde parmi les plantations de bananiers, se faufile entre des haies de jacarandaset de bougainvillées. C’est évidemment la plus belle, mais aussi la plus encombrée. Quelle que soit la route choisie, on découvre d’un coup d’œil Câmara de Lobos, niché au pied d’un large amphithéâtre, entre des promontoires abrupts. C’est dans cette crique que Zarco, le découvreur de l’île, débarqua lors de son second voyage. Il la baptisa Câmara de Lobos (en français « chambre des loups » ) à cause des phoques qui pullulaient alors. Très appréciées pour leur huile et leur chair, les malheureuses bêtes furent bientôt massacrées. Quelques-unes réussirent à s’échapper jusqu’aux îles Desertas. Leur descendance y coule aujourd’hui des jours heureux, parfaitement protégée. Bien des générations plus tard, les paysans des alentours ont taillé à flanc de colline les terrasses que, à chaque saison, ils regarnissent de terre à dos d’homme et sur lesquelles poussent et mûrissent les justement célèbres bananes de Madère.
Dans le port
Les pêcheurs passent leurs journées à faire sécher leurs filets au soleil sur de grands arceaux d’osier tandis que des chiens se disputent des restes de poissons. A réparer leurs bateaux bariolés, qu’ils hissent avec un treuil sur les galets à partir du quai en pente. A regarder passer les visiteurs, assis sur le rond-point au centre du village. Et surtout à attendre la nuit, pendant laquelle ils s’en vont pêcher, à 1 000 m de profondeur ou plus, le délicieux et abominablement laid peixe-espada (poisson-épée), que l’on trouvera le lendemain au menu de tous les restaurants de l’île.
La ferveur religieuse des marins, on la devine en revanche dans la petite chapelle voisine du café-salle de billard. Ses murs et son plafond peints de scènes de pêche et de tempête semblent conjurer les dangers de cette mer nourricière, quelquefois si mauvaise.
Estreito de Câmara de Lobos
A 6 km à l’ouest de Câmara de Lobos, par une petite route grimpant dans les collines.
Etagé à 500 m d’altitude, au cœur des vignobles en terrasses qui produisent le madère sec (sercial), ce petit village est très apprécié des amateurs de fraîcheur et de tranquillité. Il possède l’un des hôtels les plus raffinés des environs de Funchal, et c’est à 5 min de son église que démarre la Levada do Norte.
Suivez le guide !
Une terrasse historique : celle, au coin de la route descendant vers le village, d’où Winston Churchill peignit Câmara de Lobos, en 1950. Une plaque en bronze célèbre l’événement.
Levada do Norte
Elle débute comme un étroit sentier dallé à l’ombre de vignes en tonnelle mais, au bout de quelques centaines de mètres, on commence à longer un minuscule canal qui, bientôt, quitte les zones habitées et file au flanc d’une colline escarpée, dans une nature quasiment vierge. Le canal serpente ainsi pendant des kilomètres, dominant des vallons resplendissant de mille tonalités de verts, avec le bleu de l’océan en toile de fond. Une balade merveilleusement reposante, que l’on peut évidemment interrompre à tout moment pour revenir par le même chemin.
A pied au fil des « levadas »
Elles sillonnent montagnes et vallées. Plus de 1 400 km de canaux creusés sur les terrains les plus escarpés, afin d’irriguer le versant sud avec l’eau tombée sur les sommets de la face nord. Un travail de titan, exécuté à mains nues par les paysans au cours des derniers siècles. Aujourd’hui encore, ces levadas, dont le débit est réglé de manière collégiale, permettent de cultiver bananes et raisins, fleurs et légumes. Les étroits sentiers qui les longent sont devenus des chemins de randonnée, signalés par des panneaux à lettres bleues sur fond jaune. On en compte plus de 200. Des milliers de visiteurs les arpentent chaque saison, durant quelques heures ou plusieurs jours. C’est l’un des moyens les plus excitants de découvrir Madère.
Cabo Girão
A 3 km à l’ouest d’Estreito, par la route côtière, ou en sortant de la voie rapide au panneau indiquant le site.
C’est l’une des images classiques de Madère, et un lieu très impressionnant. Une falaise vertigineuse, l’une des plus hautes du monde, se dresse d’un seul élan à 580 m au-dessus de la mer. De la terrasse en granit où des femmes vendent les traditionnelles broderies, un panorama immense se déroule jusqu’à Funchal. Par temps clair, on aperçoit même les îles Desertas (à 20 km au large environ).
Ribeira Brava
A 18 km à l’ouest de Funchal, par la voie rapide. La vieille route, qui tournicote à flanc de coteau, est plus longue, mais plus spectaculaire.
Depuis l’ouverture, quelques kilomètres plus haut, du tunnel la reliant à São Vicente, cette petite ville côtière, située à l’embouchure d’une rivière (ribeira) torrentielle (brava) l’hiver est devenue l’un des principaux points de passage entre les côtes nord et sud. Face à la mer, un marché flambant neuf propose toute la gamme des fruits, légumes et fleurs de l’île ; juste à côté, des terrasses de cafés impeccablement propres invitent le voyageur à un arrêt réparateur.
Il faut cependant pénétrer dans la ville elle-même. C’est l’une des rares bourgades de Madère où les boutiques artisanales d’autrefois sont restées intactes. Dressée sur son parvis de galets ronds, son église du XVe siècle mérite elle aussi une visite, surtout pour, à gauche, sa chapelle baroque aux colonnades dorées encadrant une superbe Adoration des bergers. Mais la grande affaire, c’est son nouveau musée, l’un des plus intéressants de l’île.
Suivez le guide !
Si vous allez à Ribeira Brava depuis Funchal par la voie rapide, attention ! Ne tournez pas à droite quand vous arrivez dans la vallée : vous vous retrouveriez vite en pleine montagne…
Museu Etnografico da Madeira
Rua de São Francisco, 24. Ouvert du mardi au dimanche de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h. Fermé lundi. Entrée payante.
La vie quotidienne d’hier et d’aujourd’hui est racontée de manière très vivante, dans son décor et avec ses instruments, sur les deux niveaux de cette construction résolument moderne qui abrite le Musée ethnographique de Madère. Tout y est : bateau de pêche, traîneau en osier, meule à grains, moulin producteur d’eau-de-vie, métier à tisser et même la reconstitution d’une riche maison rurale, y compris sa chambre à coucher avec ses jolis tissus blancs, sa baignoire à l’ancienne et ses images pieuses.
Ponta do Sol et Lombada da Ponta do Sol
A 10 km à l’ouest de Ribeira Brava, par la route côtière.
Bien que situé sur la côte, ce petit bourg étagé en amphithéâtre de part et d’autre d’un ravin profond ne vit pas de la pêche, mais de sa production de fleurs cultivées en serres.
Accrochée à flanc de coteau, une église du XVe siècle, Nossa Senhora da Luz, possède un beau triptyque de l’école flamande et un splendide plafond mudéjar en bois de cèdre.
Lombada da Ponta do Sol
Une colline dominant Lombada da Ponta do Sol(à 2 km de Ponta do Sol), village vivant de ses bananeraies, garde un riche souvenir de l’époque de Christophe Colomb. Son ami João Esmeraldo, planteur de canne à sucre, avait élevé au sommet un palais, le Solar dos Esmeraldos, dont on prétendit longtemps qu’il était le plus grand de l’île. Il n’en reste que des vestiges, mais sa chapelle du Saint-Esprit, reconstruite en 1720, possède toujours ses luxuriants autels baroques et ses splendides azulejos représentant les vertus.
Calheta et Jardim do Mar
A 20 km à l’ouest de Ponta do Sol ; 35 km à l’ouest de Funchal.
Depuis Ponta do Sol, la route principale grimpe à travers les terrasses de vignes et de bananiers jusqu’à l’embranchement avec la route de l’intérieur menant à Porto Moniz, sur la côte nord. Elle traverse ensuite Arco da Calheta, petite station balnéaire dont le belvédère domine toute la côte, puis Loreto et sa jolie chapelle, et arrive enfin à Calheta, « petite crique » en portugais.
Calheta
Nichée au creux d’un vallon où l’on cultive la vigne, la banane et également la canne à sucre avec laquelle on produit le rhum local, cette bourgade se flatte justement du plafond mudéjar en cèdre ouvragé de son église, qui rappelle celui de la Sé (cathédrale) de Funchal.
Jardim do Mar
Reste, quelques kilomètres plus loin, ce village hors du monde, planté sur une falaise dominant l’océan d’une cinquantaine de mètres et dont les étroites venelles sinuent entre des jardins fleuris.