A la découverte de la vieille Macédoine

A travers des paysages fertiles et sauvages, on gagne des sites inoubliables, comme Kastoria, l’Olympe, et la Macédoine de Philippe et d’Alexandre.

Pella, ex-capitale
A 35 km à l’ouest de Thessalonique. Ouvert du mardi au dimanche, de 8 h à 19 h. Entrée payante.
La ville natale d’Alexandre est un carré de ruines. S’en détache l’agora, élégamment pavée de cailloux noir et blanc. En face, un musée(mêmes horaires. Entrée payante) expose mosaïques et artefacts découverts dans les ateliers des artisans.

Suivez le guide !
En passant à Edessa, ne manquez pas les spectaculaires chutes d’eau qui se forment à l’intérieur même de la ville.

Edessa
Cette ville vallonnée est remarquable par quelques belles maisons ottomanes. Dans un parc très familial, on peut goûter la puissance de chutes d’eau spectaculaires, qui se forment au coeur même de la ville.

Dion (Dio)
Ouvert tous les jours de 8 h 30 à 18 h, 15 h le week-end. Entrée payante.
Au pied du majestueux mont Olympe, les Macédoniens avaient consacré un sanctuaire à Zeus. Comme à Olympie, des jeux y étaient donnés en l’honneur de la divinité. Autour des vestiges du temple, on découvre le canevas d’une ville taillée au carré et on devine quelques édifices municipaux, tel un théâtre… et des latrines.

Ancient Pella © Guillaume Cattiaux

Ancient Pella © Guillaume Cattiaux

Véria
Cette ville est célèbre pour ses belles et nombreuses églises médiévales. On se consacrera en priorité à Vergina, la nécropole située à une dizaine de kilomètres.

Vergina, vallée des rois
A 70 km de Salonique, par la route de Kozani. Ouvert du mardi au dimanche de 8 h 30 à 15 h. Entrée payante.
Un escalier s’enfonce dans les entrailles de la Terre. Au bout, les battants de marbre d’un sépulcre, égayé de fresques. Lorsque Manolis Andronikos découvre la tombe, en 1977, les objets du défunt n’ont été dérangés que par les séismes : services en argent, bouclier de bronze, cuirasse de fer sont encore là, trésors dignes de Toutankhamon. Dans une urne d’or frappée du soleil macédonien, on découvre des os serrés dans des tissus brodés : le tombeau n’est autre que celui de Philippe de Macédoine. Depuis 1998, bouclier, cuirasses, diadèmes et urnes d’or qui étaient exposés à Thessalonique ont été repris au musée et installés ici, dans un musée somptueux et discret. Ce dernier fait rêver les habitants de Mycènes ou de Santorin, privés des plus belles pièces de leurs champs de fouilles. A proximité, deux autres tombes et les fondations d’un palais se visitent aussi.

Judéo-Grecs
Les premiers juifs de Grèce posent leurs sacs à Thessalonique. Rome leur donne la citoyenneté, d’où leur surnom de Romaniotes. Au XVIe siècle, une nouvelle vague s’installe à l’invitation du sultan : ils ont été expulsés d’Espagne, et ils seront toujours snobés par les Romaniotes. Grâce aux Turcs, d’autres colonies se forment à Athènes, Corfou, Ioannina, Kastoria… Pendant l’Occupation, l’intervention sans concession de l’archevêque d’Athènes ne pourra empêcher l’exil ou l’extermination de 90 % de la population, qui représente aujourd’hui à peine 50 000 âmes.

Platamonas
Un des châteaux francs les mieux conservés de Grèce contrôle la route de Larisa à Thessalonique. Situé dans les hauteurs, il se compose d’un donjon polygonal aux faux airs de Gisors, protégé par deux enceintes concentriques.

Olympe
Sur la route de Salonique aux Météores.
Pour les Dieux, une seule adresse : l’Olympe. Aphrodite, Apollon, Arès, Artémis, Athéna, Déméter, Héra, Héphaïstos, Hermès, Hestia, Poséidon et Zeus – pour les citer par ordre alphabétique – habitent sur les 2 917 m du point culminant du monde hellénique. Sur le flanc nord, un lacis de murets meurt entre les peupliers jaillis des fondrières : ce sont les ruines de Dion (Dio, ouvert tous les jours de 8 h 30 à 18 h, 15 h le week-end. Entrée payante). A l’ouest, Platamonas, un des châteaux francs les mieux conservés, contrôle la route de Larisa.

Kastoria, la dame du lac
Cernée par un lac bien pratique pour le tannage, Kastoria est une capitale mondiale de la fourrure. Le tour de la presqu’île est une promenade irréelle où se télescopent une allée de platanes digne d’un manoir solognot, un monastère badigeonné de fresques et des barcasses qui clapotent au milieu des cygnes. Avec sa mosquée morte et ses maisons de fourreurs à l’abandon, Kastoria est une ville de charme où un réseau d’escaliers et de passerelles débouche à l’improviste sous des tonnelles joyeuses ou une rue qui miaule de ses mille machines à coudre.
Les nombreuses églises et chapelles ont chacune leur charme, et les mosquées châtrées de leur minaret ont des relents passéistes.

Suivez le guide !
Pour une baignade et la découverte de villages authentiques, faites l’excursion au lac Doirani, par aigrettes, hérons et nombreux autres migrateurs.

Les lacs de Prespa
A 50 km au nord de Kastoria.
Non loin de la frontière, s’étendent les rives sauvages de deux autres lacs, ceux de Prespa. Leurs rives se partagent entre la Grèce, l’Albanie et la Macédoine. Grâce à un sol perméable, ils alimentent le fameux lac d’Ohrid.

Kavala
A 185 km à l’est de Thessalonique.
Ce port fortifié, dominé par sa forteresse, borde la frontière entre la Macédoine et la Thrace. Au nord de la ville, se dressent la basilique en ruine et les vestiges de la cité antique de Philippes. Du port, on peut y prendre le bac pour l’île très préservée de Thasos.

La Chalcidique

Trois doigts de pinède fourrés dans la mer. Les presqu’îles de Kassandra, Sithonia et du mont Athos ont chacune leur caractère, avec la possibilité des randonnées, de la baignade, de la découverte du petit vin local ou d’un artisanat réputé pour ses tissus, sans oublier la pieuse incursion dans un Etat monastique réservée à la seule gent masculine. Sauvage, varié, ce domaine gagnerait à être mieux connu du public francophone.

Kassandra
Kassandra la sablonneuse est la presqu’île la plus proche de Thessalonique. C’est le monde des longues plages, des ports de pêcheurs et des tavernes reposantes.A partir du village de Petralona, on peut visiter une grotte dissimulée dans le flanc embaumé du mont Katsika. C’est la grotte de Kokines Petres, qui abritait les restes de 34 espèces animales et le plus vieux crâne humain exhumé en Grèce : il serait vieux de 200 000 ans.

Sithonia
Sithonia la montagneuse est en faveur chez les randonneurs et les cavaliers. Couverte de résineux et opposant au visiteur l’aspect indomptable de ses contours anguleux, la presqu’île est dotée de petits ports agréables, avec leurs tavernes. La côte ouest est plutôt fréquentée par les amateurs de balnéaire ; celle de l’est reste la favorite des randonneurs, qui plongent à l’occasion dans ses criques, dont l’accès se mérite. Sithonia possède également un golf, installé par un roi américain du pétrole.

Mont Athos
Pénétrer dans l’Etat du mont Athos est un privilège : femmes et animaux de sexe féminin y sont strictement interdits d’accès, les mineurs également. Un visa d’entrée, de 4 jours au maximum, peut être obtenu au bureau des pèlerins du mont Athos à Thessalonique (Odos Neas Egnatias, 172, tél. : 861 611). Il faut s’y prendre très à l’avance, d’autant que le nombre des visas est limité à 10 par jour, et justifier sa demande par son intérêt pour l’art ou la religion orthodoxe. Le visa ouvre l’accès (à pied ou en bateau) à quelques-uns seulement des 20 monastères où 2 000 moines en caftan bleu et grosse ceinture prient et veillent sur une concentration d’art orthodoxe qui ne rivalise qu’avec le Kremlin.

Suivez le guide !
Depuis Ouranopoli, une promenade en bateau, escorté par les dauphins, fait le tour du mont Athos pour admirer le site.

 

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