
Queluz_Palace_sphynx_statue © Apparent
Queluz
A 10 km au nord-ouest de Lisbonne.
Immanquable, pour son palais bien sûr, mais aussi pour ses belles demeures du XVIIIe siècle et pour l’atmosphère calme qui permet de décompresser de l’affairisme de la capitale. Les habitants de ce quartier résidentiel de Lisbonne travaillent généralement tous dans la capitale, d’où les rudes embouteillages à la sortie des bureaux.
Queluz est réputé principalement pour son Palácio Nacional, édifié par la reine Maria Ire au milieu du XVIIIe siècle, dont la statue trône juste à l’entrée de l’ensemble architectural. Mâtiné de style rocaille, ce palais aux architectures des plus éclectiques est doté de jardins à la française et d’un parc à l’italienne, où se profilent des cascades et des étangs ainsi qu’un petit pont recouvert d’azulejos. La promenade est tout à fait agréable, et romantique à souhait.
Côte d’Estoril
A l’ouest de Lisbonne, la côte qui s’étire sur une quarantaine de kilomètres a, par la douceur de son climat et la beauté de ses plages, très vite eu la cote. Pour leurs stations balnéaires, Estoril et Cascais(à 20 km à l’ouest de Lisbonne), pourtant particulièrement fréquentées l’été, restent véritablement charmantes et offrent une atmosphère méditerranéenne et une animation assez chic, complétant à merveille une visite culturelle dans la capitale. Ici, on s’amuse et on profite de la vie – nocturne notamment ! – sans tapage ni ostentation, mais avec élégance. Casino, golf, restaurants soignés, belles villas fleuries, confèrent à Estoril une position appréciée des Lisboètes argentés, tandis que Cascais – et sa sublime baie – a conservé ses petites ruelles où les serveurs de guinguettes sympathiques accostent les passants.Suivez le guide !Il est facile de se rendre à Queluz sans voiture pour une escapade rapide. Toutes les heures, des trains relient cette banlieue résidentielle à la gare du Rossio en une quinzaine de minutes (choisir la ligne qui se dirige vers Sintra).
Sintra
A 23 km au nord-ouest de Lisbonne.
Classée au patrimoine de l’humanité par l’Unesco en 1995, Sintra, entourée et protégée par de magnifiques serras boisées, fut, de nombreux siècles durant, la villégiature privilégiée des rois et de l’aristocratie. Il en reste un sublime palais aux allures mauresques, témoin de l’histoire du Portugal.

Palacio da Pena, Sintra, Portugal By: Pedro Szekely – CC BY-NC-SA 2.0
Palácio Nacional
Largo Rainha D. Amélia. Ouvert tlj sauf mercredi de 10 h à 17 h 30.
Visites guidées. Entrée payante. Cette résidence royale de la dynastie d’Avis se remarque de loin par la singularité de ses deux immenses cheminées coniques. L’intérieur est somptueux et adopte franchement le style artistique mauresque que l’on retrouve en Andalousie. Les patios où murmure l’eau des fontaines, les jardins secrets plantés de jasmins et d’orangers, les salles ornées d’azulejos, les ouvertures en moucharabiehs, les voûtes et les ornements sont autant de trésors.
A la sortie du palais, on peut céder à la joie enfantine d’une promenade en calèche, qui permet, outre de reposer un peu ses pieds, d’apprécier les belles maisons, les rues plantées d’arbres et de fleurs, les boutiques d’antiquités et les fontaines.
Palácio da Pena
Ouvert tlj sauf lundi et jours fériés de 9h30 à 18h de mai à octobre (19h de juin à septembre) et de 10 h à 17 h de novembre à avril. Entrée payante.
Par une route sillonnant la forêt, on accède au parc de Pena(à 1 km du centre-ville), où domine, planté sur le haut d’une colline, le Palácio. Extravagante en diable, cette bâtisse fut construite au milieu du XIXe siècle par un Prussien pour Ferdinand de Saxe-Cobourg-Gotha, époux de la reine Maria II. On pense immédiatement, en admirant cette œuvre bucolique, à Neuschwanstein et au penchant fantasque de LouisII. Le pont-levis, les fausses murailles jaune paille, les tourelles crénelées terre de Sienne, les minarets, les tours gothiques coiffées de bulbes orthodoxes, les sculptures manuélines, les peintures en trompe l’œil, sont autant de références à l’histoire universelle de l’art…
Le château domine un parc magnifique, agrémenté de nombreuses pièces d’eau et planté d’arbres aux essences tropicales rares.
Le palais des Soupirs
C’est un bien joli nom, qui ne conte pourtant aucune histoire d’amour, mais celle d’une rancœur historique ! C’est dans le palais de Seteais – des « sept soupirs » – (à 2 km après la sortie de Sintra. Entrée libre aux jardins, intérieur fermé au public), transformé aujourd’hui en hôtel de prestige, que le maréchal Junot réussit, en 1808, à faire signer au général britannique Dalrymple, qui commandait les troupes anglo-portugaises durant les campagnes napoléoniennes, la célèbre convention de Sintra. Celle-ci mettait fin à l’occupation du territoire par l’armée impériale française, qui avait obligé le roi João VI et sa famille à s’exiler au Brésil. Les clauses du traité favorisant davantage les vaincus que les vainqueurs, un sobriquet fut donc donné à la bâtisse. L’histoire répara l’injustice l’année suivante, en infligeant aux troupes françaises une défaite qui les obligea à quitter définitivement le Portugal…
Parc de Monserrate
A 4 km de Sintra. Estrada de Monserrate. Ouvert tlj. Visites guidées à 10 h et 15 h sur rendez-vous. Entrée payante.
Sur la route de l’ouest qui mène à l’immanquable Cabo da Roca, on s’offrira une halte dans ce parc pour visiter le palais. Les jardins présentent une quantité incroyable d’espèces végétales, continentales ou tropicales, qui donnent à l’ensemble un aspect de jungle aménagée. Le parc étant très étendu, on peut y pique-niquer à l’ombre d’un pin parasol, d’un cèdre du Liban ou d’un palmier d’Afrique du Nord.
Cabo da Roca
A 17 km au sud-ouest de Sintra.
En direction de l’ouest et des plages qui se succèdent tout au long du littoral – les amateurs de bronzage opteront pour Praia da Adraga, Praia das Maças et Azenhas do Mar, parmi les plus belles -, le cap offre une vue parmi les plus exceptionnelles du Portugal. Ce promontoire, dominant l’océan à 150 m d’altitude, est le point le plus occidental de l’Europe continentale.
Mafra
A 20 km environ au nord de Sintra.
En poursuivant vers le nord, on ira visiter le palais-monastère de Mafra, dont l’immensité convient à l’atmosphère et à la décoration austère et solennelle du lieu.