Une résistance forcenée face à toutes les occupations : c’est ainsi que l’on pourrait résumer l’histoire d’un peuple qui n’a jamais hésité à prendre les armes pour défendre sa liberté. Liberté qu’il a enfin retrouvée avec l’indépendance proclamée en 2006…
L’époque romaine et l’arrivée des barbares (du IIe siècle av. J.-C. au VIe siècle apr. J.-C.)
Si des traces de peuplement remontent au huitième millénaire avant notre ère, la première réelle manifestation de la présence humaine au Monténégro remonte au deuxième millénaire av. J.-C., avec les fresques rupestres de la grotte de Crvena Stijena (la « Grotte rouge ») près de Risan, représentant des animaux et des chasseurs.
Des tribus dites « illyriennes » occupent alors le territoire du Monténégro, mais également celui de la Croatie, de la Bosnie, de l’Albanie et de la Serbie actuelles, et sont soumises aux appétits de la puissance voisine grecque puis romaine. Philippe de Macédoine, le père d’Alexandre, défait ainsi les Illyriens en 358 av. J.-C. L’intérêt des Romains pour la région se manifeste d’abord par le commerce, puis par la création de comptoirs, enfin par l’occupation militaire. Celle-ci est provoquée par la piraterie adriatique, qui menace les vaisseaux romains.
Deux guerres dites illyriennes sont menées en 230-228 et 219 av. J.-C. En l’an 6, la rébellion des régiments dalmates provoque la troisième guerre illyrienne, menée par Tibère. Au terme de trois ans de combats, l’Illyrie, totalement soumise par les Romains, est divisée en deux provinces, la Dalmatie, correspondant à la partie littorale, et la Pannonie, s’étendant à l’intérieur des terres jusqu’au Danube. L’une des principales villes romaines de Dalmatie est alors Doclea (Dioclée en français), près de l’actuelle Podgorica.
Sous l’empereur Dioclétien, né à Split en 245, elle acquiert encore de l’importance en devenant capitale d’une nouvelle province, la Prévalitane, ce qui lui vaut d’être munie d’équipements urbains de premier ordre – des thermes, un palais, plusieurs basiliques. Lors de la division de l’Empire romain en deux entités à la fin du IVe siècle, le territoire du Monténégro se trouve exactement à la frontière entre Occident et Orient. L’arrivée des « barbares » – Goths, Huns, Avars – ouvre une période troublée, aggravée par des tremblements de terre meurtriers.
A la fin du VIe siècle, une autre vague de migration, brutale, détruit Doclea : ce sont les Slaves, venus de l’actuelle Europe nord-orientale, notamment des rivages de la Baltique. La reconstitution d’une autorité se fait par l’intermédiaire du Župan, le chef de tribu, qui s’unit parfois à d’autres chefs pour créer des miniprincipautés.
L’âge d’or de la principauté de Zeta (du Xe au XIIe siècle)
Au Xe siècle, l’actuel territoire du Monténégro entre dans l’une de ses périodes les plus brillantes, celle du prince Vladimir. Il consolide le premier Etat local véritablement autonome, déjà christianisé (sans doute même avant l’arrivée des moines Cyrille et Méthode, chargés d’évangéliser les populations dalmates au milieu du IXe siècle).
La soumission nominale à Byzance est reniée lorsque l’empereur d’Orient envoie ses armées pour faire plier la principauté de Doclea (aussi appelée Zeta). Le prince Vojislav remporte une retentissante victoire sur les troupes byzantines en 1042, près de Bar. Un siècle et demi de relative prospérité s’ensuivra, jusqu’à ce que la Serbie voisine (alors dénommée Raška) devienne trop puissante.
Sous l’impulsion de son brillant chef de guerre Stefan Nemanja, elle envahit le Monténégro en 1186, détruisant au passage la plupart des villes côtières et imposant à la population, majoritairement catholique, une conversion à la religion orthodoxe. Il faudra attendre l’émergence d’une nouvelle dynastie au milieu du XIVe siècle, celle des Balšić, pour que le Monténégro retrouve un semblant de souveraineté.
Premières menaces turques et vénitiennes (XIVe et XVe siècles)
Mais l’émergence de petits seigneurs locaux jaloux de leur pouvoir – un effet du féodalisme comme dans le reste de l’Europe – et la présence encombrante sur la côte de la puissance vénitienne amenuisent l’autorité des Balšić. Les Vénitiens, qui contrôleront le littoral jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, donnent son nom au pays : Monte Negro.
A cela s’ajoute bientôt un facteur nouveau et fondamental : l’irruption des Turcs dans les Balkans, après leur victoire du Champ des Merles (Kosovo Polje) en 1389 face aux Serbes. Leur avancée sera ensuite régulière en direction de l’Adriatique. La topographie accidentée du Monténégro empêche cependant les Ottomans d’en prendre le contrôle complet.
En défendant bec et ongles leur souveraineté, les princes monténégrins forgent l’image d’un peuple guerrier et libre. En 1482, Stefan Crnojević abandonne sa capitale, sur les bords du lac de Skadar, pour en fonder une nouvelle, sur les contreforts du mont Lovcen. Cetinje est née, qui restera le centre du pouvoir pendant plus de quatre siècles avant d’être supplantée par Podgorica. A l’extrême fin du XVe siècle, la dynastie Crnojević quitte le devant de la scène, son dernier représentant préférant couler des jours plus tranquilles à Venise.
La première imprimerie
L’influence vénitienne au Monténégro ne se note pas seulement dans l’architecture et dans la tradition de la navigation. Dans l’art typographique, le Monténégro s’est inspiré aussi de la Sérénissime, faisant jeu égal avec les grandes puissances européennes en termes de précocité. En 1493, le prince Djuradj Crnojević fonde l’une des premières imprimeries des Balkans à Cetinje.
L’année suivante en sort un ouvrage fondamental : Oktoih prvoglasnik (le Livre des psaumes de la liturgie orthodoxe). Cet incunable en caractères cyrilliques compte plus de 500 pages et est orné de superbes lettrines. Une centaine d’exemplaires ont survécu jusqu’à nos jours.
Le pouvoir aux vladikas (du XVIe au XIXe siècle)
La transmission du pouvoir se fait alors de manière inattendue : il passe entre les mains des évêques de Cetinje. Pendant trois siècles, c’est ce personnage original, le vladika ou prince-évêque, qui va tenir en main les destinées du pays. Sa fonction religieuse assied mieux son autorité face aux prétentions des barons locaux.
A l’origine désignés par une assemblée populaire, les vladikas finiront par constituer une dynastie : élu en 1697, Danilo Ier Petrović-Njegoš, à sa mort en 1735, transmettra le témoin à son neveu, intronisé comme Sava II Petrović-Njegoš. Cette pratique népotiste se perpétuera jusqu’en 1851, avant de céder la place à une principauté héréditaire. Jusqu’à cette date, les vladikas se montreront de redoutables chefs de guerre, infligeant plusieurs défaites aux Ottomans qui se borneront à mener des raids vengeurs sur Cetinje, plusieurs fois détruite au XVIIe siècle.
Alors que l’influence de Venise décline, le pays se trouve un nouveau protecteur en la personne du tsar russe, auquel Danilo Ier Petrović-Njegoš rend visite en 1715. Pierre le Grand, qui souhaite développer sa flotte, s’intéresse aux traditions maritimes des habitants de Kotor et accorde diverses aides financières au Monténégro, dont une rente annuelle de 500 roubles pour le monastère orthodoxe de Cetinje.
Cervantes au Monténégro ?
En 1571, Miguel de Cervantes, qui n’a pas encore écrit Don Quichotte, se comporte de manière héroïque à la bataille de Lépante, qui met aux prises les flottes chrétienne et turque. Il y perd même un bras. Sur le voyage du retour, selon la biographie classique, il est intercepté par des corsaires et passe cinq ans dans les geôles d’Alger, le temps que la rançon soit payée.
La version monténégrine est légèrement différente : l’écrivain aurait été arraisonné par des pirates de la ville d’Ulcinj, à la frontière albanaise, et c’est là qu’il aurait été emprisonné. Il aurait même eu le temps d’y vivre une histoire d’amour, dont on ne sait si elle fut heureuse : elle lui aurait en tout cas inspiré le personnage de Dulcinée du Toboso.
Des souverains d’exception (XIXe siècle)
Au XIXe siècle, le principal objectif des souverains monténégrins est de s’assurer le contrôle de la façade adriatique. Cela se révèle être une tâche difficile : après le retrait de Venise, les Français affichent leurs ambitions. Fait unique en Europe à l’époque (nous sommes en 1806), les troupes envoyées par Napoléon sont plusieurs fois défaites en baie de Kotor par les bataillons menés par Petar Ier Petrović-Njegoš.
Mais le pays n’en profite guère : la guerre et le blocus font payer un lourd tribut à la population, qui subit la famine et choisit fréquemment l’émigration, vers la Serbie ou la Russie. Outre ses talents militaires et littéraires, Petar IerPetrović-Njegoš, qui règne de 1782 à 1830, marquera aussi son pays par la promulgation du premier code juridique. Au lendemain de sa mort, il est déclaré saint par son neveu qui lui succède. Petar II Petrović-Njegoš (1813-1851), le plus populaire des souverains monténégrins, poursuit les réformes entamées, introduisant notamment une ébauche de gouvernement et de système fiscal ou l’enseignement élémentaire – et gagne au passage quelques batailles contre l’ennemi ottoman.
Le Monténégro lui doit aussi la première imprimerie depuis la glorieuse expérience de 1493-1494. A ses talents d’homme politique s’ajoute un don littéraire, puisqu’il est l’auteur de la saga épique la plus célèbre du Monténégro, La Couronne des montagnes, qui retrace en particulier le lancinant combat contre l’occupant turc. En 1851, le mode de transmission du pouvoir institué au XVe siècle s’interrompt.
Les princes-évêques, que certains spécialistes ont comparés au mode de gouvernement tibétain, cèdent la place à un simple prince, qui abandonne sa fonction religieuse. Danilo II (1851-1860) estime en effet que le pays est prêt pour un mode de gouvernement moderne, dans lequel l’Eglise est séparée de l’Etat : une véritable principauté dotée d’institutions permanentes – un gouvernement, une assemblée, des tribunaux. Il n’aura pas le temps de mener ces transformations à bien. Après la victoire de Grahovo sur les Turcs en 1858, qui conduit les puissances présentes à définir précisément les frontières entre le Monténégro et l’Empire ottoman, il est assassiné à Kotor en 1860.
Nikola Ier Petrović-Njegoš, six décennies sur le trône (1860-1918)
Son successeur, Nikola Ier Petrović-Njegoš, connaîtra le plus long règne de l’histoire du Monténégro, qui le place dans les classements européens aux côtés de la reine Victoria, sa presque contemporaine. De 1860, lorsqu’âgé de moins de 20 ans, il monte sur le trône, à son départ en exil en 1916, il aura le temps de voir son pays passer d’une société semi-féodale, luttant pour affirmer son identité face à l’ennemi héréditaire turc, à un Etat reconnu par la communauté internationale, développant son industrie avec l’apport du capital étranger.
Comme il est souvent advenu dans l’histoire du Monténégro, cela sera en partie au moyen de la guerre. Lors de la première guerre balkanique, en 1876-1877, le Monténégro s’allie à la Serbie et à la Russie face à la Turquie. Cette nouvelle victoire aboutit en 1878 au congrès deBerlin, essentiel : le Monténégro entre dans le concert des nations et est désormais reconnu comme un Etat indépendant.
La deuxième guerre balkanique, en 1912-1913, à nouveau contre la Turquie (cette fois, en coalition avec la Serbie, la Bulgarie et la Grèce), lui permet d’agrandir son territoire. Nikola Ier Petrović-Njegoš ne se borne pas à faire la guerre : il développe l’enseignement, le réseau routier, et passe aussi à la postérité pour avoir créé l’un des premiers parcs nationaux du monde, celui de Biogradska Gora, l’année même du congrès de Berlin. En 1910, le régime politique change une nouvelle fois : la principauté devient royaume.
Mais le souverain, désormais septuagénaire, n’en profitera que peu de temps. Les menaces qui se profilent à l’horizon seront une nouvelle fois fatales à la liberté du Monténégro.
La Première Guerre mondiale et l’union avec la Serbie (1914-1941)
Entré en guerre en 1914 aux côtés de la Serbie (en consentant à ce que le commandement soit exercé par les généraux serbes), le Monténégro va subir de plein fouet la riposte de l’armée autrichienne, qui envahit son territoire. La capitulation de 1916 entraîne l’exil du roi Nikola Ier Petrović-Njegoš, d’abord en Italie puis à Antibes, où il décède en 1921. Malgré les assurances des leaders de la Triple Entente, qui rendent hommage au courage de ses hommes, le Monténégro libéré ne recouvre pas son indépendance.
En revanche, le 13 novembre 1918, une nouvelle Assemblée nationale vote la fusion avec le royaume de Serbie et la déchéance du roi Nikola. La tension est à son comble. Des rapports transmis à Paris aux négociateurs des traités de paix font état de l’éventualité de massacres envers la famille royale. L’unification votée avec la Serbie provoque une violente opposition. Un soulèvement dit « de Noël », car organisé le 7 janvier 1919 (le jour du Noël orthodoxe), donne naissance à des mouvements de guérilla jusqu’au milieu des années 1920, dont le bilan définitif avoisine les 3 000 morts.
Le Monténégro perd jusqu’à son nom, devenant la circonscription administrative de la Zeta. La création de la Yougoslavie en 1929 n’entraîne pas de modification réelle de son statut.
La Seconde Guerre mondiale (1941-1945)
La Seconde Guerre mondiale ne débute pas sous de meilleurs auspices pour le Monténégro. En 1941, il est occupé par les forces de l’Axe et devient de facto un protectorat italien. Les liens entre Victor-Emmanuel III et l’ancienne famille royale monténégrine (sa femme Elena étant la fille du roi Nikola Ier Petrović-Njegoš) s’expriment dans le maintien d’une entité – le royaume du Monténégro –, qui doit trouver sa place au sein d’une Italie qui s’étend de l’autre côté de l’Adriatique. Lorsque l’Italie signe l’armistice le 3 septembre 1943 et que le fascisme se réduit à la république de Salò, l’armée italienne se retire du Monténégro. Des unités allemandes la remplacent, menant un combat sans merci contre les partisans de Tito, qui les délogeront en décembre 1944.
L’après-guerre et le démembrement de la Yougoslavie (1945-1991)
Dans l’après-guerre, le Monténégro est une des six républiques de la nouvelle Yougoslavie socialiste et fédérale, aux côtés de la Serbie, de la Slovénie, de la Croatie, de la Bosnie-Herzégovine et de la Macédoine. Il bénéficie d’un réel effort d’industrialisation.
C’est alors que les mines de charbon et de bauxite, ainsi que la production d’acier et d’aluminium, connaissent un véritable essor. A la mort de Tito en 1980, la part grandissante du tourisme laisse présager une véritable diversification de l’économie monténégrine. Le démembrement de la Yougoslavie donne un brutal coup d’arrêt à ces développements.
Le choix de rester lié à la Serbie(dans une République fédérale de Yougoslavie créée en 1992) aura un coût non négligeable en termes de pertes humaines et d’isolement diplomatique. En 1991, les soldats monténégrins sont en première ligne dans l’assaut sur Dubrovnik, la capitale de la Croatie, ainsi que dans l’occupation de la péninsule croate de Prevlaka, face aux bouches de Kotor.
Le chemin vers l’indépendance (1991-2006)
A partir de 1997, le soutien des Monténégrins au dirigeant yougoslave Milošević tiédit et l’homme fort du pays, Milo Djukanović, qui a transformé l’ancien parti communiste en un parti démocratique des socialistes du Monténégro, choisit de se tourner de façon plus décidée vers l’Europe. Unenouvelle Union de Serbie-et-Monténégro, moins contraignante, est créée entre les deux pays en 2003.
Elle laisse ouverte la possibilité de convoquer des référendums d’indépendance, celle-ci ne pouvant être déclarée que si 55 % au moins des votants s’expriment en sa faveur. Comme il y a droit, le Monténégro convoque ce référendum le 20 mai 2006. Le « oui » l’emporte d’un fil, avec 55,5 % des suffrages. L’indépendance est formellement proclamée le 3 juin 2006 et rapidement reconnue par l’ensemble de la communauté internationale.
Contrairement à ce qu’elle fera dans le cas du Kosovo, la Serbie reconnaît elle aussi rapidement l’indépendance du Monténégro, dès le 15 juin 2006. Une nouvelle ère commence pour le pays, qui dépose sa candidature d’adhésion à l’Union européenne le 15 décembre 2008.
Si l’économie a souffert en 2009 (baisse de 4 % du PIB), le rapprochement se poursuit. En avril 2009, le Conseil européen a décidé de lancer la procédure d’adhésion, détaillée à l’article 49 du traité de l’Union.
Šćepan, le vrai-faux tsar
Ce personnage romanesque a fourni la matière du premier long-métrage monténégrin, tourné en 1955 par Velimir Stojanović : Šćepan le Petit, qui dirigea le Monténégro de 1768 à 1773, interrompant le règne de la dynastie Petrović-Njegoš, était célèbre pour sa cruauté.
Il l’était aussi pour ses prétendues origines : surgi de nulle part, il s’était fait passer pour le tsar russe Pierre III, mari de Catherine II, que celle-ci avait fait assassiner en 1762. Malgré le faisceau de preuves démontrant son imposture, Šćepan le Petit réussit à se maintenir cinq ans sur le trône, profitant d’une période troublée et jouant de sa surprenante popularité pour déjouer les tentatives d’assassinat.
Pourchassé par les armées turques et les agents russes, sa tête mise à prix, il fut finalement tué par l’un de ses serviteurs.
Repères chronologiques
XVIIIe siècle av. J.-C. : premières traces d’art illyrien avec les fresques rupestres de Crvena Stijena.
9 : les Romains occupent l’Illyrie.
395 : partition de l’Empire romain. Le Monténégro se trouve à la frontière entre Rome et Byzance.
Fin du VIe siècle : arrivée des premières tribus slaves venues de Pologne et de la Baltique.
809 : fondation de la plus ancienne confrérie maritime de Méditerranée à Kotor.
1042 : à la bataille de Bar, le prince Vojislav défait l’armée byzantine.
1166 : fondation de la cathédrale Saint-Tryphon à Kotor.
1186 : le prince serbe Ivan Nemanja envahit le Monténégro.
1389 : bataille de Kosovo Polje, qui marque l’arrivée des Turcs dans les Balkans du Sud.
1482 : pour s’éloigner de la menace turque, Ivan Crnojević fonde une nouvelle capitale, Cetinje.
1496 : le pouvoir passe aux mains des vladikas, princes-évêques de Cetinje, élus par une assemblée.
1697 : à partir de Danilo Ier Petrović-Njegoš, la transmission du pouvoir se fait du vladika à son neveu. La dynastie Petrović-Njegoš se maintiendra jusqu’en 1918.
1797 : fin de la domination vénitienne sur le littoral.
1815 : la partie littorale du Monténégro passe sous le contrôle de l’Autriche-Hongrie.
1831-1851 : règne de Petar II Petrović-Njegoš.
1834 : fondation de la première école primaire à Cetinje.
1851 : le gouvernement des vladikas cède la place à une principauté.
1860 : Nikola Ier Petrović-Njegoš monte sur le trône.
1878 : le congrès de Berlin reconnaît l’indépendance du Monténégro.
1905 : première constitution.
1910 : la principauté du Monténégro devient un royaume.
1916 : exil de Nikola Ier Petrović-Njegoš en Italie puis à Antibes.
1914 : le Monténégro entre en guerre aux côtés de la Serbie.
1916 : défaite face aux Autrichiens. Capitulation du Monténégro.
1918 : le Monténégro fait partie du royaume des Serbes, Croates et Slovènes.
1929 : le Monténégro fait partie du royaume de Yougoslavie.
1941-1943 : occupation du Monténégro par l’armée italienne.
1945 : le Monténégro devient l’une des six républiques de la fédération yougoslave.
15 avril 1979 : un tremblement de terre d’intensité 7 sur l’échelle de Richter fait plus de 400 victimes dans le pays et provoque des dégâts considérables au patrimoine bâti.
1991 : guerre et démembrement de la Yougoslavie.
1992 : la Serbie et le Monténégro sont réunis dans une nouvelle République fédérale de Yougoslavie.
2003 : naissance de l’Union de Serbie-et-Monténégro.
21 mai 2006 : référendum sur l’indépendance du Monténégro, remporté à 55,5 % par les partisans du « oui ».
3 juin 2006 : le Monténégro déclare son indépendance.
22 octobre 2007 : adoption de la nouvelle constitution du Monténégro.
15 décembre 2008 : dépôt de la demande d’adhésion à l’Union européenne.
Décembre 2009 : l’obligation de visa est levée pour les citoyens monténégrins voyageant dans l’espace Schengen.