Nés des effondrements de l’ancien massif volcanique du piton des Neiges, les cirques de la Réunion constituent aujourd’hui un monde à part. Jadis symbole de liberté pour les esclaves en fuite qui venaient y trouver refuge, puis synonyme d’espoir pour les colons les plus pauvres à qui l’administration coloniale offrit la mise en valeur de ces terres encore vierges, les cirques sont le cœur habité du tout nouveau Parc national créé le 5 mars 2007 à La Réunion.

Cirque de Salazie

A 17 km au sud-ouest de Saint-André.
En se promenant sur la côte nord, la rivière du Mât offre l’occasion rêvée de pénétrer au cœur de la Réunion. Comme c’est le cas pour les deux autres cirques, rivière et gorges constituent leur seule voie d’accès naturelle et c’est à chaque fois ce même chemin que l’on emprunte pour partir à la découverte de l’intérieur de l’île.
Les gorges moussues conduisent, entre une rivière tumultueuse et des cascades omniprésentes, au plus petit et au plus humide des trois cirques réunionnais, peuplé de bassins et de vastes forêts où dominent bambous et fougères.

Salazie bourg

Longtemps resté à l’écart de la civilisation, Salazie ne fut colonisé que vers 1820. Précédemment, ce cirque n’avait été visité que par des esclaves marrons (en fuite), dont le plus célèbre d’entre eux, Anchaing, a donné son nom au plus haut piton s’élevant au cœur du cirque, le piton d’Anchaing.
Aujourd’hui, Salazie vit toujours d’une agriculture vivrière dominée par le tabac, le cresson et l’incontournable chouchou, un légume vert-jaune en forme de poire importé du Brésil et qui prolifère dans le moindre jardin au point d’être devenu le symbole de l’endroit. Un carnaval de trois jours le célèbre au mois de mai, ces festivités donnant lieu à l’élection de la fameuse miss « chouchou ».

Voile de la Mariée

A la sortie du village de Salazie, une immense cascade dévoile ses draperies aquatiques jaillissant d’une végétation dense accrochée à flanc de paroi. Le Voile de la Mariée ouvre ainsi le bal des cascades de Salazie : Pisse-en-l’air sous laquelle on passe en suivant la route, Ravine-Blanche, Bras-de-Caverne, Rivière-Mazerin… Dans les hauteurs qui dominent le Voile de la Mariée s’ouvre l’un des sites naturels les plus spectaculaires de la Réunion, le célèbre Trou de Fer.

Col de Fourche

La route qui conduit sur la droite vers Grand-Ilet et le Bélier, au pied des remparts ouest, permet d’accéder au magnifique chemin forestier grimpant à l’assaut des pentes du morne de Fourche. Ce chemin, accessible en voiture, s’élève de lacet en lacet à travers une magnifique forêt de cryptomerias, bordée d’un parterre ininterrompu de longoses, ces fleurs typiques des Hauts avec leurs grappes jaunes luminescentes.
Au sommet, le col de Fourche offre la vision d’une improbable arête plongeant d’un côté vers Salazie et de l’autre vers Mafate.
Un sentier rejoint cet inaccessible cirque, les voitures de certains de ses habitants ne pouvant pas aller plus loin que le parking du col. Ce dernier est en outre le départ de nombreuses randonnées vers la Roche-Ecrite et vers le piton des Neiges.

Suivez le guide !

Prenez le temps de déguster un gratin de chouchous dans l’un des petits restaurants de Grand-Ilet et de visiter son église Saint-Martin aux murs recouverts de bardeaux de tamarin.
La légende dit que Baudelaire, à 20 ans, aurait passé quelques jours à Hellbourg. Il était accompagné d’une jeune fille, muse probable du poème A une Malbaraise, « Les Fleurs du Mal ».

Hell-Bourg

A 55 km au sud de Saint-Denis.
En redescendant vers Salazie, la route bifurque à droite vers Hell-Bourg. En chemin, l’arrêt à la Mare à Poule d’Eau est obligatoire tant le site est enchanteur. Si l’on ne peut plus guère s’y baigner à cause des algues qui colonisent sa vasque, l’endroit est un lieu de pique-nique idéal. Le panorama du belvédère du Point du Jour,un peu plus loin, embrasse l’ensemble du cirque et des sommets qui l’encadrent.
Le village lui-même offre une image de sérénité absolue de part et d’autre de la rue du Général-de-Gaulle. Les coquettes cases créoles doivent leur origine à l’ancienne station thermale qui attira à Hell-Bourg la bonne société réunionnaise à partir de 1852 et pendant près d’un demi-siècle. Si l’établissement thermal n’a pas résisté à un glissement de terrain, les villas des riches curistes et les nombreux « guétali », petits kiosques qui permettaient de voir sans être vu, soigneusement entretenus, ont valu à Hell-Bourg d’être classé « plus joli village de la France d’outre-mer ».

Maison Folio

20, rue Amiral-Lacaze, tél. : 0262 47 80 98. Ouvert tlj de 9 h à 11 h 30 et de 14 h à 17 h. Entrée payante sauf pour les enfants.
En face de l’église, la maison Folio, située au fond d’un jardin luxuriant, permet de découvrir une somptueuse architecture intérieure. Dans un décor d’époque remarquablement préservé, elle offre une image de la brillante société coloniale du xixe siècle. On notera plus particulièrement son mobilier d’origine et son guétali.

Ecomusée de Salazie

60, rue du Général-de-Gaulle, Hell-Bourg, tél. : 0262 47 86 86. Ouvert tlj sauf lundi de 9 h à 16 h. Entrée payante.
Ce musée propose deux visites guidées : les cases créoles et l’îlot exposition, un espace d’expositions semitemporaires qui accueille les œuvres d’artistes réunionnais. Les thèmes sont aussi variés que les modes d’expression.

Environs de Hell-Bourg

Le cimetière est réputé l’un des plus beaux de l’île et le parc piscicole, au-dessus du bourg, attend les pêcheurs invétérés. Les amateurs de canyoning iront, quant à eux, se jeter en rappel sous les trombes d’eau des Trois Cascades, à 1 km au sud d’Hell-Bourg, au départ d’un sentier conduisant à la source Manouilh et, au-delà, au piton des Neiges. Le chemin qui poursuit vers l’Ilet-à-Vidot offre alors un splendide panorama sur l’ensemble du cirque et le piton d’Anchaing que l’on rejoint en 2 ou 3 h de marche pour un spectacle encore plus époustouflant.

Suivez le guide !

Recherchez, au départ de l’Ilet-à-Vidot, la source Pétrifiante, unique source d’eau gazeuse naturelle de l’île qui s’ouvre dans une petite grotte (8 h de marche aller-retour).

Trekking Cilaos-Mafate

Trekking Cilaos-Mafate par: David DomingoCC BY-NC-SA 2.0

Cirque de Cilaos

A 38 km au nord de Saint-Louis.
Le plus méridional des cirques de la Réunion a connu une histoire un peu similaire à celle de son voisin du nord, Salazie. Sanctuaire pour les esclaves marrons, lieu de villégiature thermale, Cilaos ne fut colonisé qu’au XIXe siècle. « Le pays que l’on ne quitte pas », d’après l’origine étymologique du mot malgachetsilaosa dont son nom est issu, est en fait une immense cuvette bordée de hauts remparts où culminent les plus hauts sommets de l’île, le Grand Bénare (2 896 m) et le piton des Neiges (3 069 m).
Le cirque est entrecoupé de quatre ravines qui se rejoignent pour former le bras de Cilaos, unique voie de communication naturelle qui débouche à Saint-Louis sur la côte sud.

Route de Cilaos

La route qui suit ses gorges est la plus difficile et la plus impressionnante de l’île et ses 30 km, dont il faut un peu plus de 1 h pour parcourir plus de 400 virages, sont régulièrement coupés par des éboulis ou des affaissements de terrain, notamment en période de fortes pluies cycloniques. Il faut dire que son tracé passe par des paysages véritablement dantesques alternant les précipices les plus vertigineux et les passages de rivières les plus impressionnants, les points de vue en corniche et les tunnels.
Souvent enfoui sous un couvercle de nuages qui est à l’origine de l’expression réunionnaise « le couvercle sur la marmite » et qui caractérise cette météo si particulière des cirques, Cilaos détient naturellement des records en termes de pluviométrie. Le record du monde fut enregistré le 16 mars 1952 où il tomba 1 870 mm d’eau en 24 h ! Il faut encore une fois se lever tôt si l’on veut se donner toutes les chances de découvrir ses paysages sous le soleil.

Le vin nouveau de Cilaos

Février est le mois des vendanges à la Réunion et plus particulièrement à Cilaos qui produit le seul vin de toute l’île. Longtemps surnommé le vin des « fous » à cause de son fort degré alcoolique et de sa qualité médiocre, il a été nettement amélioré ces dernières années par l’introduction de nouveaux cépages, chenin du val de Loire pour les blancs, malbec du Bordelais et pinot noir de Bourgogne pour les rouges.
Autrefois essentiellement consommé en vin cuit, le vin de Cilaos offre aujourd’hui une gamme de produits plus étendue ; la reconnaissance officielle du vignoble par le ministère de l’Agriculture devrait permettre d’augmenter les capacités de récolte et de vinification.

L’art de la broderie à Cilaos

Devenu un art populaire sauvegardé et promu par une association, la broderie de Cilaos doit sa célébrité à la technique des « jours » inventée par les brodeuses locales. Le jour est en fait un espace dans le tissu où l’on a tiré les fils dans un sens, et parfois dans les deux, créant alors un vide dans lequel on brode des motifs décoratifs.
A Cilaos, la technique des jours se fait en créant des bandes étroites selon un mode perpendiculaire ou diagonal. Ouverts en 1953 par les religieuses de Notre-Dame-des-Neiges, un atelier et une école sont toujours en activité, accueillant une trentaine de brodeuses professionnelles.

Suivez le guide !

Si vous souhaitez profiter pleinement du panorama, prenez le bus à la gare routière de Saint-Louis. Pour moins de 2 €, il vous déposera en plein centre de Cilaos.

Ville de Cilaos

La ville de Cilaos est le rendez-vous de tous les randonneurs de l’île qui y croisent les curistes, les sportifs de montagne et les amoureux de la nature.
Construite sur un plateau à 1 220 m et bordée de hauts remparts, la ville peut être assez fraîche, notamment en hiver.
La rue du Père-Boiteau, dans le centre-ville, abrite de belles cases créoles aux lambrequins décorés et aux couleurs pastel, et constitue le point le plus animé d’une ville thermale qui brille plutôt par son calme.
A la différence de Salazie, les thermes fonctionnent toujours à Cilaos et l’on y soigne les troubles digestifs, les rhumatismes et l’arthrite. Les marcheurs y apprécient aussi les saunas, bains minéralisés et autres massages qui sont une bénédiction après plusieurs jours d’efforts physiques à travers les cirques.
La spécialité agricole de la région est la lentille, tandis que certains flancs de la montagne sont couverts de vignes.
La viticulture se pratique ici depuis plus d’un siècle et produit aujourd’hui le seul vin de l’île dont des dégustations sont possibles à la Maison des vins du Chai de Cilaos.
L’artisanat de la ville est naturellement dominé par les célèbres broderies de Cilaos dont on peut apercevoir des magnifiques spécimens dans les magasins de souvenirs du centre-ville et à la Maison de la broderie.

Etablissement thermal Irénée-Accot

Route de Bras-Sec, tél. : 0262 31 72 27. Ouvert tlj sauf mercredi après-midi de 8 h à 12 h et de 14 h à 18 h, dimanche de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h. Soins payants.
Cet établissement propose des cures thermales et des cures de remise en forme. Si les programmes médicaux se font sur prescription, les soins de détente sont accessibles au grand public, ce qui est notamment bien agréable le lendemain d’une longue randonnée.

Maison de la broderie

4, rue des Ecoles, Cilaos, tél. : 0262 31 77 48. Ouvert du lundi au samedi de 9 h 30 à 12 h et de 14 h à 17 h, dimanche et jours fériés le matin seulement. Entrée payante.
Créée pour sauvegarder et développer la technique des « Jours de Cilaos », cette institution propose un atelier de démonstration et une exposition. On peut y découvrir l’histoire de cette broderie inventée par Angèle MacAuliffe, fille du médecin qui développa les thermes de Cilaos.

Chai de Cilaos

34, rue des Glycines, tél. : 0262 31 79 69. Ouvert du lundi au samedi de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 16 h. Entrée libre.
La visite de l’établissement permet la découverte de l’histoire du vin de Cilaos. On comprend ainsi comment l’apport de nouveaux cépages a transformé le vin de Cilaos en plusieurs crus de qualité. Dégustations et vente sur place.

Suivez le guide !

Allez faire un tour à l’église Notre-Dame-des-Neiges de Cilaos, fleuron de l’architecture sacrée de la Réunion.

Maison du tourisme

2 bis, rue Victor-MacAuliffe, tél. : 0262 31 71 71. Ouvert du lundi au samedi de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30, dimanche de 9 h à 13 h.
Grand coup de chapeau à cette structure particulièrement dynamique. Les visiteurs y trouveront tous les renseignements sur les activités de la ville ainsi que les balades possibles aux alentours. Un point météo permet en outre d’avoir les dernières informations climatologiques avant d’entreprendre une randonnée en montagne.

Randonnées

Les amateurs de randonnées trouveront un vaste choix au départ de Cilaos. On peut se procurer les descriptifs et les itinéraires à la Maison de la montagne. Cette dernière partage le même bâtiment que l’office de tourisme. Une promenade assez facile, et surtout assez courte, serpente dans la forêt de Bras-Sec arrosée de cascades.
On peut grimper jusqu’au panorama de la roche Merveilleuse qui domine la ville ou filer jusqu’à la cascade de Bras-Rouge et ses nombreux bassins. Au fond de la rivière de Bras-Rouge, d’énormes blocs de basalte forment une construction curieuse surnommée la Chapelle. Une autre promenade emprunte le sentier des calumets et descend vers Palmiste-Rouge en passant par le col du Bonnet-de-Prêtre. On peut aussi, de ce col, rejoindre les hauteurs des remparts et les magnifiques points de vue qu’offre le Dimitile sur Cilaos.
On peut aller à l’Ilet-à-Cordes, terminus de la route dans Cilaos, en voiture, à travers la forêt du Tapcal, au pied du Grand Bénare. Là encore, de nombreuses randonnées ont pour point de départ ce bourg éparpillé sur un somptueux petit plateau d’altitude. La route passe par l’Ilet-Fleurs-Jaunes et l’Ilet-du-Bois-Rouge où les amateurs de sensations fortes se donnent rendez-vous pour descendre les multiples gorges et cascades de l’endroit en rappel. L’une des balades les plus courues conduit derrière les sources au col du Taïbit, porte d’entrée du domaine de Mafate.

Piton des Neiges

Une autre randonnée grimpe à l’assaut des pentes du piton des Neiges(difficulté moyenne), le plus haut sommet de l’île, en traversant tout d’abord la forêt tropicale d’altitude du Grand Matarum qui abrite entre autres les seuls chênes de l’île.
Plus haut, en même temps que la pente se fait moins raide, le paysage devient plus dénudé et minéral, cédant la place à des champs de scories. Le panorama au sommet est unique en son genre, extraordinaire mélange de pics découpés et de ravines gigantesques et profondes, à la conjonction des trois cirques, avec l’océan Indien en toile de fond.

Suivez le guide !

Allez en voiture jusqu’à la roche Merveilleuse, au pied du piton des Neiges, d’où l’on a, à 1 400 m d’altitude, une vue magnifique sur le cirque de Cilaos.

Cirque de Mafate : Piton Cabris

Cirque de Mafate : Piton Cabris By: Laurent EchiniscusCC BY-NC-SA 2.0

Cirque de Mafate

Au nord de Cilaos.
Malgré les beautés naturelles de Salazie et la splendeur reconnue de Cilaos, le plus authentique des trois cirques réunionnais demeure sans conteste possible celui de Mafate.
Sans doute parce qu’il est le plus enclavé, le plus difficile d’approche et donc aussi le plus sauvage. Privé d’accès routier, Mafate se réserve presque exclusivement aux marcheurs qui tentent l’aventure à travers des cols et des sommets ouvrant sur des panoramas somptueux. C’est évidemment le haut lieu de la randonnée à la Réunion, unique moyen d’accès naturel pour atteindre cet ensemble de plateaux suspendus dans un paysage émeraude, déchirés de ravines profondes, hérissés de pics tourmentés et entourés de remparts vertigineux.
On est d’ailleurs presque surpris de découvrir dans cet authentique « monde perdu » à la réunionnaise de petits villages où la vie semble parfois suivre son propre cours, coupé du monde et du temps extérieur. La découverte véritable de Mafate impose plusieurs jours d’humilité dans ce décor où l’homme se sent parfois écrasé par la sur puissance d’un tel cadre. Tout le monde ne tente d’ailleurs pas l’aventure et la plupart des visiteurs de l’île se contentent de découvrir cet univers unique du haut du Maïdo ou depuis Dos-d’Âne, dans les Hauts de Saint-Paul.

Ilets

Tout le monde marche à Mafate et, malgré le va-et-vient quotidien des hélicoptères venus déposer vivres et promeneurs, la marche constitue l’unique moyen de liaison pour rejoindre les îlets, ces petits hameaux perdus, perchés au sommet des hauts plateaux. La Nouvelle (à 8 km par le col de Fourche) est le plus grand de ces îlets et compte 130 habitants environ, trois épiceries, une boulangerie et quelques gîtes ruraux.
C’est un peu la capitale de Mafate, là où les hélicoptères atterrissent. Les bons marcheurs rejoignent en 2 h la petite dizaine de cases de Marla, le plus haut îlet du cirque, perché à 1 645 m d’altitude, dominé par la magnificence du rempart du Grand Bénare et des Trois-Salazes. Aurère (3 h de marche de La Nouvelle), véritable nid d’aigle, est l’un des plus anciens îlets de Mafate.
On y trouve une épicerie, une coopérative et une maison forestière. Grand-Place (5 h de marche d’Aurère), plus importante, possède une église.

Caméléon l’endormi

En provenance de Madagascar, le caméléon est introduit à la Réunion au début du XIXe siècle. Depuis, il n’a cessé de se multiplier et de coloniser l’ensemble de l’île. Surnommé « endormi » par les Réunionnais, il fait la joie des enfants créoles qui n’hésitent pas à en faire un animal de compagnie. On le rencontre un peu partout mais plus souvent dans les Hauts où il se fond dans la végétation.
Hélas, sa population a aujourd’hui fortement chuté en raison de l’urbanisation et du développement agricole, à tel point qu’il est désormais protégé.

Suivez le guide !

Au départ d’Aurère, empruntez le petit sentier botanique qui file vers le Bras-des-Merles et offre un somptueux point de vue sur ce dernier.

Le parc national de La Réunion

Créé le 5 mars 2007 en même temps que son cousin guyanais, ce parc est le 9e à voir le jour en France. En couvrant 40% de l’île d’un seul tenant, et en incluant les habitants des îlets de Mafate et des Salazes, ce territoire est une véritable vitrine de la diversité réunionnaise sur une surface réduite. Parmi les principaux défis à relever, citons la préservation des relations homme/nature et la
candidature de l’île au classement au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Plus d’infos sur www.reunion-parcnational.fr ou 112, rue Sainte-Marie, à Saint-Denis (tél. : 0262 90 11 35).

Randonnées et balades

Dotée d’un relief dominé par une montagne omniprésente, la Réunion est la terre d’élection des randonneurs. Le domaine qui s’offre ainsi à eux leur permet de parcourir les paysages variés des Hauts, les ravines, les forêts d’altitude, les cirques et, enfin, pour les plus courageux, les différents sommets de l’île.

Accéder à des sites privilégiés

La marche est naturellement le moyen le plus sûr de découvrir une Réunion authentique, une flore originale et des habitants attachants, dont certains vivent encore coupés de tout. Ces marcheurs auront en outre la grande satisfaction de contempler de nombreux panoramas et sites inaccessibles aux véhicules motorisés – hormis l’hélicoptère. Un privilège qu’ils auront su conquérir à la force de leurs mollets.
Car le spectacle se mérite et, si la plupart des sentiers peuvent se pratiquer sur un rythme tranquille, en famille, d’autres demandent en revanche des qualités physiques indéniables, voire de solides compétences en matière d’escalade.

1 000 km de sentiers balisés

Il faut rendre hommage à l’Office national des forêts (ONF) qui entretient à longueur d’année les quelque 1 000 km de chemins balisés qui serpentent à travers toute l’île. Deux sentiers de grande randonnée dominent ce véritable jeu de piste géant. Le GR1 effectue le tour du piton des Neiges en passant par Salazie, Cilaos et Mafate (une soixantaine de kilomètres à faire en 6 ou 7 étapes).
Le GR2, plus long, parcourt l’île du nord au sud en passant par Mafate et Cilaos (150 km en une douzaine d’étapes sur 15 jours). On peut bien entendu emprunter des portions de ces deux GR en fonction des sites que l’on désire visiter. C’est aussi une solution afin d’éviter des passages difficiles.

Renseignements et sécurité

Des refuges émaillent le parcours des randonnées les plus classiques, mais il est préférable de réserver pour y passer la nuit en raison de leur faible capacité. De même, il convient de se renseigner avec sérieux sur les conditions météorologiques du moment et notamment des risques de cyclones lorsque c’est la saison. Les Maisons de la montagne de Saint-Denis et de Cilaos possèdent, dans ce domaine, toutes les informations nécessaires ainsi que les cartes indispensables.
Enfin, deux ouvrages sont incontournables pour tous les marcheurs en herbe :
Topo-guide des sentiers de randonnées GR1-GR2 (réf. 974) et Guide des sentiers marmaille (ONF Réunion, coll. Pat’Caré).

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