Manastir Praskvica (monastère de Praskvica)
A 7 km au sud-est de Budva.
C’est une référence essentielle pour la tribu des Paštrovići, qui y avait sa table de justice et où siégeait son tribunal, la bankada. L’une des premières écoles d’enseignement de la côte y a aussi été créée. L’histoire du lieu s’étend sur près de 1 000 ans, même si la grande église date du XIXe siècle. La petite église Saint-Nicolas a été vandalisée par les troupes napoléoniennes, qui mirent le feu à ses archives en 1812.
L’église de la Trinité conserve des fresques exécutées en 1681par le peintre Radul. Dans le bâtiment monastique est exposé le trésor, contenant des objets de grande valeur – et pas seulement d’intérêt local – : outre des milliers d’ouvrages, dont plusieurs manuscrits, on y voit la croix en or de l’empereur Dušan (XIVe siècle), des documents signés par Catherine la Grande et des icônes dont la plus ancienne a près d’un millénaire.
Le clan Paštrovići
Les monts Paštrovići, qui constituent l’arrière-pays de Budva et Petrovac, sont encore aujourd’hui le territoire des douze familles Paštrovići, dont les membres étaient répartis sur une cinquantaine de villages.
Unies par une solidarité clanique matérialisée dans un code écrit, elles ont pu obtenir une véritable autonomie politique à partir du XVe siècle et négocier directement avec Venise, qui leur accordait des privilèges en échange de leur soutien militaire.
Leur tribunal tribal, appelé la bankada, se réunissait pour régler les différends. Il a fonctionné jusqu’en 1929, date à laquelle le roi Alexandre a obtenu sa dissolution. Ironie de l’histoire, il a été rétabli en 1999 et s’occupe de nouveau d’affaires d’intérêt général. Il se réunit tous les 28 juin sur la plage de Drobni Pijesak, entre Sveti Stefan et Reževići.
Miločer
A 4 km au sud-est de Budva.
Séparée de Sveti Stefan par les plages de la Reine et du Roi, cette plage de sable ne mesure que 400 m, mais est embellie par un parc d’arbres tropicaux. La famille royale serbe Karageorgevitch avait l’habitude d’y passer ses vacances.
Sveti Stefan
A 6 km au sud-est de Budva. Entrée payante.
Cette presqu’île rattachée à la côte par une bande de sable est l’une des images les plus célèbres du Monténégro. A l’origine, ce village fut créé par douze familles du clan Paštrovići avec l’or prétendument volé aux Turcs lors d’une bataille mémorable au XVe siècle.
Il fut fortifié pour servir de refuge et placé sous la protection de saint Etienne (Sveti Stefan), auquel est consacrée une petite église sur le point le plus élevé. C’est le maréchal Tito qui décida, au milieu des années 1950, de transformer le village en hôtel de luxe pour une clientèle européenne fortunée.
La population fut invitée à se reloger plus loin, ses maisons étant transformées en appartements. Après la belle époque, à partir des années 1990, la guerre en Yougoslavie entraîne un long intermède. L’hôtel doit rouvrir en 2009 sous l’enseigne Aman Resorts.
Villa 118
Parmi les hôtes célèbres de Sveti Stefan, on trouve des présidents, des têtes couronnées, des écrivains, des acteurs : Willy Brandt, Kirk Douglas, Claudia Schiffer… Et c’est là que le prince Charles d’Angleterre et Lady Diana auraient dû passer leur nuit de noces si les paparazzi n’avaient déjoué leurs plans.
Seuls les plus renommés ou les plus riches pouvaient avoir accès à la fameuse Villa 118, petite maison à deux étages avec son propre jardin et sa piscine. Sofia Loren y a séjourné et aurait fait un esclandre un jour que les pâtes n’étaient pas cuites al dente. Le couple le plus explosif de l’histoire du cinéma, Elizabeth Taylor et Richard Burton, fut encore moins discret : ses disputes prirent la forme de hurlements entendus à l’autre bout de la presqu’île.
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La plage de la Reine (Kraljičina Plaža), cachée dans sa pinède à côté de Sveti Stefan, est l’une des plus belles de la côte. L’accès est toutefois payant.
Manastir Reževići (monastère de Reževići)
A 14 km au sud-est de Budva.
Le monastère possède deux églises accolées : la petite, dédiée à la dormition de la Vierge, remonte au XIIIe siècle, mais a été largement transformée au cours du temps. La grande, celle de la Trinité, est autrement imposante avec son campanile du XVIIIe siècle. Pour admirer l’ensemble de fresques le plus ancien, qui appartenait à une troisième église bâtie au XIVe siècle, il faut se rendre dans les bâtiments monastiques. Depuis le parvis, la vue est superbe.
Petrovac
A 17 km au sud-est de Budva.
Le destin de cette localité, entourée de pinèdes et d’oliveraies, reflète celui de ses voisines. La présence romaine est attestée par des mosaïques du IIIe siècle aux motifs géométriques et floraux, découvertes en 1902 à Mirište. Suivront les Serbes, les Vénitiens qui lui donneront une fonction commerciale, puis les Autrichiens. La solideforteresse Kastio, bâtie au XVIe siècle sur un promontoire par les Vénitiens, a, comme partout, abandonné ses prétentions belliqueuses : elle s’est muée en discothèque.
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Selon la légende, la petite église sur l’île de Katić, face à Petrovac, aurait été construite par un pêcheur miraculeusement rescapé d’un naufrage.
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La plage de Čanj, à 11 km au sud-est de Petrovac, est dite « plage d’argent » en raison de la couleur des galets.
Bar et ses environs
Sutomore
A 8 km au nord-ouest de Bar.
Autrefois simple village de pêcheurs, c’est devenu le principal point de villégiature de la région de Bar. La bonne entente religieuse est illustrée par l’église Sv. Tekla (Sainte-Tecla), que se partageaient les communautés catholique et orthodoxe, chacune disposant d’un autel.
Forteresse de Haj-Nehaj
A 10 km au nord-ouest de Bar.
Sa position est imprenable : les ruines de cette forteresse turque, bâtie au début du XVIe siècle sur un surplomb à 250 m de hauteur, dominent le littoral. C’est ici que passait la frontière entre les possessions du clan des Paštrovići, alliés à Venise, et l’ennemi ottoman.
Bar
Rappel historique
Au temps des Grecs, Bar était appelée Antivari, c’est-à-dire la ville « face à Bari » (qui se trouve dans l’ancienne Apulie, de l’autre côté de l’Adriatique) et était installée sur le rivage. Pendant le premier millénaire, alors qu’elle voit se succéder les Romains, les tribus slaves puis les Byzantins, la population, désireuse de se protéger des barbares et des pirates, développe une nouvelle cité à l’intérieur des terres.
Lors de la célèbre bataille de 1042, gagnée par l’armée de la principauté de Zeta, Bar se libère des Byzantins. Sa position désormais excentrée explique que l’autorité vénitienne s’y soit exercée bien moins longtemps qu’à Kotor, à peine plus d’un siècle, de 1443 à 1571.
Cette année-là, alors que l’Europe chrétienne remporte une grande victoire sur les Turcs à Lépante, c’est le contraire qui se produit à Bar avec l’entrée des Ottomans, qui y resteront jusqu’en 1878.
Leur départ se fera dans des conditions brutales : ils bombardent la ville, qui est abandonnée par ses habitants, lesquels, par un curieux revirement de l’histoire, repartent s’installer au bord de l’eau.
Le nouveau Bar
La ville nouvelle naît en 1878 autour de la résidence d’été du prince Nikola Ier Petrović-Njegoš, qui ancrait là ses yachts et invitait la noblesse européenne à jouir du climat délicieux de la côte. Il s’agit, comme on l’a dit, d’un « retour aux sources » : c’est à cet endroit que se trouvait déjà Bar à l’époque romaine et paléochrétienne. Ainsi en attestent les ruines de l’ancienne cathédrale, fondée au Ve siècle.
Depuis la fin du XIXe siècle, Bar s’est développée en fondant sa prospérité sur le trafic maritime, notamment avec l’Italie. Les quartiers modernes, sans grâce, se sont largement étendus et accueillent désormais une population d’environ 15 000 habitants.
Zavičajni Muzej (Musée municipal)
Šetalište kralja Nikole. Ouvert tlj de 9 h à 14 h et de 18 h à 20 h. Entrée payante.
Le musée est installé dans le palais d’été des Petrović-Njegoš, construit en 1885 dans un style éclectique, avec des touches d’Art nouveau. Il est entouré du parc de Topolica, riche en essences exotiques. C’est ici que Zorka, l’une des filles du souverain, célébra ses fiançailles avec l’héritier du trône serbe. Certains salons de l’époque ont été reconstitués. Le reste de l’exposition aborde aussi bien le passé ancien de Bar, avec des collections lapidaire, numismatique et minéralogique, que ses manifestations plus récentes, avec une sélection de vêtements de fête ou d’outils agricoles, en particulier pour la collecte et le pressage des olives.
Le dernier yacht de Jules Verne
Nikola Ier Petrović-Njegoš nourrissait une passion pour le yachting, tout comme… Jules Verne. Il était naturel que les deux hommes entrent en contact, d’autant que le romancier français avait un faible pour le littoral adriatique, qui sert de toile de fond à Mathias Sandorf. Le dernier et plus beau des vaisseaux de Jules Verne était leSaint-Michel III, propulsé à voile et à vapeur, manœuvré par un équipage de dix personnes.
Sans doute pour des motifs économiques, Jules Verne s’en sépare en 1886 : c’est le prince Nikola qui en fait l’acquisition pour 23 000 francs de l’époque et le rebaptise Sybil. Il le revendra dès 1891. On aura des nouvelles du yacht jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale, cabotant sur la côte croate sous le nom de Toto. Son destin final demeure mystérieux.
Stari Bar (Vieux Bar)
A 4 km de la mer. Accessible tlj de 10 h à 17 h. Entrée payante.
Le vieux Bar, installé au pied du mont Rumija, compte quelques quartiers habités, tous situés à l’extérieur des murailles. La partie ceinte par les fortifications, datant du XVIe siècle et de facture vénitienne comme le prouve le traditionnel lion ailé gravé sur la porte principale, a été en revanche totalement abandonnée lors des bombardements de 1878.
Se développant sur 4 ha, la ville fortifiée comprend près de 300 bâtiments, certains ouverts à la visite. Tous partiellement ou totalement en ruines, ils ont gravement pâti du tremblement de terre de 1979, mais ont fait l’objet depuis d’une intense campagne de restauration.
Un peu à l’écart se détache la citadelle. Elle montre que, même sur cet emplacement difficilement accessible, il fallait pourvoir à sa défense. Au-delà, on distingue les vestiges de l’aqueduc qui approvisionnait la ville en eau. Le palais de l’Evêque, entièrement restauré, est un témoignage de l’importance régionale de Bar dès la fin du XIe siècle : la ville devient alors le siège d’une cathédrale, privilège qu’elle conservera jusqu’à nos jours.
On peut encore voir les fondations de la cathédrale Saint-Georges (Sv. Djordje). Bar comptait en outre de nombreuses églises, dont les mieux conservées sont celles de Sainte-Catherine (Sv. Katarina) et de Sainte-Vénérande (Sv. Veneranda). Dans les quartiers ouest, ceints plus tardivement de murailles, se trouve l’église Saint-Nicolas (Sv. Nikola), dont la fondation est attribuée à une reine d’origine française, Hélène d’Anjou, épouse du roi serbe Uroš. Au cœur de la ville se trouvent deux monuments plus récents (XVIIe siècle), d’origine turque : le hammam et la tour de l’Horloge.
La mosquée Omerbašić date de la même époque. Avec le tombeau du derviche Hassan, elle était entourée d’un mur propre. Les résultats des fouilles locales sont visibles dans l’ancienne Douane. Quant au Palais vénitien, entièrement reconstruit, il montre l’apparence que pourrait avoir aujourd’hui la cité si elle n’avait pas été victime des vicissitudes de l’histoire.
Suivez le guide !
Au lieu-dit Mirovica, à la sortie du Vieux Bar, se trouve l’un des plus vieux oliviers de la Méditerranée, auquel on attribue l’âge canonique de 2 000 ans.
Massif de Rumija
Culminant à 1 594 m avec le mont Rumija, et d’une altitude moyenne de 1 000 m, ce massif constitue une barrière naturelle entre la côte et le lac de Skadar. Seule la route de Bar à Virpazar l’emprunte. Elle passe par le col Sutorman à 805 m, et connaît des pentes à plus de 10 %. Entre Tudjemili et Sutorman, on entrevoit par endroits le tracé de l’ancienne voie ferrée à petit gabarit qui reliait autrefois Bar à Virpazar.

Ulcinj – Montenegro – par: Stefania – CC BY-NC-SA 2.0
Ulcinj et ses environs
Plage de Valdanos
A 6 km au nord-ouest d’Ulcinj.
La beauté de la plage ne réside pas seulement dans son sable fin, mais également dans l’écrin d’oliviers qui l’entoure. C’est dans ses eaux que les corsaires d’Ulcinj auraient livré leur dernière bataille avant de voir leur flotte couler. Selon la légende, des pièces d’or seraient encore cachées par le fond.
Ulcinj
A 25 km au sud-est de Bar.
Rappel historique
A la fin du XVIe siècle, la ville est redoutée par tous les navigateurs : elle est un nid de pirates. La légende qui veut que Cervantes ait séjourné dans ses cachots peut être apocryphe. En revanche, on est sûr que cette activité de piraterie amena une richesse inédite à la ville, mais lui valut aussi une punition exemplaire : en 1773, le sultan ordonna que toute la flotte pirate soit détruite.
Les habitants d’Ulcinj s’adonnaient aussi au trafic d’esclaves, qui étaient achetés et vendus devant la citadelle ; certaines familles clament encore de lointaines origines africaines. Turque de 1571 à 1878, Ulcinj est une ville dont la population est aujourd’hui majoritairement albanaise et musulmane, ce qui contribue à lui donner son cachet oriental.
Stari Grad (Vieille Ville)
Elle est installée sur un promontoire qui facilite sa défense. Comme à Budva et dans d’autres ports, elle était fortifiée et percée de deux portes, une porte de Terre et une porte de Mer. Derrière la porte de Mer se trouve le palais des Balšić (Balšića Dvori), qui a pris le nom de la dernière dynastie avant l’arrivée des Vénitiens en 1422 ; il a récemment été transformé en hôtel.
Zavičajni Muzej (Musée municipal)
Centre historique. Ouvert tlj en été de 8 h à 12 h et de 15 h à 20 h, en hiver de 7 h à 14 h. Entrée payante.
Le musée est partagé entre trois édifices. Sa visite permet donc de découvrir en même temps les collections et le patrimoine bâti de la ville. Le fonds archéologique a été installé dans une église postérieurement transformée en mosquée : autels antiques, chapiteaux et stèles paléochrétiens, céramique de diverses époques, éléments lapidaires avec inscriptions en arabe…
La collection ethnographique – essentiellement des objets d’usage quotidien et des costumes – se trouve dans une maison de la vieille ville. Enfin, une dernière section est consacrée à la peinture et accueille des expositions temporaires : elle permet de découvrir la tour des Balšić (Balšića Kula), l’un des monuments emblématiques de la ville. La tour fut construite au XIVe siècle par la famille Balšić.
Celle-ci s’était taillé une principauté sur le littoral, mais ne put résister à l’avancée des Turcs et des Vénitiens et disparut au début du XVe siècle. C’est dans la tour que s’installa au XVIIe siècle un curieux personnage, Sabbatai Zevi (1625-1676), un mystique juif né à Smyrne qui prétendait être le messie. Condamné par les autorités turques alors qu’il se dirigeait vers Jérusalem, il n’obtint la vie sauve que par sa conversion à l’Islam. Il passa les dix dernières années de sa vie à Ulcinj, en résidence surveillée, à la tête d’une petite secte.
Venecijanski Dvorac (Palais vénitien)
Cet édifice typiquement vénitien, avec son portique, abrite aujourd’hui la mairie de la ville.
Pašina Džamija (mosquée du Pacha)
Installée au bord de la mer, elle a été bâtie en 1719. Juste à côté se trouvent les vestiges de l’ancien hammam, l’un des deux derniers dont le Monténégro ait conservé la structure, l’autre étant visible à Stari Bar.
Sahat Kula (tour de l’Horloge)
Construite vers 1580, juste après l’arrivée des Ottomans dans la ville, elle est, avec son imposante structure carrée, de la même typologie que celle du quartier turc de Podgorica.
Velika Plaža (Grande Plage)
A 4 km au sud-est d’Ulcinj.
C’est la plus longue plage de sable du Monténégro, voire de la rive orientale de l’Adriatique : elle s’étend sur 13 km. L’eau y est très peu profonde, ce qui convient aux familles avec enfants, mais ne fait pas l’affaire des bons nageurs, contraints à une longue promenade avant de réussir à perdre pied.
Ulcinjska Solana (marais salants d’Ulcinj)
A 6 km à l’est d’Ulcinj.
Leur création est l’œuvre de Nikola Ier Petrović-Njegoš, qui fit creuser un canal depuis le fleuve Bojana jusqu’à la mer, où il débouche au point nommé Port Milena, en l’honneur de l’une des filles du souverain. La faune ornithologique des salines est l’une des plus riches du pays et l’on peut y voir nombre d’oiseaux migrateurs.
Rivière Bojana
A 15 km à l’est d’Ulcinj.
La rivière, qui provient du lac de Skadar, baigne d’abord la ville albanaise de Shkoder avant de descendre vers le sud. Sur 23 km, soit la moitié de sa longueur totale, elle sert de frontière entre le Monténégro et l’Albanie. Son delta est constitué de deux bras qui entourent l’île d’Ada Bojana.
Ile d’Ada Bojana
A 15 km au sud-est d’Ulcinj.
Cette île qui semble naturelle ne l’est pas. Elle s’est constituée par accumulation de sable et de sédiments autour d’un bateau échoué il y a près de 150 ans. Véritable sanctuaire naturel, elle abrite de nombreuses espèces d’oiseaux. Elle est aussi un paradis pour les nudistes depuis un demi-siècle : les plages de l’île leur sont réservées.
Les kalimere
A l’image des carrelets utilisés sur la côte atlantique, les pêcheurs installés le long de la Bojana ont mis au point un système de filets articulés accrochés à de petites maisons sur pilotis. Nommés kalimere, ils servent à attraper des poissons d’eau douce comme les carpes et les brochets, mais également des poissons de mer qui remontent le cours du fleuve, comme les bars, les mulets ou les daurades.
Plusieurs kalimere, sur la Bojana ou au niveau de Port Milena, font également office de restaurants. C’est évidemment là que l’on trouve les produits les plus frais : les poissons sont cuisinés alors qu’ils viennent à peine de sortir de l’eau.
Šasko Jezero (lac de Šasko)
A 20 km au nord-est d’Ulcinj.
Véritable paradis pour les passionnés d’oiseaux, ce lac saisonnier peu profond peut doubler de volume au printemps, lorsque la fonte des neiges alimente le débit des cours d’eau. Il arrive même qu’il « déborde » au point de mêler ses eaux à celles de la Bojana.
Ruines de Saš
A 25 km au nord-est d’Ulcinj.
Autrefois puissante place forte, Saš, également connue sous le nom de Svać, n’est plus qu’une ville morte. Elément important dans le système défensif de la dynastie Nemanjić, Svać fut une première fois détruite lorsque les Mongols arrivèrent jusqu’à l’Adriatique en 1242. Reconstruite, elle ne résista pas à l’assaut des Turcs trois siècles plus tard. Les ruines des églises, notamment de la cathédrale Saint-Jean (Sv. Ivan), sont particulièrement évocatrices.